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samedi 30 août 2025

Désolation

 


Résumons l'affaire : le 10 septembre le pays est censé être paralysé suite à un appel d'on ne sait qui (ou parfois trop bien). Les journaleux qui font normalement silence dans ces cas en ont rajouté durant tout ce mois d'août. Frustrés d'avoir raté le train jaune des gilets, les récupérateurs divers et avariés sont déjà sur les rangs sans même réaliser à quel point leur présence seule fait office de repoussoir. 
Certes, on n'est jamais à l'abri d'une divine surprise et ce serait trop con de ne pas attiser les braises. Quitte, pour une fois, à tenter d'être là où on ne nous attend pas.
Pour désamorcer, la crise annoncée le ravi de Bétharam se suicide politiquement remplissant à merveille son rôle de fusible. Son honneur s'appelle certainement fidélité (point Godwin, on sait).
Par ailleurs, les syndicats qui font tout pour ne surtout pas déranger ont appelé à la grève... le 18 !
Alors oui, on se méfie des prédictions soi-disant auto-réalisatrice et il y aura des fafs, des pénibles, des staliniens divers, des complotistes, mais que voulez-vous, face à ce monde lamentable, il faut bien commencer (continuer ?) quelque part.
À bientôt donc sur les barrages.

Quant aux gesticulations politico-syndicales :

vendredi 30 mai 2025

Enfumage

 

Délinquants de bas étage

Il est assez croquignolet de constater que la même semaine où est officiellement rétabli l'usage de pesticides jamais éradiqués, où on reprend l'autorisation des méga bassines, où on apprend que l'absurde autoroute Toulouse-Castres va repartir de plus belle, la plus urgente tâche de notre ministre de la santé soit de traquer les fumeurs en plein air que ce soit sur les plages, dans les parcs et jardins ou à proximité des établissements scolaires (c'est beau comme du Churchill en 1940). Vous allez voir que les mômes finiront par s'en griller une dans les chiottes de leurs écoles, comme dans les films en noir et blanc.
Ah oui, nos petits génies suppriment aussi les ZFE pour pas pénaliser les pôvres. Et curieusement, l'augmentation du prix des clopes ne réserve toujours pas le cancer aux hautes sphères de la société car ces cons de gueux n'entendent toujours pas perdre leurs honteuses manies. 
Certes, il existe de multiples sujets tellement plus cruciaux et tragiques.
Mais avouez que dans le genre foutage de gueule et bonne conscience à deux balles, ça se pose un peu là...  
Le mot mascarade est encore faible. 
Enfin, ça aurait pu être pire, au lieu de naître en Absurdie on aurait pu voir le jour, je sais pas moi, au hasard à Gaza ou dans un camp réservé aux Sahraouis. 
Allez, honneur aux Dames :




mercredi 12 mars 2025

Manu got his gun

 


Parfois, une citation vaut mieux qu'un long argumentaire :

« Si les haines, les mensonges de guerre, les instincts de la brute lâchée sous le casque et le masque déforment à nouveau le visage humain, il nous appartient de n’y point céder. De ne consentir à aucun aveuglement. De n’avoir en les pires jours que le souci essentiel de sauver ce que tout homme peut sauver par ses propres moyens de l’intelligence, de la dignité, de la vérité, de la solidarité des hommes… D’opposer un calme refus aux abdications de la pensée, aux fureurs fratricides, à la vaste conjuration des profiteurs de catastrophes. Cette ferme décision, si elle ne suffit pas à nous sauver du canon, nous dégage du moins de la complicité avec les seigneurs de la guerre. »
Victor Serge, 1938

Allez, une note optimiste pour la route



mardi 7 janvier 2025

Au suivant !

 


Illustration en hommage au Tenancier et à l'ami L. qui nous apprirent une des rares bonnes nouvelles de cette période bourrique. Comme quoi, ce ne sont pas toujours les meilleurs qui...

