Les habitués de ce blogue l'ont certainement remarqué, le rythme de publication va en ralentissant.
Il y a désormais un peu de dix ans, cet outil fut créé par l'ingénieux Eliott pour appuyer une défunte émission de radio. Le sus-cité étant parti vers d'autres aventures, votre serviteur l'alimenta au grès de sa fantaisie, ses découvertes, ses enthousiasmes ou ses colères.
Et puis, le monde a cavalé et ce type d'intervention sur le ouèbe, à part l'excellente raison du partage, nous apparaît de plus en plus dérisoire. Pour tout dire, on se sent un peu con de causer zizique ou culture en général quand une guerre, une crise économique maousse et une planète invivable pointent leurs sales gueules,
Sans compter ce bon vieux proverbe targui certainement apocryphe : Si ce que tu as à dire n'est pas plus beau que le silence, alors ferme ta bouche.
Que dire d'autre sinon laisser le dernier mot à ce bon vieux Chuck (en bonne compagnie) avec un titre toujours de circonstance qui définit tellement notre présent : Too much monkey business
Suivi d'une chouette version de la même par une bande de jeunes en 1963 et en direct à la BBC. Où on constate à nouveau, et pour ceux qui en doutaient, que Ringo était quand même un putain de batteur et John un authentique rocker.
Tout ça pour dire que c'est pas fini mais que désormais, les publications seront beaucoup moins régulières.
Sur ce, marchez à l'ombre, les gens. Et bonne saison tout de même.
La fin de cette étape serait donc pour le 11 mai. Ben oui, ces cons là (nous, en l’occurrence) auraient été bien capables de faire n'importe quoi pour le premier mai et autant laisser passer le pont du 8, sinon ils allaient se précipiter au bord de l'eau, au vert, au drive du coin, que sais-je encore...
Une fois les marchés (non, pas ceux de plein vent) et le patronat rassurés, y'a plus qu'à bricoler le grand n'importe quoi habituel. Et on dirait que le dé-confinement est moins pénible au soleil. Si ça se trouve, Alsaciens et Franc-comtois resteront coincés plus ou mieux que nous autres du sud-ouest, ou bien... en fait, on n'en sait rien.
Quant aux écoles, premières à fermer et premières à rouvrir, faut bien que les darons aillent au turbin. Heureusement, comme au bon vieux temps d'avant, nos vaillants syndicats seront prêts à cogérer pourvu qu'on leur laisse un strapontin.
S'il est bien trop tôt pour tirer le moindre bilan de la mise entre parenthèse de la populace, contentons-nous de constater plusieurs petits faits.
Nous ne pensons pas être les seuls à avoir remarqué que l'excitation des premiers jours du Grand confinement, la colère, la circulation d'idées a assez vite fait place à ce qui ressemble à une morne résignation. On rappelle qu'il y a tout de même un paquet de compte à régler. Et on espère que le fait de nous permettre une sortie sans ausweis ne nous rendra pas collectivement plus soumis par la peur d'y retourner. Ce qui est loin d'être exclu, vu que la deuxième vague nous attend au tournant.
D'autre part, un indécrottable militant restant un indécrottable militant, chacun, chacune, voit dans les évènements en cours la confirmation de son idéologie préexistante : les décroissants décroissent, les partisans d'un État tout puissant rêvent d'une grande planification, de nationalisations, de plans quinquennaux... les radicaux postmodernes s'imaginent qu'il suffira d'une bonne poussée pour en finir le capitalisme. Vous vous souvenez du coup du dynamitage des rapports sociaux, les gars ?
À de notables exceptions* près, la plupart des textes qu'on a vu circuler ne servent qu'à affirmer des positions déjà connues et à prêcher à des convaincus en circuit fermé, lorsqu'il ne s'agit pas d'un lyrisme de pacotille au service d'un millénarisme new look (on ne citera personne, on hait la délation).
Dernier constat, on n'en peut plus de tous ces menteurs patentés ou idiots utiles qui nous gonflent avec leur "monde d'après". Et à quoi veux-tu qu'il ressemble ton monde d'après, abruti ? Après qu'on ait érigé en héros des catégories sociales à qui on ne promet que quelques primes en guise de justice sociale. Après qu'on ait subitement dégotté "un pognon de dingue" qui soi-disant n'existait pas et qu'on met à disposition des classes moyennes ou basses afin qu'elles puissent consommer en attendant de rembourser le tout avec intérêt. Après que le télétravail ait été expérimenté massivement. Après que des drones, des réseaux de caméras, des traçages de téléphone aient été généralisés.
