D'accord, il a eu des côtés très très peu sympathiques avec des fréquentations ambigües pour ne pas dire, plus. On peut pas passer l'éponge là-dessus.
N'empêche qu'avec la disparition de l'âme de La Souris Déglinguée, c'est une page du rock français qui se tourne et (encore) une partie de notre jeunesse qui se fait la malle.
Avec ce groupe de lycéens, créé en 1976, par Tai- Luc, Jean-Pierre, Hervé et Terkadec (harmonica), on a tenu le parfait mélange d'énergie punk et rockabilly, mâtiné d'une pincée de Oï chantant des chroniques sociales ras du trottoir.
On tenait enfin des Clash de chez nous, à la sauce Kebra meets la bande à Kruel dotés une crédibilité en béton armé.
Et puis, c'est vrai, on en a eu un peu classe de devoir se cogner avec une bande de nazillons à quasiment chaque apparition du groupe. Marre aussi de paroles trop souvent confuses.
Restent de beaux moments et le plaisir des deux premières impeccables galettes : La Souris Déglinguée et Une cause à rallier.
Ce sont aussi eux qui prendront NTM en première partie à l'Olympia, marquant le passage de relais musical de l'époque.
Tai-Luc continuait à jouer (un album solo assez raté, juke-box, en 2007)
Il donnait également des cours à l'Inalco et avait un stand de bouquiniste sur les quais de Seine.
Que la terre te soit légère, gars.
Un rappel des débuts.