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mercredi 13 octobre 2021

Cecilia Roth déclame du tango

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Avec Fito Páez

Si on a un faible pour l'actrice argentine Cecilia Roth, ce n'est pas seulement parce qu'elle est devenue une des actrices favorites de Pedro Almodovar (elle joue dans sept de ses films) suite à son exil familial à Madrid afin d'échapper à une des dictatures les plus meurtrières de la décennie 1970/1980.
C'est aussi parce qu'elle a eu une carrière impeccable après avoir regagné son pays en 1990. On ira même jusqu'à considérer Un lugar en el mundo d'Adolfo Aristarain (1992) comme un des films les plus émouvants jamais tournés dans l'histoire du septième art.
Elle a toujours fréquenté des musiciens et a même été la compagne de Fito "el Flaco" Páez qui lui dédia une chanson de son disque Enemigos intimos (avec Joaquin Sabina).
On la retrouve également dans un des disques du trio Gotan Project* (Eduardo Makaroff, Christoph Müller et Philippe Cohen Solal) récitant un très beau poème de Juan Gelman Confianzas. Ça se trouve sur l'album Inspiración-Espiración (2004).


 

"con este poema no tomarás el poder" dice 
"con estos versos no harás la Revolución" dice 
"ni con miles de versos harás la Revolución" dice 
y más: esos versos no han de servirle para 
que peones maestros hacheros vivan mejor 
coman mejor o él mismo coma viva mejor 
ni para enamorar a una le servirán (...)
 
* Qui accompagne occasionnellement Catherine Ringer ou Brigitte Fontaine.

vendredi 24 avril 2020

Isolement et après

Solitude, Arcadia county, Virginia.
La fin de cette étape serait donc pour le 11 mai. Ben oui, ces cons là (nous, en l’occurrence) auraient été bien capables de faire n'importe quoi pour le premier mai et autant laisser passer le pont du 8, sinon ils allaient se précipiter au bord de l'eau, au vert, au drive du coin, que sais-je encore...
Une fois les marchés (non, pas ceux de plein vent) et le patronat rassurés, y'a plus qu'à bricoler le grand n'importe quoi habituel. Et on dirait que le dé-confinement est moins pénible au soleil. Si  ça se trouve, Alsaciens et Franc-comtois resteront coincés plus ou mieux que nous autres du sud-ouest, ou bien... en fait, on n'en sait rien.
Quant aux écoles, premières à fermer et premières à rouvrir, faut bien que les darons aillent au turbin. Heureusement, comme au bon vieux temps d'avant, nos vaillants syndicats seront prêts à cogérer pourvu qu'on leur laisse un strapontin.


S'il est bien trop tôt pour tirer le moindre bilan de la mise entre parenthèse de la populace, contentons-nous de constater plusieurs petits faits.
Nous ne pensons pas être les seuls à avoir remarqué que l'excitation des premiers jours du Grand confinement, la colère, la circulation d'idées a assez vite fait place à ce qui ressemble à une morne résignation. On rappelle qu'il y a tout de même un paquet de compte à régler. Et on espère que le fait de nous permettre une sortie sans ausweis ne nous rendra pas collectivement plus soumis par la peur d'y retourner. Ce qui est loin d'être exclu, vu que la deuxième vague nous attend au tournant. 
D'autre part, un indécrottable militant restant un indécrottable militant, chacun, chacune, voit dans les évènements en cours la confirmation de son idéologie préexistante : les décroissants décroissent, les partisans d'un État tout puissant rêvent d'une grande planification, de nationalisations, de plans quinquennaux... les radicaux postmodernes s'imaginent qu'il suffira d'une bonne poussée pour en finir le capitalisme. Vous vous souvenez du  coup du dynamitage des rapports sociaux, les gars ?
À de notables exceptions* près, la plupart des textes qu'on a vu circuler ne servent qu'à affirmer des positions déjà connues et à prêcher à des convaincus en circuit fermé, lorsqu'il ne s'agit pas d'un lyrisme de pacotille au service d'un millénarisme new look (on ne citera personne, on hait la délation).
Dernier constat, on n'en peut plus de tous ces menteurs patentés ou idiots utiles qui nous gonflent avec leur "monde d'après". Et à quoi veux-tu qu'il ressemble ton monde d'après, abruti ? Après qu'on ait érigé en héros des catégories sociales à qui on ne promet que quelques primes en guise de justice sociale. Après qu'on ait subitement dégotté "un pognon de dingue" qui soi-disant n'existait pas et qu'on met à disposition des classes moyennes ou basses afin qu'elles puissent consommer en attendant de rembourser le tout avec intérêt. Après que le télétravail ait été expérimenté massivement. Après que des drones, des réseaux de caméras, des traçages de téléphone aient été généralisés.
Oui, il va ressembler à quoi ton futur radieux, Ducon, lorsqu'on va nous passer la facture ?

