dimanche 19 mars 2023
Pierre-Jean, l'autre Béranger, sic transit gloria mundi
mercredi 6 janvier 2021
On a chanté la Veuve
![]() |
Anatole Deibler (400 exécutions au compteur) et deux apaches de la bande de Béthune dont il se chargea. |
* À creuser aux rubriques "Cabaret" ou "Bandits bien aimés" sur ce même blogue.
lundi 30 novembre 2020
Odes à l'immortel gang Kelly
![]() | |||
Le gang Kelly a dédicacé une carte postale |
Et le texan Waylon Jennings (1937-2002) y alla lui aussi de sa ritournelle
Cet article doit beaucoup au chouette chapitre Grandeur et chute des chevaliers du Bush, d'Émilien Bernard (Bandits & Brigands, l'Échappée 2020)
samedi 13 juin 2020
L'or par P'tit Louis
![]() |
Favre, Garnier,Trochu, Ferry et Thiers livrant Paris à Bismarck |
Le passage entre parenthèse n'est pas repris ici.
Au vu des cinq premiers couplets, elle conserve quelque actualité.
Pour écouter ou télécharger, il suffit de clique sur ce lien.
V
Car la police n'est plus abordable,
elle a le droit mêm' de vous insulter.
Si vous lui dites des choses désagréables,
Elle se dépêch' vite de vous coffrer.
VI
Parlons aussi de ces hommes politiques,
Ces mannequins qui changent de parti,
Qui pour de l'or trahissent la République,
Ces gredins-là vendraient bien leur pays
(VII
Des maréchaux tels que monsieur Bazaine*,
Des généraux tels le Breton Trochu**,
Et d'autres noms dont je me rappelle
Qui pour de l'or à l'enn'mi se sont vendus.)
Cette chanson, en l'honneur des malfaiteurs qui l'interprétaient quand ils se réjouissaient, aurait été chantée pour la première fois au bal Colbus par les vidangeurs de la Vilette. D'après ceux-ci, c'est un des leurs collègues déporté à Cayenne en 1848 qui en serait l'auteur, lequel composa par la suite les deux dernières strophes suscitées par les événements de la guerre de 1870***.
La musique et les paroles de l'Or furent recueillies et arrangées par Gaston Blondelon et M. Marcel Labbé, l'affable éditeur bien connu, fit paraître cette chanson il y a moult années, avec six couplets au lieu de sept, le deuxième étant inédit.
samedi 30 mars 2019
Complaintes criminelles
Le camarade Vlad nous signale une fort plaisante émission de Jean Lebrun, la Fabrique de l'Histoire du 28 mars (cliquer là), avec Jean-François Heintzen en invité.
On y apprend que les chansonniers de rues sur "papier timbré", qui obéissaient à quelques règles précises, connurent leur heure de gloire au XIX ème siècle pour sévir jusqu'au procès d'Oradour-sur-Glane.
Les complaintes criminelles pouvaient compter des dizaines de couplets. Chantées sur des timbres connus de tous, leur écho se prolongea très loin dans le temps. Ni l’apparition des journaux populaires à bas prix ni la Grande Guerre n’en vinrent à bout. Il fallut la victoire de la radio, actée pendant la Deuxième Guerre, pour qu’elles soient renvoyées au silence.
Approchez, approchez eu ouvrez grand vos esgourdes ! La complainte du bon pasteur, géniale parodie écrite par Albert Vidalie et chantée par Germaine Montéro.
jeudi 7 mars 2019
Les muscadins, nervis de la contre-révolution
Chaque époque a généré les Alexandre Benalla qu'elle pouvait.
La Révolution de 1789 étant une référence de ces derniers mois, allons faire un petit tour du côté d'un groupe de gros bras contre-révolutionnaires plutôt tombés dans l'oubli.
Sans résumer toute une période riche en rebondissements (surtout dans la saison 1, 2 et 3) partons du 9 thermidor de l'an II (27 juillet 1794) date considérée comme la fin de la Terreur car marquée par la chute de Maximilien Robespierre (arrêté avec son frère Augustin, Le Bas, Couthon, Saint-Just, Dumas, etc.). Tout ce beau monde est guillotiné à la hâte dès le lendemain.
