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vendredi 6 novembre 2020

Une heure à Memphis (Ten.)

 

Même si on en a plein le c... des USA et de leur cirque électoral, on ne va pas se priver de ce que ce pays a produit de meilleur : une heure d'indispensable musique. 
Faut dire qu'Amaury Chardeau, producteur de Juke box sur France Culture, a joué sur du velours. Une émission sur Memphis Tenessee, l'autre ville du blues avec Chicago et la New Orleans, impossible de se planter. 
On y apprend tout de même pas mal de choses sur ce centre de la ségrégation doté d'un maire indéboulonnable haut en couleur (blanche), sur la vie et la décadence des labels Stax et Sun Records et sur la gloire, l'abandon puis le retour de Beale street (photos ci-joint) désormais vouée au tourisme.
Et puis une émission qui débute par Johnnie Taylor pour s'achever par Tav Falco ne peut avoir que notre sympathie.

 
Comme toujours, il en manque une.
Charles "Chuck" Berry n'était pas de Memphis mais de Saint-Louis (Missouri) et enregistra chez Chess à Chicago. Par contre, il a commis ça:
 

Et puis, puisqu'on cause de l'assassinat de Martin Luther King Jr dans l'émission, ne nous privons point de celle qui lui avait dit "Je vous préviens, je ne suis pas non violente". Certes, a priori, Mississipi goddam' (1964) ne cause pas du quartier. Et pourtant, si, Nina Simone excédée fait également allusion à des saloperies en cours en Alabama et au Tenessee. Et ça colle à merveille avec le sujet.

Une dernière vue de Beale Street et d'un groupe connu.


 

 

 


mardi 30 janvier 2018

Encore du Brel : reprises luxueuses

Un Jacques Brel démoralisé écrivit Ne me quitte pas en 1959.
La petite histoire veut que cette chanson fut un message personnel adressé à la chanteuse Suzanne Gabriello,  (dite Zizou, à l'époque membre du trio "Les filles à papa) alors sa maîtresse, qui, le Jacques refusant de quitter sa légitime, Miche, et ses gosses, s'éloigna vers une nouvelle vie.
Hymne à la veulerie amoureuse, elle fut coécrite par son pianiste, Gérard Jouannest et était, à la base, destinée à la chanteuse Simone Langlois avant que Brel ne se décide à la graver lui-même.
Et en faire ainsi, une de ses chansons certainement la plus reprise de par le monde.
Adaptée en anglais par Rod Mc Kuen comme If you go away, elle fut chantée en allemand, italien, portugais, catalan, tchèque, polonais, hébreu, arabe, turc, wolof, kabyle, malgache, etc.
Lapidaire, Édith Piaf commenta : "Un homme ne devrait jamais chanter des trucs comme ça".
Par conséquent, voici une femme, miss Nina Simone herself :


Et au rayon chamallows, monsieur The Voice, himself



Bien plus surprenant et porté à notre connaissance par Joseph Ponthus, ce charmant document qui fait suite à l'enregistrement de Vesoul. Grandeur et déboires de la Haute Saône !
Cerise sur le gâteau : les Belges de Summer Rebellion, chouette groupe relativement influencé par Tom Waits et Loic Lantoine dans une autre immortelle  :

mercredi 2 novembre 2016

Nougaro inspiré

Exceptionnellement, on va commencer par la reprise en français.
Depuis la fin des années cinquante, notre Claude local, pas encore statufié, n'aimait rien tant que d'aller picorer des standards du jazz, puis de bossa nova, pour y imprimer la marque de ses mots.
Comme le bonhomme s'associait à d'excellents musiciens (Maurice Vander, Eddy Louis, Michel Portal, Bernard Lubat, etc.) il se permit de reprendre sans complexe Louis Armstrong, Dave Brubeck, Charlie Mingus, Thelonious Monk Baden Powell, Chico Buarque, entre autres...
Cela a donné quelques pépites comme ce Sing Sing Song, inclus sur l'album Bidonville de 1965, archétype d'adaptation intelligente.


Ce morceau avait été écrit par le cornettiste Nat Adderley (1931, 2000) avec le titre "Work song", publié sur le premier disque solo de Oscar Brown Jr, en 1960.
Les paroles d'origines sont de JJ Johnson. Pour mémoire, une "Worksong" est un chant de taulards, généralement destiné à être repris en équipe pour ponctuer l'interminable journée de travaux forcés. Les Lomax, père et fils, en ont enregistré quelques splendides exemplaires dans les années 30 et 40.
Ici, la chanson relate la lamentation d'un petit gars, qui tout en ne niant jamais son crime, rêve de sortir de cet enfer de soleil, moustiques et matons tout en maudissant le juge qui l'a amené là. 
Ce titre a été popularisé par Nina Simone, en 1961, sur l'album Forbidden fruits. Inutile d'épiloguer sur le talent de la dame, c'est enregistré ici en 1966 à l'émission de Merv Griffin.