On vient tout juste d'envoyer un morceau d'OTH sur ce bric-à-brac (ci-dessous) et en le recherchant, voilà-t-il pas qu'on a découvert que le seul et unique documentaire sur ces gloires du rock'n roll montpelliérain et au-delà, celui de Jérôme Prudent vu à FR3 à l'époque, a été posé sur YouTube.
Y'a donc pas de raisons de ne pas partager.
Et comme disent des potes : "ce qu'il a de bien avec eux, c'est qu'ils n'étaient pas prétentieux, pas comme... (suivez mon regard), que c'était une belle histoire d'amitié et que le succès ne leur allait vraiment pas."
Non seulement j'approuve ce message mais j'ajoute que c'est pour ça qu'on les aimait et que c'était un putain de groupe de scène.
Tous ceux et celles qui ont assisté au fameux concert du Bikini (l'ancien) où, à la demande générale ils on rejoué le concert intégralement et où la condensation atteignit un tel stade qu'il pleuvait à l'intérieur savent de quoi je parle.
Domi (Villebrun, guitare) est mort en 2016 et Beubeu (Banon, batteur qu'on avait vu officier derrière Comelade) en 2019. Les images de Dom viennent leur ultime répétition en 1991.
On les retrouve ici après la séparation du groupe tous deux d'accord sur leurs rapports avec la belle famille du showbiz.
Résumons l'affaire : le 10 septembre le pays est censé être paralysé suite à un appel d'on ne sait qui (ou parfois trop bien). Les journaleux qui font normalement silence dans ces cas en ont rajouté durant tout ce mois d'août. Frustrés d'avoir raté le train jaune des gilets, les récupérateurs divers et avariés sont déjà sur les rangs sans même réaliser à quel point leur présence seule fait office de repoussoir.
Certes, on n'est jamais à l'abri d'une divine surprise et ce serait trop con de ne pas attiser les braises. Quitte, pour une fois, à tenter d'être là où on ne nous attend pas.
Pour désamorcer, la crise annoncée le ravi de Bétharam se suicide politiquement remplissant à merveille son rôle de fusible. Son honneur s'appelle certainement fidélité (point Godwin, on sait).
Par ailleurs, les syndicats qui font tout pour ne surtout pas déranger ont appelé à la grève... le 18 !
Alors oui, on se méfie des prédictions soi-disant auto-réalisatrice et il y aura des fafs, des pénibles, des staliniens divers, des complotistes, mais que voulez-vous, face à ce monde lamentable, il faut bien commencer (continuer ?) quelque part.
La preuve en est fournie par l'affiche ci-dessus (en réalité, une photo du quartier de Vallecas bombardé par les fascistes durant la bataille de Madrid) , les fake news ne datent pas d'hier. Simplement, avant on disait bobards, propagande, bourrage de crâne, etc. Ce genre d'infamie n'est en rien l'apanage de l'extrême droite.
Mais en ce moment, pris entre la tragédie de la guerre et la tragi-comédie électorale nous sommes particulièrement gâtés.
En plus, il fait un temps dégueulasse.
Alors vous comprendrez qu'on soit un peu bougon.
Et que l'archive (1984) qui suit résume assez bien notre état d'esprit bougon.
Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s'ouvraient
tous les cœurs, où tous les vins coulaient.
Un soir, j'ai assis la Beauté sur
mes genoux. Et je l'ai trouvée amère. Et je l'ai injuriée.
Je me suis armé contre la justice.
Je me suis enfui. Ô sorcières, ô misère, ô haine, c'est à vous que mon trésor
a été confié!
Je parvins à faire s'évanouir dans mon esprit toute l'espérance humaine. Sur
toute joie pour l'étrangler j'ai fait le bond sourd de la bête féroce.
J'ai appelé les bourreaux pour, en périssant, mordre la crosse de leurs
fusils. J'ai appelé les fléaux, pour m'étouffer avec le sable, le sang. Le
malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché
à l'air du crime. Et j'ai joué de bons tours à la folie. Et le printemps m'a apporté l'affreux rire de l'idiot.
