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dimanche 14 février 2016

Émission spéciale : balade en Couté

C'était un 11 novembre froid et brumeux, comme il se doit en cette date anniversaire.
Eliott, Jules et Serge avaient rencard dans un coin de cambrousse détrempée avec Lucien, des éditions le Vent du Ch'min, dédiées, depuis longtemps déjà, à l’œuvre de Gaston Couté.
S'ensuivit une matinée de discussion dont voilà quelques extraits enregistrés.
On a donc demandé à Lucien comment ce collectif (dont l'intégrale des publications se trouve à cette adresse) s'est entièrement consacré à cette figure de la "belle époque". 
On y est aussi revenu sur l'enfance et la jeunesse du petit gars de Meung sur Loire, son arrivée et sa carrière à Paris, ses copains poètes, anars, marginaux dans l'ambiance des cabarets de l'époque et sa postérité en dents de scie (mort à 31 ans et enterré une deuxième fois par l'Union sacrée de la guerre 14-18).

Une émission de 109 minutes, saupoudrée de chansons ou de textes de l'auteur.
Ils sont interprétés, dans l'ordre par :
Gérard Pierron     La chanson du braconnier
Gérard Pierron     La Toinon
Bernard Meulien   M'sieur Imbu
Marc Robine         Petit poucet
Pierrot Noir          Le champ d'naviaux
Monique Morelli   Nos vingt ans
Marc Robine         Les mangeux de terre
Loic Lantoine        Jour de lessive
Édith Piaf              Va danser
Le Petit Crème      Sur la grand route

Comme Tilidom est en rade, on peut aller écouter et ou télécharger sur le site de Canal Sud. Faites tourner !



 

dimanche 10 mai 2015

Après la bataille

Les Anglais l'avaient compris depuis la guerre en dentelles : le sang marque moins sur un uniforme rouge...

Gaston Couté, poète des plaines et des forêts, ne  pouvait éviter d'évoquer les combats qui s'y déroulaient avec plus ou moins de régularité.
Mais, alors qu'en son temps la mode était à entonner le clairon de la revanche, il va plutôt s'attacher au sinistre paysage d'après l'explication virile. 
"Les ramasseux d'mort" est inspirée de la vision d'un champ de bataille de la guerre franco-prussienne de 1870, comme l'indiquent la présence du "moblot" et du bavarois, porteur d'un "casque à chenille".
Elle est ici chantée par Gérard Pierron et Hélène Maurice, le texte est dit par Bernard Meulien avec Marie Mazille (violon) Patrick Reboud (accordéon)


Tant qu'on y est, un autre classique du XIXème, dans un esprit voisin, interprété ici par Marc Ogeret :


Écrite par Gustave Nadaud, "le Soldat de Marsala" fut inspirée par 'l' Expédition des Mille', menée par Garibaldi de Sicile jusqu'en Calabre, en 1860, contre le royaume des Bourbons. Cette chanson fut interdite sous le second Empire, elle ne sera autorisée que sous la troisième République.
Ami d'Eugène Pottier et grand amateur de goguettes (ou de caveaux, comme on les appelait aussi) Nadaud a écrit des dizaines de chansons dont une bonne part nous sont parvenues interprétées par Brassens.

vendredi 24 avril 2015

Ceux du trimard

Livre, ô combien réjouissant, publié en 1928.

Autonome des lettres, le trimardeur Marc Richard, alias Stéphane (1870-1944), s'est payé le luxe d'inventer un langage. Son récit est un chamboulement linguistique quatre ans avant le Voyage de Louis-Ferdinand Céline.
On trouvera un bel article sur le sujet ici.

Son père mort en 1878 et ne supportant plus la tyrannie maternelle, Marc Stéphane se fait émanciper à l'adolescence, touche sa part d'héritage et quitte sa famille. Il parcourt la France à pied, devenant un chemineau parmi les coureurs de routes et autres trimardeurs, glanant ça et là expressions, anecdotes et personnages qu'il recyclera.
Après son service militaire, Marc Stéphane s'installe à Paris et publie à compte d'auteur en 1891 un recueil de poèmes "À toute volée".

C'est à 58 ans qu'il publie "Ceux du trimard". Entièrement écrit en argot de vagabonds à tendance picarde, ce bouquin rassemble les souvenirs décousus d'un vieux de la vieille sous lequel pointe l'auteur  
A ranger sur l'étagère des écrivains vagabonds entre Tom Kromer et Jean-Paul Clébert

 Un petit extrait pour mise en bouche :
 " Qu'est ce qu'un honnête homme ? Hein, je te prends sans verts, à ce coup pour l'définition ? Ben... te casses pas les méninges ilà-dessus, Batiss' te le va donner pour une fois et sans douleur, bon : un honnête homme, c'est un que les cognes ont pas ENCORE paumé sur le tas. Simp'ment." (...)
Et l'loi, qu'est ce que l'LOA, comme ils disent ceux qu'en ont plein le bec, sinon l'égoïsme collectif dressé contre l'individuel ? L'vacherie des repus qui s'efforce de prévenir l'révolte des vent' creux ?
Je dis prévenir, compagnon, et non pas apaiser, ce qui serait pas du tout l'même chose, faut pas confond'. Bon.
Toutefois, pour êt' équita', je dois ajouter que t'as qu'à remplir le vent' creux et le v'là qui passe de rif et d'autor dans l'catégorie des vent' pleins et qui crie, comme les aut' repus : l'lôa ! l'lôa ! Tu t'rends compte ? Bon."


L'auteur en journalier
En 1894, Marc Stéphane avait déjà pondu un roman autobiographique, sur sa courte expérience d'écrivain malchanceux et mal servi : L'Arriviste.

Puis, il a écrit une bonne douzaine d'ouvrages : contes, souvenirs, aphorismes, mémoires ou romans. 
Il a aussi rédigé un mémoire en défense de l'anarchiste Jean Grave, à l'époque du Procès des Trente.
Il a par la suite rompu avec le journal Le Libertaire, le jugeant trop doctrinaire.

À la fin de sa vie, il écrira également sur ses expérience de morphinomane ainsi que sur ses séjours en hôpital psychiatrique, à Saint-Anne.



Pour conclure, du Couté d'époque, patois de Sologne garanti.

jeudi 7 novembre 2013

Encore du Couté

... et du meilleur.

LA PAYSANNE (premier supplément à l'émission sur la guerre de novembre 2013)

( Aux gars de Saint Ay)
 


Gaston Couté comptait dans son pays un fervent admirateur, Gustave Séjourné. Celui-ci devint maire de Saint Ay. et, peu porté sur les musiques et les flonflons militaires, il demanda au poète beauceron une marseillaise de sa façon. Ce fut La Paysanne (marseillaise fraternelle des gars de Saint Ay). Elle fut créée et inaugurée à Saint Ay le 14 juillet 1908.

La voilà chantée par Gérard Pierron