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dimanche 22 janvier 2023

Henri-Paul (1959-2023)

Johnny T. et Henri-Paul T.

Je n'ai pas de foyer. Je n'ai pas fondé de famille. Je ne possède rien à part ma Gibson. Je n'ai jamais fait ça pour l'argent mais pour la musique. J'ai tout donné au rock'n roll.       
Henri-Paul Tortosa
Un jour, sa vie fera peut-être l'objet d'un livre ou, pourquoi pas d'un film. Où l'on apprendrait que Bernadette Lafont a voulu l'adopter et que Patrick Dewaere venait se dépanner chez lui.  
(Extrait du très complet article de Nicolas Mesplède in Dead Groll n°9)

Henri-Paul Tortosa a fini d'en chier au début de cette semaine. 
On vous épargnera les pénibles calembours entre Born to lose et son lieu de décès. Avant de terminer un peu, beaucoup, tristement au bord de la Garonne, le gars né en 1959 à Oran, fils de mère couturière en usine et de père parti aura joué avec les Rockets (à 12 balais), les Young Rats (managés par Marc Zermati, mentor et mauvais génie) The Maniacs (en Angleterre) et, attention les yeux :
 Johnny Thunders (avec lequel on a trop souvent limité sa carrière) Stiv Bators, Mink Deville, les Intouchables (avec sa compagne Charlotte au chant) Cosa Nostra, the Heartbreakers (re-Thunders)  les Suricats, The Mavericks et je dois en oublier un paquet. 
Il apparaît dans deux films sur la légende J. Thunders, Born To Lose et The Last Rock 'n Roll Movie ainsi que dans le film de Patrick Grandperret Mona et Moi. 
 
Dans le genre légende du rock et grand témoin, le gars se posait un peu là.  
Et même avec une santé plus que chancelante, il savait encore faire péter son riff. Une de ces dernières traces sonores, enregistrée en 2021 pour un Johnny Thunders Memorial  (one again) avec Nico à la basse et Léo à la batterie, Baby I love you des Heartbreakers.  


Il paraît que l’inénarrable Rock & Folk va lui consacrer un article. Comme dit un pote, "Dommage de ne pas se préoccuper des gens quand ils sont vivants;" Et socialement dans une dèche noire, rajouterons-nous en guise de conclusion.
Reste un mec qui avait la reconnaissance de ses collègues, de Marc Minelli à Brian James (Damned, Lords of the new Church, etc...) de Sonny Vincent à Little Bob.   
En guise de curiosité et pour illustrer la précocité de notre disparu, un reportage d'Antenne 2 qui date de 1974 ou 1975 dans lequel une bande de sales morveux s'essayent à la musique du diable.

dimanche 11 avril 2021

Le fils père


C'était longtemps avant la loi Neuwirth et, à plus forte raison, la loi Weil.
Une moitié de la classe ouvrière était en butte aux affres d'une grossesse qui ferait sombrer un foyer dans la pauvreté alors qu'une partie de la bourgeoisie subissait les persécutions libidineuses de l'autre. Et il fallait placer les bâtards en nourrice.
Une chanson de 1924 prend ce problème de société à bras le corps. Musique de Pierre Chagnon, paroles de Georgius, celui-ci ne l'a jamais enregistrée, peut-être vu l'énormité du sujet. 
Heureusement, une réjouissante version de Michèle Bernard, enregistrée en 1983.  
Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux

lundi 1 mars 2021

Félix, Charles et l'héritage

Querelle familiale chez Kurosawa (Ran, 1985)
 
Les psychanalystes, juges pour enfants et curés confesseurs, lorsqu'on en trouve encore, le savent bien, la famille est un des plus beaux endroits de l'épanouissement humain. Et comme telle, elle possède ses rites et ses riches heures.
Un de ses grands moments suit généralement un épisode tragique (voire, le précède parfois). Ainsi, lorsqu'advient le décès d'un ancêtre, on peut souvent observer les descendants éplorés calculer un retour sur investissement ou désinvestissement affectif en terme d'espèces sonnantes et trébuchantes, de terrains bâtissables, de parpaings assemblés ou de simples bibelots.
Cette coutume de l'héritage tout droit issue de notre grande Révolution et de son inaliénable droit bourgeois à la propriété privée a souvent réjoui poètes et chansonniers.
Ainsi, Félix Leclerc en fit-il ses choux gras dans un 45 tour de 1957 (Epic 1071)

