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mercredi 15 novembre 2023

Hello ! we are from Antwerpen !

 

C'est par ce cri que notre très regretté Arno attaquait parfois les concerts de son ancien groupe TC Matic.
Une évocation douce amère de l'artiste dans l'émission Toute une vie du samedi 11 novembre dernier.
Extrait de la déclaration d'intention : Pour oser un pied dans le réel, le voilà qui se risque à la musique, avec un simple harmonica et une voix rocailleuse que tout le monde, au départ, juge impossible. D’abord au sein d’un groupe (Freckle Face, Tjens Couter, TC Matic) puis en solo, il mêle les styles et les langues, l’absurde et le plus grave… Ses textes racontent la vie par le petit bout des gens : leurs manies, leurs tracas et leurs complexes. « Je suis comme un vampire. Sans les gens, je ne peux pas faire des chansons. Parce que tous les trucs que j’écris, ça ne vient pas de moi, ça vient des gens, de leurs bêtises. »
Pas mal d'amies, de musiciens, de chanteuses évoquent l'escogriffe ironique et mélancolique.
Comme on est infoutu de vous faire ça proprement, on vous le conseille en cliquant ici
Ou en suivant les conseils du lecteur masqué (Hanx, Georgie!)
Au passage une de ses chansons qu'on aimera toujours.

dimanche 19 mars 2023

Pierre-Jean, l'autre Béranger, sic transit gloria mundi

 

Intéressante émission de Jean-Noël Jeanneney, Concordance des temps du 4 mars 2023 consacrée au cas du chanteur le plus célébré de la première moitié du XIXème siècle, Pierre-Jean de Béranger.
Outre faire un résumé de cette gloire populaire du Caveau Moderne et des goguettes (on ne disait alors ni cabarets ni café concerts) ce programme pose une très captivante question : celle de la notoriété ainsi que de sa postérité.
Comment, en effet, un artiste auquel Stendhal, Chateaubriand, Sue, Dumas, Goethe et surtout la plèbe rendirent hommage de son vivant finit-il plus ou moins aux oubliettes ?
 
La réponse tient sûrement en deux raisons. Une est la cause défendue par ce poète, un république (matinée de patriotisme et de nostalgie bonapartiste) désirée sous la Restauration comme devant guérir tous les maux mais qui se révélera, après les fusillades de juin 1848, pour ce qu'elle fut : un banquet pour la bourgeoisie qui exploita sans vergogne le peuple travailleur. Cette évidence de la lutte des classes rendit bien des œuvres de Béranger caduques. 
L'autre raison découle de la première. Décédé au début du second empire, les funérailles de Béranger furent l'occasion d'une mise en spectacle, d'une récupération grossière par un régime déjà dévalué né sous les coups de sabres et de baïonnettes. De quoi vous flinguer une réputation !
Il n'est qu'à comparer avec d'autres enterrements plus tardifs telles celles de Victor Noir ou de Jules Vallès.     
Ceci posé, relativisons l'oubli dont souffrit le bonhomme, sa tombe fut longtemps le lieu d'un pèlerinage annuel, il fut mis en musique par Hector Berlioz, Franz Liszt ou Édouard Lalo après sa disparition. De même, plus récemment, il est encore chanté dans de nombreux spectacles et cabarets.
Une de ses interprètes "moderne" fut Germaine Montéro, ici dans Les cinq étages, métaphore du sort d'une femme et du temps qui s'enfuit vues par le biais d'un immeuble parisien.

dimanche 26 février 2023

Requiem pour un balèze

 

On n'a d'abord pas compris pourquoi France Culture se muait en Radio Nostalgie en nous programmant, la nuit dernière, une nuit entière sur le rock alternatif des années 1980. Émission de bric et de broc, certes mais le sujet s'y prête. Déjà que marchands et universitaires nous ont refourgués, nos blousons, nos bottes, notre zizique au triple du prix d'origine...
Ce n'est qu'aujourd'hui qu'on a appris la mort, à 66 ans de François Hadji-Lazaro ( dit Zarbi à l'origine) à 66 balais. Auteur, compositeur, multi instrumentiste (accordéon, banjo, guitare, cornemuse, vielle à roue, violon, guimbarde, dulcimer etc.), acteur (21 long métrages au compteur) producteur, fondateur du label Boucherie productions, le gars aura eu une carrière bien garnie.  
Voilà sans doute pourquoi il a droit à six chapitre de la dite nuit radiophonique (cliquer sur le lien).
Pour les groupes, il a débuté par le métro avant de monter Pénélope, Pigalle, les Garçons bouchers, Los Carayos et il a plusieurs albums solo à son actif.
Même si on confesse ne pas être grand fan des Garçons bouchers, on ne peut que saluer un type à la démarche cohérente, grand écumeur de bistrots et animateur d'une scène dont le show-biz a fini par avoir la peau.
Salut, gros. 
Los Carayos (avec Schultz, Manu et Antoine Chao et Alain Wampas) avec le professeur Choron
 
