Il y a ce pays de merde. Il y a une propagande incessante, une ambiance d'engueulade permanente au boulot, en famille, ailleurs. Il y a les profits obscènes et affichés de certains labos pharmaceutiques qui, pour fêter ça, augmentent les tarifs. Il y a tous ceux qui nous croient en dictature sans réaliser que chez Franco ou Ceaucescu on ne pourrait même pas en discuter là où on discute. Il y a une société de contrôle généralisé, de moralisme, d'hypocrisie (c'est quoi un gouvernement qui n'ose rendre un vaccin obligatoire mais transforme serveurs, ouvreuses, bibliothécaires, cheminots en flics ?) de trouille. Une société où ta compagnie téléphonique a accès à ton dossier médical, du moins en partie. Il y a que j'aimerais qu'on m'explique en quoi le pass serait indispensable en France et pas en Espagne ou en Belgique. Il y a, que vous le vouliez ou pas, que nous sommes tous des rats de laboratoire. Il y a des illuminés, des cathos intégristes, des fafs divers qui sont heureusement trop cons pour capitaliser politiquement (encore que, on verra...) Il y a qu'on ne peut plus douter sans être taxé de complotisme. Il y a des anarchistes patentés qui nous expliquent ce qu'est la responsabilité collective (merci les gars, on vous avait attendus et, vu votre bilan...) Il a des staliniens même pas repentis qui nous expliquent que ceux et celles qui protestent contre le flicage généralisé sont tous des individualistes crasseux, des antisémites, des hédonistes même pas drôles, des trumpistes, des hitlero-trotskistes mais que ça n'a rien, au grand jamais, à voir avec les Gilets Jaunes qui étaient, eux au moins, authentiquement subversifs (et furent donc taxés des mêmes qualificatifs en leurs temps). Il y a les abrutis qui crient "La police avec nous!"
Il y a que le sujet d'une bonne partie du mécontentement n'est pas d'être vacciné ou pas (que chacun et chacune se détermine avec sa trouille et sa conscience) mais d'être fliqué, humilié (avec ou sans pass) infantilisé, méprisé. Il y a les salauds qui s'imaginent que la subversion consiste à cramer un centre de vaccination (essayez, je sais pas moi, une chambre patronale, une préfecture...). Il y a que tant que le chantage au pass ne concerne que de la consommation, ça peut encore être vivable mais que dire du train, de l'hôpital (et le serment d'Hypocrate, les mecs ?) des bibliothèques publiques (ça vous défrise pas, les cultureux ?) et salut à vous, bilbiothécaires de la Reynerie.
Il y a que si on peut supposer que les (lesquels au fait ?) vaccins protègent des formes graves, on est tout de même partis pour une troisième dose au variant Delta. Ce qui laisse imaginer une sixième au variant Kappa et une dixième au variant Upsilon. Mais non, je déconne. Il y a qu'on refourgue les doses d'Astrazeneca à certains pays plus pauvres comme on a refourgué des stocks contaminés en d'autre temps. Il y a cette citation qui revient en mémoire "Faire dire à l'esclave "je veux" au lieu de lui dire "tu dois", voilà tout l'art de gouverner". Il y a qu'on aimerait savoir en quoi certains vaccinés pour aller au restau ou au bistrot seraient moins égoïstes que ceux qui ont quelques préventions à l'égard du produit. Il y a Tchernobyl qui craque de partout (mais qu'est ce qu'il écrit?) et des bigots trafiquants d'opium qui s'emparent d'un pays. Pendant qu'un état d'urgence sanitaire est en passe de devenir un état permanent. Et qu'on s'étonne qu'une partie de la population n'ait aucune confiance envers un gouvernement qui a menti, s'est contredit et préfère mépriser, écraser que d'avouer son incompétence ou son ignorance.
Il y a enfin, que comme on a eu parfois quelque jalousie coupable vis à vis de ces superbes mannequins beaux et cons à la fois, on envie parfois les imbéciles heureux dotés de certitudes.
Les messages d'insultes sont à envoyer à l'adresse habituelle.