 
Chroniqueur des familles heureuses, Charles Trenet se devait d'en remettre une couche. Le voici sur scène à Bruxelles, en février 1965, dans L'héritage infernal.
S'il avait soupçonné à quel point sa cousine, son neveu, son ex-chauffeur et un fils prétendument adultérin iraient se poursuivre devant les tribunaux, peut-être aurait-il plutôt chanté les vertes routes ou les flots bleus.
 

dimanche 26 avril 2020

Tranche de vie (familiale)



- Mon oncle était à Drancy, a dit Haymann d'un ton assez calme. Sa mère est morte pendant qu'il était à Drancy. Il a demandé, Seigneur, c'est vraiment formidable, il a bel et bien demandé qu'on le laisse sortir pour aller à l'enterrement, il promettait de revenir ensuite, écoutez bien, c'est pas là qu'il faut rire, c'est dans un moment. Tenez-vous bien, les types l'ont autorisé à sortir. tenez-vous encore mieux, il a passé trois jours en liberté et puis il est revenu, il est revenu, il est rentré à Drancy. Les types ont été sciés de le revoir, vou savez. Et on l'a envoyé en Allemagne. Et on l'a passé au crématoire, le con. Je préfère les Juifs de la génération suivante, vous voyez. Ceux qui ont des armes automatiques et de l'aviation et des barbelés. (il a ri doucement.) Purée, Tarpon, il n'y avait que dix ans de différence entre mon oncle et moi, mais je ne suis pas un mouton, vous savez, j'ai fait le coup de feu, sans doute ai-je tué des Allemands. Je sais me servir d'un fusil. J'ai même été marxiste. J'ai lu Le Rôle de la violence dans l'Histoire et je m'en souviens et je suis d'accord avec. Purée !
- Vous voulez vous arrêter sur le bas-côté, a demandé Charlotte,  et que je conduise ?
- Non merci. Ça va. Ça va aller.

Jean-Patrick Manchette Que d'os !

 

vendredi 10 avril 2020

Conseil aux confinés en bande


Notre guide suprême rechignant a s'exprimer, il laisse toutefois filtrer que notre enfermement est bien parti pour durer.
Ce modeste blogue se permet un conseil utile en temps de cohabitation  forcée quelque part entre le tutoriel de yoga, les cuistots d'occasion du tube, des has been dont on se fout royalement mais qui s'aventurent à donner un concert depuis leurs cuisines.
Il s'adresse avant tout aux familles nombreuses et entassées, aux amants à la dérive, aux ados qui rêvent d'ailleurs, aux colocataires qui se tapent la vaisselle des autres, à ceux et celles qui ne supportant plus les voix auto-tunées de la musique du grand, la gueule de l'autre au petit-déjeuner ou l'hypocondrie du conjoint, à ceux qui supputent le poids en héritage de la grand-mère gâteuse, à celui qui n'en peut plus du chien du voisin, à l'enfant, à la femme et aussi à l'homme humiliés et brutalisés. Et on en oublie mais ça fait déjà pas mal de monde.
S'il vous plaît, retenez-vous encore un peu. Ce serait trop bête.

 Autrement dit par Rodolphe Burger dans Rien ni personne


mardi 25 décembre 2018

Noël malsain

Avec toute cette agitation, on a failli oublier la magie des Noëls de notre enfance.
Heureusement, le petit génie de Chatham, l'homme aux 120 albums et aux 2500 peintures, est là pour nous les évoquer. On le constatera ci-dessous, cet homme a quelques raisons d'en conserver de cuisants souvenirs. Comme souvent, y'avait une couille dans le potlatch.
Ladies and gentlemen, mister "Wild" Billy Childish :



My father walked in pissed through the door
And chucked the telly across the floor
Then he fell drunk to his bed
And these were the last words he ever said

Merry Fucking Christmas to you all!
Merry Fucking Christmas to you all!



