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lundi 18 mars 2019

Dick Dale 1937-2019


Richard Anthony Monsour est mort le dimanche 17 mars.
Ça ne vous dit rien ? Et si on vous dit les Del-Tones ? Stratocaster ? Le surf ? Misrilou ?  Aaaaah... Dans ce cas. Dick Dale ?
Résumons : né à Boston (Mass.) de père libanais et de mère polonaise, le petit, qui a donc accès à la musique orientale et yiddish, fait ses classes chez son oncle, joueur de oud pour danseuses du ventre. Avant de passer à l'électricité et à la vie en quatrième vitesse. Il mélange donc les harmonies arabisantes aux staccato propres aux jeux de violon ou de luth dans son rock 'n roll essentiellement musical. Dès 1957, du côté des surfers californiens. Son addiction à la marque de guitare Fender le fera bénéficier de ses innovations en avant-première, dont des cordes spéciales, ainsi que de l'ampli Dual Showman et d'une boîte à reverb.
Ringardisé par la vague britannique de 1965 (un comble pour "l'inventeur" du surf rock) il reviendra sur le devant de la scène en 1975 avant d'être définitivement remis en scène par le générique final de Pulp fiction (1990).
Depuis, il a vécu sa vie de papa du surf rock. Faut dire qu'il avait sorti le premier disque de ce genre musical en 1962. Petite démonstration en live, au Ed Sullivan Show en 1963 :



Et comme si une mauvaise nouvelle par jour ne suffisait pas, on apprend au passage (merci Mojo Guitou) la disparition de Zephire Andre Williams. Émérite joueur de blues, de rhythm'n blues, de rock, de punk, de n'importe quoi, en fait. Qui collabora avec Ike et Tina Turner, Marvin Gaye, Stevie Wonder, The Contours, George Clinton The Dirtbombs... Et autres. 
Ici sur scène en 2006, à 70 balais dans Jailbeat

vendredi 6 juillet 2018

Reprises d'été : du rebetiko au surf rock

Surf rockers primitif
Voici l'histoire d'un morceau bien connu des amateurs de rock qui se trouva universellement popularisé par l'ennuyeux Tarentino : Misrilou (l'Égyptienne).
Quelle ne fut pas notre surprise de découvrir que cette très célèbre descente de stratocaster a pour origine rien moins qu'un rebetiko enregistré en 1927 par un certain Michalis Patrinos. 
Un autre Grec, de New-York celui-là, Nick Roubanis, n'hésita pas à s'attribuer abusivement la paternité de cette mélodie traditionnelle une quinzaine d'années plus tard.
Son thème ? Rapportons-nous au Mille et une nuits : Shéhérazade dit au Sultan : «Sire, je vais vous raconter l’histoire de Misirlou. Il y avait autrefois un riche marchand qui se rendit en Égypte pour affaire. Il y rencontra une femme d’une beauté ensorcelante. Pour elle, il composa une chanson d’amour…»
Et voilà le travail :



 
Devenue danse populaire aux États-Unis, Richard Monsour, jeune bostonien d'origine libanaise et plus connu sous son pseudonyme de Dick Dale, l'immortalisa en un surf rock retentissant qui assurera sa renommée. 

Sa version de la mélodie méditerranéenne sera ensuite reprise par les Beach boys, les Trashmen, les Ventures, Jan and Dean, les Rumblers, Link Wray, etc, etc...

Le voici, avec ses Del Tones, dans une séquence du film A swinging affair.
C'est tellement du playback qu'on se demande forcèment où est passé le saxo. Mais on ne peut qu'admirer le jeu de jambes.



Et en français ?
Entre ici, Dario Moreno, toi qui roulait si bien tes R :