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samedi 24 décembre 2022

Ce ki peu tarriver

 

En cette période d'agapes (double ration de vodka dans le Donbass), nous nous permettons cette modeste mise en garde, ô combien d'actualité. 
Au passage, vu le nombre de commissaires politiques en devenir et autres flics de la pensée, on ne peut que se demander si cet extrait de Spite Marriage (1929) du génial Buster Keaton accompagné par l'excellente Dorothy Sebastian ne serait pas quelque peu douteux selon les critères du temps. 
Mais ça illustre joyeusement les Dead Kennedys à l'époque de leur splendeur (1981) et c'est donc notre avertissement d'avant le réveillon.

samedi 23 janvier 2021

Caramba ! Encore raté.

 

Déclarer que les punks avaient été situationnistes est certainement plus condescendant que juste. La réalité est que la majorité des gens embarqués dans le mouvement punk, musiciens ou pas, anglais ou pas, n'avait alors pas plus entendu parler de Guy Debord que de sa Société du spectacle, tout comme ils n'avaient pas plus lu Karl Marx que Joseph Proudhon.
Effectivement, les punks, comme d'autres avant eux, avaient essayé de construire des situations. Ces moments intenses où la vie se touche et se goûte comme jamais et que les situationnistes théorisaient comme une construction concrète d'ambiances momentanées de la vie et leur transformation en une qualité passionnelle supérieure. 
Réinventer la vie - la formulation du poète était bien plus claire. À partir de ce marché qui, à quelques exceptions près, ne voulait pas de lui, le propension du punk à agir par soi-même, souvent par défaut, avait néanmoins réalisé ce que les limites de l'intellectualisme (la séparation d'avec le réel) avaient empêché aux gens de l'Internationale situationniste de faire : produire des actes susceptibles d'avoir des effets.
Mais le punk et le rock en général ne faisaient-ils pas également partie du spectacle que dénonçaient les situs ? La réification - transformation d'une abstraction en une chose - avait permis au genre humain de se réaliser. De supporter l'existence et faire société. Les langues, les arts, les rites en étaient manifestation. Le monde de la production de masse n'avait pas inventé la réification, il l'avait mise à contribution afin de se développer.
Marc Sastre La fin du rock (Les Fondeurs de Briques 2020)
 
Les mêmes que ci-dessus au 15ème anniversaire de la mort de leur inspirateur

 
T'en veux du spectacle ?
Ce bon vieux Eugène reprend les Dead Ken. (merci à Crasse et voluptés)
 

lundi 2 septembre 2019

Les Vanneaux de septembre ont les foies

La peur d'un accident industriel finalement réalisée (Toulouse 2001)


Comme prévue, notre rentrée fut placée sous le signe de la Grande peur.
On fera mieux le mois prochain.


Ennio Morricone                         Peur sur la ville
Bérurier Noir                              J'ai peur
Lee Hazlewood / Duane Eddy     Girl on death row
I Am                                            Dangereux
Taulard                                       Fuir
The Ruts                                      SUS
Bauhaus                                     Terror couple kill the colonel
Pékatralatack                             Black bloc terroriste
Mickey 3D                                   La France a peur
Hugo Tsr / Nappage Nocturne   Voisin d'en haut
Kendrick Lamar                          Fear
Joy Division                                 Dead souls
La Polla Record                          El avestruz
Pink Floyd                                   Fearless
Vera Lynn                                   We'll meet again
Stupeflip                                      Terrora
Catherine Sauvage                      La complainte de Fantômas
Don Choa                                    Dr Hannibal
Creedence Clearwater Revival   Walk on the water
The Coasters                               Run, Red, run

Ça peut donc se télécharger, se podcaster, s'écouter .