Mais on s'énerve et malgré un blindage nicotinien soigneusement entretenu, on sait bien que le stress est mauvais pour les défenses immunitaires, surtout lorsqu'on est seul comme un con devant un putain d'écran. 
Alors, pour faire une pause, trois minutes et quelques de nostalgie avec cet extrait du film de Solanas, Tango, l'exil de Gardel. Solo interprété par Roberto "Polaco" Goyeneche.



Et encore un truc du monde d'avant. Messieurs dames, The Dirty Macs nous balancent Yer Blues. Les avez-vous reconnus ?



* Le texte en lien est effectivement un constat mais on y aime assez une certaine lucidité bien trop rare de nos jours. Il n'est ici qu'à titre d'exemple, heureusement qu'il y a eu quelques autres écrits salutaires.

mercredi 15 avril 2020

Berthe Sylva s'arrache à la cambrousse

Dernière photo connue de Berthie
Puisque la saison est à l'auto-critique et que l'exemple vient de haut nous nous joignons au chœur des faux-culs.
Contrairement à ce que nous avions écrit là Berthe Faquet alias Sylva n'a pas commis que des chansons lacrymales. Anticipant de près d'un siècle la grande migration des urbains venus apporter leurs miasmes et autres postillons dans les campagnes, elle a chanté la fuite, loin de la capitale et de ses fêtes.
Même si la délurée ne crache pas sur une dernière tournée pour la route.
Adieu Paris, paroles de Lucien Boyer (1939).


Notre distingué lectorat aura, bien entendu, reconnu l'air de Adios muchachos, un des plus populaires tango du monde, écrit en 1927 par Julio César Sanders (musique) et par le poète argentin César Vedani qui avait improvisé ces quelques paroles sur un coin de table.
Détail piquant, la dictature militaire argentine de 1943 ayant prétendu éradiquer le lunfardo, cet argot des bas-fonds de Buenos Aires qui donnait une mauvaise image du pays, il avait fallu amputer, caviarder, les paroles. Ce qui n'a duré qu'un temps car tout le monde connaissait les originales par cœur.
Originellement enregistré par Agustin Magaldi, cette complainte du gars qui prend congé de ses potes de bringue et, au passage, de la vie fut "mondialisée" par l'inévitable Carlos Gardel.
Quitte à créer un incident diplomatique avec l'Uruguay qui le revendique, le petit Charles Romuald Gardès serait né à Toulouse en 1890. Ne reculant devant aucune attraction  touristique, la ville a même posé une plaque sur la maison où sa maman aveyronnaise aurait vécu avant d'émigrer à Buenos Aires deux ans plus tard.
La suite est connue : le petit voyou d'Almagro devint une idole internationale donnant ses lettres de noblesse à cette musique de bouges. Comme on dit couramment là-bas depuis sa mort à Medellin en 1935, il chante de mieux en mieux chaque année.




jeudi 28 février 2019

Kaurismäki, du rock, du tango, du twist...


Une des choses formidables avec le cinéma d'Aki Kaurismäki, c'est que même dans ses films ratés (enfin, y'en a qu'on aime moins) il y a toujours une séquence musicale qui vaut la peine d'être non seulement ouïe mais aussi vue.
On ne sait si notre Finlandais préféré a vraiment pris sa retraite du cinéma, lui qui fut recalé pour cynisme à l'entrée de la FEMIS locale. Mais on conseille aux réalisateurs en herbe d'appliquer sa méthode : soyez ouvriers pour bouffer un peu et allez voir une bonne quantité de films. Au moins, si vous causez du prolétariat, ce sera en connaissance de cause, pour une fois. 

À titre d'illustration, André Wilms en prophète et en grande forme dans une séquence de Leningrad Cowboys meet Moses (Les Leningrad Cowboys rencontrent Moïse) 1994.


Un tango en finnois, spécialité du maître qui n'hésite pas à truffer ses films de chansons de Carlos Gardel. Il semble que vu son climat quelque peu pénible, sa condition de satellite déguisé de l'URSS et de parent pauvre et méprisé de la Scandinavie, la Finlande soit assez propice aux chansons nostalgiques. Ça s'appelle Kauas pilvet karkaavat (Au loin vont les nuages) et ça donne le titre de ce film de la dite "trilogie finlandaise " de 1996. 



Terminons sur notre scène préférée, celle qui nous fit bondir sur un fauteuil à la sortie du film en gueulant "Merde ! Il est là, celui-là aussi !"
Un extrait de I hired a contract killer, 1990, (J'ai engagé un tueur). Outre Jean-Pierre Léaud frisant la perfection, Serge Reggiani interprétant à merveille le rôle d'un agonisant, on y croise le Kaurismäki lui-même en vendeur de lunettes et accoudé au bar, Nicky Tesco, ex chanteur des légendaires Members, en homme de main d'un truand minable.
Et qui chante dans ce pub ? Un Joe Strummer éblouissant de grâce, de simplicité et d'inspiration.