C'est pas nous qu'on le dit, c'est la Grande.


mercredi 6 novembre 2024

L'empereur "nouveau" est arrivé

 


L'Empereur voudrait fuir de ses crimes
mais le sang répandu ne le laisse pas en paix.
Malgré les morts et l'air éteint
il tente en vain
de leur échapper.

D'abord, on arrive à effacer
à coup de peinture, l'ombre
que dans l'après-midi
le corps de l'Empereur finit par projetter
sur les murs du Palais.

El emperador de los cadáveres in No me preguntes cómo pasa el tiempo (trad maison)


Même si on doute fortement que le gangster pornographe devenu maître du monde a des insomnies, nous lui dédions ce poème de José Emilio Pacheco et cette chanson avec nos compliments.


Ainsi que celle-ci adressée ses valets



Tout ça n'est peut pas très lyrique mais que voulez-vous, y'a des jours comme ça.  

mardi 2 juillet 2024

La débacle


À qui la faute ?

Aux infâmes médias de l'abject Bolloré (parce qu'Hersant c'était le bon temps, peut-être ?) ? Aux renoncements successifs de la gauche depuis quarante ans ? Que dis-je, au fait qu'elle ait joué son rôle historique en encadrant, gérant, mentant, trahissant ? À la grande trouille régulièrement cultivée ? Au petit marquis qui déclencha le chaos après avoir fait tabasser les GJ, les opposants aux bassines, les manifestants contre la réforme des retraites et bousillé toute idée de solidarité en bon héritier de la Thatcher ? À un pays profondément raciste depuis toujours, même si ça ne concerne réellement qu'une minorité de salauds ? Au bourrage de crâne d'une bourgeoisie qui nous refait sa variation du "plutôt Hitler que le front popu" (et c'est reparti comme en quarante) ? À un prolétariat brisé, émietté, méprisé et finalement courtisé par une bande d'ultra libéraux tendance matraque ? Qui lui chiera dessus à la moindre occase. À la militarisation successive des sociétés ? Au contrôle généralisé ? À l'isolement apporté par le numérique et son monde qui zombifie des pans entiers de la population ? À la bêtise de ceux et celles qui ont renié la guerre de classe ? À la contre-révolution culturelle menée depuis les années 1970 par la "nouvelle droite" (club de l'Horloge, etc.) ? À la fascination du pognon qui balaya tout sentiment simplement humain ? À la lâcheté et au conformisme ? À la guerre de tous contre tous ? À Sarkozy qui fit du Le Pen ? À Hollande qui fit du Le Pen ? À Macron qui ne fit que du Le Pen ? Au mépris de classe  chaque jour plus affiché, plus obscène ? À la stupidité et à la morgue des soi-disant progressistes qui ne sont qu'une frange de la bourgeoisie se croyant éclairée ? Au désespoir qui devient nihilisme ?
À tout cela assurément. Et j'en oublie.
Mais, la seule chose certaine, c'est qu'on a beaucoup perdu.


lundi 24 juin 2024

Ça va mieux en le disant

 

Militant républicain avec ses potes dédiabolisés


Quand l’extrême droite progresse chez les gens ordinaires, 
c’est d’abord sur elle-même que la gauche devrait s’interroger.

George Orwell 

On leur explosera la gueule
car elle est pleine de vide.
Linton Kwesi Johnson


jeudi 13 juin 2024

Quoi de neuf ? Un Front pop'

 

Tu peux toujours rêver, Woody, va falloir un accessoire plus calibré


Lorsqu’on dit Front populaire, cela évoque spontanément des foules aux poings levés et des progrès sociaux massifs, les riches heures du prolétariat. Sauf qu’à y regarder de plus près…


Si l’unité des courants de gauche s’est bien faite à la base et contre les partis face au danger fasciste (et oui) de 1934 ce sont les ordres de Staline, changeant brutalement de politique, qui ont permis au PCF de rejoindre une alliance électorale de gauche. 