 
Et dans Cantique issu de son disque avec Roland Topor (1996).

dimanche 19 février 2023

Un docu sonore sur Béranger

Béranger et Au Bonheur des Dames, Bourges, 1977

Pour tous ceux qui n'ont pas le loisir d'écouter la radio le samedi après-midi ou de musarder sur les sites, un docu d'Olivier Chaumelle dans Toute une vie du 18 février 2023 autour de notre cher François Béranger;
Où le bougre, à la fin, regrette de n'avoir pas été plus incisif, plus teigneux. On l'a échappé belle !
Avec son complice Jean-Pierre Alarcen, ses enfants Emmanuelle et Stéphane et Sanseverino.
Ça se trouve à ce lien.
Manifeste de Béranger par Sanseverino en registré en janvier 2019.

jeudi 5 janvier 2023

Une nouvelle tambour battant de Josu Arteaga

 

Allez, petite distraction de début d'année grâce au camarade Bidon Fumant dans son émission Un frisson dans la nuit du 16 décembre dernier, avec une nouvelle radiophonique de Josu Arteaga, La grosse caisse (parue, superbement illustrée par Matt Konture dans le Chéri Bibi n12).
Il y est question des mille et un usages du rock'n roll et de ses fondations : la batterie. 
Et ça peut se déguster ou télécharger à cette adresse.
On se permet juste de rappeler au distrait que le sieur Arteaga s'appelle Josu (se prononce Yochou) et pas José et que son ouvrage s'appelle Histoire universelle des hommes chats et pas la malédiction, ce qui serait d'ailleurs assez drôle.
Par contre, la magie du hasard fait que le premier morceau, celui de Wire, a été très heureusement repris par le groupe célèbre du bled de Josu, les RIP
Jugez-en donc : ceux de Londres en 1977

 

Et ceux d'Arrasate en 1987

 



vendredi 24 juin 2022

De la thune et des rengaines

Ceci n'est pas une critique des médias

Plusieurs personnes, dont that good ol' Georgie, ont attiré notre attention sur cette émission atypique de Tiphaine de Rocquigny, chargée de l'économie sur France Culture, celle du 16 juin dernier.
Thème de cet Entendez-vous l'éco : comment les artistes, emportés par des objectifs poétiques, se saisissent-ils des mécanismes sociaux et économiques pour les mettre en chanson, depuis les troubadours de l’Occitanie du XIIe siècle à jusqu'à Bernard Lavilliers, en passant par l'Internationale ? 
Sont invités le délicieux Jacques Vassal dont l'éditeur Les Fondeurs de briques a publié il y a peu une version augmentée de son Folksong et Bertrand Dicale, auteur du Dictionnaire amoureux de la chanson française (Plon, 2016).
Si cette émission (cliquer sur le lien) est globalement d'une très bonne tenue, elle nous procure un seul sujet d'étonnement : si on comprend bien qu'Aristide Bruant y soit égratigné, on pige moins que cette girouette de Montéhus soit épargné par nos érudits. Notre version quant à ces deux lascars se trouve en cliquant sur les liens.
 
Et un p'tit coup des Frères Jacques en moralistes
 

mardi 3 mai 2022

Une heure de Fréhel


Une plaisante émission, Toute une vie du 16 avril dernier, consacrée à la grande Fréhel née Marguerite Boulc'h en 1891. Même si on croit en savoir beaucoup sur une vie aussi riche que pathétique, certains épisodes restaient dans l'ombre.
Concernant sa période "orientale", Bertrand Tavernier avait brièvement glissé sa personne, jouée par Sandrine Desio, dans le film Capitaine Conan (1996) lors de l'occupation de la capitale bulgare.
Si ça ne veut pas marcher, il suffit de cliquer sur le lien.

samedi 12 février 2022

Une heure avec Colette Magny

 


Si on a parfois reproché à Colette Magny (1926-1997) une certaine grandiloquence ou de se perdre à soutenir quelques satrapes rouges, on n'a jamais douté de sa sincérité d'écorchée vive.
L'émission Toute une vie de ce 12 février nous a permis de la retrouver pour une heure de témoignages croisées et d'archives. 
Comme c'était, somme toute assez émouvant, il n'y a aucune de raison de ne pas faire partager. Si l'affichage ne marche toujours pas malgré les bons conseils  de Tonton Djorge, il suffit de cliquer sur la date.

