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Les personnages d'Héctor (à gauche dans le pneu) le recherchent encore |
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Avec deux de ses filles, Marina et Estela |
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Les personnages d'Héctor (à gauche dans le pneu) le recherchent encore |
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Avec deux de ses filles, Marina et Estela |
El emperador de los cadáveres in No me preguntes cómo pasa el tiempo (trad maison)
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Donald et Fred |
Nuit de la Saint Sylvestre, 1994, état du Chiapas, situé au fin fond du Mexique, en bas à gauche. Une armée de rebelles surgie de la nuit s’empare des villes de San Cristobal de Las Casas, Ocosingo, Las Margaritas et Altamirano. Après avoir réglé leurs comptes aux prisons et polices locales, ils enfoncent les portes des mairies pour brûler les titres de propriétés. Puis, ces indiens zapatistes occupent les stations de radio et, entre deux communiqués maison, y jouent une chanson de José de (Jésús Núñez) Molina, La Bomba (Allumons la mèche de la bombe, la situation l’exige). La guerre est déclarée là où on ne l’attendait pas¹.
José de Molina, ménestrel des rues choisi pour mettre cette guerre en zizique, a déjà une carrière de poil à gratter de la chanson mexicaine derrière lui.
Pour donner une idée de ces performances dominicales, il se lance dans une diatribe contre les abus du clergé avant d’attaquer sa salsa, Dialogo entre el Papa y Jesucristo dans lequel, miracle des miracles, le Christ apparaît au Vatican pour engueuler la Pape au sujet de son niveau de vie. Au dernier couplet, après que sa Sainteté ait manifesté quelques regrets, le toubib appelé auprès de lui diagnostique un délire dû à une forte fièvre qui envoie aussi sec Monseigneur vers sa sépulture.
Affirmant sut tous les tons qu’un gouvernement, autant de gauche fut-il, devient fatalement despotique et tyrannique, Molina ne s’est jamais inscrit à aucun parti ou groupuscule.
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La Bornaina (Asturies) |
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Photo certainement montage (on ne tire pas si près d'un mur, ça ricoche !) |
Pravia (Asturies) |
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Groupe "Roberto" sierra de Grenade, 1948 |
Le livre de l'historien Secundino Serrano, étude complète et surprenante sur les maquis et la résistance active dans l'Espagne post-guerre civile sort enfin en français (édition Nouveau Monde). Cette petite vidéo* de 23 minutes présente plusieurs aspects de l'ouvrage. On peut trouver une version courte de 6 minutes à ce lien.
* Montage réalisé avec des extraits de Los ultimos guerilleros de José Vicente Viadel et Los del monte de Reyes Ramos.
Le vœu de Ramon Vila Capdevila, dit "Cara quemada" (visage brûlé) dit "Pasos largos" (grands pas) dit "Capitaine Raymond" dans les FFI, ne fut jamais exaucé. Il dut se contenter d'un enterrement à la sauvette dans une tombe anonyme, ce qui est presque aussi beau. Il fut l'ultime maquisard de sa génération en activité en territoire espagnol. Mineur anarchiste de la CNT, volontaire de la colonne de Fer en 1936, guérillero jusqu'en 1939, héros de la résistance française ayant refusé la légion d'honneur, il continua la guerre contre la dictature jusqu'au 7 août 1963 où il tomba dans une embuscade de la Garde civile qui le laissa se vider de son sang six heures durant sans oser l'approcher. Il avait 55 ans.
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Belarmino Tomàs | |
Germaine Montéro dans une chanson de Paul Lançois et Paul Arma (1934)
Et pour détendre l'ambiance, Cuenca minera (bassin minier) de Siniestro Total (1993)
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Paco, Pepe et Antonio en 1943 |
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Maison Bourbon & fils |
* Exécuteur malheureux du roi Alphonse XIII
** Réfugié en Belgique, objet d'un mandat d'arrêt européen, la justice belge refuse toujours son extradition.
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Mural de Barcelone détruit sur ordre de la municipalité de gauche |
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Mort aux bourgeois |
Vive la révolution sociale
La terre aux paysans, l'usine aux ouvriers
À bas le pouvoir et le capital
Tout le pouvoir aux soviets locaux
Pendant ce temps à Kronstadt
Cité par Alexandre Skirda, Kronstadt 1921
On précise à notre aimable lectorat qu'on ignore si cette chanson nostalgique est à la gloire des marins de Kronstadt "fers de lance" de la Révolution de 1917 ou à la gloire des mêmes devenus trois ans et demi plus tard et d'un coup de baguette magique déviationnistes anarcho-syndicalistes manipulés par des popes, des généraux blancs, des Finlandais et des agents provocateurs français.