Un dernier coup de paranoïa : un petit coup de flicage et de surveillance démocratique bien avant internet et les réseaux sociaux.

jeudi 13 décembre 2018

Revue de presse et karaoké


Les deux samedis précédents, il avait déambulé avec un équipement de protection complet : masque, casque, veste de protection coquée. Samedi 8, cet équipement lui a été confisqué par des policiers, dès 9 h 15, dans une des rues donnant sur l’Arc de triomphe. « Je ne suis pas d’accord, mais je peux éventuellement comprendre qu’on m’enlève mon masque et mes lunettes, témoigne-t-il. Ce que je ne comprends pas, c’est qu’on a aussi pris, volé, devrais-je dire, 120 fioles de sérum physiologique, que j’avais apportées pour aider et soulager les gens qui seraient forcément pris dans les gaz lacrymogènes. »

« Mon ami a demandé pourquoi on nous enlevait nos masques si les policiers y avaient toujours droit. Réponse de l’un d’eux, très menaçant, à deux centimètres de son visage : “C’est pour mieux te casser la gueule.” » Lassé d’avoir assisté à des violences de la part des policiers, dont des tirs de flashball au visage, à plusieurs reprises, Jean-Philippe s’interroge à haute voix sur la « dictature » que serait en train de devenir la France. « En fait, on te dit de fermer ta gueule, c’est tout », s’indigne-t-il. Il promet néanmoins de revenir manifester le 15 décembre à Paris. Avec de moins en moins l’intention de « rester pacifique, puisque ça ne sert à rien ».

Mediapart 10/12/2018

Tiens, voilà-t-il pas que les camarades de LKDS se mettent au karaoké :



Ce matin, la presse parle de douze blessés à Toulouse. Ce n’est même pas le nombre de personnes que j’ai pu prendre en charge dans l’après-midi. Certains parmi nous ont raconté avoir chargé les personnes quatre par quatre dans les véhicules de secours qui parvenaient jusqu’à nous. J’ai même du mettre un blessé à bord de la voiture d’un riverain qui passait par là, à quelques mètres de la charge de police, et qui a rapidement accepté de le conduire à l’hôpital.
Ce matin, la préfecture comptait 5.500 manifestants dans Toulouse : il faut vraiment être resté chez soi toute la journée pour y croire. A 14h, le boulevard Lacrosses dégueulait une foule compacte, un cortège tellement long qu’il permettait aux premiers de ne pas entendre les grenades qui visaient les derniers. (...) 

Je n’ai pas envie ici d’exprimer mon point de vue sur la violence en manifestation ; la vérité, en tout cas, est qu’il ne s’agissait pas d’une « centaine de casseurs » comme l’évoquent les journaux, mais de milliers de personnes qui se succédaient, se soutenaient, se soignaient, s’encourageaient. Impossible pour les gendarmes de faire quoi que ce soit, hormis contenir bien imparfaitement l’émeute et répliquer à coups de flash-balls et de grenades. Médiatiquement, les violences qui ont eu lieu sont peut-être un mauvais coup mais elles ont été un vrai coup de génie tactique. La queue de cortège a concentré l’essentiel de l’attention sur elle, servant de point de fixation pour les forces de l’ordre qui étaient déjà trop peu nombreuses pour l’enrayer. Pendant ce temps, la tête de cortège continuait sa route et s’emparait de la ville.
La presse raconte que les « casseurs » étaient des banlieusards profitant de l’occasion pour « tout casser » -comme si la violence révolutionnaire était un simple loisir. De mon côté, j’ai passé la journée à soigner des gens très divers : lycéens voulant riposter à la violence subie toute la semaine, étudiants, travailleurs de tous secteurs et tous âges (vers 18h30, j’ai même administré du sérum phy à un retraité qui avait été gazé), filles et garçons, « anars » comme gilets jaunes et écolos, tous unis et constamment solidaires sans regarder leur origine.
Témoignage d'un street medic Toulouse 09/12/2018

mercredi 29 juillet 2015

En août c'est relâche

Exceptionnellement, il n'y aura pas d'Herbe Tendre au mois d'août 2015.



Les troupes sont trop dispersées : l'un est parti visiter les ruines archéologiques de Kobané, l'autre a fait vœu de silence pour son séjour méditatif chez les frères Viatoriens, le troisième est en train de mettre la dernière main à son dictionnaire Ourdou / Moldo-valaque à paraître à la rentrée. Ne le ratez point !




Pour tenter de faire patienter, nous dédions cette première rengaine (vingt ans déjà !) à nos fidèles sponsors*.


Et une idée de séjour exotique avec cette deuxième (trente ans déjà**!)


* Pour les djeunsss : Assedic c'était le pendant pognon de l'Anpe qui te fliquait avant l'existence de Pôle emploi.
** Et des poussières d'Agent orange !