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Voir du pays et revenir dans un sac |
De 1964 à 1975, des centaines de milliers de jeunes états-uniens et australiens, coréens du sud ou thaïlandais furent ainsi envoyés visiter le Viêt Nam pour faire rempart aux rouges quel qu'en soit le prix.
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Visitez Saïgon et gagnez une bastos |
On sait que ce pays ainsi que ces deux voisins, Cambodge et Laos furent ravagés et que cet affrontement entre super puissances par pions interposés laissa officiellement plus de 1 500 000 morts, dont quatre fois plus de nord vietnamiens ou de leurs alliés.
On sait également qu'en occident, cette boucherie provoqua une vague de contestation, particulièrement aux USA.
Particulièrement après 1966, date à laquelle le ministre de la guerre, Mac Namara, édicta son "projet des 100 000", destiné à vider les rues des jeunes prolos n'ayant peu ou pas fait d'études. Il suffisait donc de faire des études universitaires pour échapper à la jungle sous napalm. Ou bien de se mutiler ou d'être soutien de famille. D'où les énormes quantités de déserteurs qui se planquaient ou se trouvaient au Mexique, au Canada ou en Europe.
Comme il était évident, depuis l'offensive du Têt de 1968, que cette guerre ne serait pas gagnée ou alors à un prix exorbitant, la contestation anti-guerre gagna encore en ampleur aux États-Unis, de nombreuses chansons en témoignent.
Particulièrement efficace, le Fortunate son de Creedence Clearwater Revival.
Sortie en 1969, cette chanson fustige les va t'en guerre qui n'y vont surtout pas et les gosses de riches échappant au service militaire.
Immédiatement populaires, ces 2.20 minutes de rage ont beaucoup servi lors de multiples manifestations contre la guerre ou la classe dominante. Ici avec les paroles :
Reprise plus récente : où l'on voit Bruce Springsteen, lui-même, battu aux points par un John Fogerty qui fait étonnamment plus jeune que lui
Et pour sourire un peu avec le côté pathétique du personnage, voici la version en français par l'opportuniste de service, Johnny Hallyday.