Et si le patronat fut obligé de lâcher du lest (semaine de 40h, congés payés, etc.) ce n’a été que grâce à une vague de grèves spontanées qui avait paralysé le pays. Les prolos avaient débordé un gouvernement obligé de suivre bon gré mal gré. 

Côté bilan, ce ne fut guère brillant : pas de vote des femmes qui attendront après la guerre qui arrivait, politique coloniale intacte, répression des manifestations (la police tue 6 manifestants à Clichy 16 mars 1937) arrêt rapide des réformes et abandon du Front populaire espagnol à son sort et aux armées fascistes. 

`

Gouvernement Front populaire espagnol qui, de son côté, n’avait rien fait pour empêcher le putsch des militaires réactionnaires et dont l’échec initial, en juillet 1936, n’a été dû qu’à l’action des ouvriers et paysans armés parmi lesquels une majorité d’anarchistes. 


Les Espagnols auront 40 années de dictature sanguinaire pour méditer sur la solidarité des gouvernements de gauche.

Le souvenir doré du Front populaire a été surtout la conséquence de ce qui a suivi : un gouvernement radical menant une politique de droite dure, une déculottée totale suivie d’une occupation et de Vichy, de quoi se dire qu’effectivement c’était mieux avant !

L’expérience électorale du Front populaire a été renouvelée au Chili en 1970 (UP) amenant le socialiste Allende au pouvoir. Malgré ses proclamations marxistes, celui-ci ne mena pas les réformes sociales prévues (nationalisations mises à part) et surtout refusa d’armer des milices populaires, faisant confiance à une armée qui allait l’assassiner en 1973. 

Les Chiliens hériteront de 27 ans de dictature pour méditer sur la capacité de la gauche à défendre le peuple. 

Et nous vous laissons donc méditer sur l’efficacité des alliances de gauche à nous amener vers un avenir radieux.

Notre salut ne viendra que de nous-mêmes et de nos combats, jamais de partis gestionnaires prêts à s'allier tout en se haïssant.

PS : L'affiche ci-dessus est une saloperie cagoularde française de 1936, fake new d'époque.

Place publique : Des fois que certains aient des doutes, on hait les fascistes présentables ou pas. On estime juste ne pas avoir de leçons d'anti-fascisme à recevoir de la part de crétins (au mieux) qui sont tout aussi responsables de la situation que ce gouvernement de brutes.


lundi 19 février 2024

Les assasins de la mémoire

 

Femmes du groupe Marta, Marseile, 1945.

 

Ils sont incorrigibles ! Après Sarkozy honorant Guy Mocquet, voilà-t-il pas qu'un président dont le gouvernement mène la chasse les étrangers, passe des lois abjectes, réduit les conditions de travail et de chômage en bouillie, pose un tapis rouge à des fafs même pas repentis, laisse l'Arménie se faire dépecer et j'en passe s'en va panthéoniser le résistant arménien communiste Missak Manouchian et sa compagne pour qu'il y en ait pour tout le monde.

Mais qui croient-ils tromper ces minables ?
 
Rappelons qu'entre les Juifs de diverses origines, les Roumains, les Italiens, les Espagnols de l'armée en déroute, tous enfermés comme étrangers pernicieux et indésirables dès 1939, et même quelques Français entrés dans ses rangs, les FTP MOI étaient une belle bande métèques pas vraiment propres sur eux selon les critères de cette époque.

