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mardi 16 novembre 2021

Johnny et Ray dans la dèche, Eddy en profite

 

Voici l'histoire d'un pauvre fermier dont ni les animaux ni la terre ne produisent de quoi nourrir sa famille. Même son frangin, tout aussi miséreux, ne peut rien pour lui. Qu'à cela ne tienne, au lieu d'exterminer sa maisonnée (conclusion classique des murder ballads, équivalent américain de nos complaintes) le gars finit par émigrer en espérant rejoindre une contrée plus clémente.
Depuis Les raisins de la colère, un thème familier repris par la chanson rurale, donc. 
Busted ou I'm busted fut écrit par le chanteur de country du Michigan, Harlan Howard, en 1962 et d'abord chantée par Burl Ives.
Mais elle fut surtout immédiatement, popularisée par Johnny Cash (album Blood, sweat and tears) et Ray Charles dans une version plus jazzy.
 
 
En argot étazunien, Busted a de nombreuses significations, on peut le traduire par "cassé", "lessivé", "au bout du rouleau" mais aussi par "gaulé par les flics", ou, en gros, "fait comme un rat".  
En 1964, Monsieur Eddy y alla de son adaptation, inspirée de la version Ray Charles, sur son album Toute la ville en parle. Les paroles sont du Schmoll lui-même.
 
Pour compléter ce petit panorama de la débine, ajoutons-y comme reprise en français, les Hou-lops. En allemand Volker Lechtenbricht a chanté un Ich bin pleite  mou à souhait( de la variétoche germanique des années 70, quoi) repris ensuite Johana von Koczian
En Italie, Sono un fallito taillera sa route entonné par Gino Santercole et par l'inévitable Adriano Celentano.
Quant aux multiples versions anglo-saxonnes, au rayon curiosité citons une parodie de Ben Colder, Busted n°2.
Et une autre, celle du regretté Andre Williams, disparu en 2019, qui fut à la fois chanteur de blues, de rock, de punk, et de bien d'autres choses encore...
 

lundi 18 mars 2019

Dick Dale 1937-2019


Richard Anthony Monsour est mort le dimanche 17 mars.
Ça ne vous dit rien ? Et si on vous dit les Del-Tones ? Stratocaster ? Le surf ? Misrilou ?  Aaaaah... Dans ce cas. Dick Dale ?
Résumons : né à Boston (Mass.) de père libanais et de mère polonaise, le petit, qui a donc accès à la musique orientale et yiddish, fait ses classes chez son oncle, joueur de oud pour danseuses du ventre. Avant de passer à l'électricité et à la vie en quatrième vitesse. Il mélange donc les harmonies arabisantes aux staccato propres aux jeux de violon ou de luth dans son rock 'n roll essentiellement musical. Dès 1957, du côté des surfers californiens. Son addiction à la marque de guitare Fender le fera bénéficier de ses innovations en avant-première, dont des cordes spéciales, ainsi que de l'ampli Dual Showman et d'une boîte à reverb.
Ringardisé par la vague britannique de 1965 (un comble pour "l'inventeur" du surf rock) il reviendra sur le devant de la scène en 1975 avant d'être définitivement remis en scène par le générique final de Pulp fiction (1990).
Depuis, il a vécu sa vie de papa du surf rock. Faut dire qu'il avait sorti le premier disque de ce genre musical en 1962. Petite démonstration en live, au Ed Sullivan Show en 1963 :



Et comme si une mauvaise nouvelle par jour ne suffisait pas, on apprend au passage (merci Mojo Guitou) la disparition de Zephire Andre Williams. Émérite joueur de blues, de rhythm'n blues, de rock, de punk, de n'importe quoi, en fait. Qui collabora avec Ike et Tina Turner, Marvin Gaye, Stevie Wonder, The Contours, George Clinton The Dirtbombs... Et autres. 
Ici sur scène en 2006, à 70 balais dans Jailbeat