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vendredi 13 novembre 2020

Nelly Kaplan 1931-2020

 
 
Comme il n'y a rien de plus injuste qu'une épidémie, après avoir successivement raté Johnson, Trump et Bolsonaro, le virus qui court a eu la peau de Nelly Kaplan hier, 12 novembre.
Joie des vocations, cette gamine agitée d'une famille bourgeoise de Buenos Aires fut envoyée très jeune et très régulièrement au cinéma par des parents qui voulaient souffler un peu.
Émigrée en France en 1953, elle y devint l'assistante d'Abel Gance pour sa Tour de Nesle et Austerlitz. C'était le début d'une merveilleuse amitié. Elle s'est également liée à Philippe Soupault et à André Breton. 
Entre romans et essais sur le cinéma, elle à commis une vingtaine de livres, une douzaine de scénarios et tourné six films.
Son coup d'essai fut son coup de maître: l'histoire d'une sorcière qui brûle les inquisiteurs, comme elle aimait à le résumer, magnifiant une Bernadette Lafont impériale, qui connut d'emblée un immense succès un peu aidé par une censure à la ramasse.
On fait, bien entendu, allusion à ce petit bijou de cinéma

 

Qu'on peut retrouver intégralement à ce lien

Et qui restera à jamais lié à cette chanson de Moustaki interprétée par Barbara

 

Même si ses autres œuvres ont été moins réputées, elle a suivi son sillon de joyeuse déconnade au film du temps, à titre d'exemple cet extrait du burlesque  Papa les p'tits bateaux où on retrouve un autre disparu de fraîche date.

 

Au revoir, madame. Que la terre vous soit légère, comme on dit chez nous.

mercredi 4 novembre 2020

Reprises d'avant la fermeture des bistrots

Puisqu'il fait si froid dehors et que la grande loterie étazunienne encombre nos radios, un titre de la (pas si) lointaine époque où même les filles perdues pouvaient s'asseoir à côté d'un inconnu dans les bars sans devoir se passer les mains au gel.
Cadeau d'adieu du jeune Giuseppe Mustacchi, dit Moustaki (dit Monsieur 2 volts) à son amante, la môme Piaf, cet archétype du mélo, mis en musique par Marguerite Monnot, se vendit à plus de 400 000 exemplaires, en 1959, rien qu'en France et assura à son auteur des années de loyers pour son appartement de l'île St Louis.
On dit même que De Gaulle l'entonna en plein conseil des ministres.
Curieusement, ce titre ne fut pas si repris hors de nos frontières.
On vous avait déjà envoyé l'honorable version de Cher.
Plus surprenant, le crooner new-yorkais Bobby Darin la chanta en français en 1964. Ce rocker raté, amoureux de Kurt Weill tient ici le premier rôle, transformant l'objet de ses sollicitations en Ma p'tite.


À ce stade, impossible de faire l'impasse sur "la panthère de Goro", la flamboyante Milva (Maria Ilva Biocalti) qui fit de la version italienne de Milord son premier 45 tour en 1960.
La voici en 1983, accompagnée par le toujours fringuant et séducteur auteur.

mardi 26 juin 2018

Et Moustaki fit fortune



Revenons sur le cas d'une chanson évoquée ici dans la version de Cher, de 1966.
En 1959, Georges Moustaki écrivit les paroles d'une chanson pour Édith Piaf, l'inoubliable musique en étant de Marguerite Monnot.
Succès foudroyant : grâce à cette histoire mélodramatique de la sempiternelle péripatéticienne au grand cœur accueillant un richard aux amours désespérés, la Môme vend 400 000 disques place la rengaine dans les hits parades de 11 pays.




Parmi moult reprises, celle de de la chanteuse hollandaise Corry Brokken créa de beaux remous. Dans le royaume batave de 1960, on se devait de ne pas évoquer la prostitution au pays d'Amsterdam et de Rotterdam.
Hypocrisie calviniste, quand tu nous tiens...


Un autre version fort populaire, fut celle de la rouge (dans les deux sens du terme) italienne Maria Ilva Bocalti, "Milva", chantée ici en duo avec l'auteur au piano, en 1983.


dimanche 27 mai 2018

Chansons grecques de taulards (Theodorakis et Moustaki)

Les déportés de Makronissos
Comme on vous l'a raconté , avant de devenir invité permanent des salons parisiens de gauche chic, le compositeur grec Mikis Thodorakis a été prisonnier et déporté dans le « centre de rééducation » de l'île de Makronissos en compagnie de bon nombre de ses camarades antifascistes de l'ELAS (armée communiste de libération) en 1947-1948. Là-bas, ils furent copieusement torturés, affamés et pour la plupart, assassinés par les badernes royalistes avec la bénédiction des troupes sa Gracieuse majesté britannique.
Exilé, puis revenu en Grèce non sans être devenu un compositeur internationalement reconnu, il rejoint la clandestinité en avril 1967, suite au "putsch des colonels". Arrêté quatre mois plus tard, il retrouve le béton des cachots et un traitement particulièrement brutal à la prison d'Avéroff. Brinquebalé durant deux années de camps de concentration en résidences forcées il compose plusieurs oeuvres qu'il fait sortir discrètement ( Le Soleil et le temps, Arcadies, Ephiphania Averoff, la musique du film Z ainsi que État de siège, postérieurement sud-américanisée pour le film de Costa-Gavras...)
Une des chansons qui reste à la postérité est Imaste dio 


Finalement expulsé en France dans un état de santé lamentable, en 1970, il adapte certaines pièces musicales en français.
Sur ces deux extraits du documentaire filmé par Roviros Manthoulis, on le retrouve à sa sortie de l'hôpital, travailler à ces adaptations (en particulier Nous sommes deux et l'Abattoir) avec Georges Moustaki. Ces deux-là parlaient bien le même langage.




jeudi 25 juillet 2013

BERNADETTE NOUS QUITTE


RIP



LE film de Nelly Kaplan (1969) 
Qu'ajouter ?


Ah oui... ses talents de chanteuse



jeudi 23 mai 2013

Monsieur 2 volts nous quitte

Mais il en a écrit quelques-une de bien bonnes pour Piaf, Montand, Reggiani, Barbara (ci-dessous ode trotskiste)





Ciao Giuseppe !