La preuve, comme l'écrivit sous forme d'aveu le patriote professionnel Aragon, "onze ans, que cela passe vite, onze ans".
Tu l'as dit bouffi ! Onze ans durant lesquels un parti sur une ligne nationaliste et cocardière avait "francisé" les actions des FTP de la MOI pour les redistribuer à des petits gars dont le nom fleurait plus la Bretagne ou la Bourgogne.
Et ce, que ce soit à Paris (groupe dit "Manouchian") Toulouse (35ème brigade dite "Marcel Langer") Marseille (groupe Marat) ou la région lyonnaise (groupe Carmagnole).
Alors pour des internationalistes, se faire récupérer tour à tour par la France, les volte faces du parti et désormais une bande de minables managers, voilà qui fait un peu beaucoup.
Nous crachons sur vos calculs, messieurs.
Ce qui n'empêche de réécouter la grande Monique
  

 

Et de partager ce film de MOsco de 1985 dont le PCF tenta d'interdire alors la diffusion télévisée. 
Faut dire qu'il y a là quelques approximations mais qu'est ce qu'on a aimé ces vieux !
Et puis, le film de Guédiguian était vraiment trop raté.

mercredi 24 janvier 2024

Du côté de l'élite

 

"Je suis toujours été en faveur de l'IVG"
 
Gérard Larcher, président du Sénat,* entendu hier à la radio.

* Ce qui laisse supposer qu'il est allé un peu au-delà du certoche.
 

mardi 9 janvier 2024

Gesundheit über alles !

 


En guise de billet tardif de début d'année, on aurait pu faire un constat désabusé du monde tel qu'il ne va pas.
Ce ne sont pas les sujets qui auraient manqué, des colossaux massacres à Gaza que certains prolongent sous prétexte d'aide humanitaire (remember Sarajevo ?), d'une guerre où l'Occident est prêt à combattre l'impérialisme le plus ignoble jusqu'au dernier Ukrainien à condition que ça ne lui coûte pas trop cher, d'une loi abjecte passée par un gouvernement qui ne fait même plus semblant (on croit avoir touché le fond avant de constater qu'il n'y a pas de fond), de la multiplication de guignols atroces au service du capital devenant démocratiquement chefs d'État, etc. 
On aurait même pu trouver des raisons d'espérer lorsqu'une Kurde nommée Roya Heshmati donne une leçon de dignité à une bande de fascistes libidineux.
Mais non, on partage notre stupéfaction sur tout autre chose.
Ami des années 1990, vous vous souvenez de Rage against the machine (rebaptisés par les anti tech pyrénéens Ariège against the machine) ?
Mélange de heavy punk, de funk et d'un soupçon de hip hop, ces Californiens firent fureur chez les jeunes gens par un gauchisme parfois de bon aloi.
Ou comment faire un tube mondial sur une triste réalité : la flicaille flingue. 
 
 
Quelle ne fut pas notre surprise de découvrir où va se nicher le refrain "Fuck you! I won't do what you tell me". 
Il semble que le petit père Kim Jong-Un goutte assez ce succès de 1992.
Aussi, le voir joué par un grand orchestre, devant un parterre de zombis en uniforme avec un fond de scène à base de symboles phalliques ravageurs, nous a laissé entre la jubilation la plus infâme et la tristesse la plus légitime.
Il faut dire qu'à Pyongyang, on swingue méchamment. Normal, une fausse note et te voilà au violon vite fait. 
On en est resté tellement baba qu'on se demande encore s'il s'agit d'un génial détournement à base de montage serré ou si cette séquence a vraiment existé, auquel cas, on le répète, il n'y a vraiment plus de fond à toucher.
Nous livrons l'objet de notre perplexité à votre sagacité.


Notre cher Kaurismaki, qui avait offert à la population d'Helsinki un concert des Leningrad Cowboys accompagnés par les chœurs de l'Armée Rouge peut aller se rhabiller. 
Allez, que l'année vous soit tout de même moins pénible que la précédente.


samedi 24 juin 2023

Tout se déroule selon le plan prévu

 

Tandis que des crapules s'étripent allégrement, on se remémore avec profit cette chanson d' Egor Letov (1964-2008) qui date déjà de 1989 Всё идёт по плану (Tout se passe comme prévu).
C'est fou ce que le temps passe.

jeudi 27 avril 2023

On fait tourner

 

Communiqué des parents de Serge

Un mois après le tir de grenade qui a gravement blessé à la tête notre fils Serge, le 25 mars 2023, lors de la manifestation contre les mégabassines de Sainte-Soline, l’incertitude subsiste concernant son avenir.

