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lundi 31 mars 2025

Communication breakdown : IA et traduction


 Après avoir critiqué Wim Wenders et le jour même où on apprend la disparition d'Yves Boisset, dont les films n'ont finalement pas si mal vieillis (revoyez RAS, Dupont Lajoie, Allons Zenfants, Un condé ou Le juge fayard pour commencer) intéressons-nous au cas d'un autre indécrottable gauchiste, Ken Loach qui a manifesté une constance impeccable dans son propos et commis de nombreux films tout à fait remarquables (la liste serait là trop longue).
Certes, sa dernière oeuvre à ce jour, The Old Oak (2023) n'est certes pas dans nos cinq préférés mais on l'a trouvé mieux qu'honorable. 
Résumons l'argument : un bled du côté de Durham, au sud de Newcastle, ravagé par la fermeture des mines suite à l'écrasement des prolos de 1984-1985 et où le dernier lieu public ouvert est le pub donnant le titre du film, reçoit sans crier gare un groupe de réfugiés syriens alors en pleine débâcle.
Évidemment, cela va créer quelques tensions au sein d'une communauté délaissée qui voit par ailleurs ses maisons abandonnées bradées à des fonds de pensions "qui ne les ont même pas visitées et vont les louer à des crétins" (dixit). C'est sans compter quelques hommes et femmes pétris d'humanités et de valeurs désuètes telles l'accueil ou la solidarité qui vont essayer de recoller les morceaux entre les deux groupes : indigènes plus ou moins vernaculaires (bien des mineurs venaient d'ailleurs) et Syriens largués au milieu du froid.
Le DVD du film comprenant les scènes écartées au montage, on a découvert avec jubilation cette scène (dont on pige pas pourquoi elle fut coupée) : tentative de dialogue sur chantier entre plombiers de diverses origines qui passe par le traducteur automatique de l'IA.
Sauf que dès qu'on a l'accent working class et, circonstance aggravante, de la région de la Tyne, le pauvre logiciel est complètement largué.
Faut donc prendre des mesures radicales mais efficaces. 


Ce qui nous amène à nous demander ce que feraient ces fuckin' traducteurs automatiques avec non seulement la plupart des textes plus ou moins poétiques mais talentueux, ça c'est évident, mais plus simplement avec l'accent anglais de notre Adriano Celentano trop longtemps absent de ce blogue.


Et puisqu'on en est au cas de notre latin rocker, que ferait un logiciel à la con du cas de yaourt évoqué il y a quelque temps et repris ici par un certain Mike Reid en 1974, qui n'a pas osé pousser le bouchon jusqu'au bout.

mercredi 17 juillet 2024

Antifascisme à l'anglaise

 

La bande à Mosley bousculée en 1962
Qu'on le veuille ou non, l'avenir étant ce qu'il est, nous pensons qu'il est bon de rappeler deux ou trois moments de l'histoire qui peuvent être inspirants pour les temps à venir. 
Même si l'histoire ne repasse pas les plats, comme disait l'autre.
Contrairement à ce que présente certaine série à succès, le fasciste britannique Oswald Mosley (fondateur de la BUF, British Union of Fascists) n'avait rien d'un génie du mal machiavélique. 

Ce Jacques Doriot raté (tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir la Wehrmacht à domicile) baronnet de son état, était passé des rangs conservateurs aux travaillistes avant de tenter sa chance en fondant un parti fasciste britannique en 1932 suite à des vacances romaines. 
Mêlant un semblant de programme économique keynésien à un décorum impeccable (chemises noires paramilitaires) ainsi qu'à une haine des rouges, des Juifs, des Irlandais, des immigrés caribéens et de tout ce qui n'est pas Anglais pur jus fantasmé, ces brutes atteignirent 50 000 adhérents en 1934 et multiplièrent meetings et parades de rue.    
Évidemment, dans un pays où le sentiment de classe est aussi exacerbé que le Royaume Uni, ces joyeux happenings ne se déroulèrent pas sans heurts .
Mais l'événement d'avant-guerre qui resta dans toutes les mémoires fut celui du 4 octobre 1936, demeuré "la bataille de Cable street". 


Ce jour-là, les matamores d'Oswald n'avaient trouvé rien de plus fumeux que d'effectuer une marche dans l'East end, quartier prolétaire à forte population juive.
Les 5 000 chemises noires se retrouvèrent donc face à un ensemble de communistes, d'anarchistes, de socialistes d'organisations juives et nationalistes irlandaises de gauche regroupant entre 100 000 et 300 000 antifascistes décidés à en découdre. T'en veux du Front pop' fait à la base ? 
Pour arbitrer le match, la police métropolitaine avait envoyé entre 6000 et 10 000 flics, dont la cavalerie.
Logiquement, les flics chargèrent les antifascistes qui se chargèrent de renvoyer les sinistres corbeaux jusqu'à la Tamise. On parla alors de "deuxième guerre civile". 
Ce fut la dernière marche jamais organisée par le BUF.
Par ailleurs, le gouvernement de sa Majesté se hâta de passer une loi interdisant les défilés politiques en uniforme (un peu a l'instar de la dissolution des ligues en France).
Cette réaction populaire fut célébrée dans de nombreuses chansons fredonnées dans les foyers ouvriers. Une des plus fameuses fut Ghost of Cable street, ici exécutée par le sympathique groupe folk rock The men They couln't hang (leur nom méritant, à lui seul un autre article).
La version ici proposée inclue un résumé de l'affaire sur des images d'époque.


