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mardi 15 février 2022

Curiosité : les Pingouins reprenaient les Coasters



Certains groupes ont laissé des traces pour des raisons n'ayant rien à voir avec leur empreinte réelle dans la musique. Ainsi, Les Pingouins, formés en 1962, n'étaient pas vraiment des précurseurs. Mais ce combo des débuts du rock hexagonal avait comme bassiste, le très jeune Dominique Blanc-Francard (dit "Mino" et au centre de la photo) qui fit ensuite une belle carrière de producteur et ingénieur de son au château d'Hérouville, propriété de Michel Magne.
Il fut également producteur d'une des très rare émission radio de rock sur une station du service public antérieure à l'invasion des radios libres.
Les Pingouins étaient par ailleurs composés de Louis Locatelli (dit "Lou Vincent") au chant, Christian Prunier et Alain Fournier aux guitares ainsi que Gérad Hugé à la batterie.
Ils laissèrent quatre maxi EP quatre titres entre 1962 et 1963 et furent ravagés par cette formalité qui tua tant de groupes, j'ai nommé le service militaire. D'ailleurs, l'armée française ayant déjà englouti leur chanteur, les deux derniers EP furent uniquement musicaux.
Curieusement, ils furent, à notre connaissance les premiers à reprendre le génial groupe de doo wop rigolo The Coasters. Deux ans avant Henri Salvador.
En l’occurrence, sur leur deuxième disque ils avaient pondu une version de Searchin' tout bêtement rebaptisée Cherche. Même si les paroles n'ont rien à voir, le côté surf de leur adaptation a au moins le mérite d'avoir cherché une certaine originalité.
Même si par rapport à l'original, y'a pas photo, comme on dit.

 



dimanche 16 novembre 2014

Beau comme une émeute dans le bloc N°9

Revenons encore aux Coasters.
Sirènes d'alarme, matons équipés de mitraillettes, dynamite aux mains des insurgés, chantage du directeur aux taulards : qu'ils se rendent avant de "tous finir sur la chaise"... Cette fois là, Leiber et Stoller avaient mis en scène une mutinerie dans un de ces pénitenciers qui ont toujours caractérisé les États-Unis.



En 1976, les Dr Feelgood ont commis leur version, sur le disque "Malpractice". Elle est ici empruntée à l'émission "Tops of the pops"
On reste encore pantois devant le jeu de guitare de Wilko Johnson, fort inspiré, il est vrai, de celui de Mick Green du groupe Johnny Kidd & Pirates. Wilko tourne encore de nos jours malgré un état de santé plus que précaire et on lui souhaite encore de nombreux concerts.



B'alors, et en français ? On y arrive...
Sorti sur le disque édité par l'Insomniaque en 2000, une version de l'émeute par "Le jour de l'addition", sobrement nommée " Y'a du baston dans la taule". (la chanson en cliquant)
On croit bien y reconnaître la voix de Jo Lebb, vieille gloire, ex chanteur des Variations, de 1966 à 1974, qu'on retrouve ici Il avait alors rejoint les Fretliner, groupe à appellation et géométrie variable*.
Ce disque accompagnait l'anthologie "Au pied du mur, 765 raisons d'en finir avec toutes les prisons." dont il reste quelques exemplaires par ci par là.
On profite de ce bon souvenir pour relayer l'appel à vot' bon cœur de l'Insomniaque, qu'on reproduit ci-dessous. 

 
*Post-scriptum : On a bien cru et mal cru. Comme expliqué dans les commentaires, c'est Christophe P. le chanteur.

vendredi 7 novembre 2014

Jones contre Zorro

Prenez un couple d'auteurs compositeurs juifs (et stakhanovistes) issus de familles rescapées de l'holocauste car la grande Amérique finit par fournir un visa : Leiber et Stoller.
Rajoutez-y un groupe vocal bluesy à tendance rigolarde formé à Los Angeles en 1956: the Coasters (les sous-verres)


Et c'est parti pour huit ans de bonheur et de tubes toujours plus délirants !
Comme ces métèques ne respectaient rien de rien, ils ont osé s'attaquer à la country. "Along came Jones" narre les aventures désopilantes d'un cow-boy venant sauver une pauvre créature des griffes d'une sombre brute.



Évidemment, ça vous dit rappelle quelque chose : en 1964 Henri Salvador se tailla un beau succès avec cette adaptation co-signée avec B. Michel.





 Là, où ça devient drôle, c'est qu'une adaptation en français existait avant, depuis 1959, par le duo québecois les Jérolas, sur leur album "Toujours plus vite". Cette version est même plus fidèle à l'originale...