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mercredi 23 septembre 2015

Parenthèse d'actualité : procès à Toulouse

Il y a 4 ans démarrait une longue histoire comme la justice sait les mener, faite d’enquêtes interminables, de détentions, de contrôles judiciaires... le 29 Septembre prochain aura peut-être lieu la fin de "l’Affaire de Labège".
Petit rappel historique et appel à la solidarité !

Affaire de Labège : épilogue ?

Rassemblement de soutien devant le TGI de Toulouse, le mardi 29 septembre de 12h à 14h

Tout commence par un week-end agité en mai 2011. A l’Etablissement Pénitentiaire pour Mineurs (EPM) de Lavaur, à 40 km à l’Est de Toulouse, les prisonniers décident de ne plus courber l’échine face aux surveillants de l’Administration Pénitentiaire et aux éducateurs de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ). Des insultes en tout genre, le saccage d’une dizaine de cellules et sept départs de feu amènent l’Administration Pénitentiaire à qualifier la situation de « mutinerie ».
Face à cette « rébellion généralisée », les Equipes Régionales d’Intervention et de Sécurité (ERIS), seules forces habilitées à intervenir sur le terrain carcéral, écrasent les détenus récalcitrants et prennent possession de la prison. S’en suit une grève d’éducateurs, dénonçant leurs conditions de travail, réclamant plus de moyens pour plus de bâton, défendant coûte que coûte leur corporation, comme n’importe quel maton.
Mais, à l’extérieur de la prison, la nouvelle tourne. Tandis que des personnes solidaires décident alors d’organiser le soutien, de se rendre à la prison pour rencontrer les familles de détenus, de convoquer à des réunions d’information au sujet des EPM et de la Justice des Mineurs, d’autres, le 5 juillet 2011, s’invitent dans les locaux de la direction régionale de la PJJ dans la commune de Labège, tagguent les murs et déversent du lisier, certainement pour rappeler à quel point leur travail pue la merde.



Durant quatre mois d’enquête, les services de la gendarmerie vont s’intéresser à ce qu’ils appellent « la mouvance ultragauche ». Après une opération coup de poing dans sept lieux de vie toulousains, l’enquête aboutit à la mise en examen de cinq personnes puis la mise en détention provisoire de quatre d’entre elles, la dernière étant placée sous contrôle judiciaire. Après deux à trois mois de détention, les inculpé.e.s ressortent sous contrôle judiciaire et ce, jusqu’à la clôture de l’instruction, en septembre 2014. Aujourd’hui, ces cinq personnes passent en procès pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences et des dégradations », « violences en réunion » et « dégradation en réunion ». Toutes nient leur participation à cette action.
Si nous appelons à un rassemblement devant le Tribunal ce mardi 29 septembre de 12h à 14h, ce n’est pas pour dénoncer une Justice disproportionnée. La Justice n’est ni disproportionnée, ni aveugle. Elle est l’outil nécessaire au maintien de l’ordre social et réprime celles et ceux qui ont décidé de déroger aux règles du jeu capitaliste ou de s’organiser contre elles. Si nous appelons à ce rassemblement, c’est pour partager avec le maximum de monde notre refus de l’isolement judiciaire et notre critique du système répressif, un système répressif qui sévit partout où les prolétaires disent merde à leur misère, des personnes fichées pour leurs activités subversives aux détenus qui foutent le feu à leur cellule en passant par les réfugiés enfermés sous prétexte qu’ils resquillent les frontières.
Venez nombreuses et nombreux pour discuter, chanter et manger devant ce charmant TGI de Toulouse à 12H, mardi 29 septembre.
Comité de soutien 

Une chanson de Patrick Denain qui évoque "La petite Roquette" (prison pour mineurs 1830-1899). Chanson anonyme de 1906.

mardi 8 septembre 2015

Émission de septembre : ça fermente



On a chanté la dive bouteille et les lieux sociaux dans les quels elle atterrit.
Il manque les deux premières minutes pour des raisons de platine fantaisiste.
Comme de coutume, l'émission se trouve sur le site de la radio.

Meulien                   Après vendange
Anonyme                 Le vin clairet
Oscar Thiffault        La brosse
Pierron                    La grande orgie
Ferré                       Le vin de l'assassin
Montéro                  La complainte du Bon Pasteur
Gilbert Lafaille        La java sans modération
Gréco                      La musique mécanique
Georgius                 Le soliloque du pochard
Chanson Plus          Vive le vin
Charlélie Couture    Le loup dans la bergerie
Damien                    J'essaie d'arrêter
Tonus des hôpitaux  Le con et la bouteille

En supplément, un chant de marins bien arrosés par Patrick Denain et Luc Guilloré : Madame l'hôtesse.

mardi 27 janvier 2015

Denain chante Mac Orlan (et Cartouche)

Patrick Denain est souvent allé mettre en musique des chansons de Mac Orlan.
Une fois de plus, l'écrivain adopte le point de vue d'une femme.
Il s'agit ici d'un amour de jeunesse de Louis-Dominique Garthausen, dit Cartouche (1693-1721), un des bandits les plus célèbres du Paris du XVIII ème siècle.