Selon les critères médicaux purement cliniques, Serge est sorti du coma. Cela signifie qu’il entrouvre les yeux, mais nullement qu’il est réveillé.

Les soins qui lui ont été dispensés depuis son arrivée à l’hôpital ont visé à juguler diverses lésions et infections. Celles-ci ont pour origine le tir de grenade dont il a été victime, mais aussi les conditions dans lesquelles les premiers secours lui ont été dispensés sur les lieux mêmes de la manifestation – les forces de l’ordre interdisant aux pompiers et aux ambulances d’accéder aux personnes blessées pour les prendre en charge.

Ces soins ont contribué à ce que l’état de Serge, qui reste d’une « extrême fragilité », ne se dégrade pas davantage. Cela permet d’espérer son retour à la conscience, mais ce n’est pas encore le cas.

A ce jour, il est impossible d’affirmer que Serge va recouvrer ses esprits et l’usage de son corps (ses membres et ses sens, sa capacité de respirer et de parler) ou d’évaluer les séquelles de sa blessure, et une rechute infectieuse demeure à craindre.

Son pronostic vital reste donc engagé. C’est pourquoi nous dénonçons toute utilisation qui pourrait être faite de la sortie de son coma : Serge est malheureusement fort loin d’être tiré d’affaire. Prétendre le contraire serait un pur mensonge.


Les parents de Serge,

le 26 avril 2023

Merci de diffuser ce communiqué le plus largement possible.


 

 



lundi 27 mars 2023

Ils veulent nous tuer

 

Communiqué au sujet de S., camarade au pronostic vital engagé à la suite de la manifestation de Sainte-Soline

Samedi 26 mars à Sainte Soline, notre camarade S. a été atteint à la tête par une grenade explosive lors de la manifestation contre les bassines. Malgré son état d’urgence absolue, la préfecture a sciemment empêché les secours d’intervenir dans un premier temps et d’engager son transport dans une unité de soins adaptée dans un second temps. Il est actuellement en réanimation neurochirurgicale. Son pronostic vital est toujours engagé.

Le déferlement de violences que les manifestants ont subi a fait des centaines de blessés, avec plusieurs atteintes graves à l’intégrité physique comme l’annoncent les différents bilans disponibles. Les 30 000 manifestants étaient venus dans l’objectif de bloquer le chantier de la méga-bassine de Sainte-Soline, un projet d’accaparement de l’eau par une minorité au profit d’un modèle capitaliste qui n’a plus rien à défendre sinon la mort. La violence du bras armé de l’État démocratique en est la traduction la plus saillante.

Dans la séquence ouverte par le mouvement contre la réforme des retraites, la police mutile et tente d’assassiner pour empêcher le soulèvement, pour défendre la bourgeoisie et son monde. Rien n’entamera notre détermination à mettre fin à leur règne. Mardi 28 mars et les jours suivants, renforçons les grèves et les blocages, prenons les rues, pour S. et tous les blessés et les enfermés de nos mouvements.

Vive la révolution.

Des camarades de S.

PS : Si vous disposez d’informations concernant les circonstances des blessures infligées à S., contactez-nous à : s.informations@proton.me

Nous souhaitons que ce communiqué soit diffusé le plus massivement possible ...

(Dont acte)

 



vendredi 24 mars 2023

Sa majesté la foule

Ici, même les mémés aiment la castagne


De notre correspondant

Toulouse, 23 mars 2023, 6h30 du matin. Des barrages filtrants ou enflammés sont en place aux entrées Sud, Ouest, Nord (à l'est rien de nouveau). Mention spéciale au barrage enflammé sur le périphérique ouest qui provoqua le plus monstrueux embouteillage de l'année. 