Extrait du disque Kevork, ou le délit d'errance, Quand j'étais gamine (1989) chanson dont on a pigé la signification profonde qu'à l'écoute de l'émission ci-dessus.

mardi 26 janvier 2021

Le Québec aussi libéré que le Parisien et le Dauphiné réunis

 

Chouette émission Juke Box d'Amaury Chardeau du 17 janvier dernier intitulée Québec, des révolutions plus ou moins tranquilles.
En 1960 au Québec, les francophones pourtant majoritaires (5 millions contre 1 million d'anglophones) sont relégués au second plan : emplois subalternes, rémunérations inférieures, moindre accès à l'éducation. Profitant de la disparition du très conservateur Maurice Duplessis, les baby-boomers portent au pouvoir le gouvernement libéral de Jean Lesage. Celui-ci conduit, à un train soutenu, de nombreuses réformes économiques, politiques et sociétales qu'on désigne sous l'expression de la "Révolution tranquille". (...)
Poètes, musiciens et chansonniers s'engagent afin que la langue employée dans les médias et la culture reflète celle utilisée tous les jours dans les rues : un français trempé d’accent, d’expressions populaires et mâtiné de mots anglais, le joual. En 68, la création de la pièce Les Belles-soeurs de Michel Tremblay et du spectacle L'Osstidcho suscitent d'intenses polémiques. 
Sur fonds de campagnes d'attentats conduits par le Front de Libération du Québec, les souverainistes gagnent en influence...

Le gars a eu, en plus le bon goût de ne passer qu'un tube de l'époque, celui de Charlebois et Louise Forestier en plein trip.
On ne résiste pas à vous passer le communiqué du FLQ lu à la télévision le 8 octobre 1970 par Gaétan Montreuil par souci humanitaire pendant la prise d'otage du diplomate britannique James Cross.
On avoue quelque nostalgie pour cette époque.
 

 

Et on repasse le 45 tour d'Alexandre Zelkine L'otage (1974)



vendredi 6 novembre 2020

Une heure à Memphis (Ten.)

 

Même si on en a plein le c... des USA et de leur cirque électoral, on ne va pas se priver de ce que ce pays a produit de meilleur : une heure d'indispensable musique. 
Faut dire qu'Amaury Chardeau, producteur de Juke box sur France Culture, a joué sur du velours. Une émission sur Memphis Tenessee, l'autre ville du blues avec Chicago et la New Orleans, impossible de se planter. 
On y apprend tout de même pas mal de choses sur ce centre de la ségrégation doté d'un maire indéboulonnable haut en couleur (blanche), sur la vie et la décadence des labels Stax et Sun Records et sur la gloire, l'abandon puis le retour de Beale street (photos ci-joint) désormais vouée au tourisme.
Et puis une émission qui débute par Johnnie Taylor pour s'achever par Tav Falco ne peut avoir que notre sympathie.

 
Comme toujours, il en manque une.
Charles "Chuck" Berry n'était pas de Memphis mais de Saint-Louis (Missouri) et enregistra chez Chess à Chicago. Par contre, il a commis ça:
 

Et puis, puisqu'on cause de l'assassinat de Martin Luther King Jr dans l'émission, ne nous privons point de celle qui lui avait dit "Je vous préviens, je ne suis pas non violente". Certes, a priori, Mississipi goddam' (1964) ne cause pas du quartier. Et pourtant, si, Nina Simone excédée fait également allusion à des saloperies en cours en Alabama et au Tenessee. Et ça colle à merveille avec le sujet.

Une dernière vue de Beale Street et d'un groupe connu.


 

 

 


jeudi 1 octobre 2020

Tovaritch poète

 

Une fois n'est pas coutume, l'émission, Le cours de l'histoire, de Xavier Mauduy, si originellement intitulée La contre-culture sous le marteau, du 29 septembre dernier était fort intéressante. Faut dire qu'elle se partageait entre notre Russe chéri, Vladimir Vissotsky présenté par le traducteur et écrivain Yves Gauthier et l'émergence du rock en territoire soviétique par Joël Bastoner, auteur de Back in the USSR.  