À partir de juin 1940, Mosley et quelques milliers de ses sbires, devenus pacifistes forcenés, échappèrent aux combats en cours en passant leurs années de guerre en taule. 
Le lamentable führer remonta un parti fasciste après-guerre, l'UM qui évoluera en NF (National front) qui aura un succès certain à partir des crises des années 1960 et 1970.
Le courageux chef avait d'ailleurs préféré s'exiler en France, dans l'Essonne, pour diriger tout ça à prudente distance.  
En ce qui concerne l'après-guerre, rendons ici hommage à un groupe assez méconnu The 43 Group. Groupe de combat semi-clandestin monté par des vétérans majoritairement Juifs (parachutistes, marins, commandos, etc.) antifascistes afin d'infiltrer, de s'opposer et de détruire toute résurgence fasciste en Grande-Bretagne.
Nommés ainsi d'après l'adresse du club sportif d'Hampstead, cette organisation de combat compta plus de 1000 membres à Londres, Manchester, Birmingham et Newcastle.
Ils publièrent aussi un journal dénonçant tant le fascisme à l'international que les politiques racistes des États Unis ou de l'Afrique du Sud.
Considérant le danger immédiat écarté, ce groupe s'auto-dissout en 1950.
Avant de faire place au 62 Group en 1962 (photo ci-dessus) mais c'est une autre histoire. 
Allez, tirez-en les leçons qui s'imposent et quittons-nous sur une dernière ballade au sujet de Cable street : The balade of Johnny Logstaff par les Young'uns

jeudi 22 décembre 2022

lundi 24 octobre 2022

Des rats qui courent

 

Comme on le voit sur le document ci-dessus, en avril 1981*, le riant quartier de Brixton, district de Lambeth, municipalité de Londres fut le théâtre d'un certain mécontentement qui passa vite aux actes directs.
Margareth Thatcher, qui n'en ratait pas une, déclara alors qu'il ne s'agissait que de Race riots (émeutes raciales).
Le quartier répliqua fièrement : un énorme graffiti sur l'avenue dite "la frontline", proclama There is no race but the rat race !  
 


Les camarades traducteurs de la brochure de l'époque, Like a summer with a thousand julys, en avaient donné une version approximative et fautive ainsi tournée "Il n'y pas de races, hors la race des rats." Raté, les copains ! 
Faut dire que le retour à l'envoyeur était pour ainsi dire intraduisible vu qu'en british "race" signifie à la fois "race" et "course" et qu'on causait bien là de la fameuse "course du rat".
Sorry, mate ? Tu ne sais point ce qu'est cette fameuse course ? ben, la course à l’échalote vers l’ascenseur social, une fuite en avant vers la promotion, le pouvoir...
À l'époque où un racialiste était forcément un simple raciste, le sens de la répartie des héritiers de King Mob fut savouré et applaudi à sa juste valeur.
The Specials avaient d'ailleurs re-popularisé cette expression, déjà utilisée par Bob Marley avec une vidéo qui parle d'elle-même.

 

* Mais aussi en 1977, 1985, 1987....

 



jeudi 8 septembre 2022

Elle ne nous enterra donc pas tous

 

Hommage à la monarchie : le roi, son ex et un héritier




dimanche 14 août 2022

Un fossoyeur nommé Joe

 

Cette photo trouvée sur le blog de Mr Pop nous a fait creuser le sujet.
Contrairement à ce qu'aurait fait son collègue Malcolm Mc Laren, inventeur auto-revendiqué des Pistols, le trotskiste Bernie Rhodes, manager des Clash n'a jamais utilisé cette anecdote pour monter une légende et le premier intéressé, néanmoins pas avare en anecdotes souvent exagérées, ne s'en est guère vanté.
Et pourtant, ce mélancolique fossoyeur, employé municipal du cimetière de St Woolos à Newcastle n'est autre que John Graham Mellor, plus connu sous son nom de scène : Joe Strummer.
Un public amorphe

En 1973, le Joe, 21 ans, a déjà de la suite dans les idées : ayant rompu avec son milieu bourgeois (père diplomate, mère infirmière) il accepte tout boulot pour survivre dont celui-ci, à 15 livres la semaine, en attendant de connaître la gloire grâce à son premier groupe The Vultures. Ce qui signifie "Vautours" et colle donc à merveille avec le job du moment. Le groupe n'ira nulle part et notre Rastignac du rock déménage dans un squat londonien de Walterton Road pour monter un groupe de pub rock tout simplement nommé selon l'adresse du domicile : The 101er's.  