Plus moqueur, plus léger, on en remet une dernière pour la route avec ce titre d'Éric Frasiak C'est beau Noël (2016)



mardi 7 novembre 2017

Famille je vous chante (HT novembre)

Patriotisme ?
Notre petite tribu vous a donc proposé ce lundi 6 novembre

Les Malpolis                    Une famille d'amour
Négresses Vertes             Famille heureuse
Harry Fragson                 Les amis de monsieur
Fernandel                         Quelle famille !
Rue de la Muette              Ma mère traîne au café
Odette Laure                    Ça tourne pas rond dans ma p'tite tête
De chez l'Ogre                  Liens
Sacha Distel                     Scandale dans la famille
Nicole Louvier                  Philistins
Moustaki                          Maman, papa
Shuriken                          Lettre
Frères Jacques                 L'entrecôte
Chez là                             La famille
Robine & Pierron            Grand-mère gâtiau
F. Béranger                      Ma grand-mère
M. Morelli                        Chanson rhénane
113                                   Tonton du bled
Anne Sylvestre                 Famille pour famille
Noir Désir                        Ces gens là
Marcel & son orchestre   La famille Ingalls
Oxmo Puccino                  Mama lova
Keith Kouna                     Bonsoir shérif

Avec un gros merci à l'ami François pour la dernière.
Cette émission est à retrouver en cliquant à l'endroit habituel.
Le capitaine ACAB nous a par ailleurs communiqué quelques suppléments, dont un grand séducteur toulousain :



Et une chanson tragique d'Agnès Bhil illustrant l'aspect le plus noir de l'institution familiale.


mercredi 25 octobre 2017

Novembre familial

Joies de la vie de famille par Ken Loach (1971)

La plus ancienne de toutes les sociétés, et la seule naturelle, est celle de la famille. Jean-Jacques Rousseau, Le contrat social

 La première opposition de classe qui se manifeste dans l'histoire coïncide avec le développement de l'antagonisme entre l'homme et la femme dans le mariage conjugal, et la première oppression de classe, avec l'oppression du sexe féminin par le sexe masculin. Friedrich Engels, L'Origine de la famille, de la propriété privée et de l'État

Réalisation du règne de la bourgeoisie, magnifiée par l'État français, lieu des ultimes solidarités ou des déchirements les plus mesquins, des névroses ou de l'épanouissement originel, essence et fond de commerce de la psychologie, de la société marchande, la famille fut, ces dernières décennies, qualifiée de nucléaire, d'éclatée ou de recomposée. Aujourd'hui, elle est revendiquée par des intérêts antagonistes comme dernier refuge. 
Si elle fut sujet d'inspiration d'une bonne part de la littérature ou du cinéma, la chanson ne pouvait rester indifférente à cette institution que la plupart des individus ont eu la chance ou le malheur de fréquenter.

L'Herbe Tendre s'attaquera donc à ce puits sans fond le lundi 6 octobre à 17h30 sur les 92.2 de Radio Canal Sud

Et pour ouvrir le bal, une évidence par un chanteur tendre 

lundi 11 avril 2016

Reprise yougo par Bratsch


Šaban Bajramović (1936 / 2008) est une des grandes figure musicale des Balkans.
Chanteur Tzigane Serbe, il fut surnommé "Le roi des Rroms" ou "le Frank Sinatra des Rroms" mais aussi "la Panthère noire" au cours de ses cinq ans d'emprisonnement, pour désertion, dans les années 50.
Précisons que là-bas, comme partout ailleurs, on aime surtout les Rroms de loin, à la broche ou lorsqu'ils jouent de la musique pour noces et banquets.
Outre Djelem, djelem, hymne officieux du peuple sans patrie ni frontières, il a écrit environ 700 chansons avant de finir dans une pauvreté logique.
Un autre classique, Opa Cupa, chanson de fête de perdant et de jeteur de sort dans la grande tradition.
La traduction donne à peu près ceci :  Je suis allé faire la fête, tout le monde dansait et s'amusait. Une belle jeune fille dansait et riait tout le temps. Toutes les autres filles ont dansé avec moi, sauf celle-là. S'il te plaît, viens et danse avec moi, sinon je te jette une malédiction.

