Notre petite tribu vous a donc proposé ce lundi 6 novembre
Les Malpolis Une famille d'amour
Négresses Vertes Famille heureuse
Harry Fragson Les amis de monsieur
Fernandel Quelle famille !
Rue de la Muette Ma mère traîne au café
Odette Laure Ça tourne pas rond dans ma p'tite tête
De chez l'Ogre Liens
Sacha Distel Scandale dans la famille
Nicole Louvier Philistins
Moustaki Maman, papa
Shuriken Lettre
Frères Jacques L'entrecôte
Chez là La famille
Robine & Pierron Grand-mère gâtiau
F. Béranger Ma grand-mère
M. Morelli Chanson rhénane
113 Tonton du bled
Anne Sylvestre Famille pour famille
Noir Désir Ces gens là
Marcel & son orchestre La famille Ingalls
Oxmo Puccino Mama lova
Keith Kouna Bonsoir shérif
Avec un gros merci à l'ami François pour la dernière.
Cette émission est à retrouver en cliquant à l'endroit habituel.
Le capitaine ACAB nous a par ailleurs communiqué quelques suppléments, dont un grand séducteur toulousain :
Et une chanson tragique d'Agnès Bhil illustrant l'aspect le plus noir de l'institution familiale.
On ne va pas ici retracer la carrière de Jean Richepin, (1849-1926) il occupe déjà une place conséquente, ne serait-ce que sur internet.
Journaliste, matelot, professeur, docker, il fut un pilier du Chat Noir à partir de 1881. Son œuvre la plus célèbre est sans conteste "La chanson des gueux" qui lui vallut un mois de séjour à sainte Pélagie.
Faute de goût impardonnable, en 1909, cet anarchiste de papier a fini par se présenter à L'Académie Française où il fut intronisé par Maurice Barrés (ses potes du Chat Noir, Verlaine en tête, ont dû se retourner dans leurs
tombes).
Citons
Octave Mirbeau à son propos : En dehors du cabotinisme dont il
s’est plu à s’entourer, j’ai la plus grande estime pour le
talent de M. Richepin. C’est vraiment un poète, d’un souffle
superbe, et dont le lyrisme amer escalada souvent les cimes
inexplorées, trop hautes pour les poumons malades de la plupart des
rimailleurs parnassiens. La Chanson des gueux nous donna un art
nouveau, des rythmes nouveaux, une poésie magnifique et canaille où
l’âme de Lamartine transparaissait sur des lèvres crispées de
voyou.
Brassens, amoureux du swing et des belles lettres, l'a popularisé au temps de l'industrie du disque avec les "Oiseaux de passage".
Dont, pour rappel, voici une très honorable version par Nicolas Bacchus.
Mais rappelons que le poète avait d'ores et déjà été chanté par Yvette Guilbert, Polaire, Lys Gauty, Tino Rossi, et Damia et mis en musique par rien moins que Charles Gounod, Gabriel Fauré ou Emmanuel Chabrier, entre autres.
Plus récemment La chanson des gueux a été adaptée par Jean-Michel Piton. Disque plein de bonnes intentions, mais plutôt gâché par une mise en musique grandiloquente. On lui préfère celle de Tonio Gémène (ici "Voyou")
Pour compléter, voici deux interprétations fort honorables,
"La chanson des cloches de baptême" rebaptisée "Philistins" par Brassens ici reprise par Nicole Louvier (1964).
On inaugure la série avec Bacchus, qu'on a pu voir hier soir à la Chapelle à l'occasion de ses 15 ans de tournée.
Le bougre est sur paname depuis quelque temps (où il passe bientôt en concert). Un répertoire varié, entre cul et politiquement incorrect, quelques reprises de bon goût (Vissotsky, Richepin...), des intermèdes bien sentis, un humour corrosif. Bref de quoi passer une bonne soirée.
Pour se faire une idée du répertoire du libertin...
Sur l'album la VerVe et la Joie
Un texte de Dimey, La Pierrette à Pigalle :
Et un joli texte pour finir, D'Alain à Line piqué sur son site:
Entre les draps de lin
On voit les bras de Line
Mêlés à ceux d'Alain
Dans des poses câlines
Dans les poses qu'a Line
On devine qu'Alain
Hier déflora Line...
...Ondée d'un blanc venin.
En cette nuit sans lune
Line est avec Alain
L'un ne va pas sans l'une
Et l'une sans câlins
Car Line sans câlins
Sans qu'Alain la câline
Est un corps orphelin
Alors qu'elle est fée Line
Quand sur le dos de Line
Passe la main d'Alain
C'est une messe à Line
Un massage félin
Et dans les yeux d'Alain
C'est une fleur, sa Line
Doux au pistil d'Alain
Sont les pétales qu'a Line.
Poussent des plumes à Line
L'ange Line aime Alain
Mais bonne pâte, Line
S'en va pourtant plus loin
Sourire sucré, maline
Sans rien dire à Alain
Et à son insu, Line
Va retrouver Colin...
...Gaillard de la Marine
Et preste au coup de rein
"Je serai ton mousse, Line
Viens dans les marais, viens !"
Mais dans la vase Line
Dérape sur Colin
Qui donne un aphte à Line
D'un baiser assassin
"Je te demande ô Line
Pardon en Italien
J'aime tant tes miches, Line..."
... C'est là qu'arrive Alain
Voyant son rival, im-
-puissant il dégouline,
Mais avisant Colin
Dit d'une voix sibylline :
"J'n'ai pas de dégoût, Line
Même, en voyant Colin
Je me sens si bi, Line
Partons tous les trois, viens !"
Là, le mousse tique, mais Line
Darde un regard en coin
Et sous sa capeline
Ils ne firent plus qu'un
Et le long des pipe-lines
Le vent emporte au loin
Le mousse, les mâts, Line
Et les voiles d'Alain.
Et le long des pipe-lines
Le vent emporte au loin
Le mousse, les mâts, Line
Et les voiles d'Alain.