On vous a déjà dit, ici même, tout le bien qu'on pensait des Olivensteins (dont les enregistrements de 1979 / 1980 n'ont été publiés qu'en 2011)
Rendons ici hommage à l'auteur, celui qui écrivit cette suite de superbes titres : "Patrick Henry est innocent ", "Fier de ne rien faire", "Pétain Darlan c’était l’bon temps", "Euthanasie", "Vivement que je sois vieux" ou "Je hais les fils de riches".
Éric Tandy et Jef Aérosol (2011)
Avant de devenir journaliste ou de donner de passionnantes conférences sur l'origine du punk, Tandy a été vendeur au magasin de disque de Lionel Hermanni, Mélodie Massacre. Frère aîné de Gilles, le chanteur, grand copain de Dominique Laboubé (des Dogs), il est nommé parolier du groupe maudit de Rouen. Il a logiquement pris le micro dans un autre combo, Les Nouveaux Riches, pour un unique 45 tour, 25 ans. En 1983, il reprend son nom pour un Ep 4 titre, ET sorti chez New Rose.
Vers 86/87, il enregistre Cafards bizarres
dont les bandes avaient été perdues à jamais, croyait-on.
Jusqu’en
2015 où elles ressurgirent car Smap Records, archéologue
du rock rouennais, va le ressortir à partir de l’unique
cassette miraculeusement retrouvée.
C'est assez pop, un brin variétoche d'assez bon goût avec un discret hommage à quelques groupes américains de pop qu'on aimait bien alors.
Exemple : ce Bombes sur la ville
Pour finir, une petite explication de l'auteur au sujet d'un de ses vieux morceau du temps des Olivensteins : Patrick Henry est innocent c’est en réaction à tous les
groupes dans la lignée des Sham 69 qui avaient tous une cause à
défendre, ils sortaient tous des chansons avec « machin ou ducon is innocent
». Du coup, je me suis demandé qui pouvait être innocent, et à
l’époque les médias parlaient beaucoup de l’affaire Patrick Henry, je me
suis dit que c’était un bon candidat.
Antoine Masy-Périer a passé son enfance trimballé entre Paris et la Bourgogne avant d'atterrir en Normandie.
C'est à Rouen qu'il entre dans les Gloires Locales. Le groupe a succédé aux Olivensteins suite au procès intenté par le professeur du même nom.
En 1981, il rejoindra LE trio de référence du rock français, les Dogs. Il y restera jusqu'en 92 date à laquelle il prend le nom de Tony Truand, en trio avec ses Deux Solutions (nom fastoche pour assumer les changements de personnel)
En 2005, il intègre aussi les Wampas, non sans commettre des disques avec les Deux Solutions, Joseph Racaille ou l'infatigable groupe garage américain The Fleshtones.
Un hommage à François Béranger (2009)
Voilà donc un mec qui saute sans complexe du punk au garage, du rockabilly au country ou à la chanson française. Ce qui a un côté attachant.
Il participe aussi au projet Scopitone 's not dead monté par David Vallet.
et un hommage à Michel Grégoire (dit Moustique le twister)
Les Olivensteins se forment autour d'une bande de copains à Rouen en avril 1978. Leur nom vient du très médiatique psychanaliste français Claude Olivenstein qui s'occupe à l'époque de soigner de jeunes toxicomanes dans sa clinique de Marmottan (un best seller du monsieur : "Il n'y a pas de drogués heureux" On ne rit pas, merci... ).
En juin 1978, le groupe fait son premier concert avec, dès le début, ce
style rafraichissant qui caractérise les groupes punks (provocation
que l'on retrouve notamment dans les textes de chansons tels " Patrick Henry est innocent " ou " Pétain, Darlan, c'était le bon temps ").
À partir de l'automne 1978, le groupe fait plusieurs concerts en Normandie et à Paris, notamment avec les Dogs et l'accueil du public comme celui des journalistes rock est excellent. En mars 1979, les Olivensteins sortent en autoproduction un premier (et unique) 45 tours 3 titres qui est produit par Lionel Hermani
gérant du petit magasin de disque Mélodies Massacre et premier
producteur des Dogs. Le disque est logiquement commercialisé par Mélodie
Massacre, dont le vendeur est Eric Tandy, le frère ainé du chanteur et
parolier du groupe.
