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dimanche 4 avril 2021

Trompettes de la renommée : Dick Turpin

 

Le film de 1933

La notoriété joue parfois de drôles de tours.
Ainsi, Richard "Dick" Turpin (né en 1705, pendu en 1739) est-il un des bandits de grands chemins parmi les plus légendaires des îles britanniques alors que sa carrière de criminel fut, somme toute, assez médiocre. Fils de boucher, il devint braconnier de cerfs dans l'Essex (crime puni de pendaison dans l'Angleterre du XVIIIème) puis voleur de chevaux et détrousseur de diligences et d'autres voyageurs. 
 
Suite à l'arrestation de plusieurs membres de son gang en 1735, il fait profil bas pendant deux ans avant de réapparaître à la tête d'une nouvelle bande. 
Ayant tué Thomas Morris qui avait tenté de l'arrêter, il s'en alla vivre à York sous l'identité de John Palmer, nom sous lequel il fut emprisonné comme voleur de chevaux.    
Une simple lettre de prison envoyé à son beau-frère dévoilera le vrai patronyme du prisonnier. Le délateur qui avait mis la main sur la correspondance aurait été l'homme qui avait appris à écrire à Turpin. Ce cafard a touché la coquette somme de 200 £ du duc de Newcastle pour avoir permis de reconnaître le meurtrier de Morris.
Turpin fut jugé à York, non pour assassinat mais pour le vol de deux chevaux et fut pendu le 7 avril 1739.
Non sans avoir mis en scène son exécution : habillé de neuf, il paya cinq pleureuses pour suivre sa charrette funeste et salua aimablement le public sur le chemin de la potence. 
Grâce à cette fin si élégante, le bandit devint le héros de ballades, de pièces de théâtres, dont celle de Richard Bayes, écrite dès 1739, et d'un roman de William Harrison Ainsworth paru un siècle après sa mort. Et ça a continué avec plusieurs films, une série télévisée (Dick le rebelle) et un grand nombre de bande dessinées.
La complainte la plus populaire fut sans conteste Turpin hero, aussi nommée Turpin's valour, ici chantée Ewan Mc Coll (vous savez, le type qui avait écrit Dirty old town).



suivi d'ne fantaisie tirée d'un programme pour enfants de la BBC, Horrible Histories, aimable parodie de la vie et l’œuvre du légendaire Highwayman.

 



jeudi 16 juillet 2015

Dirty old town en français ?


Non, ce n'est pas une chanson irlandaise !

Salford, Lancashire

Cherchez pas du côté de Cork ou de Derry, ce morceau mélancolique fut écrit par Ewan Mc Coll en 1949 en "hommage" à sa ville d'origine.
Noire, triste, industrielle : Salford, Lancashire, à deux pas de Manchester.
Évidemment, les autorités  locales toussèrent un peu (on tousse pas mal dans le Lancashire) à l'évocation de leur "sale vieille ville".
Même si toute la région la désignait déjà comme telle.

À l'origine, ce titre ne servait que d'interlude dans un spectacle de MacColl, intitulé Landscape with Chimneys (paysage avec cheminées). 

 

Avec Peggy Seeger




Et puis, un autre groupe de Salford, The Spinners, le reprend en 1964 et la vague de la Folk va populariser la chanson.
Il ne restait plus aux Dubliners (comme leur nom l'indique) qu'à la reprendre dans les années 70 et aux Pogues d'en faire un tube mondial, en 1985, pour qu'une bonne partie de la planète s'imagine qu'on cause là de Dublin.  

On s'envoie donc l'original





Et en français, donc ?
De nombreux interprètes, dont Catherine Ringer, y ont laissé quelques plumes.
Mais c'est le barde Breton Gilles Servat qui a osé une traduction dans son album de reprises trads' irlandaises "Sur les quais de Dublin" en 1996.
Malgré un certain côté raté (faut le faire pour la foirer celle-là !) cette version, chantée en duo avec Ronnie Drew garde un côté attachant... à la longue.
Jugez-en :