Qui se font une renommée dans les bistrots de la capitale, sortent un single (dont voici la face A) et se retrouvent avec une bande d'excités en première partie, The Sex Pistols, qui va changer la destinée du jeune homme.
Mais ça, c'est une autre histoire...

 

Achevons avec une anecdote, un autre personnage des débuts du punk anglais, Dave Vanian, des Damned, fut lui aussi fossoyeur à ses débuts. Il l'assuma beucoup plus volontiers en se mitonnant un look de Nosferatu. 
Une curiosité en hommage à la profession, un texte du jeune David Bowie de 1966.
 


mercredi 29 juin 2022

Héros oubliés du rock 'n roll: TV Personalities

 

En 1977, en pleine révolution punk, le chanteur et poète Dean Tracy, amoureux de psychédélisme et de pop énergique, réunit ses potes de Chelsea, Joe Foster, Ed Ball et Jowe Head (ex Swell Maps) pour un groupe déconnant, subversif, irrégulier : Television Personalities.
Non seulement, ce combo relativement parodique, sera sujet à des changements constants de personnel autour de la figure de Tracy, mais il connaîtra une carrière en dents de scie, voire confidentielle, ce qui les mènera à intituler leur troisième LP Ils auraient pu être plus gros que les Beatles, en 1982. 
Influencé par les Pistols et le lunaire Jonathan Richman, Dean Tracy s'interdit d'établir une liste de morceaux en concert, préférant compter sur la spontanéité et l'inspiration du moment. Ce qui donne le meilleur et le pire.
Trente ans avant l'arrivée du personnage du Bobo ou du Hipster dans le paysage urbain, ils se payent un succès d'estime avec le très ironique 45 tour Part time punks (les punks à mi-temps) en 1978, rengaine débile et entêtante qui fait les beaux jours du DJ de la BBC, John Peel



Ce qui n'empêche pas Tracy d'emprunter du pognon à sa mère pour le 45 tour suivant dont la pochette est tirée à la photocopieuse. Vu la qualité des paroles, ils seront fortement soutenus par des gens aussi variés que Joe Strummer (des Clash) ou David Gilmour (du Pink Floyd). D'ailleurs le Floyd tentera de les embarquer en première partie d'où il se font jeter par un public déboussolé.
Leur côté je m'en foutistes ne les empêche pas d'aborder quelques sujets cruciaux sous le règne de Margareth de Fer, ainsi, en référence au titre original de docteur Folamour de Kubrick, How I learned to love the bomb (1986)

 

Comme pour beaucoup d'autres, la décennie 1990 sera pour eux assez désespérante et Tracy passe par une sérieuse dépendance à l'héro et des séjours en taule pour vol. Même si une nouvelle formation a vue le jour en 2006, la poisse persiste: Dean Tracy subit une grosse opération du cerveau en 2011 et reste hospitalisé pour des années. 
Alors pour la nostalgie, une Peel Session du premier septembre 1980 avec quatre titres : Silly Girl, A picture of Dorian Gray, La grande illusion et Look back in anger.

mardi 31 mai 2022

Rayon vieilleries : Noël de sang et de larmes


Un peu de nostalgie au sujet d'un succès décalé: un chant qui se voulut pacifiste en temps de crise des euromissiles et termina comme tube de Noël.
En 1980, John Lewis aka Jona Lewie, 33 ans dont une bonne partie à jouer du blues et du boogie (avec The Thunderbolts et en solo) vient de signer chez le mythique label punk et new wave Stiff Records et, pour fêter ça, obtient un succès d'estime avec la chanson à synthé You'll always find me in the kitchen at the parties.
L'année suivante, il décroche la timbale avec une parodie de La charge de la brigade légère (poème militariste de Tenysson suite à un haut fait d'arme aussi sanglant qu'inutile de l'armée britannique qui passait par la Crimée). Ce mélange de pompage de Mozart et Alfvén (merci Wiki) en fanfare mixé à du synthétiseur primitif narre le cafard d'un soldat fatigué qui ne souhaiterait rien tant que de retrouver son foyer pour Noël (d'où le carillon) non sans maudire un certain Winston Churchill qui l'a envoyé dans ce trou à rat.
Faite pour protester contre l'armement forcené du territoire européen, la chanson devint donc le chant de Noël de 1980 et de l'année suivante. Elle fut ensuite incluse à l'album Heart Skips Beat en 1982, ce qui permit au label d'en écouler quelques millions d'exemplaires supplémentaires.
Depuis, Jona Lewie s'est fait discret, il joue du blues, du ukulélé ou apparaît dans un trio avec un autre singulier personnage, Captain Sensible (ci-devant bassiste des Damned).
Quant à Stop the cavalery, à la revoyure, ça a finalement plutôt pas mal vieilli.
That's all folks.