L'intervention de la BAC sur la zone industrielle de Sesquières, au nord, a tout de même abouti sur une quinzaine d'arrestations. Ce qui est un peu cher payé. Ambiance...
Dans la région, les barrages sont en place à Auch, Montauban, Albi, Tarbes, Foix.....
 
16h30, la tête de la manifestation partie de St Cyprien à 15h (30 000 selon les flics, 100 000 selon la CGT) arrive en plein centre-ville à la place Jeanne d'Arc. 
Cette tête de cortège est formée de non syndiqués, reste de GJ, jeunes et vieux gens en noir et tout ce qui refuse de défiler derrière un SO en général.
Présence policière massive et les pelotons de la BAc viennent coller aux manifestants.
À l'entrée de la rue Denfert-Rochereau tombent première grenades destinées à diviser ce groupe de tête de la manif syndicale. C'est là que le miracle se produit : au lieu de se disperser sous les gaz, sa majesté la foule (King mob chez les Brits) réplique, s'enflamme, se bat, se défait pour se reformer derrière les poulets, se fluidifie, élève des barricades, chante, se marre, abat les pauvres vitrines des banques, agences immobilières et d'intérim. Pendant trois heures, les boulevards toulousains seront un incessant jeu de chat et souris avec deux escadrons de CRS munis de deux canons à eau, effectuant des aller/retours Jaurés / Arnaud Bernard sans arriver à disperser qui que ce soit vu que les rues alentour flambent et que SM la foule les attaque régulièrement dans le dos. 
La scène du jour : un groupe d'une douzaine de baqueux charge au kiosque de presse de Jeanne d'Arc pour appréhender un gars. Toute la rue à leur droite fait demi-tour pour leur tomber dessus à bras raccourci, à coup de projectiles, de tabourets de bar, de parasols et les cow-boys fuient en emportant deux blessés chez eux. Sous le regard, 100 mètres plus loin, d'une escouade de CRS qui ne lève pas le petit doigt pour secourir des collègues qu'ils haïssent cordialement.
Notons pour les crétins ou francs salauds faisant la différence entre bons et mauvais manifestants qu'il y a là des jeunes, des vieux, des hommes, des femmes, des lycéens, des chasubles syndicales, des fainéants, des travailleurs, en somme un bon nombre de lapins ayant décidé de devenir chasseurs, pour voir l'effet que ça fait.
À part les boulevards, les troubles s'étendent au secteur Capitole, Esquirol, Saint Pierre, Matabiau. 
Pause musicale avec tube immortel et en play-back (1978)

 


Les graffitis fleurissent.
(La foule triomphera, Consommez local, bouffez vos flics, 1312, etc.)

Le côté rigolard s'exprime dans les chants, les slogans : Il fait beau, il fait chaud, sortez les canons à eau ! Ou on voit des milliers de gens reculer face à une charge en chantant On vous a niqué ! avant de se reformer au cul de la charge. Une rumeur court sur les grévistes d'Enedis ayant coupé le jus sur les quartiers concernés et, de ce fait, les caméras de surveillance. Qu'en est-il vraiment, on va pas tarder à être fixés. À la tombée de la nuit, la ville est illuminée de brasiers. Dans la pénombre d'un éclairage public déficient, entre deux incendies, des jeunes gens dansent au son d'un accordéon sur une place libérée. Bilan de la journée : la peur, cette sainte trouille par laquelle on prétend tenir la foule s'est envolée. On dirait même qu'elle a sauté dans la tranchée d'en face.

Comme un printemps avec un millier de 19 juillet. Esprit du feu, ne nous abandonne jamais !