   

Une version française fut enregistrée par le groupe Bratsch qui s'est séparé fin 2015, après 43 ans de carrière. Ce groupe à influence tzigane, yiddish, arménienne, russe et de tout ce qui se lève à l'Est en général, était formé de Dan Gharibian (guitare, bouzouki, chant), Bruno Girard (violon, chant) Théo Girard (contrebasse), Nano Peylet (clarinette, chant) et François Castiello (accordéon, chant).
Cette reprise gouailleuse, jouée avec la Rue Kétanou, se trouve sur leur album Sans Domicile Fixe de 1990 sous le titre Au bar est barré Papa.

jeudi 14 janvier 2016

Simone Bartel chante Jean Anouilh

Simone au Photomaton
On vous a déjà dit ailleurs sur ce blog tout le bien qu'on pensait de Simone Bartel, chanteuse attachante, trois fois lauréate du prix Charles Cros et sans doute trop intransigeante pour avoir eu une carrière triomphante.
Laissons lui la parole :
Un jour, dans une librairie, je tombe sur les fables d'Anouilh... Je lis le bouquin dans le train et j'ai de suite idée de les interpréter. Je demande à mon mari Gérard Dournel qui répétait une pièce d'Anouilh (Becket ou l'honneur de dieu) et qui le connaissait bien, de lui poser la question...

Et c'est parti pour un 33 tour de textes du bonhomme qui sera intitulé "Chansons-bêtes" (DISQUES ARION, distribution exclusive CBS
AR 30 D 056 A)


Pour le reste, Anouilh raconte :
Pourquoi CHANSONS-BÊTES ? Parce que ce sont là des chansons et qu'il y est beaucoup question de bêtes - et qu’en somme, il fallait bien trouver un titre.
Un été où je n’écrivais pas de pièce - j’ai longtemps fait une pièce tous les étés, en toute naïveté, à la fois pour me faire plaisir (...), à la fois pour gagner ma vie. Un été, donc, où une volée de coups de bâtons, un peu plus sévère que d’habitude des critiques m’avait dégoûté de cette activité sportive, comme ces skieurs qui hésitent une saison ou deux après leur jambe cassée, je me suis mis un beau matin à écrire une fable... Un peu au hasard, parce que j’avais du papier blanc devant moi, qu’il faisait beau et que j’avais envie de chanter. Je crois bien que c’était La Jument, que Simone BARTEL interprète sur l’une des faces de ce disque.
A l’heure du bain, ma fable était faite et, comme cette matinée m’a paru heureuse, j’ai repris la même formule le lendemain matin, une fable avant le bain. Pendant quarante sept jours, durée de mes vacances... Le quarante-huitième jour, des répétitions me rappelant à Paris, je m’arrêtais. C’est comme cela que je suis devenu, je n’ai pas encore très bien compris pourquoi, l’auteur de quarante sept fables... Ces fables parurent d’abord en Suisse, parce que l’une d'elle, de caractère politique, risquait d’être mal interprétée par des gens qui voient des allusions partout, puis en France, au Livre de Poche, où l’édition s’écoula rapidement quoique, je dois le dire, dans l’indifférence générale de la presse et de la critique... C’était sans importance puisque je ne les avais écrites que pour un plaisir estival. Je m’empressais de les oublier comme le soleil, le vent sur les dunes et l’eau tiède de cet été là...

Et puis, un beau jour, Simone BARTEL, qui avait demandé à André GRASSI de mettre certaines d’entre elles en musique, vint m’en chanter quelques unes et c’est comme cela que j’ai appris que j’étais devenu un auteur de chansons, ce qui était la dernière chose que j’aurais imaginée.
André GRASSI avait mis tant de malice et tant d’esprit dans sa musique, Simone BARTEL, - moitié Damia, moitié Yvette Guilbert- tant de force et de talent, que j’ai été, je l’avoue naïvement, le premier auditeur ravi de ce disque.
 Je vous le dis en toute simplicité - d’abord parce que je m’y connais tout de même un peu, quoi qu’on dise, ensuite parce que ces paroles, écrites dans le songe heureux d’un été ne me semblent plus de moi, et surtout, parce que c’est leur très grand talent à tous les deux qui a tout fait.

Pour aujourd'hui, on se contentera d'un cha-cha-cha virtuose, "La mariée trop belle". Il n'a pas pris une ride. Tout le disque est écoutable à la page qui lui est consacrée sur le site dédié à Simone Bartel. C'est là qu'on a emprunté le texte de ce billet.



Si la chanson ne part pas, vous pouvez l'obtenir à cette adresse. 
 