vendredi 31 décembre 2021

Un peu de poésie, que diable

Puisque ci-dessous, nous étions chez sa gracieuse majesté et sa tribu de parasites sociaux, restons-y encore un peu
Chatham (prononcer tchat-eum) s'est constituée autour d'un important arsenal sur la Medway au XVIIème siècle. Bien que l'arsenal ait depuis longtemps cédé la place à un quartier résidentiel et d'affaires, ses principaux bâtiments et hangars ont été préservés ; de sorte que, par delà ses fonctions urbaines modernes, l’importance historique de l’arsenal perdure.
Outre son caractère maritime, elle était aussi une ville de garnison : elle abritait plusieurs casernes, plusieurs forts du XIXème siècle censés protéger l'arsenal en cas d'invasion. Merci Wikipedia.
Précisons qu'outre ce glorieux passé militaire, Chatham est le cadre de vie de notre cher "Wild" Billy Childish, peintre, poète et musicien.  
Le bougre lui a même dédié un poème. Enfin plutôt un texte d'amour aux prolos et autres pauvres.
Qu'on s'envoie en guise de fin d'une année déplorable. Cheers, mates !
 



 

 


 


mardi 28 décembre 2021

Working class man

On vient d'apprendre la disparition de Thomas Mensforth aka Mensi, dernier membre original des Angelic Upstarts, groupe pionnier de la Oi monté à 1977 à South Shields, qui, comme son nom ne l'indique pas, est située à deux pas de Newcastle (ses usines, ses chômeurs, ses putains de groupes des années 1960...).
On confesse n'avoir guère suivi la carrière des Upstarts ces dernières années, pas tant par désintérêt pour ces groupes brits qui s'éternisent en renouvelant sans cesse le personnel (après tout, les anglais ne connaissent pas le statut d'intermittent et faut bien bouffer entre deux chantiers au noir) mais par l'impression, certainement fausse, que ces gars avaient déjà dit tout ce qu'ils avaient à dire. Ce qui est un peu injuste.
Comme la page wiki de la bande est bien foutue, on va pas broder sur le fait que encore un combo formé après avoir vu les Clash (thanks Joe!) que ces gars étaient d'authentiques porte_voix de la classe ouvrière de l'époque et que leur premier 45 tour The Murder of Liddle Towers (Rough Trade) narrant le tabassage à mort d'un gars par la police leur valut un boycott et un  harcèlement flicard qui, en même temps, assura leur renommée.

Traités de "parvenus" par tout ce que que la scène skin comptait de pénibles et de fafs, ils furent signés par Jimmy Pursey (t'en veux du parvenu ?) alors directeur artistique chez Warner, ce qui leur permit de cracher leur haine de Thatcher et sa clique en grande pompes. 
Preuve, cette ballade issue de l'album Power of the press (1986) célébrant l'attentat le plus connement raté par l'IRA provisoire : Brighton bomb.

 
Depuis, les uns et les autres s'en sont allés et Mensi était resté l'âme du groupe. Cette saloperie d'épidémie a eu sa peau. Encore un peu de notre jeunesse qui fout le camp avec lui. Un dernier hommage à son côté folkeux avec Solidarity. 
Que la terre te soit légère. 

mercredi 22 décembre 2021

Petula et les Kinks

Dans un précédent chapitre de ce foutoir, on a déjà abordé le cas d'une reprises improbable de l'indispensable groupe britannique de Muswell, The Kinks.
En voici une autre, bien plus logique.
Née en 1932, Petula Sally Olwen Clark , jeune fille d'Epsom (Surrey) débarque en France en 1957 et y entreprend une carrière en chanson bilingue en pleine période yé-yé. 
Comme en Angleterre elle est signée sur PYE, le même label qu'eux, on imagine qu'elle a eu toute facilité à reprendre en français cette chanson des frangins Davies. Satire de la classe moyenne conformiste, Well respected man fut enregistrée en 1965, période faste pour nos lascars. La voici filmée à l'émission de la BBC Beat club avec un son rachitique mais de vraies images qui bougent. Nos exigeants auditeurs ont une version plus écoutable .

 
La petite anglaise n'avait plus qu'à faire appel à Frank Gérald pour pondre une version conservant un mode ironique et néanmoins gentillet. On se demande même si les producteurs n'ont pas purement et simplement conservés la piste musicale originale des Kinks.
Elle aussi passait à la télévision mais en play-back.

