L'année écoulée aurait donc battu les records de l'année de marde, comme on dit là-bas.
Pour la suite, il ne manque au tableau qu'une centrale nucléaire qui...
Mais bon, comme on n'a rien de très pertinent à exprimer parmi ce chœur qui semble tellement soulagé de tourner la page 2020 pour aller vers une période encore plus merdique qui fleure bon ses lois scélérates et son fascisme* sanitaire, on laissera le dernier mot à notre cher Plume Latraverse qui voit tout en noir. Même les moutons.
Entre désespoir social et répugnance du travail, notre sélection haineuse du jour :
Les Escrocs Assedic Les Olivensteins Fier de ne rien faire Mon éléphant Quand j'étais chômeur Poésie Zéro Chômage Zufgangenhause Arbeiloser marsch DDT Monogorod inache Macka B Unemployment blues Sexy sushi Je refuse de travailler Les Colocs Bon yeu Femi Kuti No work, no job, no money Richard Desjardin Le chant du Bum Les chômeurs kabyles Pouvoir assassin Dupain La complainte du vieux travailleur Springsteen Ghost of Tom Joad Maldita Vecindad Gran circo Didier Super À bas les gens qui bossent Neurotics Living with unemployment Tracy Chapman About a revolution M. Eddy Il ne rentre pas ce soir Comme de coutûme, ça se retrouve, en écoute ou en téléchargementà ce lien. Et pour en rajouter une couche du rap antique (de son album Métèque et mat de 1995)
et puis un rappel de l'Onc' Pluplu qui touche enfin son keuch'
Puisqu'on est encore dans le mois des bons vœux, Michel Latraverse, connu comme Plume, dit Mononc' Pluplu, ex membre de la Sainte Trinité (en compagnie de Pierrot le Fou et du docteur Landry) et d'Offenbach, grand amateur de calembours (son premier album ne s'appelle-t-il pas "Plume plou digne" ?), bluesman émérite, chanteur, auteur, compositeur, guitariste, écrivain, jardinier québécois, nous livre aujourd'hui deux de ses compositions qui devraient vous inspirer bien des projets et de bonnes résolutions.
Prenez-en d'la graine.
À vous, Plume avec : Moé, j'aime pas ça travailler
Ainsi que La journée du chèque, (en l'honneur de ce qu'un sombre politicard nomme la société de l'assistanat et du farniente) qui nous entraîne voguer vers le grand large
Et surtout la santé...
Ps, euh, Sainte alliance : Le dernier numéro de CQFD comporte un dossier musique tout à fait réjouissant malgré la brièveté des articles. On y retrouve avec bonheur quelques-uns de nos complices.
Merci à mon pote Gigi qui me le fit découvrir au sein d'un lycée rural qui n'avait rien trouvé de mieux que d'être jumelé avec le régiment de hussards du coin (et vive l'école publique, laïque et obligatoire qui forma ainsi des générations d'antimilitaristes !)
Allez, trêve de nostalgie :
Plume, né Michel, Latraverse voit le jour le 11 mai 1946 à Montréal. à la fin des années 1960, il forme, en collaboration avec Pierre Léger, dit Pierrot le fou, et Pierre Landry, dit le docteur Landry, le groupe la Sainte-Trinité. Il s'associe ensuite à Steve Faulkner (1972-1975). Le duo se produit pour la dernière fois à la Chant'Août, à Québec. Il entreprend alors une carrière solo (1976) et devient l'un des représentants les plus significatifs de la contre-culture québécoise. Au cours d'une tournée européenne (1979-1980), il présente un spectacle au Festival du printemps de Bourges et reçoit le Prix du premier ministre de France (Prix international de la jeune chanson) et le Prix pop-rock, accordé au meilleur parolier québécois. Il se produit avec Offenbach (1983), association qui donne le microsillon À fond d' train. Après s'être consacré à sa biographie filmée, Ô rage électrique, Plume présente son Show d'à diable (1984), où il fait ses adieux officiels mais non définitifs au monde de la scène. Il se consacre alors à la peinture et à l'écriture.. Il publie la majorité de ses textes de chansons et fait également paraître un recueil de contes.
Tiré de La Chanson québécoise de la Bolduc à aujourd'hui, Roger Chamberland et André Gaulin, Nuit Blanche éditeur, 1994
Sa chanson la plus célèbre :
On trouve une sautillante version de cette chanson dans le disque qui accompagnait les "Ecrits de Marius Jacob" aux éditions l'Insomniaque.
La musique de Plume constitue un danger sur la route : parce que le plumeur qui l’écoute peut commettre des fautes d’inattention et parce que le conducteur « emplumé » finit par ressentir de la fatigue, une envie de dormir, des maux de tête.
Est-il possible, en effet, de sortir un disque de Plume, de l’écouter, d’ouvrir le tourne disque sans quitter la route des yeux tout en gardant les mains libres pour toute manœuvre d’urgence à effectuer?
D’autre part, l’habitacle d’un véhicule contient un volume d’air restreint. L’oxyde de carbone dégagé par la musique de Plume s’ajoutant au gaz carbonique de la respiration, atteint rapidement un taux de concentration élevé. Passant dans le sang, il réduit l’oxygénation du cerveau et engendre un état proche de l’ivresse, manifesté par les symptômes suivants : fatigue, somnolence, maux de tête. Il y a alors diminution de l’attention et de la concentration du conducteur, ralentissement de ses réflexes.