 

On s'est toutefois permis de ricaner en entendant que le camarade Vladimir, chantre de l'âme russe et des bas-fonds (coucou, Gorki !), n'interprétait pas de chansons ouvertement "politiques".
À titre de simple contradiction, le titre Антисемит (Antisémite) dont on trouve une traduction en français à cette adresse.
 

lundi 31 août 2020

Une heure avec Jules Vallès


Bon, ben, puisqu'on nous claironne la rentrée, voici l'occase de revenir sur un individu cher à notre cœur.
Samedi 29 août, dans son émission Concordance des temps, Jean-Noël Jeannneney a reçu Céline Léger qui a écrit Jules Vallès et la fabrique médiatique de l'événement (1857-1870).
Un très agréable moment de radio qui n'apprendra peut-être pas de nouveautés bouleversants aux aficionados du alias Vingtras mais revient avec bonheur sur quelques-uns de ses textes réjouissants.



En sus, la maison vous offre un billet du même, tiré du journal hebdomadaire "irico-blagueur" Le Chat Noir, quatre feuilles tirées jusqu'à 120 000 exemplaires par Rodolphe Salis, patron du cabaret éponyme.
Vallès y commit ce Aux copains du Chat Noir (lu ici par jean-Luc Debattice) qui résume parfaitement son humour et ses humeurs. Suffit de cliquer sur le titre.

Par ailleurs, on craque. Comment faire entendre à des ignorants de journalistes que les nazis n'ont PAS incendié le Reichstag en 1933 et qu'ils se sont contentés de tirer les marrons du feu ?  Et ça prétend combattre les fake news, cette engeance.

lundi 6 juillet 2020

La dernière des Vanneaux



Et bien voilà. Après plus de huit ans d'émissions radiophoniques, d'abord dans la chanson en français avec l'herbe Tendre puis dans le n'importe quoi de partout des Vanneaux, on a décidé de raccrocher.
Avec une pensée émue et reconnaissante pour tous ceux et celles qui se sont succédés au micros de Canal Sud les mardis puis les lundis.
Et comme il était question de liberté :
Georges Auric            À nous la liberté
The Vip's                     I wanna be free
Stinky Toys                 Free from love
Bérurier Noir              Vivre libre ou mourir
Sebastyen & Marta     Hidegen figna kastelek
Pete Seeger                 Freiheit
Tappa Zukie                 Tribute to Steve Biko
Die Schnitter                Abenteuer
Joe Jackson                   Harder they come
La Brigade                    Libérez
Anonymes                     Ithemba Edinalo Inkululeko
Mikel Laboa                  Txoria txori
Pelagia                           Lubia bratci, lubia
Judith Reyes                  Cancion del guerillero
Bakaka Band                  Gobonimada jira
Ennio Morriconne          The beggars march
Surghjenti                      A me patria
J. Higelin                        Le fil à la patte du caméleon
Samuel Hobo                 Freeedom song
The Byrds                      Chimes of freedom

Les amateurs d'archives nous retrouveront sur un bête clic.

Les Vanneaux disparaissent, Ennio Morricone aussi. Finalement, peu de musiciens contemporains nous auront autant touché. Arrivederci maestro !
Et puisqu'il n'y pas de liberté sans révolution, même au cinéma, le thème de La Bataille d'Alger par John Zorn.

 

           
Et un dernier coup de La Souris Déglinguée, juste parce qu'on a un coup de nostalgie de notre rayah.



dimanche 28 juin 2020

Les Vanneaux en liberté

Une prison brûle (Newgate, London, 1780)
Un concept excessivement flou au nom duquel on commet toutes les escroqueries possibles, au nom duquel on étripe des foules mais qui demeure une des aspirations fondamentales de l'humanité.
Liberté, liberté chérie, combien de crimes commis en ton nom ?
On te chantera pour la der des ders, l'ultime émission des Vanneaux, parce qu'il vaut mieux se séparer plutôt que de s'ennuyer. Surtout après huit années de rencard mensuel.
On s'envolera le lundi 6 juillet à 17h30 sur les 92.2 de Radio Canal Sud.