Une jeunesse dorée plus ou moins royaliste refait alors surface et tient même le haut du pavé à partir du mois de septembre.
Figure centrale, un curieux personnage comme seules les circonstances historiques exceptionnelles en ont le secret : le "journaliste" Louis Marie Stanislas Fréron.
Ci-devant Missionnaire de la Terreur, autrement dit envoyé par la Convention en 1793 pour mater de soi-disant insurrections royalistes ou girondines, Fréron avait planifié de grands massacres à Marseille et Toulon. Soupçonné de détournements de fonds, il doit ensuite comploter avec Fouché et Tallien pour précipiter la chute de Robespierre.
Lui qui avait fondé le journal l'Orateur du Peuple dans lequel écrivait son ami Marat, passe sans état d'âmes dans le camp réactionnaire et organise une bande de 3000 muscadins ou "collets noirs", selon une méthode qui sera reprise sous l'occupation pour monter "la Carlingue". Outre quelques commerçants ou clercs issus de la jeunesse dorée, il suffit de donner l'impunité à un bon nombre de costauds qu'on tire de prison pour mener une guerre privée contre les jacobins. En novembre, ce nouvel ami de l'ordre envoie même ses troupes ravager le club de ses anciens collègues.
L'occupation principale de ces nervis munis de cannes plombées (appelées "pouvoir exécutif"), en basques queue de morues et culottes serrées est alors de tabasser tout ce qui ressemble de près ou de loin à un sans-culotte. En le forçant à entonner l'hymne de la réaction thermidorienne Le réveil du Peuple, censé remplacer la Marseillaise.
Autre code vestimentaire, les muscadins portaient des cheveux longs avec des tresses pour amortir les coups de gourdins ou de sabre récoltés dans les bagarres contre les sans-culottes. Ils exhibaient des vestes vertes, en souvenir du Comte d'Artois pourvues de 17 boutons de nacre en l'honneur de l'orphelin du Temple. Leur mot de passe est une allusion à ce dernier : « Combien huit et demi et huit et demi font-ils ? ».
Ils fréquentaient les bals des victimes, réservé à ceux qui affirmaient avoir perdu des parents à l’échafaud. On y dansait en habits de deuil et s'y saluait d’un coup sec de la tête, comme frappée du couperet de la guillotine.
Les insurrections de germinal et prairial (avril et mai 1795) seront un premier coup d'arrêt aux menées royalistes. L'émeute du 13 vendémiaire (5 octobre 1795) écrasée par un obscur général corse qui changeait lui aussi de camp comme de chemise achèvera les espoirs de restauration.
De la jeunesse dorée du directoire resteront des snobs Incroyables et Merveilleuses refusant d'employer la lettre R qui évoquait trop la Révolution. Le mot muscadin désignera un gandin réactionnaire durant tout le XIX ème siècle.
Quant à Fréron, cette girouette avait déjà abandonné l'extrême-droite pour devenir un modéré. Méprisé, déconsidéré par tous il finit exilé à Saint Domingue par ce même Bonaparte nommé Premier consul. Il y meurt de fièvre jaune dans le mois qui suit son arrivée.
mardi 13 novembre 2018
Joie du wallon
![]() |
Goguettiers par Daumier |
On en a passé une version par Armand Mestral, datant du Siège de Paris, en août 2015
Autre exemple d'un des multiples recyclages de la même mélodie, La complainte du Charlot de La Courtille par Nenesse et Totor, extrait du cd Goualantes de la Vilette et d'ailleurs (l'Insomniaque).
Or, un docte lecteur, Michel Davesnes, nous a récemment signalé : L'air qui sert de support à cette chanson a beaucoup servi, semble-t-il. Au départ, il s'agit de "Te souviens-tu*", qui illustre l'épopée napoléonienne. Plus proche de nous, l'air a été repris du côté de Charleroi, en Belgique, et ça a donné "Lolote", chantée ici par le grand Julos Beaucarne.