Un gros merci au Lexomaniaque qui nous a fait connaître cette chanson sur ce site. Une mine de sons pas fréquents !
Et comme Tilidom patine et méprise les pauvres, vous pouvez retrouver la merveille (avec texte intégral) sur cette page du site mentionné ci-dessus.

dimanche 2 août 2015

Philippe Nicaud en famille


Lorsqu'il ne jouait pas avec constance dans une tripotée de films pour le moins médiocres, Philippe Nicaud (1926-2009) chantait quelques chansons rigolotes, voire franchement coquines.

Il commit même un 33 tour, en 1961, "Chansons cu...rieuses" dont les paroles étaient de Bernard Dimey et la musique de Charles Aznavour.

Voici donc la joyeuse version d'une affaire de famille en exemple de cette  polissonnerie :




dimanche 7 juin 2015

Rue de la Muette et le bon vieux temps


Rue de la Muette, c'est d'abord Patrick Ochs qui quitta sa carrière de gratte-papier à Périgueux pour aller chanter ses phantasmes ou ses trouilles de gamin.
Entouré d'Étienne Vité (guitares), de Vincent Lacou (vents), de Michel Glasko (accordéon), de David Ceresa (contrebasse) et de Momo Fari (batterie), ils ont commi leur deuxième et plus bel album en 2003.
Ils en ont fait quatre en tout.

Alors revenons-en au bon vieux temps du titre avec trois extraits choisis dudit album censés illustrer les affirmations ci-dessus.
Une évocation d'enfance angoissée dans un entourage alcoolisé ou menaçant, un rappel du temps où certaine cité du pas encore 9-3 servait de camp de stockage et la présence improbable de Vince taylor , perdant même pas magnifique, de l'histoire du rock national et boulet aux pieds de ses quelques fréquentations (mais quelle rage et quel humoriste pas toujours volontaire !). 
Que de la nostalgie de bon aloi qu'on vous dit !
Tilidom l'espiègle ayant fui, voici donc Ma mère traîne au café et La Muette à Drancy.
Cerise sur le gâteau : Vince Taylor et moi.

mardi 10 février 2015

émission de février 2015 : les gosses

Photos de Agusti Centelles. Barcelone 1937

C'est avec une semaine de retard qu'on vous livre le programme du mois.
Et une soirée autour de l'enfance, ça donne :
Jacques Dutronc                Fais pas ci, fais pas ça
Monique Morelli                Les loupiots
Albert Marcœur                La bise au pt'tit neveu
François Béranger            Chanson bleue
Frères Jacques                  La pêche à la baleine
Bernard Meulien               Grand-mère gâtiau
Didier Super                      Les enfants, faut les brûler
Enregistrement historique
Bernard Dimey                  L'école, j'ai pas connu
Anne Sylvestre                  Tu n'as pas de nom
Catherine Perrier              Et moi, je reste à regarder
Pierre Perret                     Y'a 50 gosses
Stupeflip                            Le spleen des petits
Lily Fayol                           Le gros Bill
OTH                                   Les révoltés du Bloc B
Alain Leprest                     Si c'était
Colette Renard                   Au clair de la Lune

Et c'est toujours à télécharger ou écouter ici-même.

 Barcelone 1936

mercredi 19 novembre 2014

Lantoine chante Couté


Après avoir fait le parolier pour des habitués de ces pages, Allain Leprest et Jehan, le petit gars d'Armentières se lance au chant avec la Rue Kétanou ou fonde Mon côté Punk. Mais c'est en association avec le contrebassiste François Pierron, fils de Gérard, que Loïc Lantoine monte, en toute simplicité Les Loïc Lantoine.
Le duo deviendra quartet, puis quintet. S'ensuivent quatre albums sur lesquels le gars pose sa voix râpée sur ses textes souvent cafardeux. 
Amoureux de Norge, Henri Michaux, Bernard Dimey ou Supervielle, il reprend ici une chanson de Gaston Couté (sur l'album Tout est calme 2006) et en fait un blues déstructuré qui colle parfaitement à ce retour du fils maudit.



