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lundi 8 novembre 2021

Vous en reprendrez bien une tranche ?

 

La principale raison du Pass Sanitaire – plus importante que d’aider Big Pharma à accumuler des milliards, et en plus de la destruction de toute confidentialité en matière de santé et du serment d’Hippocrate – est l’intensification du contrôle social, du suivi et du traçage et l’acceptation croissante d’être surveillé en permanence “pour notre propre bien”. Ce qui, surprise, est pour le bien de nos gouvernants qui, si nous décidons de nous révolter alors que les choses empirent invariablement, auront considérablement intensifié leurs moyens de réprimer cette révolte. Et obtenu que les gens acquiescent à cette répression. Une expression anarchiste anglaise “La guerre est la santé de l’État” est devenue ‘La santé’ est la guerre de l’État”.

Extrait du pamphlet "À bas les manifs rituelles routinières"

mercredi 10 juin 2020

Quand Passion Fodder passait à la télévision

En 1984, Theo Hakola, trentenaire nord américain débarqué en France à la fin des années 70 après un passage en Espagne saborde son premier groupe Orchestre Rouge, qui avait pourtant connu un succès d'estime, pour refonder aussi sec un autre combo Passion Fodder avec Pascal Humbert à la basse, Lionel Dollet aux guitares et claviers, Bénédicte Villain au violon et Nicolas Magnet à la batterie.
Au niveau des influences, on pense, bien entendu, au Velvet Underground mais aussi souvent à Nick Cave ou à Gérard Manset. Les critiques étant toujours à court d'images, le NME qualifie Theo de "Baudelaire avec une guitare électrique".
Après avoir sorti un maxi EP dédié à George Orwell en 1984 (voir dernière émission) le groupe sort l'album Hard words from a soft mouth l'année suivante et plus ou moins un disque  par an avant de déménager à Los Angeles en 1989. Les pochettes étaient toujours réalisées par le peintre Ricardo Mosner
C'est aussi l'année où Theo présente à Barclay un jeune groupe bordelais, Noir Désir, dont il produit le premier LP, Où veux-tu que j'regarde.
La bande a cessé ses activités en 1991, depuis Theo continue en solo avec Bénédicte, Pascal Humbert et Jean-Yves Tola (deuxième batteur) ont fondé 16 Horsepower avec David Eugène Edwards et Nicolas, le premier batteur continue un itinéraire de danseur peintre et musicien.
On les voit ci-dessous en faux live, dans l'émission Tam Tam d'Alain Maneval, en 1986, interpréter Luz blanca. Quand on vous causait du Velvet...

lundi 22 février 2016

Hommage à George Orwell



Orwell milicien du POUM, qui dépasse un peu au fond à gauche. On comprend mieux comment le bougre se prit une balle dans la gorge dans une tranchée du front des Monegros
De nos jours, tout le monde, ou presque, se réclame de George Orwell, libéraux en manque d'affection, énarques sans imagination, réacs de la Manif pour tous qui croient avoir trouvé une traduction potable à "commmon decency", technophobes variés, anticommunistes attardés, va-t'en guerre qui en appellent à ses interventions à la BBC, journalistes en manque de bons titres et même la plupart de nos bons camarades.
Curieuse postérité que celle d'Éric Arthur Blair !
Se retrouver ainsi cuisiné à toutes ces sauces nauséabondes après défendu, sa vie durant, un socialisme anti-stalinien, professé le plus souverain mépris pour l'impérialisme britannique (et donc tous les autres, par extension) et avoir tenu des positions politiques au nom de la lutte de classe et de l'éthique.
  
Partant du respect que nous inspire l’œuvre et la pratique de l'homme, nous ne pouvons que déplorer un autre malentendu persistant : celui  entre Orwell et la musique.
Généralement, on l'a réduit au roman 1984 et ça a donné un certain nombre de chansons (ou de films d'ailleurs*) grandiloquents, pour ne pas dire grands guignols, généralement pourvus d'une esthétique douteuse.
David Bowie n'est en la matière qu'un exemple parmi tant d'autres avec son Diamond Dogs assez maladroit car trop caricatural.

Une exception de taille restera celle du premier 45 tour du Groupe Passion Fodder (jeu de mot sur "canon fodder", en français, chair à canon) intitulé Freedom is slavery qui nous avait ému tant par sa sincérité que par la pertinence de son propos replaçant l'écrivain dans le contexte de sa Guerre d'Espagne jusqu'à la chasse aux sorcières menée par les dogues de Mac Carthy.
Ok, c'est chanté en anglais mais ce groupe parisien, né sur les ruines du défunt Orchestre Rouge, était à notre goût, un des seuls à proposer une new wave écoutable (ou était-ce du post folk ? On s'en fout !) d'où leur place ici.


Né en 1985, ce groupe était formé du romantique américain Théo Hakola au chant, de Lionel Dollet à la guitare, de Pascal Humbert à la basse, de Nicolas Magat à la batterie et de Bénédicte Villain au violon. Ils se sont séparés en 1992. Depuis, Hakola poursuit sa carrière en solo.
Autre belle chanson de ces jeunes gens assez littéraires : "Heart hunters", hommage au roman de Carson Mc Cullers, The Heart is a Lonely Hunter publié en 1940.



* La seule adaptation intelligente de 1984 étant à notre humble avis, Brazil de Terry Guilliam (sorti en...1984, comme par hasard.)