Or, tout dernièrement m'étant trouvé sur le point de faire le dernier
couac !
j'ai songé à rechercher la clef du festin ancien, où je reprendrais peut-être
appétit.
La charité est cette clef. −
Cette inspiration prouve que j'ai rêvé !
"Tu resteras hyène, etc...," se récrie le démon qui me couronna de
si aimables pavots. "Gagne la mort avec tous tes appétits, et ton égoïsme
et tous les péchés capitaux."
Ah ! j'en ai trop pris : − Mais, cher Satan, je vous en conjure, une prunelle
moins irritée ! et en attendant les quelques petites lâchetés en retard, vous
qui aimez dans l'écrivain l'absence des facultés descriptives ou instructives,
je vous détache ces quelques hideux feuillets de mon carnet de damné.
Arthur Rimbaud
Une saison en enfer
Et à propos de haine et de justice, on lira avec profit les arguments légaux d'un avocat connu dans une célèbre revue hebdomadaire.
On ne vous dira jamais assez de ne pas raquer les amendes reçues pour la simple cause d'avoir été au mauvais endroit au mauvais moment mais de les contester. Enfin, en général...
Entre cinglés, escrocs, paranoïaques et apocalyptiques gourous, les Vanneaux ont voyagé dans un monde de croyances messianiques.
De la religion vécue comme une start-up.
Church universal and triumphant Invocation for judgement and destruction of rock'n roll
René Binamé L'opium du peuple
La Secte Phonetik Bienvenue dans la secte
Manson Family Always is all forever
Charles Manson Look at your game, girl
Lake Ayers About the cult
Claude Marti Montsegur
Trust Les sectes
Claude Celler Sacrée sale gueule
Jim Jones Choir Welcome
SOS Family Je t'en prie Cathy
Les Enfants de Dieu Redeviens un bébé
L. Ron Hubbard Thank you for listening
La Polla Records La secta
Papa Legba Haitian meditation music
Tim Maia O camino do bem
The Plateros Lord of all
Israel Vibration Same song
Shok Asahara Lord's death county song
Fermons le ban sur le triste sort et les affres d'un sataniste repenti, le Requiem pour un démon d'OTH.
Et ce pauvre George Harrison en plein Hare Krishna, en 1970, dans Mais oui venez my sweet lord, vous asseoir à ma table (pour une fois qu'on vous met un tube...)
Casquettes qui ne s'envolent jamais (et illustration abusive : c'est une Triumph )
On avait autrefois cité la Norton en la taxant de plus belle moto du monde.
À vrai dire on s'en fout un peu de l'esthétique des grosses chromées, il s'agit juste ici de se repasser ce que d'autres nomment une rengaine entêtante.
Remarquons tout de même que la Harley-Davidson, débarquée dans nos contrées en 1944 dans les fourgons des GIs, fut l'engin qui symbolisa le mieux monde des bikers, des grands espaces (pas trop pourvus en virages vu la maniabilité du truc) et de la conso à go-go des années soixante.
Toujours à l’affût de l'air du temps, Gainsbourg fit chanter ce blindé à deux roues par Brigitte Bardot en 1968.
Tube que reprirent les Bordelais de Gamine en 1984
Fermons le ban de cette rubrique anti-écologique avec OTH en concert
Les années 70 traînaient en longueur. Pour l'industrie du spectacle, le rock était désormais affaire de virtuoses, de respectabilité, de montagnes d'amplis, de musiciens se contentant de singer Beethoven au lieu de rouler dessus. On entassait le public dans des festivals à la sonorisation dégueulasse, au service d'ordre brutal et à un abrutissement stupéfiant (même pas) garanti.
Eddie & the Hot Rods, 1975
C'est alors qu'une vague surgit d'Angleterre, marquée par sa énième redécouverte du rhythm'n blues et du bistrot.
Des jeunes gens attifés en loubards ou en employés de banque se coupèrent plus ou moins les cheveux, trimballèrent des guitares et des amplis à 20 balles et envahirent les troquets d'Albion pour remettre à jour le rhythm'n blues de leurs ancêtres du british blues, mods ou garagistes, et le débiter à moins de deux mètres des amateurs du genre.