vendredi 18 avril 2014

   Michèle Arnaud

Micheline Caré (son vrai nom) est née à Toulon en 1919 et morte à Maisons-Laffite en 1998.
Elle débute en 1952 au Milord l'Arsouille, un cabaret de l'île St Louis et y devient petit à petit la vedette principale, elle est souvent accompagnée à la guitare ou au piano par un petit jeune, Lucien Ginzbourg qui assure aussi l'ambiance sur son bastringue. C'est elle qui chantera les premières chansons écrites par ce monsieur timide avant de le pousser à s'interpréter lui-même sous le nom de Gainsbourg (on peut en retrouver un exemple sur ce même blog)
Elle-même écopera du surnom quelque peu méprisant "d'intellectuelle de la chanson" car elle reprenait Ferré, Vian, mais ausi de parfaits inconnus comme robert Adray.
Productrice à la télévision, de 1963 à 1967, elle donnera sa chance à rien moins que Jean-Christophe Averty, un des rares inventeurs de ce milieu.
Elle a aussi créé cette rengaine de Boris Vian (en 1964) dont nous partageons sans réserve la conclusion.

 

samedi 8 février 2014

Pour les amis de la famille (Parenthèse d'actualité)




En 1998, Les Malpolis nous livraient cette vision d'une famille inspirée des mésaventures d'un vicomte surnommé alors "l'agité du bocage".
Nous nous contenterons, pour notre part, de la dédier à tous les défenseurs de l'occident chrétien qu'on voit beaucoup trop apparaître ces temps-ci.


jeudi 6 février 2014

Noël Noël et l'amour de la famille (bourgeoise)

 Lucien Edouard Noël (1897-1989) fut chansonnier dès 1920, dessinateur dans le Canard Enchaîné et l'Humanité et acteur de plus d'une soixantaine de films entre 1930 et 1966 (on retient surtout Le père tranquille ou son rôle de paysan médiéval dans la série des Adémaï)
On retrouvera une biographie honnête chez Tata Wiki
Mais en ces temps où les défenseurs de la Famille (du Travail, y'en a plus et la Patrie ce serait trop complexe à t'expliquer) tiennent le haut du pavé et se pavanent formant un aréopage de réactionnaires variés, dignes descendants des ces rats d'égouts qui firent les belles heures de ce pays, il nous a semblé opportun de ressortir cette aimable fantaisie de 1929 pour rappeler les bonnes manières de cette bourgeoisie quelque peu vulgaire et tellement encombrante. 
 

jeudi 9 janvier 2014

On se permet d'en remettre une (vraie) couche

 Puisque la racaille politicarde sub-pyrénéenne se permet de persister dans son obscénité, voici un bel exemple de danse venu de là-bas.
"On vous fera boire le sang de nos avortements" (il suffit de cliquer sur le titre)  est assorti de quelques belles menaces pour la suite, comme celle d'aller pratiquer les IVG sur les autels des églises.
Et puisqu'il faut terminer en chansons, un classique de 1973.


PS : Belle manif hier à Toulouse et un consulat espagnol occupé depuis 9h du matin.

dimanche 5 janvier 2014

L'OPUS DEI est de retour, cassons-lui la gueule


Je sais que ça n'a qu'un rapport relatif à la chanson française mais voilà t'il pas que de l'autre côté des Pyrénées,  les héritiers du généralissime nain et de sa bande de bigots sanguinaires*, après nous avoir concocté une "Loi de sécurité intérieure" qui prévoit jusqu'à 600 000 euros pour outrage et rébellion (ou être masqué, ou manifester en dehors des clous) vient de parachever son oeuvre d'infamie en s'attaquant à l'avortement.
Comme quoi, ce qu'il y a de bien avec les croisades, c'est qu'il y en a toujours une autre après.
Certes, on peut toujours espérer que ces ordures retireront leurs lois les plus abjectes pour en faire passer toute une batterie plus "light" qui n'aura pour but que de remettre le populo à sa place et faire régner l'ordre moral sous les auspices de Saint Capital.
Quelques images de ces gens là d'abord
Et puis un appel venu de Toulouse
Pour un AVORTEMENT libre et gratuit partout pour toutes et Sans conditions.

