En 1963, profitant de la vague de chaleur qui ravage l'Amérique, le trio Brian Holland, Lamont Dozier et Edward Holland écrit Heatwave, parallèle entre l'atmosphère irrespirable et un cœur se consumant de désir.
Le label de soul confortable de Detroit, Tamla Motown, le confia à Martha Reeves et ses Vandellas, en faisant un numéro 4 des ventes de single de l'année.
Les mods étant débordant d'admiration pour les groupes de doo-wop, les Who la reprirent aussitôt. Ici à la télévision française de 1965.
La palme de la version énergique revenant aux Jam sur leur album Setting songs de 1979. Ici tiré d'une VHS pourrie lors d'un show à la TV britannique.
Nostalgie préfabriquée, le film Quadrophenia (1979)
Il fut un temps, certainement pas meilleur que l'actuel, où une jeunesse particulièrement énervée pouvait s’entre-tuer pour une accord de guitare, un blouson ou un regard. Avec en toile de fond un teenager vu comme un consommateur auquel on mitonnait une contre-culture aux petits oignons que ce soit en musiques, en images, en lectures ou en sapes. Du sur mesure, quoi, comme les costards de Carnaby street.
Fils et filles de la classe ouvrière britannique en rupture avec la génération de la Guerre, ces angry young men de Mods (abréviation de Moderns) ont succédé aux Teddy Boys dans les années 1962-1968 pour imposer en Grande-Bretagne, outre un certain dandysme et l'usage massif d'amphétamines, le Rhythm 'n blues, la soul, le rock steady et donc le ska ainsi que les bastons de rues à grande échelle.
Dans son émission du 09 mars, Juke-Box, Amaury Chardeau revient sur leur âge d'or.
On a particulièrement biché sur l'accent cokney à couper au couteau de ces jeunes gens classieux (écoutez l'entretien de Kit Lambert). Et un peu regretté le peu de place accordée à ce groupe de petits gars qui swinguaient méchamment The High Numbers. Leur premier 45 tour au beat très Orange Mécanique, Zoot Suit, ne sera acheté que par leurs mamans et leurs cousines.
Faut préciser qu'ils n'ont pas encore changé de nom pour devenir The Who.
On retrouve les empereurs du revival de 1978 - 1980. The Jam dans leur Going underground. 'Hanx Paul, Bruce and Rick.