Ce mouvement, aussitôt baptisé Pub Rock, précédait de peu et annonçait le punk rock. Ses représentants les plus brillants avaient pour nom Doctor Feelgood, Eddie and the Hot Rods, the Count Bishops, the 101ers, the Ducks Deluxe... En France,Little Bob ou Bijou entretinrent cette même flamme.
Évidemment méprisés, traités de provinciaux réactionnaires, ces galopins ont redonné à toute une génération le goût des joies primitives ainsi que l'intérêt pour les grands anciens du Delta ou de Chicago.
Et puis, toute musique patinant dans la semoule, chaque sous-préfecture possède désormais au moins un combo s'échinant à marcher dans les pas des ancêtres.
Tout ce long rappel pour rendre un p'tit coup de chapeau aux camarades vétérans de Gommard (Montreuil-sous-bois 93100) puisqu'en musardant sur le blogue de George, on apprend qu'on peut désormais rencontrer ces émérites sur youtube.
On y retrouve Bob (basse), Éric (batterie), Kik (chant et harmo) Max et Pierrot (guitares) ci-dessous à l'Armony, dans un hommage à Dominique Villebrun "Dom", guitariste d'OTH, disparu le 15 janvier 2016.
Ils reprennent y Les révoltés du Bloc B, adaptation signée OTH, d'un classique (et sujet d'un précédent article)
Contrairement à ce que nous affirmions un peu trop légèrement, l'original, Cheque book, ne fut pas écrit par Dr Feelgood mais par un vieux de la vieille des années 60, qui rejoignit ensuite la vague Pub rock et auquel les jeunots rendirent moult hommages, le guitariste, chanteur, compositeur Mickey Jupp qui enregistra cette chanson en janvier 1970.
Par contre, il n'y a aucun doute : Going back home fut bien l’œuvre de Wilko Johnson cosignée avec son maître ès guitare, Mick Green.
Occasion rêvée de retrouver Dr Feelgood des origines dans une étonnante séquence tirée de "Beau Fixe Sur Pithiviers", émission de FR3 du 14 août 1976 . On se demande comment le manager ou la maison de disque ont réussi à incruster les furieux de Canvey Island dans un programme familial. À l'époque où un passage à la télévision relevait du miracle, Lee chante à s'en faire péter la jugulaire et Wilko se démène dans une cour d'école face à un surprenant parterre de vacanciers, mémés et parents médusés gardant un œil distrait sur leur progéniture.
Quoi qu'il en soit, c'est de l'authentique direct.
Et évidemment, la même par Gommard, toujours à Montreuil, le 9 octobre 2015
Je ne sais pas vraiment dans quel sac on me met. Ce que je constate,
c'est que depuis le début et pour le peu de concerts que je fais, je me
suis toujours véhiculé dans le milieu des musiques dites "nouvelles" :
une appellation fourre-tout qui n'est pas pour me déplaire.
Après, on
peut toujours me cataloguer minimaliste, baloche, variété, ou même
avant-garde, oui monsieur ! Pour moi, il y a une question plus
intéressante et moins discutée : c'est celle de la musique instrumentale
qui n'est ni du jazz ni du classique, ni du traditionnel ni de
l'illustration sonore. Une sorte de genre impossible, un sac dans lequel
il y a très peu de choses et où, d'un point de vue marchand, il y a eu
très peu de succès Pop-corn, Apache, le Bimbo jet... Les maisons de disques te disent "Ah, c'est joli, c'est bien, mais on sait pas le bosser, ça." Si je revendique l'appartenance aux musiques nouvelles, c'est parce que
c'est le milieu où je me sens le plus à l'aise. Il y a des sectes et
des hérétiques comme partout mais, globalement, les gens ont quand même
de grandes oreilles depuis très longtemps.