Terminons le cas de Petula par une très méconnue de ses débuts. 
Comme elle avait été prise en main par Serge Gainsbourg, le premier mentor de celui-ci lui écrivit en écrivit une. J'ai nommé Boris Vian, of course, dans Java pour Petula.



jeudi 2 décembre 2021

Aller se faire vacciner chez les Grecs (parenthèse d'actualité)

 

Quiconque connaît l'alphabet grec ou a la curiosité d'aller sur la page wikipedia qui lui est consacrée ne peut que ressentir qu'un profond malaise face à l'apparition du variant o (Omicron).
Si malgré notre profonde lassitude on a un peu suivi l'affaire du virus qui cavale, comment a-t-on pu passer d'un variant δ (Delta) quatrième lettre, directement à la quinzième ? Où sont passées ε (Epsilon) θ (Thêta) ou λ (Lambda) pour ne citer que les plus connues ? Nous a-t-on caché une horde de variants ?
Enfin, on tout de même quelques explications quant à des lettres douteuses : l'OMS a tout simplement sauté la lettre µ (Mu) parce que les anglo-saxons n'arrivent pas à la prononcer (ça donnerait un truc comme "Miaou") et surtout la lettre ξ (Xi) parce que ça aurait pu être vexant pour le grand empereur de l'empire du Milieu. Vu que c'est son prénom et que la Chine aurait deux ou trois choses à se reprocher.
On frémit à l'idée de notre sort lorsqu'on aura épuisé les 24 lettres grecques. Faudra-t-il passer à l'alphabet cyrillique (l'alphabet chinois étant prohibé pour les raisons énoncées ci-dessus) ou faudra-t-il abattre le troupeau ?

 

Dans un tout autre ordre d'idée, une réjouissante chronique ce matin même sur les ondes de FC. 
Voilà qui a le mérite de nous ramener à la fois aux plus belles heures de la guerre froide (au moins, on savait à peu près qui tirait sur qui) et à une bombe à neutrons qu'on imaginait remisée au hangar des arsenaux improbables.
Ainsi qu'un prétexte pour s'envoyer les Ramones de bon matin, ce qui a toujours du bon pour le moral.

vendredi 8 octobre 2021

La grande escroquerie du documentaire

 

Chroniquer un film ou un album récemment sorti n'est pas la coutume de ce bouzin. Mais là, vous pourrez pas dire qu'on vous aura pasprévenu.
On avait pourtant la crainte de se faire avoir en allant voir Crock of gold, documentaire de Julian Temple consacré à la gueule cassée du (post ?) folk rock irlandais, Shane MacGowan, ci-devant chanteur et auteur compositeur de The Pogues. Le réalisateur, biographe habitué du show-biz plus ou moins punk, étant avant tout un monteur qui fait défiler des séquences à toutes blinde, on espérait au moins quelques archives savoureuses. Même si le même réalisateur a la détestable habitude d'inviter dans ses films deux ou trois personnalités bling-bling ayant peu à voir avec le sujet mais susceptibles d'attirer une chronique dans la presse qui, soi-disant, compte.
Soyons juste, il y a bien quelques séquences dignes et toute l'enfance édifiante du personnage dans une ferme plus que modeste du comté de Tiperrary est l'occase d'un agréable dessin animé. C'est désormais classique lorsqu'on manque d'images et c'est bien mieux réussi, plus modestement, dans le film de Jarmusch sur les Stooges.
Mais là où Temple passe les bornes, ce sont lors d'interminables séquences avec un Shane McGowan tellement abîmé qu'un malaise s'installe assez vite devant une  exhibition faisant fi de toute dignité. Et puisqu'on parle de personnalités à la con, non seulement le réalisateur est infoutu de s'entretenir avec d'ex membres des Pogues (si, si, il reste quelques survivants) ou des proches ayant bossé avec eux (Costello, les Dubliners...) mais il convoque des guignols comme Johnny Depp (ok, c'est lui qui a payé le film) ou pire, un vieux politicard retord comme Gerry Adams pour transformer ce pauvre Shane, réduit à l'état de loque, en patriote héros de la cause irlandaise. A touch of revisionism !
Précisons au passage que notre antipathie vis à vis du leader de Sinn Feinn s'étend largement, voire en pire, à ceux du camp d'en face, ça c'est fait.
Restent l'histoire d'un incurable inadapté social et quelques bons mots : Tout le monde s'était mis à écouter de la World Music et je me suis dit ben, on va vous en donner. Et vous méprisez les Paddy ? On va vous remettre un couche de Paddy!
Et la plus belle, la plus cafardeuse, des chansons de Noël, en duo avec KIrsty McColl (elle-même fille d'Ewan, auteur de Dirty old town)

  

Un film qu'on peut ne pas aller voir. Ça nous apprendra...
De toutes façon, les cinoches sont déserts.

lundi 24 mai 2021

Tranche de vie (féministe)

 

(La scène se déroule dans un ghetto catholique d'une ville d'Ulster non nommée, dans les années 1970).

