Et plus accusatrice vis à vis du gouvernement anglais, une chanson de Sinead O'connor simplement nommée Famine.
Et plus accusatrice vis à vis du gouvernement anglais, une chanson de Sinead O'connor simplement nommée Famine.
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IRA de Kerry nord |
Membres de l'ICA célébrant Pâques |
Un hommage des Dubliners
* Académie militaire britannique.
(La scène se déroule dans un ghetto catholique d'une ville d'Ulster non nommée, dans les années 1970).
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Le dernier roi d'Écosse |
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Pennsylvanie 1877 |
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Le 45 tour |
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Belfast 1978 |
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Belfast 1978 (là c'est l'IRA) |
C'est donc dans ce contexte de franche rigolade que s'épanouissent quatre amis issus des ghettos républicains Jake Burns (chant, guitare) Henri Cluney (guitare) Ali Mc Mordie (basse) et Brian Falcon (batterie).
Ils abandonnent leur groupe de hard / glam rock Highway star pour trouver un exutoire à leur rage en virant punk, à l'instar de nombre de leurs collègues britanniques. Avec l'aide de Gordon Ogilvie, parolier puis manager, cette bande des quatre monte Stiff Little Fingers (rien à voir avec un doigt d'honneur, c'est une référence aux postures des snobs de la haute) enregistre une démo pourrie aussitôt envoyée à John Peel, le célèbre DJ de la BBC et celui-ci la programme aussi sec.
Le côté excessivement énervé de la chose avec des paroles moitié incompréhensibles dues au phrasé local de Jake qui hurle en bouffant ses mots ne constitue pas un vrai obstacle. Après tout ce n'est pas si dommageable, l'Angleterre vit une campagne d'attentats de l'IRA et la chanson Suspect device propose simplement de devenir soi-même un colis piégé. C'est du second degré, on est encore loin des premiers attentats suicide.
Décidant de joindre à leur musique d'excités une description au vitriol de leur existence en Ulster, leur deuxième single Alternative Ulster, (1978) deviendra vite historique.
ils y décrivent une existence désespérante sous occupation et leur refus de marcher au pas** dans une guerre interminable, le titre de ce 45 tour est en soi une provocation, quand on est républicain on se doit de dire Northern Ireland, pas Ulster.
Ici, ils le jouent en concert (bidonné). Enfin, si ça veut pas s'afficherc'est là.
Leur sens aigu de la provocation est encore mieux illustré dans la face B de leur 45 tour suivant Bloody sunday. Loin du prêchi-prêcha de U2, cette chanson n'illustre pas le Dimanche sanglant de Derry (massacre perpétré par l'armée de sa gracieuse majesté en 1972) mais un Putain de dimanche à Belfast où, comme on ne va pas à la messe, on s'emmerde à cent livres de l'heure.
On frémit à l'idée de la réception de cette chanson dans le Bogside.
Comme ils l'avaient annoncé dans leur titre Gotta gettaway les Stiff finirent par se barrer de cet environnement désespérant pour aller tenter leur chance à Londres. Ayant mis de l'eau dans leur punk, ils ne deviendront toutefois jamais des rock stars. Juste une légende. Et comme disait fort à propos tonton Joe Strummer La différence entre une star et une légende, c'est qu'une légende, elle, n'a pas un rond.
Aux dernières nouvelles ils tournent encore. C'est l'excellent Bruce Foxton, ex-Jam qui officie désormais à la basse.
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Les kids s'emmerdent le dimanche |
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Anti Brexit. Derry, 1972. |