Russian roulette :
Le problème, et c'est triste à dire, c'est que je ne me préoccupe pas
des textes : je m'en tamponne. Quand c'est dans une langue étrangère, je
me fous complètement de savoir de quoi ça parle. Quant à la chanson
française... Je connais des succès, comme ça. Ça peut m'amuser de
reprendre une chanson de Johnny, mais ça n'ira pas plus loin que ça. Il y
a un truc qui ne me plaît pas là-dedans. Une attitude, une espèce de
lourdeur, de vulgarité. Tous chanteurs confondus, que ce soit Bécaud ou
Obispo, je les trouve vulgaires. C'est comme quelqu'un qui fait du bruit
en mangeant. Tout est dit dans la chanson réaliste d'avant-guerre : ça
dégouline, c'est dégueulasse. J'ai horreur de Brel, par exemple, tu peux
pas savoir comme ça m'emmerde. Bien sûr, il y a des exceptions de luxe :
Nino Ferrer, une certaine époque de Dutronc et de Ferré, Jean
Constantin, les Frères Jacques... Et Manset, que l'on est bien obligé
d'isoler : il a une élégance à tous les niveaux, qu'on ne retrouve nulle
part ailleurs.
Si comme l'affirmait certain barbu en paraphrasant Hegel, l'histoire ne repasse jamais les plats sauf sur le mode de la farce, on peut affirmer que nous vivons une époque tout à fait hilarante.
En ce qui concerne l'avenir, on ne peut qu'être rassurés, que ce soit pour celui du Bonimenteur de la jet-set ou de la Mère Fouettard.
Ces deux-là trouveront toujours suffisamment de lâches, d'opportunistes, de flics, de beaufs bien rassis prêts à se donner de l'importance, d'intellectuels organiques, de syndicalistes qui n'ont pas vu une pointeuse depuis des années, de journalistes cireurs de pompes, bref, de toute cette lie de l'humanité qui émerge dans ce genre de circonstance pour avoir le cul bien assis sur leur trône. Ça se bouscule déjà.
Pour notre part, nous persistons à penser que la vie est ailleurs. Et que tout se paye du moment qu'on ne se contente pas de s'abstenir.
Rien de bien neuf depuis 1984.
Une fois de plus, le mois d'août sera fatal à l'Herbe Tendre. Comme l'an passé nous déserterons les ondes mais on vous laisse des archives.
L'Herbe Tendre et quelques amis
Avec un recommandation spéciale pour l'émission exceptionnelle sur Gaston Couté, inédite sur les ondes, une heure cinquante en compagnie du Vent du ch'min.
Si vous l'avez ratée, il suffit de cliquer sur le lien "Gaston C" ci-dessus.
Et comme les mauvaises nouvelles vont toujours en série, nous serons bien de retour à la rentrée de septembre avec nos obsessions, ce bon goût sophistiqué, cette bonne humeur proverbiale et une sélection accouchée aux forceps.
En ce qui concerne cet été pourri, laissons le dernier mot au poète :
"Honneur à tous, bonheur à ce qui vont survivre." (Missak Manouchian)
Pour illustrer notre bon goût, du rock crétin, léger et dérisoire à l'image des congés payés : d'abord une chansonnette surf / garage des Slickee Boys (1983). Vous avez dit Ramones ? Non, ils sont encore plus vilains...
Toujours aussi primesautier, une reprise d'OTH (1989) dans laquelle on est prêt à laisser sa place au soleil.
Devinette : c'était de qui déjà l'original ?
En 1965, le groupe de rock qui monte, qui monte obtient son premier succès destiné à devenir mondial : (I can't get no) satisfaction.
À l'origine groupe de reprises de blues, les Rolling Stones vont se voir petit à petit obligés de composer afin de réaliser leurs ambitions. Leur premier tube (I wanna be your man) sera une chanson offerte par Lennon / Mac Cartney, puis Jagger / Richard (alias les Glimmer Twins) vont devoir se mettre au turbin.
Problème : après le boom créé par Satisfaction, tout le monde les attend au tournant, leur maison de disque, les critiques, le public, la concurrence, etc.