Fils d'un ancien mercenaire allemand devenu négociant en vin à la Courtille (de nos jours Belleville-Ménilmontant)
Cartouche a tout du délinquant juvénile (coupeur de bourses, cambrioleur, tricheur au jeu) ce qui lui vaudra longtemps le surnom de "l'Enfant".

Après avoir été envoyé en maison de redressement et et même avoir un temps exercé un tempsn le déplorable office de mouchard, Cartouche montera, grâce à ses talents oratoires, une des bandes les mieux organisée de l'époque et de l'Est parisien.

Intelligent, séducteur, acrobate, il deviendra un hors-la-loi aimé du petit peuple, ridiculisant les puissants pendant les brèves années durant lesquelles lui et ses complices (qu'on estime jusqu'à deux mille) pillèrent hôtels particuliers et carrosses.

Capturé en 1721, Cartouche restera muet malgré diverses séances de torture , allant jusqu'à refuser de décliner son état-civil. Par contre, il deviendra bavard sur le gibet : constatant que ses compagnons ne se sont pas risqués à venir le délivrer, il en dénoncera plus de 90 avant d'être finalement roué à mort le 28 novembre 1721.

Mac Orlan ne nomme jamais le brigand autrement que par le sobriquet de "Petit Louis", par contre, il cite Balagny, un de ses plus fidèles lieutenant.

Patrick Denain reprend ce titre dans son disque de 2007, "Du vent dans les voiles". Version légèrement inférieure à celle de son disque de 1982 "Chansons pour l'aventure immobile", où il n'était accompagné qu'à l'accordéon.
Voici donc À La Courtille.
(suffit de cliquer sur le titre)

jeudi 8 août 2013

PATRICK DENAIN au charbon


Finalement rien de tel que l'été pour revenir sur des chansons de prolos. 
Tiré de cet excellent disque qui mêle chants de ports et de voyous, une chanson qui n'appartient ni aux uns ni aux autres.

Ce chant en chti, a été écrit par Achille Saletzki (1881-1901) mineur à la fosse 5 de Loos-en-Gohelle qui fut aussi l'auteur de l'ouvrage  "Appolon dins l'carbon" consacré à sa ville.
Le galibot était un jeune apprenti mineur.
Certes, comme chanté "T'nom déviendra point el nom d'eune rue" mais l'école de la fosse 5 de Loos s'appelle bien aujourd'hui Samuel Merlin, le gosse héros de la chanson.

D'après les notes de pochettes de P. Denain

mardi 7 mai 2013

PATRICK DENAIN et DANIEL DENECHEAU

UNE VERSION D'UNE CHANSON DE BAGNARD

    

    Dans l'article "Ballade pour des voyous" on a cité Patrick Denain (Pat) en oubliant de citer le Dan qui va avec. Il s'agit de Daniel Denécheau, sympathique guitariste et accordéoniste musette dont le site est  http://denecheau.free.fr/ .
    Ces bons bougres ont commis en 2008 un disque de chants de marins.
Si on a une tendresse certaine pour Denain c'est qu'il a réalisé une petite perle en 1982, ce disque :





dans lequel on trouve pas mal de chansons fort méconnues de Mac Orlan et d'autres plus courues mais qu'il n'a pas hésité à re-orchestrer .
    Denain, nordiste de naissance (1950) fut tour à tour barman, éducateur, docker, pigiste , enseignant avant d'être chanteur à plein temps depuis 1979.
    Son répertoire : brume sur les canaux et bistrots enfumés, marins et soldats de fortune, aventuriers immobiles du quotidien ou agités de l'exceptionnel.
    On a donc repêché leur version de Jean Fagot rebaptisée Le transporté sur le disque "La Belle" (l'Insomniaque) dans laquelle sa belle voix picarde fait merveille.

    En argot, un "Fagot" était un Transporté c'est à dire celui que l'on transporte malgré lui : un bagnard
    Cette chanson de Jean Fagot se chantait en choeur au bagne pendant les durs travaux communs tel le halage des troncs d'arbres ( coutume habituelle des bagnards ou poseurs de rail au Sud des Etats-Unis)
    Antoine Mesclou, ancien bagnard, l'a publiée en 1924 dans un livre de souvenirs "Comment j'ai subi quinze ans de bagne". Il en attribue la paternité à un nommé Miet, condamné à huit ans qui mourut peu après sa libération
.
(notes de pochette de "On a chanté les voyous" rédigées par Romy)