Les 2000 exemplaires du 45 tours sont rapidement
épuisés et les critiques de la presse rock sont enthousiastes. Patrice Blanc-Francard passe ainsi régulièrement le morceau " Euthanasie " pendant plusieurs mois au cours de son émission musicale Loup-Garou sur France Inter.
Le succès du 45 tours permet au groupe d'enchaîner les concerts, et les
Olivensteins rêvent cette fois de sortir un véritable album 33 tours.
le label Barclay,
qui vient de signer les Sex Pistols pour la France est très intéressé,
mais l'opposition totale du Docteur Olievenstein à l'utilisation de son
nom fait capoter le projet.
A ce coup dur s'ajoutent les pressions des
RG et à nouveau du Docteur Olivenstein, qui fait annuler leur concert prévu en décembre 1979 au Palace en première partie de Stiff Little Fingers (Belfast). Frustrés par l'impossibilité d'enregistrer leur album tant espéré et peu en phase avec le nouveau public punk, composé de plus en plus par des nouveaux skinheads, le groupe décide de séparer après un ultime concert en janvier 1980 dans la salle St Croix des Pelletiers à Rouen.
Plus tard Gilles Tandy reforme un autre groupe dans la même veine et à la durée aussi éphémère : LES GLOIRES LOCALES. Ensuite il fonde les Rythmeurs qui sortent un disque chez New Rose Records et se séparent.
Gilles Tandy finira par entamer une carrière solo et publiera deux albums.
En 2011, paraît une anthologie du groupe, la première et unique...
Ci-dessous, une unique trace filmée par FR3 Normandie
Extrait d'interview
Vous vous définissiez punk à l’époque ?
Gilles Tandy : Oui, oui, dès le début. On va se couper
les cheveux, porter des badges… Mais ce n’était pas le grand guignol,
j’étais au lycée, je prenais plaisir à mettre une cravate sur un
tee-shirt, ce qui plaisait beaucoup aux profs…
Je suis retourné à Rouen fin 77. Là, il y avait une émulation liée à
l’activité de “Mélodies Massacre”, plein de disques sortaient sur des
labels indépendants, tous ces jeunes groupes jouaient vite et simple
avec une énergie pas possible… C’était vraiment excitant. Ça n’existait
pas en France…
J’étais déjà assez copain avec les Dogs qui sortaient leur premier 45
tours.
Je n’ai pas de définition du punk… C’est un truc qu’on a vécu…
Le côté attitude m’exaspérait déjà… Ma passion était davantage liée à
la musique qui déferlait à ce moment-là. Le punk parisien vu de ma
province, que ce soit à Rouen ou à Sète, je trouvais ça ridicule,
grotesque même. J’ai rencontré la plupart des acteurs de la scène
parisienne bien après, je me suis bien entendu avec certains d’entre
eux, mais pour nous, à l’époque ce n’était qu’une bande de poseurs… Je
pense que ça n’a pas beaucoup changé aujourd’hui…
On va former les Olivensteins vraiment par hasard. Éric écrivait des
textes derrière le comptoir du magasin. Il ne se doutait pas que ça
allait devenir des chansons. Moi j’aimais bien chanter. Avec Vincent,
qui officiait comme guitariste de “Section Spéciale”, on a décidé de
faire un groupe un peu sur un coup de tête. Mimi, le batteur des Dogs
partait à l’armée. Dominique nous a laissé un local de répétition à
disposition. On a démarré avec un texte, “Patrick Henri est innocent”.