El coumère s'inceurt eyet mi dji m'ramasse Ciel qué coup d'pid sintez comme em cœur bat (bis)
Putot mori que d'véqui sin Lolotte Ri qu'd'y pinser sintez comme em cœur bat (bis)
* Te souviens-tu ? est effectivement une chanson de nostalgie napoléonienne datant de l'immédiate Restauration. Paroles Émile Debraux, musique Joseph-Denis Doche
dimanche 16 octobre 2016
Copinage et vieilleries
Partageant quelques préoccupations avec l'Herbe Tendre, ils ressortent ce texte méconnu d'Émile Chautard.
Tout le détail est ci-dessous, cliquez pour agrandir l'image si c'est peu lisible.
Et puis, à votre bon cœur, camaros, faîtes péter l'artiche !
Sinon, volez-le !

vendredi 17 juin 2016
Jacques Marchais chante Charles Cros
Une plaisante (re)découverte sur laquelle on tombe en fouinant suite à l'article sur Charles Cros.
Notre très cher Jacques Marchais n'a pas fait que remporter plusieurs fois le grand prix de l'académie Charles Cros, il a aussi chanté le monsieur.
En l'occurrence, il s'agit du très moyenâgeux L'orgue (légende allemande) co-écrit par Frédéric Navarre et mis en musique par Louis Loréal.
Cette pièce se trouve sur le disque Récital N°1 (BAM C 149) de 1965 qui comprend également des textes d'Apollinaire, Chaulot, Vaucaire, Aragon, etc...
La chanson avait déjà été interprétée par Damia en 1929.
mercredi 25 mai 2016
Du côté du Chat Noir (8) : Charles Cros
Et ne serait-ce que pour le tourne-disque, Charles, on t'aime !
Imaginez, ce petit gars de Lagrasse (antique et charmant village de l'Aude, aujourd'hui proie de cultureux fortunés) a inventé successivement le télégraphe automatique (1867), la photo couleur en trichromie (1869) et le paléophone (1877) prototype du phonographe que ce businessman d'Edison va aller breveter avant lui.
Ça, c'est le côté scientifique du bonhomme.
Le moustachu a aussi été membre des Vilains Bonhommes, des Hydropathes (d'Émile Goudeau et de son pote Maurice Mac Nab) et créé Cercle des Zutistes, tous éminents poètes.
Il a brûlé les planches du Chat Noir avec ses fameux monologues (le Hareng saur) et s'est révélé un sacré précurseur des surréalistes.
Extrait :
Je me distrais à voir à travers les carreaux
Des boutiques, les gants, les truffes et les chèques
Où le bonheur est un suivi de six zéros.
Je m'étonne, valant bien les rois, les évêques,
Les colonels et les receveurs généraux
De n'avoir pas de l’eau, du soleil, des pastèques
Voici un autre de ses poèmes en guise d'avertissement, Aux imbéciles, ici chanté par Jean-Luc Debattice. (Suffit de cliquer sur le titre).
Et sa célèbre Berceuse par Juliette Gréco (1969, musique de Yani Spanos)
Charles Cros fut même chanté par Brigitte Bardot : Sidonie sur l'album Vie Privée (1962)
samedi 26 décembre 2015
Les Auvergnats de Paris
![]() |
Bouscatel en uniforme |
L'invention du mot "bal musette" vient d'ailleurs de la cornemuse du Cantal et de l'Aubrac, la cabrette. L'industrie du disque balbutiante va multiplier les 78 tours renvoyant ainsi les airs de balloche faire un tour dans leurs montagnes d'origine. Et racketter les musiciens en leur mettant la SACEM aux trousses.
Et il a suffit de marier cet instrument à l'accordéon des Italiens pour inventer une nouvelle musique : celle qui va régner à partir des années 20.
Le tout, sous le regard de la statue du commandeur, Antoine Bouscatel, le "Jimi Hendrix de la cabrette".
