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lundi 2 août 2021

Variations à Ostende

 

Cluster flamand
De Gribouille on a écrit ailleurs que cette jeune fille scandaleuse à la carrière abrégée possédait voix rauque évoquant parfois Adamo.
Ça tombe bien, ils ont tous deux chantés la Mer du Nord et ses abords.
Juste qu'elle était bien moins rigolarde et trimballait sa nostalgie dans la "Reine des plages". La musique est de Ch. Fontane, les paroles de Gribouille, le 45 tour quatre titres sortit en 1968.
Chanson idéale pour temps gris.
 
Impossible de ne pas penser à l'autre chanson sur Ostende ni d'y voir comme un hommage à Comme à Ostende, chanté par Léo Ferré en 1960, repris ensuite par son auteur, persuadé de ne posséder qu'un timbre médiocre qui se décida tout de même à prendre le micro en 1970.
Voici donc la version de Jean-Roger Caussimon sur son premier album.

 

Les amateurs de plage et brouillard peuvent retrouver deux autres aimables versions en cliquant là.
Sur ce, on se casse quelque temps (en Belgique ?).

mardi 26 avril 2016

Gribouille, étoile filante


Marie-Thérèse Orain nous a rappelé son existence dans Chanson Boum ! 
Triste histoire que celle de Marie-Françoise Gaite, dite Gribouille (1941-1968).
Elle a commencé à chanter très jeune au sein des diverses institutions où sa très catholique famille l'avait enfermée dans son Lyon natal (le pseudonyme Gribouille serait un emprunt au surnom d'une éducatrice). Une fois libre, elle file à la capitale pour y survivre en dessinant à la craie sur les trottoirs.

Une anecdote veut que l'ayant prise pour un joli garçon, Jean Cocteau l'aurait abordée pour la draguer avant de se rendre compte de sa méprise et d'aller la présenter au cabaret "Le Bœuf sur le toit" en guise de réparation.
Elle chantera ensuite des chansons écrites par Gérard Bourgeois, Charles Dumont, Jacques Debronckart, Georges Chelon.
Son physique androgyne, ses paroles ambiguës et sa voix grave, évoquant parfois celle d'Adamo, lui vaudront un public lesbien* ainsi qu'un un tombereau d'ordures balancées par les gardiens de la morale de la France gaulliste.
Officiellement, elle se suicide en 1968, d'après ses proches elle était simplement prématurément usée à vingt-six ans.
Elle qui chantait Mourir demain n'a pas eu le temps de vivre mai 68.
Elle a sorti neuf 45 tours et un seul album de son vivant. Trois autres verront le jour à titre posthume.
Un 45 tour de 1966

Et une chanson à titre posthume



Gribouille - Mourir Demain par gusyverde
 
* Françoise Mallet-Joris disait d’elle « Elle était le désespoir sous la forme la plus séduisante qui chante avec des coups de gueule et d‘inattendus mouvements de tendresse qui l’étonnaient elle-même…. »