Mercredi 8 janvier à 12h devant le consulat d'Espagne (rue Sainte Anne)
Le gouvernement espagnol s’apprête à faire voter une loi interdisant l'avortement excepté en cas de viol après dépôt de plainte, ou en cas de danger pour les femmes. Ce danger doit être expertisé par deux médecins indépendants du lieu ou aura lieu l'avortement. La loi actuelle requiert l'avis d'un seul médecin qui peut être celui qui pratiquera l'avortement jusqu'à 14 semaines, et l'avis d'un psychiatre jusqu'à 22 semaines.
Ceci est inacceptable, une fois de plus on légifère sur le ventre des femmes. Nous sommes solidaires de nos camarades espagnoles car nous pensons que les femmes doivent pouvoir disposer seules de leurs corps. Nous exigeons le retrait de ce projet de loi aux conséquences désastreuses ; seules les femmes qui en auront les moyens pourront se payer un avortement, les autres seront condamnées à avorter par leurs propres moyens ou à garder le produit d'une grossesse non désirée avec les conséquences sanitaires, psychologiques, économiques que l'on sait.
Ce projet de loi aura aussi un retentissement sur les femmes en France car la loi ne permet d'avorter que dans un délai de 12 semaines. Les femmes ayant dépassé ce délai ne pourront plus aller avorter en Espagne comme c'est le cas actuellement.
Même si en France l'avortement est toujours autorisé, son accès est de plus en plus difficile du fait des choix politiques en matière de santé, de la complexité de la procédure et de l'existence d'un délai. Nous pensons qu'au delà de la nécessaire solidarité avec nos camarades espagnoles, nous devons nous battre ici aussi . Nous ne voulons plus que nos vies soient régies par des experts, des lois ou qui que ce soit. Nous entendons disposer de nos corps comme nous le voulons.
Suite à une manifestation , trois camarades espagnoles ont été arrêtées et sont accusées de résistance, désobéissance à la loi et d'atteinte à personne dépositaire de l'autorité. Nous exigeons leur libération immédiate et l’arrêt des poursuites

Appel à rassemblement le mercredi 8 janvier à 12h devant le consulat d'Espagne (rue Sainte Anne)
pour un avortement libre et gratuit partout pour toutes et sans conditions
Des féministes solidaires

Et une couche qu'on remet en guise de glaviot


Pour non hispanophones, traduction sur simple demande.

* Précisons au passage notre plus profond mépris (le mot est faible) pour leurs concurrents socialistes.

samedi 22 décembre 2012

CADEAU DE NOEL : COMMENT FAIRE UN TUBE

    Ceci est une mise en bouche pour l'émission du 8 janvier consacrée au cinéma.
Extrait du "Graphique de Boscop" (1976) de Sotha et Georges Dumoulin.


    Attention ! Film génial et fauché.
    Rappelons que Patrick Dewaere était à l'époque Monsieur Sotha et que ce film est une adaptation je m'en foutiste de la pièce éponyme jouée au "Café de la Gare".
    A la limite du documentaire sur la France giscardienne...
Synopsis (plus ou moins)
    À Saint-Rupert (pays des gens pas fiers) , Basse Lozère, le fils d'une famille d'éboueurs, Pissenlit, est un prodige en mathématiques : en lisant un livre trouvé dans une poubelle, il révolutionne une théorie mathématique. Craignant que ses dons soient exploités à des fins malhonnêtes, il joue les débiles mentaux. Pendant ce temps, son père fabrique un ordinateur à partir d'objets récupérés dans des poubelles, et capable de composer des "tubes" musicaux qui feront peut-être de lui une star.
Distribution (en gros)
Romain Bouteille : Roger Dendron, patriarche, éboueur et érudit.
Catherine Mitry : Dorothée, sa femme martyre.
Philippe Manesse: Leur fils débile (ou pas).
Sotha : La fille délurée, ingénue et prostituée.
Patrice Minet : Mozart, dit "Ducul", éboueur et musicien introverti.
Jacques Signaux : Ahmed, éboueur et Arabe.
Odile Barbier : Lafleur, serveuse prostituée qui "n'a pas quatre bras".
Marie-Christine Descouard : Marguerite Valence.
Sophie Barjac: La blonde des services.

   Pour l'anecdote, ce film resta 34 ans à l'affiche du "CNP Terreaux" à Lyon. Unique séance (bondée) tous les samedis soirs vers 23 heures.

Mais trêve d'érudition. Extrait :




Et voici l'affiche d'époque (film sorti au premier décembre 1976)