Et même si elles n'étaient que sept, ces femmes de la condition, sur quelques centaines de femmes traditionnelles, toutes les caméras du monde se sont instantanément braquées sur elles. Et ce n'est pas que les traditionnelles voulaient la gloire, la célébrité, ce n'est pas qu'elles voulaient passer à la télé, s'étaler dans les journaux de la terre. C'est qu'elles ne voulaient pas être assimilées à des revendications qui n'avaient rien à voir avec le cessez-le-couvre-feu, encore moins à des questions de conditions à propos desquelles ces femmes péroraient sans relâche. 
Les femmes normales supposaient (ou plutôt redoutaient) que celles de la condition, une fois lancées, tireraient parti de l'exposition médiatique pour reprendre leur rengaine, à leur façon vaste et encyclopédique, sur l'injustice et les abus dont les femmes étaient victimes, non seulement à l'heure actuelle mais de tout temps, en employant une terminologie qui incluait "terminologie", "les études prouvent que", "intégrant l'antipathie systémique", transhistorique, institutionnalisée et législativement sous-tendue" (...)
Mais non. Rien de tout ça, qui déjà en plein cessez-le-couvre-feu, n'aurait pas été terrible.
Ces femmes de condition ont évoqué des choses ordinaires personnelles, toutes simples, comme le fait de marcher dans la rue et de se faire frapper par un gars, n'importe quel gars, juste en passant, juste comme ça, juste parce qu'il était de sale humeur et voulait vous cogner ou parce que quelque soldat "de l'autre côté de l'eau" lui en avait fait voir de toutes les couleurs et maintenant c'est à votre tour et il vous file une beigne. Ou se faire toucher les fesses dans la rue. Ou subir des hommes qui commentaient en braillant votre physique sur votre passage. Ou se faire tripoter dans la neige sous couvert d'une petite bataille de boules de neige tout ce qu'il y a de plus amical. (...)
"Et raconté, ajoutaient-elles, dans tout ce langage terminologique et pour être la risée de tous, car la risée de tous, c'est bien ce qu'elles étaient - des caméras, des reporters, même des responsables du couvre-feu-, pas étonnant d'ailleurs, avec tout ce linge qu'elles insistent pour déballer en public tout le temps."
 
Anna Burns Milkman
     

dimanche 4 avril 2021

Trompettes de la renommée : Dick Turpin

 

Le film de 1933

La notoriété joue parfois de drôles de tours.
Ainsi, Richard "Dick" Turpin (né en 1705, pendu en 1739) est-il un des bandits de grands chemins parmi les plus légendaires des îles britanniques alors que sa carrière de criminel fut, somme toute, assez médiocre. Fils de boucher, il devint braconnier de cerfs dans l'Essex (crime puni de pendaison dans l'Angleterre du XVIIIème) puis voleur de chevaux et détrousseur de diligences et d'autres voyageurs. 
 
Suite à l'arrestation de plusieurs membres de son gang en 1735, il fait profil bas pendant deux ans avant de réapparaître à la tête d'une nouvelle bande. 
Ayant tué Thomas Morris qui avait tenté de l'arrêter, il s'en alla vivre à York sous l'identité de John Palmer, nom sous lequel il fut emprisonné comme voleur de chevaux.    
Une simple lettre de prison envoyé à son beau-frère dévoilera le vrai patronyme du prisonnier. Le délateur qui avait mis la main sur la correspondance aurait été l'homme qui avait appris à écrire à Turpin. Ce cafard a touché la coquette somme de 200 £ du duc de Newcastle pour avoir permis de reconnaître le meurtrier de Morris.
Turpin fut jugé à York, non pour assassinat mais pour le vol de deux chevaux et fut pendu le 7 avril 1739.
Non sans avoir mis en scène son exécution : habillé de neuf, il paya cinq pleureuses pour suivre sa charrette funeste et salua aimablement le public sur le chemin de la potence. 
Grâce à cette fin si élégante, le bandit devint le héros de ballades, de pièces de théâtres, dont celle de Richard Bayes, écrite dès 1739, et d'un roman de William Harrison Ainsworth paru un siècle après sa mort. Et ça a continué avec plusieurs films, une série télévisée (Dick le rebelle) et un grand nombre de bande dessinées.
La complainte la plus populaire fut sans conteste Turpin hero, aussi nommée Turpin's valour, ici chantée Ewan Mc Coll (vous savez, le type qui avait écrit Dirty old town).



suivi d'ne fantaisie tirée d'un programme pour enfants de la BBC, Horrible Histories, aimable parodie de la vie et l’œuvre du légendaire Highwayman.

 



samedi 6 février 2021

Compilation trotskyste de Guerre froide

Cette année là, l'armée soviétique pataugeait encore en Afghanistan, la guerre civile ravageait le Salvador et le Nicaragua, à Haïti, "Baby Doc" faisait ses valises. Tchernobyl explosait et Copenhague vivait des batailles rangées entre flics et squatters.
 
Côté anachronisme et bon (sic) goût : un tract avec un peu de musique par dessus.Cette "mélodie" gauchiste n'est pas piochée sur le site Lundi Matin ou un autre du même tonneau mais bien issue d'un disque de 1986, Rock Army Fraction (téléchargerable sur ce site italien). Rien que ça ! L'intérêt de la galette est qu'elle donnait une bonne idée de la scène franco british revendicative du moment. Vent d'Est était un des groupes présents sur l'album.Deux de ses membres faisaient partie du fanzine trotskyste Alerte Rouge qui a commis ladite compilation chez Bondage Records sous le numéro RRR 000 C. 
 
