Affichage des articles dont le libellé est On enregistre. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est On enregistre. Afficher tous les articles

lundi 4 octobre 2021

Béranger chez les Belges

 

On a découvert cette captation de 1975 accompagnée d'un commentaire pertinent sur Le journal de Jane. Et on se fait une joie de relayer.
L'émission Flon flons de Tom Goldschmidt à la RTBF avait enregistré, au moins en partie, un concert à Charleroi à une fête du MOC (Mouvement ouvrier chrétien).
Malgré des conditions sonores un peu limite et un public un peu trop éloigné de la scène, ce bougon de Béranger n'hésite pas à se montrer assez déconnant.
Par contre, on dirait que le groupe s'emmerde un peu par moments. Ils étaient l'inévitable Jean-Pierre Alarcen à la guitare, Gérard Cohen à la basse, Jean-Lou Bossenne à la batterie et Claude Arini au claviers. 
Ils interprètent quelques classiques :  La fête du temps, Le tango de l'ennui, Le monde bouge, Tranche de vie (un peu lente), Magouille blues (particulièrement indiquée cette année) et Manifeste. Avec, en sus, quelques entretiens, toujours aussi sympas, entre les morceaux.
Quarante-neuf minutes de nostalgie...

vendredi 25 décembre 2020

Cadeau de noël : Chucky chez les Belges

 

La même année à l'Olympia

Dans le cadre de la tournée européenne de 1965, 27 minutes de Chuck "Crazy legs" Berry à la RTBF le 2 juin devant une assistance qu'on dirait toute droit sortie du couvent des Oiseaux. Et pourtant le bougre s'est démené comme un beau diable. On n'ose même pas l'ambiance déclenchée par les blousons noirs bruxellois devant le studio si jamais ils ont eu vent de l'affaire.
Comme d'hab, ce radin de Chuck emploie des musiciens locaux capables de descendre un mi/la/si. Ici certainement une bande d'honorables jazzeux ramassés dans on ne sait quel club.
On a bien observé, c'est du vrai, son qui flanche en prime. Avec une pensée émue pour le gaffeur empêtré dans ses câbles
 

mercredi 13 février 2019

L'héritage du marquis de Queensberry

Arthur Cravan, poète et boxeur


À part établir un règlement, toujours en vigueur, pour la boxe dite "anglaise", John Sholto Douglas de Queensberry fut le grand responsable de l'emprisonnement d'un Oscar Wilde qui avait "dévergondé" son aristocrate de fils. Et à la poubelle, de l'histoire, donc.
Jack London, Joyce Carol Oates, Arthur Cravan, Leonard Gardner, Norman Mailer, "Hurricane" Carter... On n'en finirait plus de citer les écrivains fascinés par ce sport à nul autre pareil qui oscille entre élégance, brutalité, finesse et combat social pour émerger de la pauvreté.
Côté cinéma, des centaines de films parmi lesquels on a tant apprécié Fat City (La dernière chance) de Huston, 1972, The set-up (Nous avons gagné ce soir) de Wise, 1949, Raging Bull, de Scorcese, 1980, The harder they fall (Plus dure sera la chute) de Robson, 1956, Killer's kiss (Le baiser du tueur) de Kubrick, 1955...
Étant innombrables, on ne va donc pas se lancer dans un catalogue de chansons sur ce thème mais revenir aujourd'hui sur deux titres qui ont en commun le personnage du boxeur plutôt sonné.
Quatre boules de cuir, par un Claude Nougaro en pleine inspiration et en répétition (1969).


Christophe Dettinger, boxeur et poète en actes, passe en procès aujourd'hui.

Et Quinzième round par Bernard Lavilliers tiré de son album Les Barbares (1976)

mardi 29 janvier 2019

Marcel à Vesoul

On enregistre (2)   

Le bouillant Marcel Azzola, décédé le 21 janvier 2019, raconte ici le déroulement des six minutes fatidiques de cet enregistrement qui rendit immortelle une certaine préfecture de Haut-Saône.
On en avait causé dans le temps.