Fréhel Ohé les copains. Une vision assez radicale de la liberté



Une toute autre vision, celle du Sud africain Mzwakhe Mbuli en 1986. The day shall dawn (comme disaient aussi les Irlandais). Un peu déçu par la suite des événements, comrade ?

lundi 1 juin 2020

Les Vanneaux et les belles lettres


En guise de littérateurs et autres poètes nous vous présentons ce soir

Velvet Undergound                      Venus in furs
Cure                                             Killing an arab
Ekoué                                           Pâques à New York
Mansfield TYA                              Pour oublier, je dors
Guy Marchand                             Le slam de Victor H
Victor Jara                                    Poema 15
Billy Bragg                                   A pict song
Marcel Khalifa                             Rita et le fusil
Passion Fodder                             Freedom is slavery
Paco Ibáñez                                  La poesia es una arma cargada con futuro
Armée Rouge                                Polyushko Poliye
Marianne Oswald                         La chasse à l'enfant
Radiomatic                                   Étonnez-moi, Benoît
Cream                                           Tales of brave Ulyses
Arsenik                                         Une saison blanche et seiche
Oscar Chavez                                Macondo
The Doors                                     End of the night

On peut choper ce programme à cette adresse.

Willie Alexander, petit gars de Boston, revendique son amour pour le clochard céleste sur son premier 45 tour, en 1977.


lundi 25 mai 2020

Les Vanneaux de juin, petit tour en littérature

Écrivains notoires dont les journaux de confinement ont été refusés par les éditeurs
C'était au mois de février dernier, il y a longtemps.
Souhaitant exceptionnellement coller à l'actualité, les Vanneaux vous avaient concocté une émission du mois de mars consacrée aux épidémies.
Et puis est venu l'enfermement général. Notre studio s'est retrouvé inaccessible et, comme bien d'autres radios, nous en fûmes réduits à passer des rediffusions.
La porte s'est entrouverte et on s'est dit que nos distingués auditeurs en avaient certainement soupé des playlist et autres chansonnettes pandémiques.
Alors, comme ça fait longtemps qu'on use et abuse de poètes et écrivains mis en zizique, comme il y a des rapports plus que troubles entre auteurs de chansons et de romans et qu'il ne s'agit là que de tourner des mots, on reviendra pour un programme tout simplement consacré à la chose littéraire.

Ce sera le lundi 1er juin à 17h30 sur notre bon vieux 92.2fm ou le site de Canal Sud.
Tant qu'à faire dans l'écrivain reconnu, voici la Canción de Belisa de Federico García Lorca par Germaine Montéro





Et un poème  de Sergueï Essenine, de 1925, Tu ne m'aimes ni ne me plains par Alexeï Pokrovski.


lundi 2 mars 2020

Vanneaux de mars, une moustache sur la platine

Moustaches tombantes
Que vouliez-vous faire sur un thème aussi stupide ?

René Binamé                             La moustache
Dead South                                In hell I'll be in a good company
Karlit & Kabock                         La moustafette
Gainsbourg                                J'entends des voix off
Pretty                                         Moustache in your face
Adamo                                        Le barbu sans barbe
Orquesta ritmo de Sabanas       Porro bonito
Nirvana                                      Mr Moustache
Bob Jenz                                     I've got a moustache
Charlie Chaplin                         Titine des Temps modernes
Les trois accords                        Vraiment beau
Marielle & Rochefort                  Paris jadis
Pan pan Master                          Fujiko
Popular workshop                       Vilains who twirl their moustaches...
Hamish Imlach                            Cold liver oil & orange juice
Calexico                                       El cascabel
Banda  R 15                                 El bigote
Sparks                                         Moustache


Si on a du temps à perde ou envie de flâner, on peut toujours goûter ça en cliquant ici.  Cheers !

Et quand la fille chérie de son papa fréquentait son beau moustachu, ça donnait, par exemple, Jackson (Lee Hazlewood & Nancy Sinatra).



lundi 24 février 2020

Vanneaux moustachus

Moustache avide à dollars
Accessoire indispensable de nos ancêtres les Wisigoths, du sabreur XIXème siècle, du dictateur chamarré, du pandore à l'ancienne, du bon goût méditerranéen, du mariachi et de pas mal de chanteurs d'avant le rock, cet appendice viril et néanmoins sub-nasal sera étudié dans la prochaine édition des Vanneaux de passage.

Ce sera le lundi 2 mars à 17h30 à Radio canal Sud (92.2fm).

