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samedi 13 avril 2019

À tous les frangins

Aujourd'hui, la ville rose est quadrillée de milliers de gens de guerre suréquipés. Car c'est le jour où les GJ de Bordeaux et d'ailleurs doivent y converger.
Nous serons donc ce soir frères et sœurs d'armes.
Pour arroser ça, une vieillerie de la première cassette des Bérurier Noir, leur concert d'adieu au Pali Kao, dont le texte est piqué à la BD de Lauzier et Alexis Les aventures d'Al Crane, un western parodique des années 70 (ci-dessus).
La musique, est la énième démarque de When Johnny comes marching home, rengaine qui date au moins de la Guerre de Sécession.



De plus, il se murmure qu'une des banderoles sera un hommage à la Commune de Paris. Et au tube de J.B. Clément (ici par Serge Kerval).



mardi 9 mai 2017

En mai, des lendemains qui (dé) chantent

George Grosz : Les piliers de la société.
Le 7 mai fut un bien bel anniversaire car il parvint à couvrir la rumeur d'une élection pathétique.

Grand merci à Léo et Éléonore, aux Lauren Bacalao, à Skin & Wire, aux Modest Lovers, aux Ex Tatas et à tous et toutes pour coups de mains et chaleur humaine.

Et c'est une équipe au grand complet qui se pencha dès le lendemain sur un futur radieux ou irradié, selon le cas.

Détail important, la technique nous ayant trahis, les moult occupants du studio n'avaient pas de son. Ce qui explique le côté décousu ou quelques variations sonores. L'ampli incriminé devrait prochainement revenir au bercail.

Voici malgré tout notre petit florilège de la chanson d'espoir et de désespoir :





OTH                                           Quelle sacrée revanche
Chorale Populaire de Paris       Au devant de la vie
Margueritte Bervoets                Lettre
Claude Channes                         Mao, Mao
Lise Médini                                Charognes
Maxime Le Forestier                 Honte à qui chante
ZEP                                            Sans la nommer
La Cliqua                                   Un dernier jour sur Terre
Fontaine / Arezki                       Le bonheur
Les Poppies                               Rien n'a changé
Les Wriggles                              Plouf !
Bulldozer                                   Oh yeah, oh no
Vanessa Hachloum                    Paris s'éveille
Markos Vamrakaris                  Premier ministre
Barbara                                     Les boutons dorés
Francesca Solleville                  On ne sera jamais vieux
Maître Gazonga                        Les jaloux saboteurs
Serge Reggiani                          Il suffirait de presque rien
Fabe                                           Changer le monde
CPP                                            La jeunesse 

Cette émission se retrouve sur le site de la radio.
Et puis, puisqu'il faut toujours revenir à la Commune de Paris, cette chanson de Jean-Baptiste Clément interprétée par Armand Mestral, Francesca Solleville et les Octaves sur le sort que nous réservent nos maîtres dès qu'ils se sentent un tant soit peu remis en cause.


Président français, cuvée 2017

jeudi 10 septembre 2015

Quand le Docteur Schultz chantait JB Clément



C'était à l'occasion de la réédition des écrits de Marius Jacob par les très recommandables éditions Insomniaques, en 2004.
Rappelons que cette somme d'écrits du cambrioleur anarchiste de la très mal nommée Belle Époque (dont une première édition faisait déjà le bonheur de quelques margoulins spéculateurs) comprend le récit de son arrestation, les manifestes enragés et ironiques qu'il déclama lors de son procès à Amiens, en 1905, les lettres envoyées depuis le bagne de Cayenne et une somme de courriers et rapports de rescapés ou maillons de l'enfer de Guyane. 
Un cd accompagnait le bouquin.
On y retrouvait, entre autres, Denain et Denécheau, Fret Liner, les Plumeaux, etc.
L'ami Schultz ne pouvait pas rater la fête.
Pour l'occase, il envoie, en compagnie de deux internes une chanson méconnue de Jean-Baptiste Clément, immense auteur et communard émérite.
La chanson : Les traîne-misère.

Un an déjà que tu t'es barré !

samedi 17 mai 2014

Paris en ruine

Une émission sur le Paris en ruine après la Commune
Avec le passionnant Eric Fournier* et Daryl Lee

La place du Château d'eau à l'heure du coup de feu


Et en rab, une version de "La Semaine sanglante" (JB Clément, P Dupont) par les Lorrains Les Amis d'ta Femme sur leur disque Noir et rouge aussi un peu... 





*Auteur de La Commune n'est pas morte (Libertalia)

lundi 18 février 2013

Les auteurs de la Commune de Paris (1) : Jean- Baptiste Clément (1836 - 1903)


Du Temps des cerises au Capitaine au mur




Né à Boulogne-Sur-Seine, il passa d'abord par « trente-six métiers et bien plus de misères » avant de se lancer dans le journalisme politique et la chanson.
« Il estime que non seulement le peuple n'a jamais travaillé pour lui-même, mais encore qu'il a toujours chanté les autres. Il faut le forcer à voir sa misère, à s'occuper de ses intérêts. Il ne s'agit pas de faire des chansons à thème aussi ennuyeuses que des discours d'académiciens mais des chansons qui soient au diapason des idées modernes, qui pressentent l'avenir et le préparent. Telle est la genèse des Chansons de l'avenir où l'esclavage industriel est dénoncé (..) où l'appel est lancé à un 1789 des travailleurs » (Maurice Choury)
Ses ennuis avec la censure impériale le poussèrent à se réfugier en Belgique en 1867 et c'est là qu'il publia son chef-d'œuvre, Le temps des cerises, qu'il dédiera plus tard à une ambulancière communarde. A son retour à Paris, il lance un journal, Le Casse-Tête, et collabore à La Réforme de Delescluzes et Vermorel. Condamné à un an de prison pour délit de presse, en 1870, il est libéré à la proclamation de la République. Durant le siège, il servit dans la Garde Nationale et fut de toutes les journées insurrectionnelles : 31 octobre, 22 janvier... Il était membre du Comité de vigilance du XVIIIème arrondissement et fréquentait le Club de la Boule Noire.
Elu au Conseil de la Commune par ce même arrondissement, il fut très actif à la commission des Services publics et des Subsistances. Puis il fut délégué à la fabrication des munition (16 avril) et à l'Enseignement (21 avril)
Il collaborait au Cri du Peuple de Jules Vallès et avait protesté contre la suppression d'autres journaux : « Il faut la liberté pour tous ! La liberté plein et entière ! Que les méchants et les bavards écrivent et disent ce qu'ils voudront, la sagesse populaire en fera justice, soit en ne les écoutant pas, soit en ne les achetant pas. »



Il combattit durant toute la Semaine sanglante et fut sur une des dernières barricades le 28 mai. Réfugié chez un ami, il réussit à gagner la Belgique puis l'Angleterre d'où il apprit sa condamnation à mort par contumace. Rentré en 1880, il milita dans les rangs socialistes, collabora à des journaux et fonda des coopératives ouvrières.
Ses Chansons furent réunies en un gros recueil en 1887. Il est l'auteur d'un volume intéressant bien que sans grande utilité pour l'histoire : La revanche des Communeux (1887)
Sa chanson la plus émouvante : sans doute Le capitaine au mur dont il existe plusieurs versions ou couplets.