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lundi 23 novembre 2020

Patachou sexualité et censure vintage


On glose à tort et à travers sur la liberté ces temps-ci et les crânes d’œufs qui sont censés faire l'opinion paraissent singulièrement obsédés par la liberté d'expression. Au point d'ériger n'importe quel crobard en symbole national, au point de se fixer sur un article de loi au sujet d'images de policiers en faisant mine de négliger le tombereau d'articles répressifs qui l'accompagnent. 
Vu qu'on vient d'exprimer ce qu'on en pense, on ne va pas en rajouter.
Rappelons qu'en ce qui concerne le couple infernal censure / liberté, on trouve quelques spécimen étonnants.
Ainsi, dans la prude France de 1959 et du soi-disant grand Homme qui venait de revenir au pouvoir grâce à un coup d'État, cette innocente et à peine coquine bluette, Les ratés de la Bagatelle, interprétée par la très respectée Patachou fut-elle dûment interdite de radio. Et ce pays se permet de donner des leçons.
Cachez ce refrain que je ne saurais voir.


jeudi 18 juillet 2019

Les deux Jocondes

Duchamp en 1919

Le déménagement provisoire du tableau le plus encombré du Louvre nous offre le prétexte pour aborder le cas, pas banal, de deux chansons différentes dotées du même titre.
C'est en 1957 que la Mona Lisa de Léonard devint scie musicale grâce à Barbara (45 tour La chanteuse de minuit)
La belle indifférente contemple là ses visiteurs de son sourire ironique.


La Joconde fut également une chanson écrite par Mick Micheyl reprise par Patachou en 1965.
Sur un boléro de rue, une belle de jour prétend s'élever intellectuellement, prenant le temps de gamberger en attendant les éventuels 20 000 visiteurs de son modèle.


jeudi 24 mars 2016

Patachou et le hareng ridicule (annonce pour l'émission d'avril)


Cette délicieuse chanson de Patachou se défend assez bien toute seule sans qu'on aille baratiner des explications de texte.
Que dire alors ?
Nada, sinon que c'est paru en 1957 sur le microsillon 4 titres Patachou 6 (Philips 432 156 NE)
Les autres titres étaient La musique, Va pas t'imaginer, et Allume tes lampions.
L'orchestre de Joss Baselli  accompagnait madame Henriette Lesser qui nous  quitta le 30 avril dernier.

Ah, et puis on profite de l'occasion pour annoncer que l'Herbe Tendre d'avril traitera des chansons autour de la prostitution.
En voilà un sujet qu'il est polémique, vaste et fourni !
Ce sera le lundi 4 avril, à 18h sur 92.2 fm à Toulouse, sur canalsud.net dans le reste du monde. 

jeudi 2 juillet 2015

Et hop ! Un petit tour à la BNF et dans les cabarets


 Chanson Boum, c'est une émission d'Hélène Azéra, tous les dimanches de 23h à minuit, sur France Culture.

Ce 6 avril 2014, on y causait de la BNF, du million et quelques disques qui y sont conservés et des 200 000 qui sont en cours de numérisation (ceux d'avant 1962 pour cause de droits d'auteur).
L'invité, le conservateur Lionel Michaux avait amené quelques joyaux jamais parues en cd. On entendra donc Marthe Chenal, Patachou, Dora Stroeva, Laura Betti, Dany Dauberson, Maréchal, Mary Marquet.
Au passage, on en apprendra quelques petites chose sur le support et la conservation de nos chansonnettes ainsi que sur leur mise à disposition publique...sous forme payante ! ( vous z'attendiez à quoi d'autre ?) 


Et comme on est pas chiens, un extrait de l'excellent documentaire d'Yves Jeuland consacré aux cabarets d'après-guerre : Il est minuit, Paris s'éveille. 

lundi 16 juin 2014

PATACHOU


Née le 10 juin 1918 à Ménilmontant, Henriette Ragon est fille unique d’un artisan céramiste et d’une mère au foyer. 
Marchande de chaussures, pâtissière, antiquaire, elle a ouvert en 1948 un restaurant sur la butte Montmartre. Poussée par ses clients, elle s'est mise à chanter quelques refrains populaires en fin de soirée et l'interméde deviendra bientôt célébre dans le quartier. Armée d’une paire de ciseaux, elle coupait sans vergogne les cravates des célébrités et des anonymes, qu’elle accrochait ensuite au plafond de son établissement. Cette coutume en a fait une légende dans le milieu de la nuit . Maurice Chevalier, séduit par sa gouaille, l'a poussée à se lancer pour de bon dans la chanson.
En 1950, sous le pseudonyme de Lady Patachou, elle a entamé une tournée des cabarets de Montmartre. Sa voix rauque a attiré parisiens et touristes reprennant en cœur "Bal petit bal""Rue Lepic" ou "Un gamin de Paris".
L’année suivante, elle s’est imposée définitivement en première partie d'Henri Salvador, à l’ABC, mythique salle de l’époque. Son interprétation magistrale de "Mon homme", que chantait autrefois Mistinguett, a mis en valeur ses talents de comédienne.
En 1952, elle a placé en première partie de son spectacle un débutant timode mais qui promet, Georges Brassens.
Les deux complices
"Une gamine française avec un nom fascinant" : c’est ainsi que la presse américaine définit Patachou en 1953 pour son triomphe au Waldorf-Astoria de New York, avant de sillonner plus de cent mille kilomètres sur le continent du Nord au Sud. C'est en Amérique quelle a jeté son titre de Lady des premières années aux orties. Retour à Paris, au Théâtre des Variétés, en avril 54, avec de nouvelles chansons signées Ferré et Brassens.
Plaisanterie Vieillotte

Après une première apparition au cinéma dans "French Cancan" de Jean Renoir en 1955, Patachou poursuivra une carrière internationale, avec de nouveaux succès tels "La bague à Jules", "Voyage de noces", ou encore le refrain célèbre d’une autre de ses découvertes, "Bal chez Temporel", de Guy Béart.  En 1957, elle s'est produite à l’Olympia et à Bobino.
La vague yé-yé ayant balayé l’ancienne génération. Patachou, à son retour en France à la fin des années soixante a chanté dans de petits cabarets ou au restaurant de la Tour Eiffel. En 1972, son tour de chant au Théâtre des Variétés lui a permis de renouer avec le public de ses débuts. Elle est revenue régulièrement sur scène, mais a passé plus de temps au théâtre et quelques brèves apparitions au cinéma.

Hymne à l'amour 
Suivi d'un texte fabuleux mais pas moyen de vous l'offrir autrement qu'en cliquant là
Et édition argentine