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jeudi 13 janvier 2022

Veronica Spector Greenfiels (1943-2022)

 

En 1963
Ronnie Spector fut bien plus que la déesse du doo wop accompagnée par ses cousines des Ronettes, bien plus qu'une mélodie obsédante dans Mean streets (Scorsese, 1973), bien plus qu'une femme tyrannisée par son brutal et mégalomane producteur de mari avant de prendre son envol, plus que l'éphémère chanteuse de Jimi Hendrix en 1969, plus qu'une des premières "bad girls" du rock'n roll.

Elle fut surtout une, sinon la, grande voix du New York des années soixante.
Sinon pourquoi auraient-ils tous (Joey Ramone, Bruce Springsteen, Patti Smith, Keith Richards, etc.) fait la course à l’échalote pour jouer avec elle ? 
Une chanson de circonstance en duo.

jeudi 2 décembre 2021

Aller se faire vacciner chez les Grecs (parenthèse d'actualité)

 

Quiconque connaît l'alphabet grec ou a la curiosité d'aller sur la page wikipedia qui lui est consacrée ne peut que ressentir qu'un profond malaise face à l'apparition du variant o (Omicron).
Si malgré notre profonde lassitude on a un peu suivi l'affaire du virus qui cavale, comment a-t-on pu passer d'un variant δ (Delta) quatrième lettre, directement à la quinzième ? Où sont passées ε (Epsilon) θ (Thêta) ou λ (Lambda) pour ne citer que les plus connues ? Nous a-t-on caché une horde de variants ?
Enfin, on tout de même quelques explications quant à des lettres douteuses : l'OMS a tout simplement sauté la lettre µ (Mu) parce que les anglo-saxons n'arrivent pas à la prononcer (ça donnerait un truc comme "Miaou") et surtout la lettre ξ (Xi) parce que ça aurait pu être vexant pour le grand empereur de l'empire du Milieu. Vu que c'est son prénom et que la Chine aurait deux ou trois choses à se reprocher.
On frémit à l'idée de notre sort lorsqu'on aura épuisé les 24 lettres grecques. Faudra-t-il passer à l'alphabet cyrillique (l'alphabet chinois étant prohibé pour les raisons énoncées ci-dessus) ou faudra-t-il abattre le troupeau ?

 

Dans un tout autre ordre d'idée, une réjouissante chronique ce matin même sur les ondes de FC. 
Voilà qui a le mérite de nous ramener à la fois aux plus belles heures de la guerre froide (au moins, on savait à peu près qui tirait sur qui) et à une bombe à neutrons qu'on imaginait remisée au hangar des arsenaux improbables.
Ainsi qu'un prétexte pour s'envoyer les Ramones de bon matin, ce qui a toujours du bon pour le moral.

vendredi 4 juin 2021

Tranche de vie (new yorkaise à l'ancienne)

 

 

- Yo, t'es dans quoi? demanda le type gigantesque avec la batte de softball en alu dont il frappait la paume de sa main.
- Heu, dans quoi ? demandais-je en retour, saoul et frigorifié sur le trottoir de la 10ème rue entre les Avenue A et B.
- Ouais, tocard, dit un autre type qui tenait un couteau, tu sais, dans quel gang ?
- Gang ? répétai-je stupidement en état de choc. J'étais entouré par six types. Balaises. L'air dangereux. De même que les armes qu'ils avaient en main.
- Mec, cria le type au flingue, on va te le demander une dernière fois : pourquoi tu portes des couleurs?
J'ai regardé mes bottes de moto. Noires. J'ai regardé mon jean. Noir. J'ai regardé mon t-shirt. Noir. J'ai regardé mon blouson de cuir. Noir avec des pin's US. 
Tout à coup, un des types a avancé la main vers mon blouson de cuir. Il l'a touché. Caressé. Tripoté. J'ai pensé qu'il devait avoir un truc avec les vaches.
- C'est pas de la blague, a dit l'homme aux vaches.
- Yo, a dit le gars à la batte. Enlève tes couleurs. Je me taisais. Je ne comprenais rien. "Tes couleurs", cria-t-il, pointant sa batte sur mon cuir et l'espèce de pendentif désodorisant que j'avais fixé sur l'épaule gauche. C'était en fil tressé, avec plein de couleurs vives. Et une petite boule parfumée accrochée au bout. Je portais ça uniquement pour faire chier mon groupe.
- C'est un désodorisant ! j'ai dit un peu rassuré. Ils n'allaient quand même pas me tuer parce que je portais sur mon blouson l'équivalent d'un sapin parfumé pour rétroviseur.
- Enlève tes couleurs tout de suite, a dit le mec au flingue, ou on te tue. Enlèves-les.
- Prenez mon portefeuille, j'ai dit en leur tendant mon portefeuille Spiderman officiel. Le bleu et rouge avec toile d'araignée. 
- Le blouson ou la vie. 
- Prenez n'importe quoi, n'importe quoi mais pas ça, j'ai dit quasiment en larmes.
- C'est ta dernière chance, répondit-il.
 
C'est ainsi que je me suis de nouveau retrouvé face à cette alternative  que j'avais déjà dû affronter des années auparavant. Mon blouson ou ma vie. Crucifiant dilemme.  

George Tabb Take my life, please.
(chroniques drolatiques devenues introuvables mais rééditées par Demain les flammes)

 

Alors bon, mon blouson n'a pas vraiment bouleversé ma vie sexuelle au lycée. Mais il fit une forte impression sur tous les freaks, les marginaux, les camés qui zonaient sur la "Colline des Freaks". On fumait de l'herbe et on chantait tous en chœur I wanna be sedated.
Pendant l'année suivante, ma deuxième, j'étais connu comme "le type au blouson de cuir". Certains profs m'appelaient James Dean. D'autres Elvis. D'autres Hells Angels. Mais la plupart se contentaient de m'appeler "trou du cul" entre leurs dents.    
Du même chapitre.