C’est parti comme ça, un dimanche d’avril 78. On avait recruté des gens à
droite à gauche. En plus de Vincent, qui pour l’occasion, tiendra la
batterie, le guitariste lors de cette répète était le chanteur de
“Section Spéciale”, le bassiste n’avait jamais joué de basse, moi je
n’avais jamais vraiment chanté dans un micro… Il y avait aussi Dominique
des Dogs au saxo, et Hugues jouait de la guitare. C’est devenu sérieux
assez rapidement. 15 jours après, on peaufinait déjà la première
formation des Olivensteins. Au départ c’est un gag, mais très vite,
Vincent a pris la guitare, composé des morceaux, Éric a pondu des textes
à tire-larigot… On a trouvé un bassiste, un batteur…
En juin 78, un des membres du groupe avait trouvé un truc, dans une
fête de psys qui commémoraient les dix ans de Mai 68, sur les hauteurs
de Rouen. (On ignorait bien sûr que 39 ans plus tard, un tel évènement
serait purement et simplement prohibé, par un pouvoir revenu d’un autre
âge, pour qui la perception de “Pétain Darlan c’était le bon temps” ne
serait malheureusement pas du second degré). Là, on a débarqué, on a
vraiment foutu la zone… On est allé très loin. Chanter “Patrick Henri
est innocent”, avec le doigt pointé sur le ventre d’une femme enceinte…
C’est vrai que ce n’était pas très malin, mais il fallait aller dans la
provoc, on était là pour ça… Rires… Notre première prestation…
D’où le nom ?
Gilles Tandy : Non, le nom on l’avait déjà. On avait le
nom avant le groupe. Éric avait croisé Olivenstein dans un concert de
Johnny Thunder au Gibus. Le nom du groupe est né d’un retour
Paris-Rouen, par le premier train, de 5h30…
Ensuite répétitions, les premiers vrais concerts à partir de l’automne
1978. On a fait un concert au Gibus, on a joué devant cinq ou six
personnes, et on s’est retrouvé avec le matos sur le trottoir… Comme
beaucoup de gens au Gibus à l’époque… Fallait pas aller demander le
cachet… Rires…
On a fait pas mal de premières parties des Dogs, et on a joué au “Rose
Bonbon” en novembre 1978. Il y avait un concert en matinée, un en
soirée, 150 personnes en matinée, et à minuit un peu plus, mais si on
compte le nombre de gens qui disent nous avoir vus ces deux soirs-là, on
remplit Bercy. Juste après ces concerts, il y a l’article de Garnier
dans Rock & Folk. Ça fait parler mais ça ne fait pas décoller
grand-chose… En 1978, pour trouver des concerts… C’est encore la
préhistoire…
Quel était l’état de la scène ?
Gilles Tandy : Nous on a joué à Rouen, en banlieue du
Havre (en première partie des Damned), au Havre une fois, mais, étant
Rouennais et chantant en français, on y était plus ou moins triquards,
sinon, Caen et Paris. On n’a jamais joué ailleurs. La scène était
quasiment inexistante. Et il fallait voir les organisations… Les
sonorisateurs étaient la plupart d’anciens balloches qui ne comprenaient
rien à ce qu’on faisait, les sons étaient dégueulasses, les scènes
n’étaient pas vraiment des scènes, il y avait des trucs horribles…
Vous chantiez en Français, ce qui n’est pas très “tendance” ?
Gilles Tandy : Oui, mais il y avait quelque chose à
faire. La plupart des groupes punks chantaient en français à l’époque.
Asphalt Jungle, je ne sais pas s’ils chantaient en français ou en
anglais puisqu’on ne comprend absolument rien… Mais il y avait cette
envie de chanter en français… On ne pensait pas encore à la carrière
américaine… Rires…
On avait des paroles plutôt sociales. Ça pouvait être de la dérision,
mais elles étaient basées soit sur la vie de tous les jours, soit… Il
pouvait y avoir l’histoire, avec “Pétain Darlan, c’était le bon temps”…
Il faut voir aussi le contexte. En 1978, on se fait traiter de petits
cons par toute une génération de vieux schnocks et la réponse c’était :
“hé ho, il n’y a pas que nous qui avons fait des conneries !” C’était
très con, mais il y avait évidemment énormément de degrés derrière… Tout
le monde ne va pas comprendre. Là, on aura des problèmes, on a failli
se faire casser la gueule… Mais on n’était pas dépassés. Le tout étant
fait au dixième degré, on prenait ça au dixième degré. On parlait de
beaucoup de choses. Ça allait d’une ode à John Wayne, qui était un
morceau sur le côté affligeant des westerns spaghetti, à “Fier de ne
rien faire”, où là, il y avait un message, qui est toujours d’actualité…
Vous allez enregistrer votre premier disque très rapidement ?
