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dimanche 20 janvier 2019

Bashung chantait Cohen, Fabrizio aussi

Soufflons un peu entre deux nuages, c'est dimanche.
Alain Bashung ne dédaignait pas reprendre quelques-une de ses musiciens préférés. En 2008, sur son album Bleu pétrole (2008), il chanta donc l'immortelle Suzanne, de Leonard Cohen d'après l'adaptation en français de Graeme Allwright



Texte originellement issu du recueil Parasites of heaven, en 1966, il fut d'abord mis en musique par Judy Collins avant d'être gravé par Cohen l'année suivante.
L'hôtesse du fleuve, vêtue de haillons et de plumes, qui, a l'instar de la princesse Nausicaa, accueille ses visiteurs en les rendant amoureux deviendra le plus grand succès du poète canadien avec au compteur plus d'une cinquantaine d'adaptations (Nina Simone, Harry Belafonte,  Joan Baez, etc.)
Fabrizio de André y alla aussi de sa version italienne.  


lundi 18 septembre 2017

Fabrizio de Andrè, Brassens en Italien et beaucoup plus

Et bonne gueule avec ça (années 60)
Génois d'origine, Fabrizio de Andrè (1940-199), Faber pour les intimes, fut un de ces auteurs, compositeurs, interprètes des plus attachants de l'Italie des années 50 à 90 du siècle passé. Aujourd'hui publié dans les anthologies poétiques transalpines, cet inclassable a avant tout chanté les exclus et marginaux, putains, voleurs, soldats, amoureux ou amis désespérés. Il a aussi mis en valeur les dialectes génois, sarde ou napolitain tout en intégrant les éléments régionaux à sa musique, ainsi que du rock ou du folk dans sa tendance anglo-saxonne.
Bien entendu, un site assez richement doté conserve sa mémoire. 
Autre particularité et prétexte à sa présence ici, il a lui-même traduit et adapté bon nombre de chansons de Brassens pour lequel il confessait une admiration certaine.

Par exemple, Le passanti, de l'album Canzoni (1974) texte d'Antoine Pol, d'abord exhumé par Brassens dans un marché aux puces, qu'il mettra une quinzaine d'années à mettre en musique après avoir laissé traîner longtemps l'opus du poète inconnu dans sa bibliothèque. 


Pour partager son talent, on avait déjà ressorti cette ode à l'artisanat. Une autre de nos préférées est Don Raffaè, savoureux et ironique monologue autour, d'une tasse d'excellent café, de Pasquale Cafiero, maton brigadier, au sujet de son client, l'exquis Don Raffaè, capo d'une organisation criminelle organisée. Mafia ? Camorra ? 'Ndrangheta ? Notre connaissance très limitée de l'italien ne l'a pas déterminé mais on ne doute pas qu'aux oreilles de n'importe quel auditeur transalpin, les expressions vernaculaires donnent la clé. Et finalement, l'adresse Pioggioreale 53, une des prisons de Naples, constitue plus qu'un indice.


vendredi 29 novembre 2013

On a chanté les explosifs !

ou "Sache que ta meilleure amie, prolétaire...."

Un jour de 1866, le père Afred Nobel eut l'idée de mélanger de la silice et de l'antigel à la nitroglycérine (trop instable) puis d'envelopper le tout dans des batonnets de papier. Il devint ainsi non seulement un des hommes les plus riches de la planète mais se permit le luxe de transformer cette fortune en une myriade de prix (rien que pour le Nobel de la Paix, citons en vrac Kissinger, Theodore Roosevelt, George Marshall, Menahem Begin, Lech Walesa, Yasser Arafat parmi les bienfaiteurs de l'humanité)
Ce que le philantrope suédois ignorait c'est qu'il venait de fournir aux pauvres du monde (à commencer par les mineurs) une belle arme pour la lutte des classes. Et, des Molly Mc Guire aux Asturiens, des rebelles de Shangaï aux expropriateurs argentins, on vit fleurir des explosions vengeresses ou offensives dans le (toujours) vieux monde.
Pour rendre hommage au produit, une chanson de 1892 qui serait parvenue au journal "L'insurgé" envoyée par un certain Martenot suite aux événements relatés dans cet article
Chantée par les Quatre Barbus dans le disque "Chansons anarchistes", elle est ici reprise par les Nancéens Les Amis dta Femme dans un disque hommage aux chants de lutte ("Noir...et rouge aussi un peu")





On ne résiste pas à une chanson italienne à la gloire des artificiers amoureux de leur tâche.
C'est Fabrizio de Andrè (1940-1999) grand adapteur de Brassens en italien (le gars chanta aussi en napolitain, en ligure, etc.) chanteur des exclus, des rebelles et des filles au rebus, troubadour anarchiste des "années de plomb" qui nous narre ici l'amour du travail bien fait avec toute son ironie. 
On vous la passe avec les paroles pour que ce soit plus clair :


"Dynamite !" est aussi le titre de l'indispensable livre de Louis Adamic (Un siècle de violence de classe en Amérique) édité par les éditions Sao Mai dont vous trouverez ici une recension.
Merci à eux d'avoir traduit et sorti ce livre qui raconte une des histoires de notre défaite.
Bientôt le match retour ?