Oui, il va ressembler à quoi ton futur radieux, Ducon, lorsqu'on va nous passer la facture ?
Mais on s'énerve et malgré un blindage nicotinien soigneusement entretenu, on sait bien que le stress est mauvais pour les défenses immunitaires, surtout lorsqu'on est seul comme un con devant un putain d'écran.
Alors, pour faire une pause, trois minutes et quelques de nostalgie avec cet extrait du film de Solanas, Tango, l'exil de Gardel. Solo interprété par Roberto "Polaco" Goyeneche.
Et encore un truc du monde d'avant. Messieurs dames, The Dirty Macs nous balancent Yer Blues. Les avez-vous reconnus ?
* Le texte en lien est effectivement un constat mais on y aime assez une certaine lucidité bien trop rare de nos jours. Il n'est ici qu'à titre d'exemple, heureusement qu'il y a eu quelques autres écrits salutaires.
Entre cinglés, escrocs, paranoïaques et apocalyptiques gourous, les Vanneaux ont voyagé dans un monde de croyances messianiques.
De la religion vécue comme une start-up.
Church universal and triumphant Invocation for judgement and destruction of rock'n roll
René Binamé L'opium du peuple
La Secte Phonetik Bienvenue dans la secte
Manson Family Always is all forever
Charles Manson Look at your game, girl
Lake Ayers About the cult
Claude Marti Montsegur
Trust Les sectes
Claude Celler Sacrée sale gueule
Jim Jones Choir Welcome
SOS Family Je t'en prie Cathy
Les Enfants de Dieu Redeviens un bébé
L. Ron Hubbard Thank you for listening
La Polla Records La secta
Papa Legba Haitian meditation music
Tim Maia O camino do bem
The Plateros Lord of all
Israel Vibration Same song
Shok Asahara Lord's death county song
Fermons le ban sur le triste sort et les affres d'un sataniste repenti, le Requiem pour un démon d'OTH.
Et ce pauvre George Harrison en plein Hare Krishna, en 1970, dans Mais oui venez my sweet lord, vous asseoir à ma table (pour une fois qu'on vous met un tube...)
Souvent, dans les années soixante, les seconds couteaux français n'hésitaient pas à piller les succès british ou ricains en espérant ramasser ainsi quelques miettes.
Jetons donc une oreille cette version revendicatrice et franchouillarde que n'aurait pas reniée Gérard Nicoud et qui nous permet, au passage, d'annoncer un prochain thème d'émission consacrée à l'Etat.
Au passage, ne confondons point l'état des choses et les choses de l'état.
Et merci à Georges Weafer, el Lexomaniaco loco, pour cette découverte !
Constatons donc qu'au niveau des paroles, il ne s'agit que d'un honteux pompage des 4 petits gars sur leur LP "Revolver" de 1966, la preuve...
Taxman dont la musique fut aussi fort plagiée par The Jam pour ce 45 tour, Start, de 1980...
That's all folks !
Pour cause de mois auguste, l'émission sur l'état, ses sbires, le pouvoir, etc. sera avancée au lundi 28 juillet à 18h.
lundi 17 février 2014
STARSHOOTER
et un des 45 tours qui eut une des carrière les plus éphémères
Faut
l'avouer, les quatre garçons de Lyon ne faisaient pas partie de nos
favoris. Sans doute à cause de leur côté "sexy et intelligent",
branchouilleries d'avant l'heure, accompagnée de leur sale manie d'aller signer chez des
majors.
Et pourtant...
En réécoutant le premier disque, remastérisé il ya peu, on ne peut que constater que ça a plutôt bien vieilli.
Et
outre "Betsy party" ou "Collector", morceaux fort estimables ainsi
qu'une reprise du "Poinçonneur des lilas", il y a ce "Get baque".
Ode
de haine aux Beatles et aux babas en général, ce morceau fut immédiatement boycotté par les
radios, cassé en public et retiré de la vente par EMI au bout d'une
semaine, ces crétins ayant réalisé que lorsqu'on posséde les droits des
Beatles, on ne se tire pas une balle dans le pied en distribuant les
élucubrations de quatre merdeux même pas dans le vent.
Chouette parodie, donc, ici filmée en 77.