Et ce qui nous donne l'occase de se remémorer un sympathique personnage qui vécut beaucoup dans l'ombre d'autrui.

François-Alexandre Galepides (1929-1987), dit Moustache, fut acteur, de cette cohorte de second rôles dont le cinéma français avait le secret, dans une soixantaine de films. Outre le grand écran, il trimballa son physique inoubliable derrière sa batterie en accompagnant dès 1948, Claude Luter ou Sydney Béchet. Dans les années cinquante il dirigea plusieurs formations de jazz dont les Sept Complices, les Gros Minets ou les Moustachus.
Il enregistra plusieurs paléo rock'n roll parodiques avec Boris Vian puis monta les Petits Français (comme son nom l'indique, il était aussi Grec) avec son vieux copain d'origine douteuse, Marcel Zanini.
Grand copain de Georges Brassens, il a gravé pas mal de reprises du moustachu sétois en les swingant.
Un de leurs titres en hommage à Simone, l'épouse de Moustache, danseuse du Vieux Colombier : Élégie à un rat de cave (1979).



mardi 4 février 2020

Les Vanneaux en exil

Quand les Irlandais se bousculaient pourfoutre le camp
Le déplacement de tout être humain ayant toujours été source d'espoir, de nostalgie, de cafard ou d'oppression, il n'y a plus qu'a choisir dans le florilège des chansons d'exil. Des aèdes grecs aux bluesmen du Sud, des bardes crevant la dalle aux mariachis passant le fleuve, ces migrations furent chantées.
Petit aperçu.

Dahmane el Harrachi                     Ya rayah
Phil Ochs                                         The ballad of William Worthy
La Rumeur                                      Le cuir usé d'une valise
Eugenio Bennato                             La riturnella
Mohamed Mazouni                          20 ans en France
G. Bithikotsis                                   To tragoudi ti Xenitias
Asian Dub Foundation                      Fortress Europe
Rusan Filistek / Hamid Elkamel       Tichoumaren
Richie Havens                                   Follow the drinking gourd
Christy Moore                                   Back home in Derry
Stiff Little Finger                              Gotta gettaway
Slimane Azem                                   Algérie, mon beau pays
The Melodians                                  River of Babylon
Amparo Ochoa                                  Jacinto Cenobio
Chico Buarque                                  La samba d'Orly
Choeur Jerzy Siemonov                    Pomniou, pomniou, pomniou ia
Ilda Simonian                                   Adana Ağıdı
Aziza Brahim                                    Lagi
Bronski beat                                     Small town

Pour écouter ou télcharger, c'est toujours en cliquant sur ce truc d'une autre couleur.

Rubén Blades, éminente voix des latinos de new-York en a eu un jour ras-le-bol d'être trop loin de son Panama natal, il n'avait plus qu'à faire La Maleta.

  


dimanche 26 janvier 2020

Exil

Tomislav Peternek (1957)
 
J'ai toujours trouvé faux le nom qu'on nous donnait : émigrants. 
Le mot veut dire expatriés ; mais nous 
ne sommes pas partis de notre gré 
Pour librement choisir une autre terre ; 
Nous n'avons pas quitté notre pays pour vivre ailleurs, 
toujours s'il se pouvait. 
Au contraire nous avons fui. Nous sommes expulsés, nous 
sommes des proscrits 
Et le pays qui nous reçut ne sera pas un foyer 
mais l'exil. 
(...) Chacun de nous marchant, 
Souliers déchirés dans la foule 
Dénonce la honte qui souille aujourd'hui notre terre. 
Mais nul d'entre nous ne restera ici. Le dernier mot 
N'est pas encore dit.

 Bertolt Brecht, Sur le sens du mot émigrant (extrait) 1937
 
Avec une introduction pareille, vous avez peut-être deviné que la prochaine édition des Vanneaux de passage portera sur le thème de l'exil.
Et avec ce que ça a pu être chanté, la programmation ne devrait point être trop laborieuse.
On se retrouvera le lundi 3 février à 17h30 sur 92.2 ou Canal sud.net.

Mojado (mouillé) est le nom donné à ceux qui ont traversé le Rio Grande pour aller récurer les chiottes des Gringos. C'est aussi le premier titre du premier album de la Maldita Vecindad y los hijos del quinto patio (1989).


Le sort commun de l'exilé ? Désolé du groupe Carte de Séjour, avant dernier morceau de leur album Rhorhomanie (1988)