Accompagné d'un radio-trottoir du 14 décembre 1968 basé sur les réactions des vésuliens et vésuliennes, maire et syndicat d'initiative inclus.
On avouera ne pas avoir effectué le pèlerinage sur la fabuleuse table d'orientation ultra-moderne.

vendredi 29 juin 2018

Encore Béranger

Béranger avec la troupe La Roulotte dans les années 50

En 2004, un an après sa mort, parût un coffret de trois cds et un dvd consacré à François Béranger.
L'excellente sélection est déclinée selon les trois thèmes majeurs : la révolte, la poésie, l'amour. 
En ce qui concerne le dvd, on y trouve un concert de 1998, un film de Philippe Worms, et l'unique clip,à notre connaissance, du bougon tendre et rieur : Chanson Folklo



Un autre extrait d'un entretien avec Jean-Pierre Alarcen (son guitariste attitré) et Béranger résume assez bien le bon gars.


On trouve aussi une jolie biographie du Monsieur, signée par Marc Robine en cliquant là.

vendredi 18 août 2017

Les Bass' Harmonistes, quintette disparu


Voici un quintette d'après-guerre dans la lignée des Quatre Barbus ou des Frères Jacques. Sauf qu'eux ont disparu corps et bien après avoir sorti, en croisant les sources, un 33 tour (en 1957 ? Ce n'est même pas certain) cinq maxis quatre à six titres et trois 45 tours deux titres. Et leurs traces n'abondent guère.
Leur répertoire était d'un bel éclectisme. Il allait de reprises d'air classiques ou d'opéra, à des chants de Noël, de chants folkloriques ou musettes à des chansons de westerns, des airs russes et, plus étonnant à l'époque, un maxi de chansons "noires" d'Haïti, du Mississipi, du Zambèze ou de l'Île Maurice.   
Il semble qu'ils aient été plus ou moins successivement Henri Contet (auteur et compositeur) Christian Borel, Eddy Marnay, Jacques Plante, René Rouzaud, Émile Stern, et Jean-Michel Defaye.
Chez Pathé, les arrangements étaient de Michel Quéval.
Ce dernier, pianiste classique à l'Opéra et directeur de divers orchestres prestigieux enregistrait ou produisait des disques de variété sous divers pseudonymes (Jeff W. Higginbothom, Archie X. Morrison, Michel de Faria, Célestin Vichi, Bob Softhorn).
On le constate, ces chanteurs d'antan ne sont pas simple à débusquer.

On trouve tout de même un extrait de l'émission Musique au moulin, dans lequel, après une brève entrevue, ils chantent Les âmes fières. On nage en pleine ambiance de western.


Également une belle version de La danse macabre paroles et musique de Camille Saint-Saëns.

vendredi 8 janvier 2016

Rimbaud en chanson (2) Léo Ferré

Après sa "série" sur Aragon, Léo Ferré s'est attaqué à la mise en musique de Rimbaud en 1964.
Il avait d'abord abordé Verlaine, avec lequel il semblait nettement plus à l'aise.
Il aura en effet, réalisé 24 poèmes de ce dernier pour 13 de Rimbaud.
Le disque sortit en 1964.
Il s'est ensuite attelé à "Une saison en enfer" qu'il n’achèvera qu'en 1991.
En 1985, Ferré avait tenté un album entier sur Rimbaud avec Le sonnet du trou du cul, Voyelles, On n'est pas sérieux quand on a 17 ans et La Maline.
Ce projet ne se concrétisera qu'en concert, lors de tournée de 1986, "Léo Ferré chante les poètes".
Le matériel studio sera tout de même utilisé, mêlé à du Baudelaire, Appolinaire, Verlaine sur les disques "On n'est pas sérieux quand on a 17 ans" (1986) et "Les vieux copains" (1990)

Un beau titre de l'album de 1964 : Les poètes de sept ans.


Et une étude à l'état de maquette, à la limite du juste, des Mains de Jeanne-Marie


Les références de cet article sont en grande partie tirées des notes de pochette du disque "Maudits soient-ils!" (la Mémoire et la Mer 10 016/17)

lundi 14 juillet 2014

Damia en concert

(invitée par Mouloudji)

C'était à la radio en 1953, à l'émission "La joie de vivre" enregistrée en public au Châtelet. La dame nous y interprète "Les croix" et "Y'a tant d'amour".
Malgré le ton niaiseux des animateurs de l'époque, voilà encore un aperçu du talent de cette chère Louise-Marie.


dimanche 15 décembre 2013

On enregistre ! (2)  

  Initials B.B.






