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mardi 23 octobre 2018

Les Gazoline, le FHAR, Marie-France et Bijou...

Marie-France (2ème à gauche), le rocker Johnny Trouble au centre, Hélène Hazera à droite
 
Les Gazolines étaient un mouvement informel, qui évoluait en marge du FHAR (Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire) dans les années 72-74, composé d'êtres androgynes comme Marie France, Hélène, Maud, Orla,... Elles ajoutaient une touche de glamour et de fantaisie aux mouvements gauchistes tristounets qui se prenaient très au sérieux. Elles faisaient un peu de provocation dans les manifs, ce qui entraînait parfois des incompréhensions de la part des militants purs et durs. Une de leurs revendications était : "Maintenant, c'est champagne, coke et falbalas !"
Tel est le résumé qu'on trouve sur le site Paris 70.

Bel exemple d'action "provocation entraînant des incompréhensions", Hélène Hazéra raconte, dans son À voix nue, comment les Gazoline montèrent un cortège de pleureuses aux funérailles de Pierre Overney afin de ridiculiser la grande cérémonie maoïste (vers 15 minutes sur l'émission).
Même l'historique Daniel Guérin, vieux trotskyste ayant viré anar et éminent membre du FHAR se désolidarisa de cette apparition.
Ajoutons que si le FHAR a été originellement fondé par des lesbiennes, les homos mecs ne tardent pas à se l'approprier, en particulier grâce au charisme de Guy Hocquengheim. Par ailleurs champagne, coke et falbalas n'auront aucun mal à se reconvertir dans l'infâme décennie suivante.

Mais revenons à nos chansons. Un étrange personnage, Alain Kan (on vous narre ses tribulations à cet article) lui aussi chez les Gazoline monte un groupe punk éponyme, parfois orthographié avec un S. On reconnaît sur la pochette du 45 tour quelques individus de la photo ci-dessus.



Autre personne trans bien connue de la bande de barjots, Marie-France, plutôt venue des folles nuits parisiennes. Copine de Bulle Ogier et de Bernadette Lafont, Marie-France Garcia, née à Oran en 1949, débuta par un numéro de fausse Marilyn à l'Alcazar à la fin des années soixante.
Outre quelques rôles au cinéma, elle tâte de la chanson dès 1976 dans Barocco d'André Téchiné.
Mais c'est avec l'appui des rockers du groupe Bijou en backing band qu'elle tente une réhabilitation du yé-yé au début des années 80. Hommage à Vince Taylor, notre loser national : cette reprise du Shakin' all over de Johnny Kidd sur son album 39 de fièvres (1981).



Dilettante de luxe de l'underground de la capitale, La Souris Déglinguée lui rend hommage dans un titre. Elle enregistre du Édith Piaf en 1993, puis un album avec Daniel Darc et Mirwais en 1997, puis fait un détour vers le rock garage pur et dur en 2003 avant de créer un spectacle hommage à Brigitte Bardot.
Jamais à court de relations luxueuses, elle commet ce titre Un garçon qui pleure, enregistré en 2011 avec Chrissie Hynde. Oui, celle-là même des Pretenders.

lundi 21 novembre 2016

Bijou et Bijou SVP


C'est en 1976 que Philippe Dauga, bassiste et chanteur, Vincent Palmer, guitares, chant et lunettes noires, et Dynamite Yann à la batterie, sortent de leur cave avec l'ambition de changer la face du rock hexagonal.
À cause de leurs costards et de leur rhythm'n blues nerveux, on les a d'abord pris pour des mods à la française alors qu'ils s'apparentaient à merveille à la vague de groupes de pub rock (rock de bistrot, quoi) qui secouaient les cocotiers (sic) d'outre-manche : Dr Feelgood, Eddie & the Hot Rods, Count Bishop, Sean Tyla Gang, etc.
Et d'ailleurs, tout ce petit monde du tchacapoum de comptoir et du punk naissant va se retrouver aux deux premier et uniques festivals punk en France, ceux de 1976 et 1977 à Mont-de-Marsan. Bijou y a fait des apparitions remarquées.
Contrairement à la plupart des rockers de l'époque, Bijou n'a jamais renié ses grands ancêtres, ici par exemple : 
 
C'est en reprenant les "Papillons noirs", de Gainsbourg qu'ils s'acoquinent avec l'auteur au creux de la vague et le font regrimper sur scène pour leurs rappels. Reconnaissant, il leur écrira Betty Jane Rose en 1978.
Les voici ici réunis. Et puisqu'on citait, Dr Feelgood, nos petits gars de Juvisy ont carrément emprunté le riff de "Watch your step" au maître Wilko Johnson. On la passe en hommage aux nouveaux maîtres des USA.


Mais le parolier attitré du groupe était essentiellement Jean-William Thoury, manager du groupe. 
Malgré un succès d'estime et quelques semblant de tubes comme "Rock à la radio", "Danse avec moi" ou " Ok Carole", ils se sont retrouvés victimes de la vague anti-rock des lamentables années 80. Et ils sombrèrent dans la tourmente.
Mais dans les années 2000, Dauga a remonté les Bijou SVP (lire Sans Vincent Palmer).
Il tourne encore avec Frantz Grimm (gtre) et Jo Mathis (Batt.) et ça continue (presque) comme avant. Quoi ? Le rock, une musique de vieux ?
On les retrouve avec le gars Didier Wampa en invité.


dimanche 1 mars 2015

Gros Gégé king of rock




Réjouissante séquence du film "Je vous aime" de Claude Berri (1980) avec le gros Gégé accompagné par Bijou, rhabillés en glam rock pour l'occasion.
Non seulement le bougre semble vraiment se marrer mais on reste pantois devant son débit.
Son quoi ? Son flow, quoi ...


Rapport avec l'émission de lundi ?
C'est dans ce même film qu'on entend "Dieu est un fumeur de Havane" de Gainsbourg.

mardi 10 décembre 2013

UN VRAI LIVE DE GAINSBOURG avec BIJOU 

Certes, Gainsbourg n'aimait pas la scène (trop timide, le bougre) mais là, en 1978, les petits gars de Bijou se voient obligés de calmer le jeu puis de ralentir pour ne pas laisser le Serge farceur partir à la dérive.


Le Lucien flippé avait crée ces "Papillons Noirs" en 1966 pour Michèle Arnaud.
Voici donc la première version :