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dimanche 15 novembre 2020

Archives du scopitone (10) Hector

 

C'est dimanche, un peu de légèreté. Hector, né Jean-Pierre Kalfon en 1946, surnommé le "Chopin du twist", était un joyeux provocateur. 
Son plus haut fait d'arme reste d'être allé se mitonner un œuf au plat sur la tombe du soldat inconnu.
Autre fantaisie du galopin, ce scopitone de 1963 dans lequel il reprend le Whole Lotta Shakin' goin' on popularisé par le Killer Jerry Lee Lewis en adoptant la pose blasée du promeneur solitaire, sapant ainsi toute l'imagerie d'un rock 'n roll en pleine expansion. Ce mec ne respectait rien.

 

Que dire  après ça ?
Que la chanson fut écrite, en 1950, par Roy Hall et Dave Curly Williams. Qu'à la base c'était plutôt une ballade country mais que comme on l'a dit plus haut le pétulant Jerry Lee sut en tirer un grand profit.
À titre de contraste avec l'attitude du clown frenchie, le voilà dans le Steve Allen show en 1957. 

mercredi 31 juillet 2019

Hector premier ministre !

Duo dynamique

En entendant les commentaires de ce grand humaniste d'Édouard Philippe au sujet de la mort de Steve Maia Caniço on se dit que si on avait cru toucher le fond, on s'est encore gourré.
Il n'y a plus de fond.
Et on a immanquablement pensé à ce tube du "Chopin du piano", l'autre Jean-Pierre Kalfon, monsieur Hector qui est toujours vivant et est donc pour devenir premier ministre au prochain remaniement.
Visiblement, il a quelques dispositions.





jeudi 11 décembre 2014

Ce coup-là c'est la reprise à HECTOR

A l'origine, "A city slick", un blues à tendance sudiste chanté par un petit gars de Detroit, Jay Hammond, alias Timmy Shaw (1938-1984). En 1964, ce titre dans lequel il menace une naïve jeune fille de la cambrousse de la renvoyer chez sa mère avec ses valoches fera un tabac dans tous les dancings de Motor City.

La même année, Eric Burdon, l'extraordinaire voix du groupe The Animals, transforme la chanson en la popularisant dans toute l'Europe.
Le groupe de Manchester, remplace simplement la Géorgie de l'original par la ville de Walker (Newcastle upon Tyne) d'où Burdon est lui-même natif.



Et voilà notre JP Kalfon, plus connu comme Hector, qui se lance à son tour, toujours en 1964, sans la complicité de son parolier occasionnel, Jean Yanne.
A l'écoute, on comprendra pourquoi cette reprise est restée une rareté.Elle rejoint la cohorte des adaptations anecdotiques. On vous l'envoie tout de même pour son côté sympathique. Et puis c'est toujours moins tarte que du Claude François.


vendredi 14 février 2014

Parenthèse d'actualité : HECTOR DANS SES OEUVRES

Juste en passant, on offre ça aux Suisses qui ont voté contre l'invasion étrangère de leur charmant pays et  à tous les connards de xénophobes en général.
On trouvera des précisions sur l'interprète sur ce même blog


jeudi 3 janvier 2013

HECTOR ET LES MEDIATORS

Un Screaming Jay Hawkins à la française

Avec Screamin' Lord Sutch


    De son vrai nom Jean-Pierre KALFON ( à ne pas confondre avec l'acteur), HECTOR est né le 20/12/1946 à Paris.
    Dès l'âge de 16 ans, il devient un pilier du Golf Drouot où il recrute les Mediators pour l'accompagner. Ce groupe instrumental est composé, à l'origine, de trois copains du Lycée Voltaire à Paris: Marc Schleck (solo), Serge Mosiniak (basse) et Gilbert Krantz (rythmique) auxquels se joint William Roudil (batterie).
    Repéré et engagé par Philips, il grave en avril 63, un 1er EP sur lequel figurent, en face A, la reprise "Somethin' Else" d'Eddie Cochran et l'instrumental "Tchang" et , en face B, deux morceaux des Hots Kings !
    Iconoclaste du rock, Hector donne visuellement comme musicalement, dans la dérision, l'extravagance et la provocation la plus délirante. C'est en spectacle qu'il montre sa démesure. Il s'y produit en costume queue-de-pie avec un haut-de-forme, une cape, des gants blancs et un bouchon de lavabo autour du cou.  Ses cheveux incroyablement longs et touffus pour l'époque lui tombent sur les épaules et lui valent le surnom de "Chopin du Twist".
    Il exige toujours un piano bien accordé, non pas pour en jouer mais pour le démolir ! Il se déplace sur scène dans un cercueil, une baignoire, une chaise à porteurs, toujours accompagné de son fidèle valet Jérome qui lui apporte de l'eau, essuie son visage et parfois lui lave les pieds.
    Philips, voulant profiter de sa soudaine notoriété, sort dans la foulée un second EP avec, en face A, deux reprises enregistrées lors des sessions du 1er disque et, en face B, deux nouvelles chansons en français (Je vous déteste et T'es pas du quartier) signées Jean Yanne et Gérard Sire.

    Furieux de cet almagame concocté sans son consentement, il intente contre sa maison de disques, un procès qu'il gagne. En spectacle, il parodie Sheila en chantant "Le sifflet des boudins" ou Claude François en faisant du trapèze volant.
    En 64, il se sépare des Mediators et entame une carrière solo en sortant chez Ducretet-Thompson son 3e EP avec notamment "Alligator" et "Hong-Kong", deux morceaux adaptés de son idole Screamin' Jay Hawkins. Il se produit en 1ère partie des Animals et de Bill Haley.
    Il intègre Polydor en 66 pour graver son 4e et dernier EP "Abab l'Arabe".
    Après l'enregistrement chez Palette du SP "The Whammy", il part en 67 au Canada où il gère la carrière de Mike Shannon (le second chanteur des Chats sauvages) et de divers artistes canadiens comme Nanette Workman.
    De retour à Paris en 70, il devient directeur artistique chez Barclay puis Pathé Marconi. Parallèlement, il enregistre avec Tom et Jerry le SP "Le petit Beaujolais/La société" produit par Dick Rivers.
    Il joue dans les comédies musicales "Gomina" (73) où il tient sept rôles différents, et "Mariage"(75) avec Jeane Manson. En 76, il assure la programmation du Théâtre Dejazet puis, de 78 à 83, celle du Studio Bertrand, transformé en salle polyvalente.En 83, il achète une usine de construction de machines à emballage installée en Seine-et-Marne qu'il revend en 87.
Philips a sorti en 84 un mini-album regroupant les 6 titres de ses deux premiers disques (sources "Bide & Musique")



PS : Vous souvenez-vous de la BD de Vuillemin "Raoul Teigneux contre les Druzes" au temps de ligne crade lorsque cet auteur était encore drôle ? Et bien c'est Hector et les Médiators le groupe que Raoul écoute en boucle...