   Il ne fallait rien moins à Gainsbourg que la grandiose Symphonie du nouveau monde de Dvorak* pour parer de magnificence  sa rupture avec Bardot.
   On a dit  que le dandy s'inspira du fameux Corbeau d'Edgar Allan Poe**. Si le début de la chanson semble lointainement inspirée du début du texte de Poe -disons plutôt qu'il en a gardé l'atmosphère- c'est bien plus la structure du poème que Gainsbourg reprend : "Initials B.B.", répété inlassablement évoque la défunte Lénore du texte, et l'"Almeria" qui clôt le texte appelle irrésistiblement le fameux "Jamais plus" du corbeau... Almeria, le mot de la rupture, où Bardot rejoignit son troisième mari, Gunter Sachs, ce qui marqua la fin de leur relation.

    Le texte de la chanson est par ailleurs une succession de références plus ou moins sibyllines à sa relation à Bardot : de l'accoutrement qu'arborait la femme fatale à cette époque, en passant par le roman de Louis Pauwels*** qu'elle avait conseillé à Gainsbourg, et jusqu'au "platine [qui] lui grave d'un cercle froid, la marque des esclaves à chaque doigt" où d'aucuns ont vu les alliances héritées de ses différents mariages.

   Avant d'en venir à l'objet de cet articule, un petit mot de Claude Dejacques, directeur artistique, à propos de l'enregistrement de l'album Initials B.B. :

    "Nous sommes partis à Londres enregistrer l'album Initials B.B. pour lequel Gainsbourg n'avait rien préparé comme d'habitude, hormis la chanson principale. Mais il travaillait selon une méthode infaillible : pour chaque chanson, il démarre avec un titre, parce qu'il a compris depuis longtemps que le titre doit être la phrase principale du refrain et le thème de la chanson. Pour qu'il ait le temps d'écrire, au lieu de prendre l'avion, nous avons pris le train et le ferry boat : au moment d'embarquer à la gare du nord, il s'est tapé deux bourbons, il a écrit pendant tout le trajet les paroles des trois chansons et, le lendemain, il était prêt."
        










_______________________________________________


Notes

* Un papier sur Gainsbourg et le classique ici.
    Le premier mouvement de cette symphonie : 




** Gainsbourg était un grand lecteur de Poe, qu'il cite dans Ford Mustang, la Bise aux Hippies... et a fortiori de son traducteur, Baudelaire.
   Pour mémoire le début du Corbeau
"Une fois, sur le minuit lugubre, pendant que je méditais, faible et fatigué, sur maint précieux et curieux volume d’une doctrine oubliée, pendant que je donnais de la tête, presque assoupi, soudain il se fit un tapotement, comme de quelqu’un frappant doucement, frappant à la porte de ma chambre. « C’est quelque visiteur, — murmurai-je, — qui frappe à la porte de ma chambre ; ce n’est que cela, et rien de plus."
La suite du texte, ici.

*** "Lis ça ! Tu pourrais le méditer, c'est un ouvrage tout à fait pour toi ! Il est écrit à coups de fouet : ça claque à chaque page !"


mardi 24 septembre 2013

On enregistre ! (1)  Vesoul

    Récemment on pouvait voir dans la version online du journal fondé par Jean-Paul Sartre Libération, un étonnant personnage,  gentiment fêlé, ouvrant une énorme valise contenant les 133 versions qu'il a pu compiler de Vesoul *.
    On apprenait alors que Vesoul n'était qu'un bouche-trou permettant à Brel de boucler un disque (au temps du vinyl...) et qu'il ne l'a jamais chanté sur scène.
    Brel aurait séjourné dans cette bonne ville de Vesoul en 1960 et elle aurait laissée en lui un souvenir tel qu'il s'en souvint huit ans plus tard...

    Voici donc l'enregistrement du morceau :



    Et une version télé où l'on appréciera le talent comique du Jacques et la virtuosité de Marcel Azzola évidemment!