Pressés comme des citrons, harcelés, nos Twins vont écrire la chanson qui envoie tout le monde se faire foutre. Et ça va cartonner ! Parue en 45 tour fin 1965, ce rock, affichant le côté voyou de nos futurs nobliaux millionnaires, affiche l'irritation d'un rêveur face aux injonctions de la consommation, du voisinage ou des flics de la circulation.
Et ce fut numéro 1 des hit parades des côtés de l'Atlantique, pour rappel :
Bien entendu, ce genre de rock énervé a donné lieu à pas mal de reprises dès l'année de sa sortie. Elles sont parfois étonnantes, on vous conseille vivement les reprises portoricaines en espagnol !
Curieusement, il existe assez peu d'adaptations en français. L'énormité de la chose aurait-elle inhibé nos rockers ?
Heureusement, la maison OTH en fit une version détournée mais fort inspirée et reconnaissable qui se trouvait en ouverture de leur premier disque "Réussite" (1984).
Voilà qui fait un complément à notre émission sur la santé.
La rentrée s'approchant à grand pas, nos charmantes cités vont peu à peu se vider de ces visiteurs à l'air trop souvent niais afin de pouvoir se remplir de travailleurs à l'air logiquement déprimés. Et dans quelques jours, des milliers de nains vont retrouver le chemin de leurs stalags respectifs.
C'est donc pour mettre un peu de joie au cœur de ce "nettoyage social"
que nous vous envoyons cette reprise des Naufragés.
Spi dans ses oeuvres
Dixit eux-mêmes, les Naufragés sont un groupe des environs de Montpellier qui mêle la chanson populaire et le rock 'n roll. Comme nous quoi !
Au chant on retrouve sa saigneurie JM Poisson, alias Spi, ex bavard d'OTH. Les autres : Gaetano Traina, ex bassiste des sus-cités, Samy Poisson (ex batteur des Vierges, groupe de psychobilly excité des années 80), Pascale Franceschi à l'accordéon et le duo Rémo le Rouge et David Broucke aux cordes diverses. Et ça fait déjà vingt-cinq ans que ça écume les routes avec des hauts et des bas.
C'est de 1990 et on retrouve là les bons vieilles obsessions du père Spi.
Reprise, avions-nous dit ? Ben ouais, on reconnaîtra là sans peine un détournement du Evil hearted Ada de ces chers Flamin' Groovies, sorti sur leur excellent album Teenage Head de 1971.
Depuis, Spi a retrouvé le Motch, autre ancien d'OTH, pour fonder Salut les Anges.
Le grand Franquin le proclamait haut et fort : il est bien plus enrichissant de créer et dessiner des méchants plutôt que des héros positifs. À coup sûr, les truands les plus célèbres de l'histoire de la BD francophones sont restés les Pieds Nickelés, inventés par Louis Forton et apparus en 1908 dans l'Épatant. Mélange d'apaches et de baltringues, leur nom est passé dans la langue pour désigner des malfaiteurs à la mie de pain.
Fallait s'y attendre, ces drôles quelque peu anarchisses, qui s'attaquaient surtout aux puissants (quitte à exproprier le Président ou à dîner chez la Reine) sont tombés dans le panneau de l'Union Sacrée en 14-18 et les planches de ces années sombres sont marquées par un racisme anti-boche d'autant plus étonnant que chez Forton, tout le monde en prend également pour son grade et que Ribouldingue est tout de même marié à une Africaine.
La chanson a fini par s'attaquer au mythe.
En le prenant souvent tardivement et comme un résidu de culture populaire déjà momifié. Plus tôt, ça aurait certainement pas fait assez sérieux (la BD, c'est pour les chiards, quoi ! )
Une fantaisie d'Arthur H :
Le succès de Forton fut tel que ses personnages ont été repris par Perré et Badert en 1934, puis par Pellos, créateur de Bibi Fricotin à partir de 1948.
Depuis 2008, nos pignoufs, tombés dans le domaine public ont été repris par de nombreux auteurs.
Les Pieds Nickelés ont inspiré au moins trois films.