Mais tenir un bal musette, c'était aussi vite entrer dans un certain "milieu". De limonadier, à barbeau il n'y a parfois qu'un pas.
C'est cette aventure que raconte cet excellent documentaire sonore de Péroline Barbet passé le 22 décembre dans "La fabrique de l'histoire" de France Culture avec les musiciens-chercheurs Jean-Francois Vrod, Eric Montbel et André Ricros, et Claude Dubois (historien), René Saget (musicien).
lundi 22 juin 2015
Le blues du travailleur : Gaston Couté et la Marine
![]() |
Le port de Binic bien avant son fameux festival de rock |
Mais quelle mouche a-t-elle piqué Gaston Couté, auteur des champs, de commettre une chanson de marins ?
Faut dire que question dur labeur, les pêcheurs de Morue au large des côtes américaines n'avaient rien à envier aux mineurs de fond ou aux ouvriers agricoles courbant l'échine sous le soleil d'août.
La version ici présente n'est pas la plus connue, celle de Marc Robine, mais une autre assez enlevée de Pierrot Noir sur un disque, assez original, de 2003.
Les Terr' Neuvas enregistré en juin 2003.
mercredi 20 mai 2015
Variations autour d'un sauveur
![]() |
Pour en finir avec les images (Cerro de Los Angeles 28 juillet 1936) |
S'ensuivront quelques autres siècles de querelles théologiques, hérésies et autres massacres au sujet du divin enfant ou de sa génitrice.
Évidemment, notre héros, préfigurant la figure du prolétaire lors de son épisode terrestre, aura aussi servi de consolation, d'exemple ou de repoussoir à bon nombre d'idéologies.
Voila qui ne pouvait qu'exciter l'imagination des chansonniers.
Quelques exemples parmi tant d'autres :
Un texte de Jehan Rictus (encore un gars qu'a mal tourné, on y reviendra) dit par un Pierre Brasseur, impérial, comme toujours.
Du Gaston Couté par un Lavilliers débutant qui honorait ses classiques.
Et un Pierre Louki, vieux complice de Brassens, assez désabusé sur le disque "Vers bissextiles" (1996)
Un amical salut au Moine Bleu
dimanche 10 mai 2015
Après la bataille
Gaston Couté, poète des plaines et des forêts, ne pouvait éviter d'évoquer les combats qui s'y déroulaient avec plus ou moins de régularité.
Mais, alors qu'en son temps la mode était à entonner le clairon de la revanche, il va plutôt s'attacher au sinistre paysage d'après l'explication virile.
"Les ramasseux d'mort" est inspirée de la vision d'un champ de bataille de la guerre franco-prussienne de 1870, comme l'indiquent la présence du "moblot" et du bavarois, porteur d'un "casque à chenille".
Elle est ici chantée par Gérard Pierron et Hélène Maurice, le texte est dit par Bernard Meulien avec Marie Mazille (violon) Patrick Reboud (accordéon)
Tant qu'on y est, un autre classique du XIXème, dans un esprit voisin, interprété ici par Marc Ogeret :
Écrite par Gustave Nadaud, "le Soldat de Marsala" fut inspirée par 'l' Expédition des Mille', menée par Garibaldi de Sicile jusqu'en Calabre, en 1860, contre le royaume des Bourbons. Cette chanson fut interdite sous le second Empire, elle ne sera autorisée que sous la troisième République.
Ami d'Eugène Pottier et grand amateur de goguettes (ou de caveaux, comme on les appelait aussi) Nadaud a écrit des dizaines de chansons dont une bonne part nous sont parvenues interprétées par Brassens.
mercredi 19 novembre 2014
Lantoine chante Couté
Après avoir fait le parolier pour des habitués de ces pages, Allain Leprest et Jehan, le petit gars d'Armentières se lance au chant avec la Rue Kétanou ou fonde Mon côté Punk. Mais c'est en association avec le contrebassiste François Pierron, fils de Gérard, que Loïc Lantoine monte, en toute simplicité Les Loïc Lantoine.
