En témoignent de superbes albums comme The village green preservation society ainsi que les multiples groupes et interprètes folk, punk, heavy metal, new-wave, blues, country, etc. qui leur ont emprunté un ou quelques morceaux.
Ce qui nous rassure au moins sur l'état du compte compte en banque du sieur Ray Davies qui a l'air de savoir aussi faire swinguer les droits d'auteur.
Même si par ailleurs, il ne rechigne point à faire quelques cadeaux à la dame de ses pensées.
Mais trêve de ragots, il est ici question d'une des reprises les plus stupéfiantes de l'histoire du groupe des frangins ennemis.
En 1970, l'album Lola versus Powerman and Moneygoround part.1 (en voilà du titre qu'il est d'époque !) comporte quelques perles. Dont cet Apeman hilarant dans lequel gentleman Ray clame son dégoût de la société moderne urbaine et polluée n'offrant d'autres perspectives que le salariat à des petits gars qui ne rêvent que de grands espaces.
Premier degré ? Qu'on nous permette d'en douter, surtout lorsque le grand dadais assène sans rire "I'll be your Tarzan, you 'll be my Jane. I'll keep you warm and you'll keep me sane". Encore qu'il ne fait là que rejoindre la cohorte de ces ancêtres romantiques britanniques écœurés par la société industrielle naissante. Et passons sur la piètre controverse due à la manière dont Ray prononce "a foggin'" où beaucoup ont entendu "a fuckin'", ce qui ne se faisait point encore à l'époque.*
Là où on tombe littéralement sur son séant, c'est lorsque Serge Lama, chanteur de cabaret sur le retour qui a su négocier son virage avec succès dans la France pompidolienne puis giscardienne en se construisant un personnage de beauf napoléonien, reprend ledit titre l'année suivante avec des paroles qui n'ont rien, mais alors rien à voir.
Mais qu'on peut trouver drôles. Ou penser qu'elles ne sont qu'un sommet de démagogie, c'est selon.
Le bougre ira jusqu'à se perdre à l'Eurovision avec une autre reprise empruntée à Léonard Cohen en cette même année 1971.
* On peut difficilement ne pas soupçonner les Kinks d'un soupçon de perversité. Surtout à l'écoute de la face B du 45 tour Apeman. En plus d'être un louable rock énergique, ce "Rats" écrit et chanté par le petit frangin, Dave, ressemble furieusement à une métaphore de la vie d'alcoolo.
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