Plus curieux : une adaptation, d'après Forton, réalisée au thêatre San marco de Trente en décembre 2011.
Emilio Galante, flûte; Gianni Gebbia, sax alto;
Tiziano Popoli, laptop, piano ;
Luca Bellemo Elisa Bertoldi Lucas
Da Tos Denise Fondriest Isabella Magnanini Valentina Melchiori Martin
Muscente Camelia Tapurica Marianna Weber, bruitages, voix.
Et puis, malgré la niaiserie réactionnaire du monde de Disney et ses stupides adaptations par Chantal Goya, nos rockers d'OTH ont chanté l'autre bande de balourds américains, nettement moins truculents que les précédents, en 1986.
On reste quelque peu sur sa faim.
À quand Zorglub, Raspoutine (celui de Pratt ou de Sokal), Lady X, Angel Face ou Fu-Manchu servis par de vrais interprètes ?
Lecteurs, lectrices si vous avez des tuyaux, gi ! On prend !
Où sont les rengaines pour nos salauds d'enfance ?
Disons-le tout net, on a beau consacrer ici-même une rubrique aux reprises, généralement en français d'après des chansons anglo-saxonnes, celles-ci sont souvent très inférieures à l'original.
Voilà pourquoi nous sommes heureux de vous envoyer cette adaptation complètement réussie de la chanson "Cheque book" de Dr Feelgood dans laquelle Spi laisse tomber des textes parfois un chouïa ésotériques pour raconter tout simplement son enfance. Ça tombe bien, une panne nous a fait retarder l'émission sur le sujet d'une semaine.
On retrouve là l'amour du rythm' n blues de nos montpelliérains. En live...
A titre de comparaison, l'original qu'était pas mal non plus. C'était en 1974, sur le grandiose album "Down by the jetty", leur premier.
Ah ! le jeu de Wilko (toujours vivant malgré son cancer maousse, aux dernières nouvelles. Hold on, mate !)
En ces années de commémoration de la grande dérouillée, vous trouverez peut-être lassant qu'on vous refasse le coup de "l'union sacrée". Mais quoi de mieux qu'une bonne guerre pour ressouder les rangs de la nation ?"
Voilà, en gros une traduction possible du discours de ceux qui se croient nos maîtres.
Alors, quel que soit le mépris que nous inspirent les actes de quelques abrutis, qu'on ne compte pas sur nous pour hurler avec les loups, ou pour bêler avec les moutons.
Comme d'habitude, et pour évoquer un ex ministre représentant en pastaga, les forcenés ont été maîtrisés.
Pas la peine d'en rajouter, nous partageons globalement cette analyse.
Et aussi, entre autres, cette conclusion du même.
On dédie cette chanson à tous les salauds qui flinguent au nom d'un Dieu
Suivi de l'évocation d'un excellent film d'anticipation de 1984 auquel notre monde s'est mis, depuis, à ressembler. Intéressants commentaires du réalisateur.
Et de deux couvertures d'un journal qui fut parfois drôle ou pertinent. Il fut un temps.
Ça fait longtemps qu'on voulait rendre hommage aux cinq de Montpellier souvent attachants, parfois énervants mais qui nous auront fait passer quelques belles soirées plutôt agitées.
Et voilà que sort un documentaire, sans prétentions, de Marie-France Guiseppin qui nous épargne de rappeler la bio du groupe et qui, en prime, nous remet en mémoire la merveilleuse formule "sida mental"* sortie par cet abruti de Louis Pauwells dans le Figaro.
AAAARGGHHHH ! Le film vient d'être retiré, aplati, écrasé, censuré ou je sais plus comment on dit dans ce cas-là ! ( 28 février)
Du coup, un extrait de la cassette en public de chez Kronstatd de 1986 illustrée d'images parfois plus récentes et d'un personnage pénible en préambule
Et pour la route, la première chanson du premier disque
* Formule à l'emporte pièce censée définir la jeunesse qui fit les beaux jours de pas mal de chansons ou de fanzines. On y reviendra...