Le duo deviendra quartet, puis quintet. S'ensuivent quatre albums sur lesquels le gars pose sa voix râpée sur ses textes souvent cafardeux.
Amoureux de Norge, Henri Michaux, Bernard Dimey ou Supervielle, il reprend ici une chanson de Gaston Couté (sur l'album Tout est calme 2006) et en fait un blues déstructuré qui colle parfaitement à ce retour du fils maudit.
lundi 24 mars 2014
Parenthèse d'actualité : lendemains merdeux
Faut-il vraiment commenter cette chanson de 1889 ?
- Au lieu d'aller voter,
- Casse-leur la margoulette
- Et tu pourras chanter
C'est du Marc Ogeret dans "Chansons contre" (Disque 33 tours, Vogue, CLVLX29)
vendredi 20 septembre 2013
Pierre-François LACENAIRE chansonnier
"Vous avez la tête trop chaude et le cœur trop froid, Pierre-François.
Et moi je crains les courants d'air !"
Sublime réplique de Garance (Arletty) à Lacenaire (Marcel Herrand) concoctée par Prévert pour le film de Marcel Carné, Les enfants du paradis (1945)
jeudi 5 septembre 2013
Les auteurs de la Commune de Paris (4) LOUISE MICHEL (1830 - 1905)
On ne va pas ici vous refaire la biographie de l'indispensable Louise qu'on peut consulter ici-même mais plutôt rendre hommage à ses talents, moins connus d'auteur de chansons.
Pendant et après la Commune, elle continuera son activité d'écriture.
Un exemple de poésie écrite en prison :
mardi 27 août 2013
GERMAINE MONTERO, la grande interprète (2)
Notre chère Germaine Heygel (Voir là article du 28 novembre) reprend ici une chouette chanson de ce géant que fut Pierre-Jean de Béranger (1780- 1857) sur lequel nous reviendrons plus en détail prochainement.
Ce Béranger là, bouffeur à bien des rateliers et loué par Goethe, Eugène Sue, Chateaubriand, entre autres, semble avoir composé cette ode vers 1828.
Et ça reste tout à fait pertinent (même si personnellement aucun de mes potes n'a si mal tourné).
jeudi 25 juillet 2013
LES 4 BARBUS ET RAVACHOL
François Claudius Koënigstein (son père était d'origine néerlandaise), dit Ravachol (du nom de sa mère, Marie) est un combattant anarchiste né le 14 octobre 1859 à Saint-Chamond (Loire) guillotiné le 11 juillet 1892 à Montbrison. Ravachol était un ouvrier teinturier qui faisait vivre sa mère, sa soeur, son frère et s'occupera de son neveu. Très pauvre, il jouait le dimanche, pour pouvoir survivre, de l'accordéon dans des bals, à Saint-Étienne. Il a fréquenté les milieux interlopes dès ses 8 ans.
François et ses mauvaises fréquentations
Ravachol sera exécuté le 11 juillet 1892, à montbrison, par l'inévitable bourreau Louis Deibler. Il refuse l'assistance de l'aumônier et chante Le Père Duchêsne en allant vers la guillotine. Ses dernières paroles sont « Vive la ré… » au moment où le couperet tombe. Le télégramme partiellement chiffré de l'annonce de l'exécution le traduit par « Vive la république ! » Il semble plus juste de penser avec Jean Maitron que ses dernières paroles furent « Vive la révolution ! »
Il resta après son exécution une légende, non seulement chez les anars mais pour tout le populo jusqu'à la belle époque. Il est par exemple fort cité par Amélie Hélie ( Casque d'Or, quoi! ) dans ses mémoires ( Chroniques du Paris apache (1902 -1905) Mercure de France 2008
Oui, je le répète : c'est la société qui fait les criminels, et vous jurés, au lieu de les frapper, vous devriez employer votre intelligence et vos forces à transformer le société. Du coup, vous supprimeriez tous les crimes ; et votre œuvre, en s'attaquant aux causes, serait plus grande et plus féconde que n'est votre justice qui s'amoindrit à punir les effets. (extrait de la déclaration de Ravachol à son procès)