 
Bondage avait d'abord vu le jour comme Rock Radical Records (RRR) dont la direction était assurée par Kid Bravo (Jean-Yves Prieur) et Philippe Baia. Ce label avait été créé pour sortir les disques des Brigades, très vite rejoints par Bérurier Noir. Le catalogue était numéroté RRRi, avec i un chiffre pour les sorties 100% RRR et une lettre pour les coproductions.

La séparation des Brigades première version, en 1985, entraîna la fin de RRR. Kid Bravo et Marsu en font donc Bondage Records.
Depuis, Kid Bravo a monté le groupe Mega Reefer Scratch, puis fait une carrière solo dans l'électro. Il attaquait sa carrière solo par un titre de ladite compilation.
 

Catalogués dans la mouvance anarchiste, on trouve Haine Brigade de Lyon, formés en 1981 mais qui livre là son premier enregistrement sur disque 


Par ailleurs, on a ici Red London (de Sunderland, UK), Les Kamioneurs du Suicide, pour l'occase cantonnés à Dja X, Richard III, des français potes aux anarcho-punks de Crass, Nuclear Device du Mans, Attila the Stockbroker (british one man funny stalinian) et les Newtown Neurotics détournant avec bonheur ce déjà classique des Flamin' Groovies.
 
                                                                    

samedi 16 janvier 2021

Punks, anarchistes et prophètes

 

 
À l'origine les punks étaient morveux, bordéliques, ironiques, énervés, irrévérencieux, rigolos, prétentieux, etc. Et puis, à la suite de Crass ou de Discharge, une partie de la mouvance s'est ouvertement déclarée anarchiste en jouant une musique de plus en plus rapide et déstructurée (entendez, sans concession au Système) surtout chez les britanniques. Ils sont devenus hard-core, concernés, politisés, quotidiennistes et pour certains, végétariens, prédicateurs et moralistes, en deux mots ennuyeux.
À de notables exceptions près, chez qui notre subjectivité place Conflict, Poison Girls ou Inner Terrestrial.
Et, malgré leur côté "fais pas ci, fais pas ça", un groupe de Trowbridge, les Subhumans. Formés de Dick au chant, Bruce à la guitare, Phil à la basse et Trotsky (si!) à la batterie, ce quatuor se mit à vomir dégoût et appel à l'insurrection en produisant des disques à la chaîne, tous dôtés un prix maximum pour la vente imprimé à même la pochette. 
Et là, où ça devient drôle, c'est qu'à la réécoute, une bonne partie de la production de ces jeunes gens en colère prend un sens quasi prophétique.
Prenons Germs, issu du EP Evolution (1980)
Je suis un germe, sous ta peau (...)
Je me joue de ta santé et bousille tout.
Je suis un germe dans ta bouche quand tu l'embrasse.
Et demain on t'isolera
Et les toubibs n'auront rien de mieux à dire que "tu vas y passer".(...)
Pas la peine de croire en la Sécu (National Health)
Quand tu es mort, je  vais détruire quelqu'un d'autre.
 

Édifiant, non ? En ces temps reculés on n'avait pas encore inventé l'infâme néologisme "collapsologie", on disait "catastrophisme" ou "pessimisme social" et là-dessus, nos petits gars se posaient un peu là.
Dans un monde dominé par l'exploitation, le productivisme, la religion, le complexe militaro-industriel, la consommation, les Subs avaient parfois des accents de témoins de Jéhovah ou d'anabaptistes excités par la révélation de la date de la dernière apocalypse programmée.
À l'image de ce Dying world (LP The day the country died 1983) qu'on dirait écrit tout exprès pour notre belle année.
 


Et comme nos obscènes maîtres viennent de nous priver de chaleur humaine et d'apéro, ce titre de 1982,Till the pigs come round, prend un jour nouveau. 
Imaginez un moment entre amis sous couvre-feu dans lequel débarquerait la maréchaussée...

lundi 21 décembre 2020

Bootboys

Skins en 1979 ? Non Slade en 1969

I’m a juvenile product of the working class, whose best friend floats in the bottom of a glass.
Satuday night's allright for fighting (Bernie Taupin / Elton John)
 