 

Promis, on vous en remettra.

mardi 3 juillet 2018

Juillet : l'ultime Herbe

Vue de l'émission en en public

Allez, on se quitte en zizique avec...

Bérurier Noir                    Salut à toi
Hafed Benotman                Jaja
Serge Reggiani                  Du vent dans mon crâne
Françis Blanche                Général à vendre
Hélène Martin                   Tant de sueur humaine
Patrick Denain                   Ça n'a pas d'importance
Christian Paccoud               Un si p'tit espoir
Noir Désir                          Fin de siècle
Brigitte Fontaine                La côtelette
Reda Caire                         Le petit bal perdu
Catherine sauvage             Le temps du tango
La Rumeur                         Le cuir usé d'une valise
Guy Béart                           La chabraque
Jacques Marchais               Chant des pègres
Thomas Fersen                   Pièce montée des grands jours
Le Nez dans l'ruisseau       Pen-Sardine
                                           16 tonnes
Alain Bashung                    Il voyage en solitaire
Passi                                   Les flammes du mal
France Gall                        Diego, libre dans sa tête
Arletty                                Si vous étiez un coquin
Les Négresses vertes         Voila l'été
Jacques Marchais               La vie s'écoule
NTM                                   Qu'est ce qu'on attend ?

Cette émission se trouve sur le clic habituel.
Encore un grand merci à la bande au Nez dans l'ruisseau
Et en supp, le classique qui y manquait ( c'est encore lui, on s'excuse)


samedi 2 juin 2018

Pia Colombo, teigneuse méconnue


Par l'effet d'un manque d'imagination récurrent des médias, voici une chanteuse qui fut un temps pressentie pour prendre la place vacante d'Édith Piaf (décédée en 1963 et dont la grande Damia disait qu'elle lui avait tout piqué).
Mais ses positions très à gauche, une réputation "d'intellectualisme", de "réservée à la rive gauche" et, surtout, une censure fort vigilante firent chuter la Dame dans un certain oubli.
Fille du Nord née Éliane Marie Amélie Pia Colombo à Homblières (1934) et morte à Créteil en 1986, elle fut danseuse, comédienne et hanta les cabarets et meetings communistes.
Laissée à sa grand-mère, elle fut d'abord une grande adepte de l'école buissonnière, à tel point que sa famille considérait miraculeux qu'elle sache lire et écrire.
En 1946, ses parents l'ayant reprise en région parisienne, ils l'amenèrent au Châtelet où elle devint amoureuse de la danse.
Tombée malade à quinze ans, elle en restera très chétive et pourra faire une croix sur sa carrière de danseuse.

Elle tente alors le Cours Simon où elle est encouragée par un jeune professeur, Maurice Fanon, chez qui elle emménage en 1956.
Après divers refus sanglants, elle débute en chanson au cabaret l'Écluse cette année-là.
Elle y chante des chansons de Fanon, avec lequel elle se séparera quelques années après sans que jamais leur amitié ne soit remise en cause et sort ses premiers tours chez Versailles, puis chez Philips.
Au fil des années, elle sortira huit albums en studio, deux en public et treize EPs quatre titres.

Retrouvons-la dans un classique Fanon, l'Écharpe, filmée en 1963


À partir de 1958, elle fait des premières parties de Georges Brassens, se lie d'amitié avec Barbara, chante un débutant nommé Gainsbourg puis connaît la dèche médiatique due à l'irruption des yé-yés.
Se remettant à la vache enragée, elle passera aux Trois Baudets, à la Tête de l'art, à La Colombe et surtout à la Contrescarpe, en doublé avec Francesca Soleville.
Repérée par Roger Planchon, elle alterne scènes de théâtre et quelques brèves apparitions cinématographiques. Elle devient alors une grande interprète de Kurt Weill et Bertold Brecht comme dans ce Tango des matelots


Elle triomphe enfin dans l'opéra brechtien Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny, commentant à son propos "J'y ai tout appris. Avant je ne savais pas ce que c'était que chanter."
En 1967, elle enregistre Rue des Rosiers, de Sylvain Reiner et Maurice Holmès, sur la Rafle du Vel d'Hiv, puis tourne avec Aznavour, Alain Barrière, Marcel Amont....
 
