Affichage des articles dont le libellé est Tonio Gémène. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Tonio Gémène. Afficher tous les articles

mercredi 7 août 2019

Lutte des classes ? No sir, Fantômas !



Qui est plus maléfique, plus puissant, plus dévastateur, plus élégant que Mesrine, Ben Laden, Mussolini et Al Capone réunis ? Fantômas, bien entendu !
Inventé par Pierre Souvestre et Marcel Allain en 1910, les exploits de ce dandy empereur du crime se déclinèrent sur 12 000 pages en 32 volumes, devenant le héros le plus populaire de la soi-disant Belle-époque.
La fameuse affiche du film

Bénéficiant des derniers progrès techniques, l'odieux personnage fut aussitôt porté à l'écran par le grand Louis Feuillade en cinq opus dès 1913.
Contrairement à beaucoup d'autres, cette crapule survécut à la Grande guerre et à la mort de son créateur, Souvestre, emporté par une congestion pulmonaire en 1914.
Allain reprit la suite en solitaire, dans un style encore plus "déplorable" (jugement de Max Jacob) à partir de 1926.
Dès avant la colossale boucherie, Guillaume Apollinaire, Blaise Cendrars, Max Jacob (qualifiant également ces romans de Nietsche pour bonniches) avaient déjà fondé la société des "Amis de Fantômas".
Désormais archétype du mal sans limite, enraciné dans la culture populaire, la chanson se fit écho de ses exploits.
L’inénarrable Robert Desnos écrivit La Complainte de Fantômas en 1933, année qui coïncide avec le procès du "réseau Fantômas" (espionnage dans les usines d'armement au profit de l'URSS). Exilé en France, Kurt Weill mit aussitôt cette complainte à l'ancienne (chronique et étalage de mauvaises actions) en musique pour Radio Paris. Hélas, il semble que Juve et Fandor courent encore après les enregistrements originaux, dérobés par une main maléfique.
Accompagnée par Jacques Loussier, Catherine Sauvage l'enregistra en 1961, conservant 13 couplets sur les 26 originaux. On peut retrouver cette plaisante interprétation .
Une version plus contemporaine dont la chanteuse n'est pas précisée se trouve sur Dailymotion.



On en dégotte encore une sur le net. Le chanteur possède un tonalité de parenté avec Guy Béart. Et pourtant on doute que ce soit lui.
Lectrices, lecteurs qui sont donc ces deux apologistes de la malversation ?



samedi 22 octobre 2016

Du côté du Chat Noir (9) Richepin et ses interprètes

Jules Massenet et Jean Richepin


On ne va pas ici retracer la carrière de Jean Richepin, (1849-1926) il occupe déjà une place conséquente, ne serait-ce que sur internet.
Journaliste, matelot, professeur, docker, il fut un pilier du Chat Noir à partir de 1881. Son œuvre la plus célèbre est sans conteste "La chanson des gueux" qui lui vallut un mois de séjour à sainte Pélagie.
Faute de goût impardonnable, en 1909, cet anarchiste de papier a fini par se présenter à L'Académie Française où il fut intronisé par Maurice Barrés (ses potes du Chat Noir, Verlaine en tête, ont dû se retourner dans leurs tombes).


Citons Octave Mirbeau à son propos : En dehors du cabotinisme dont il s’est plu à s’entourer, j’ai la plus grande estime pour le talent de M. Richepin. C’est vraiment un poète, d’un souffle superbe, et dont le lyrisme amer escalada souvent les cimes inexplorées, trop hautes pour les poumons malades de la plupart des rimailleurs parnassiens. La Chanson des gueux nous donna un art nouveau, des rythmes nouveaux, une poésie magnifique et canaille où l’âme de Lamartine transparaissait sur des lèvres crispées de voyou. 
 
Brassens, amoureux du swing et des belles lettres, l'a popularisé au temps de l'industrie du disque avec les "Oiseaux de passage".
Dont, pour rappel, voici une très honorable version par Nicolas Bacchus.

 
Mais rappelons que le poète avait d'ores et déjà été chanté par Yvette Guilbert, Polaire, Lys Gauty, Tino Rossi, et Damia et mis en musique par rien moins que Charles Gounod, Gabriel Fauré ou Emmanuel Chabrier, entre autres.
Plus récemment La chanson des gueux a été adaptée par Jean-Michel Piton. Disque plein de bonnes intentions, mais plutôt gâché par une mise en musique grandiloquente. On lui préfère celle de Tonio Gémène (ici "Voyou")



Pour compléter, voici deux interprétations fort honorables,
 "La chanson des cloches de baptême" rebaptisée "Philistins" par Brassens ici reprise par Nicole Louvier (1964).
Et Mon verre est vidé par Rémo Gary (1999)  

samedi 10 mai 2014

Encore un bijou de Vian

Créé par Philippe Clay ici interprété par Tonio Gémène(qui nous avait plutôt habitué à du Bruant ou du Richepin)
Notons que les paroles du Tonio-le-poète diffèrent quelque peu de celles de Philippe-le-réac.