Habituellement on laisse la joie des organigrammes aux flics ou aux juges d'instruction. On va faire une exception sur ce coup là car le joyeux bordel dont il est ici question n'est rien moins que le chaînon manquant entre mods et skinheads.  
Si on en croit le dictionnaire de Cambridge, le bootboy est un cireur de godasses. Le très honorable dictionnaire semble ignorer qu'entre 1969 et 1974, de jeunes sujets de sa gracieuse majesté issus des classes prolétariennes se sont donnés ce sobriquet (on les appelait aussi hard mods ou smoothies par antiphrase) tout droit venu de leurs godasses d'embrouilleurs tout en se rasant la boule à zéro afin de se différencier de la masse des hippies. 
Comme le capitalisme et son serviteur, la mode, n'avaient pas encore revendus les fringues de chantier à dix fois leur prix aux petits bourges, les jeans et les Doc marteens coquées, si pratiques pour la baston, étaient de rigueur. De même le crâne d’œuf interdisait au flic ou à l'ennemi du moment de vous saisir par la tignasse. Un des premiers groupes à adopter ce look tout droit issu des bandes de hooligans furent une bande des Midlands managés par Chas Chandler (ex guitariste des Animals et importateur de Jimi Hendrix en Angleterre) les Slades pour envoyer un rock bruyant et sans prétention rattaché au courant glam rock
The shape of things to come (hommage non dissimulé aux Yarbirds)

 

Glam rock, le gros mot est lâché ! Car ces amateurs de rhythm'n blues et de soul pétaradante ont inondé le Royaume Uni du début des années 1970 de refrains à deux balles, limite vulgaires, qu'on a rattaché à ce courant. Mais attention, contrairement à la tendance sophistiquée représenté par Bowie ou Roxy Music, on ne sort pas des beaux-arts mais de l'usine et du pub du coin.
Lorsque ce n'est pas de la maison de correction pour mineurs, les sinistres borstals, comme les Fresh qui enregistrèrent un album sur le sujet entremêlant une musique funky à des témoignages de jeunes taulards. 
Il semble que même les Glimmer twins (Jagger et Richards) aient écrit un air pour ce disque qui nous change agréablement des opéras rock sur les sourds muets aveugles, par exemple. C'était huit ans avant les Sham 69.

 
 
Mais les hymnes de cette mouvance célébrant la vie entre potes ponctuée de virées au bar, au stade et au commissariat sur fond d'ambiguïté sexuelle furent sans doute Mott the Hoople des gallois (z'avez remarqué à quel point cette zique est la revanche des ploucs ?) menés par Ian Hunter, formés en 1969 et poussés par Bowie. Ils vont influencer une ribambelle de futurs punks de 1976 / 1977 en rythmant leur adolescence.
Une bonne définition des bootboys : One of the boys


À ce stade, le lecteur se demande ce qu'Elton John cité en exergue, vient foutre dans ce merdier. Ben, le petit gars du middlesex a eu sa période hooligan bien avant de faire dans un style sirupeux qui l’anoblira et son Saturday night's allright for fighting n'est rien d'autre qu'un hymne à la baston à la crade. 
Terminons la monstrueuse parade par quelques Écossais.
Les Iron Virgins (Tudieu ! Quel nom à la con !) ont débuté sur scène attifés en Orange Mécanique avant de se transformer en footballeurs américains équipés de ceintures de chasteté. Autant dire que ces gars n'avaient aucune chance de percer.

Les trois masochistes qui sont encore là peuvent retrouver ces Benny Hill du rock'n roll avec cette sélection.
Amis du bon goût, bonsoir.

jeudi 26 novembre 2020

Joe Strummer raconte ses origines

En 2001
Y'a rien à faire, on a beau avoir quelques réserves au sujet de John Mellor (1952-2002) comme certaines injustices vis à vis de ses collègues ou une naïveté politique frisant parfois le ridicule, ce mec reste un des musiciens les plus attachants de son époque. Et tout le monde n'a pas eu le privilège de changer la face du rock. Ni de notre jeunesse, d'ailleurs.
Le voici, en 2001, période Mescaleros, glosant sur ses débuts avec un talent de conteur tout particulier.

Toujours en 2001 avec ses Mescaleros, dont son vieil ami de jeunesse Tymon Dogg au violon, dans Johnny Appleseed

 

Et en 1975, période pub rock, avec les 101ers, nom tiré de l'adresse de leur squat.

 

En 1975

dimanche 1 novembre 2020

Un crooner disparait

Le dernier roi d'Écosse
On n'a aucun problème à avouer que James Bond, on s'en fout. Tonton Sean était peut-être le meilleur interprète de la barbouzerie britannique mais on n'a jamais goûté cette série. Par contre, on lui rend volontiers hommage vu le choc qu'on a ressenti en découvrant successivement The Offence (1973) La colline des hommes perdus (1965) ou Le dossier Anderson (1971) tous de Sydney Lumet et tous produits par ce "métis" de prolo catholique irlandais et de prolotte protestante écossaise qui en avait marre de jouer les séducteurs de sa Majesté.
Passons sur les indispensables The Molly Maguires, Le Nom de la rose et autres films où l'ex footballer fit notre ravissement pour souligner que le cher disparu cachait un crooner assez respectable.
Exemple, cette séquence de Darby O Gill and the little people où il chante Pretty Irish girl.
 

 

Et en plaisanterie, cette reprise du tube de Simon and Garfunkel qu'il envoie avec un accent de Glasgow à couper à la claymore.