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mardi 26 janvier 2021

Le Québec aussi libéré que le Parisien et le Dauphiné réunis

 

Chouette émission Juke Box d'Amaury Chardeau du 17 janvier dernier intitulée Québec, des révolutions plus ou moins tranquilles.
En 1960 au Québec, les francophones pourtant majoritaires (5 millions contre 1 million d'anglophones) sont relégués au second plan : emplois subalternes, rémunérations inférieures, moindre accès à l'éducation. Profitant de la disparition du très conservateur Maurice Duplessis, les baby-boomers portent au pouvoir le gouvernement libéral de Jean Lesage. Celui-ci conduit, à un train soutenu, de nombreuses réformes économiques, politiques et sociétales qu'on désigne sous l'expression de la "Révolution tranquille". (...)
Poètes, musiciens et chansonniers s'engagent afin que la langue employée dans les médias et la culture reflète celle utilisée tous les jours dans les rues : un français trempé d’accent, d’expressions populaires et mâtiné de mots anglais, le joual. En 68, la création de la pièce Les Belles-soeurs de Michel Tremblay et du spectacle L'Osstidcho suscitent d'intenses polémiques. 
Sur fonds de campagnes d'attentats conduits par le Front de Libération du Québec, les souverainistes gagnent en influence...

Le gars a eu, en plus le bon goût de ne passer qu'un tube de l'époque, celui de Charlebois et Louise Forestier en plein trip.
On ne résiste pas à vous passer le communiqué du FLQ lu à la télévision le 8 octobre 1970 par Gaétan Montreuil par souci humanitaire pendant la prise d'otage du diplomate britannique James Cross.
On avoue quelque nostalgie pour cette époque.
 

 

Et on repasse le 45 tour d'Alexandre Zelkine L'otage (1974)



lundi 31 juillet 2017

Alexandre Zelkine, internationaliste atypique.

Un grand remerciement à l'ami François qui nous le fit connaître avec cet article très complet. 
Comme tout est dit là, on va tâcher de résumer le bonhomme en deux mots.

Né à Lyon en 1938 de père russe et de mère française le gars étudie la musique au conservatoire et voyage des Balkans à Israël, d'Espagne à New-York.

Son premier disque Russian folk songs, d'avril 1965, est un recueil de ballades russes accompagnées de balalaïkas. Puis ayant déménagé à Montréal, ses deux opus suivants, de 1966 et 1967, sont de curieux mélange de traditionnels ou de chants révolutionnaires en français, yiddish, espagnol, russe ou anglais.
Parmi les titres, cette version d'À la Roquette d'Aristide Bruant.


Au rythme d'une sortie annuelle, s'ensuivent un  autre disque en russe et un album de folk québecois.
Et puis, en 1973 l'album Pessimiste replonge dans le joyeux mélange.
En 1974, c'est L'otage, en pleine saison des actions du FLQ et de l'état de siège qui fut appliqué à la province francophone. On y trouve la chanson Pessimiste qui jure quelque peu avec le ton de l'époque. Quant au titre, L'otage, il s'inspire du sort de Pierre Laporte, avocat et ministre corrompu québecois, mort suite à son enlèvement par la cellule Chénier du FLQ. Laporte avait été soit exécuté, soit tué lors d'une tentative d'évasion.


On reste quelque peu interloqué par les paroles. Essayez voir, de nos jours et sous nos cieux, d'aller tenter d'expliquer le processus amenant à je ne sais pas moi, au hasard, la mort d'un président du conseil italien ou d'un général français...
Et puis le bon géant a disparu des ondes. Depuis 1974, il se consacre au modélisme ferroviaire. Il a même inventé une compagnie imaginaire, la Degulbeef and Cradding Railroad.
Interloqués, on vous dit.