 


 

vendredi 17 mars 2023

Parenthèse d'actualité : pas possible d'être aussi mauvais

 

Quelque part en France 16 mars 2023 
 

Et puisque les minables qui nous gouvernent et  ceux qui prétendent nous canaliser se sont mis d'eux même au pied du mur, rêvons un peu avec cette interrogation des Ruts :  Who's gonna rule when the government 'll fall ?

lundi 6 février 2023

Réforme des retraites, mon œil !

 

Allez gars, plus que 5 ans au taf !

On vous l'avait dit et répété, que le "bon temps" des allocs c'était fini, bande de nazes.   
Mais il faut être singulièrement aveugle pour ne voir que l'infâme réforme des retraites, en cette saison.
Il y a eu une loi réduisant les droits des chômeurs comme peau des chagrins passée dans l'indifférence quasi générale.
Une loi sur l'immigration qui, outre sa démagogie et les drames humains qu'elle implique, créée une catégorie intermédiaire de régularisés provisoires au bon vouloir du patron.
Et une loi sur le logement qui fragilise encore locataires et squatteurs, redonnant du pouvoir aux proprios.
Vu comme ça, c'est beau comme une offensive qui partirait à la fois de Biélorussie et du Donbass. 
Y'a plus qu'à souhaiter que ça finisse tout aussi brillamment. 

Une ode au salariat de Béranger reprise par Sanseverino.

lundi 30 janvier 2023

Alors, comme ça l'Europe voit les Français qui ne veulent plus bosser avec stupéfaction ?

 

Estimé monsieur le patron,
je t'envoie cette lettre  
parce que j'ai été ouvrier pour toi, à la tuilerie.
J'ai bossé pour toi et ça ne m'a pas réussi. 
Je t'ai donné ma santé et ma jeunesse. 
Une vie perdue à cavaler après des factures.
Et j'ai mal aux reins
Qui ont sué tes millions.
 
Toujours à faire la même chose
pour suivre ma destinée toute tracée.
Et ce n'était pas marrant.
Même si je m'en rends compte bien tard, 
C'est le boulot qui m'a fait ça.
Je n'en suis pas satisfait et je voulais que tu le saches.
Et j'ai mal aux reins
Mes douleurs, tes millions.  
La Polla Records (1991) du LP Los Jubilados (Les retraités)

samedi 8 octobre 2022

La Russie qu'on aime

 

Comme le montre la carte ci-dessus, les centres de recrutements de l'armée russe ont une fâcheuse tendance à l'auto-combustion. 
Outre le nombre de ceux qui en ont les moyens ou la possibilité de quitter le pays, il semble que les manifestations contre la guerre et la conscription se multiplient, particulièrement dans les régions asiatiques, grandes pourvoyeuses de chair à canon.
Manifestations très majoritairement formées de femmes, leurs copains, frangins, fistons, etc. risquant de filer directement à la caserne en cas d'arrestation. 
Même si on ne se fait guère d'illusions (on se souvient que le rappel du contingent en France, pour la guerre d'Algérie ne s'est pas passé en douceur mais que ça n'a jamais arrêté ladite guerre) il se pourrait que la position du barbouze en chef soit plus que fragilisée. Peut-être vient-il même de commettre une bourde monumentale. 
Dans cette course vers la mort, il est au moins réjouissant que deux des régimes les plus autoritaires et impérialistes de cette planète se retrouvent à vaciller sous la pression de la rue.
Et question réjouissance, on se fait un plaisir de mettre en lien ce passionnant entretien avec des camarades Russes.
En Iran comme en Russie, il est désormais clair que la solution viendra de ceux de l'intérieur. Et qu'il serait immonde de les laisser seuls face à leurs bourreaux.   
 
Une chanson anti-guerre du groupe punk Adaptatsiya, formé par Yermen Anti Erzhanov dans son Kazakhstan natal.

jeudi 8 septembre 2022

Elle ne nous enterra donc pas tous

 

Hommage à la monarchie : le roi, son ex et un héritier