Gilles Tandy : Oui, en mars 1979. Au départ, on voulait
tout faire dans la cave, mais Lionel Herrmani de Mélodies Massacre, le
producteur des Dogs nous a poussé à faire ça bien, il savait qu’il y
avait un potentiel énorme. Donc les trois titres ont été enregistrés et
mixés en huit heures. Le disque est sorti un mois après, le premier
tirage a été épuisé en trois semaines…
Tout marchait avec le bouche-à-oreille. Mais ça va
surtout fonctionner après la séparation du groupe. C’est dommage… Après,
Blanc-Francart va le passer tout l’été sur France Inter, Manœuvre fera
un truc dithyrambique dans Rock & Folk, mais c’est toujours dur de
trouver des concerts… On n’a pas de tourneur, on marche à la démerde, on
n’a pas de fric non plus. Ça va être un obstacle parce que tout le
monde est obligé d’aller bosser… Le disque est assez vite épuisé, et on
cherche une distribution pour le ressortir au format maxi 45 tours. 90%
des boîtes de disques cherchent le nouveau Téléphone. Comme toujours en
France, Téléphone marche bien, donc il faut faire du Téléphone, ils ne
comprendront rien, une fois de plus, à ce qu’il se passe. Barclay est
intéressé, et, au moment de signer, ils nous disent : ”il faudrait
peut-être voir avec le médecin, à cause du nom, on risque un procès,
bla-bla-bla, bla-bla-bla…” Donc voilà, c’était fini… Rires… Il va y
avoir toute une série de trucs négatifs qui vont faire que le groupe ne
va pas durer…
L’arrivée des R.G. au concert, c’est un truc qui va vraiment nous faire
chier. On n’a pas fait ça pour ça… L’arrivée des keupons à crête et à
la Valstar, au premier rang on n’a pas fait ça pour ça non plus… En
1979, on écoutait les Fall, les Mekons, les Swell Maps… Très vite, on a
commencé à déchanter. On devait faire la première partie de Stiff Little
Fingers au Palace, et le docteur Olivenstein passe un truc dans
France-Soir, comme quoi il est hors de question qu’un groupe se présente
au Palace sous son nom. Donc le concert est annulé, alors que ça aurait
été un tremplin pour nous.
Il y a comme ça, tout un enchaînement de désillusions, qui fait que le
groupe ne tient pas. On donne un dernier concert en janvier 1980. Après
le groupe se sépare.
Vous n’avez eu qu’une seule sortie discographique ?
Gilles Tandy : Voilà. Par la suite, la rondelle va coter
dans toutes les bourses de disques, ça m’a toujours fait un peu mal au
coeur. En 1984, il me restait une caisse de singles, et je les ai vendus
à 20 balles dédicacés, à des mômes, alors que les mecs en face le
vendaient déjà à 500 balles.
On avait de quoi faire un album.
Finalement, c’est peut-être très bien comme ça aussi… Rires… Le punk,
c’était, de toute façon, quelque chose de totalement éphémère.
Fier de ne rien faire :
Ce morceau, c’est Dominique qui l’a composé pour moi,
et, bien sûr, les paroles sont d’Éric. Il avait composé la musique, avec
les arpèges du début. Dans la mesure où je n’écrivais pas les chansons,
il fallait toujours se démerder à faire combiner les deux (paroles et
musique), voire les trois, puisque j’avais mon mot à dire quand même, et
je devais apprendre à poser ma voix. C’est un des tous premiers
morceaux…
Euthanasie, on ne devait pas le faire. Au départ, la chanson avait deux
couplets de plus, et on la jouait moins vite, vraiment lourdement, elle
durait cinq minutes. On trouvait ça chiant. Le jour de l’enregistrement,
on avait un peu de temps, et on s’est dit : “on va essayer de la faire
quand même en enlevant deux couplets.”
Négatif, c’était ce qu’on avait choisi pour faire la face B. On avait
déjà prévu de faire un 45 tours derrière, avec un morceau qui s’appelait
“je hais les fils de riches”, qui n’a jamais été enregistré.