En mai 1968, avec Jean Ferrat, Maurice Fanon, Francesca Solleville, Colette Magny, Isabelle Aubret et Dominique Grange, elle tente des tournées aux piquets des usines en grève avant que tout ce petit monde ne se fasse virer par une CGT inquiète de voir ses propres troupes lui échapper.
Puis elle remontera sur les scènes théâtrales, défendra l'écologie, se fera une autre spécialité à chanter Léo Ferré, tournera en Europe de l'Est et, pas rancunière, passera finalement en vedette à la Fête de l'Huma en 1973.
Rongée par le cancer, elle crée, entre 1979 et 1981, un spectacle autobiographique, Requiem autour d'un temps présent, écrit par le toujours fidèle Maurice Fanon.
Après quelques concerts et apparitions télévisées, le crabe finit par avoir sa peau en 1986.
Manière de rappeler que la sauvagerie policière ne date pas d'hier, un dernier pour l'émotion : Un Soir de mai, enregistré à l'Olympia en 1968 :


vendredi 30 septembre 2016

Brel et quelques suiveurs

Dans des chapitres précédents, nous avons vu à quel point Amsterdam de Brel a fait une belle carrière chez rockers et folkeux anglo-saxons (Bowie, Bailey, Van Ronk, etc.).
Un autre titre du grand Jacques connut et connaît encore un beau destin du côté des screamers et des crooners : Au suivant, écrit en 1964.
Est-ce dû au côté théâtralisé à outrance des paroles de la chanson? À une identification aisée à faire avec ce jeune homme de 20 ans, largué dans une situation incontrôlable ? Broyé qu'il se trouve entre l'institution militaire, misère sexuelle, sa solitude dans la foule et perte de pucelage, tous thèmes assez récurrents dans le rock ? À cette musique de faux tango saccadé assez facilement transposable ? Ou à un peu tout ça en même temps... ?
Pour se faire plaisir, un rappel de l'original.



Nick Cave, talentueux mégalomane (c'est pas très aimable mais qui a vu le film qui lui est consacré comprendra ce qualificatif), en fit une version tout à fait énervée sur scène. Tiens, il est moustachu ?


Où on constate que notre Australien a repompé les arrangements sur les petits gars de Glasgow du Sensational Alex Harvey Band. Mais il s'en cache tellement peu qu'on suppose que Sa Majesté Nick fait là un hommage non dissimulé.
Comparez, c'était en 1973 sur leur deuxième album justement titré "Next". 
Une superbe version du même morceau par des mêmes en live et en studio était déjà disponible à cette page.
On signale aux amateurs de l'écrivain Christopher Brookmyre (il en existe parmi cet honorable lectorat) qu'en s'y rendant,ils pourront aussi apercevoir la tête de Zak, je veux dire Zal Cleminson, le guitariste dont le maquillage inspira les masques des "malfaiteurs" du Petit bréviaire du braqueur.




samedi 28 mai 2016

Quand Higelin parodiait Caussimon


Cette chanson est tirée d'un fond de tiroir du label Saravah, de Pierre Barouh (cd "La cave à Saravah" Socadisc 834268)

En quelle circonstance Jacques Higelin enregistra-t-il cette parodie du "Temps du tango" ?
On l'ignore.
Mais s'il a entendu cette chute de studio de 1970, Jean-Roger a dû certainement se poiler...



vendredi 15 mai 2015

Nitta-Jo, le fantôme de l'Alhambra

Jeanne Daflon, dite Nitta-Jo ou Nita-Jo

Elle serait née vers 1890, peut-être même un peu avant, mais rien n'est certain.
Ses débuts, elle les aurait accomplis à Marseille, aux Variétés-Casino, en 1907, mais ne cherchez aucune trace d'accent provençal dans ses enregistrements, y'en a pas.
On ne sait pas grand chose d'elle sauf qu'elle a chanté au Ba-ta-clan en 1910 et à l'Alhambra en 1932.
Entre les deux dates : mystère complet !
Selon diverses rumeurs, elle aurait tourné à New York (1926), en Espagne (1927), à Genève, Milan, Rome, à Constantinople, en Roumanie, en Égypte, en Turquie, en Suisse.
Il existerait quelques disques Odéon espagnols et d'autres enregistrements réalisés à Bucarest pendant les années vingt.

Sa chanson la plus connue :


En 1931, Fréhel a enregistré un titre assez similaire : La coco. Mais au lieu de se ruiner la santé, la protagoniste finit par faire la peau de son amant.
Nitta-Jo aurait tourné cinq ou six films entre 1930 et 1933, tous ne sont plus disponible.
Il existe fort peu de photos d'elle.
Et on ignore le lieu et la date de sa mort.
À moins qu'elle ne vive encore, en vieille dame indigne, du côté de Smyrne ou de Montevideo...
En tout cas, voilà une vedette du music-hall qui a laissé encore moins de trace sur son état-civil que l'écrivain B. Traven.

                       Un tango tiré du film "Cendrillon de Paris" (1930) 

dimanche 18 août 2013

Catherine et Jean-Roger à la télé


Le temps du tango...