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jeudi 22 avril 2021

Vieilleries : Starshoot' vs Bérus

 
On ne va pas ici gloser sur l'absence de concerts et de chaleur humaine qui en résulte. On se contentera de saluer les musiciens qui persistent à jouer dans les rues.
De même, n'insistons pas sur le fait que dans les dits concerts, il fut un temps où il s'agissait de vivre un instant présent sans slalomer au milieu d'une forêt de téléphones censés immortaliser l'événement pour au moins les deux prochaines heures.  
On a suffisamment l'impression d'avoir rejoint l'espèce des dinosaures comme ça, à force de se demander quelle est l'humanité commune qu'on posséderait à côté de certains zombis accrochés à leur écran portatif.  
On est tombé sur cette archive. Même si on n'a jamais été un grand amateur de Starshooter, il faut reconnaître que ces jeunes gens savaient tenir une scène. Et que celui qui n'a jamais guinché sur Betsy Party nous jette la première canette.
Ça aurait été filmé le 20 novembre 1979 à Joinville et ce serait extrait du film Saloperie de Rock'n roll de Jean-Noël Delamarre (on y croise aussi Téléphone à leurs débuts et les oubliés Ganafoul) sauf qu'on dirait bien qu'il y a là deux séquences.
 
 
 
Dans le cadre de notre promo deux pour un, les Bérurier Noir ne dédaignaient pas reprendre le même air au cours de leur concert. Ce qui donne, à notre avis, une version quelque peu inférieure à l'originale.


samedi 13 avril 2019

À tous les frangins

Aujourd'hui, la ville rose est quadrillée de milliers de gens de guerre suréquipés. Car c'est le jour où les GJ de Bordeaux et d'ailleurs doivent y converger.
Nous serons donc ce soir frères et sœurs d'armes.
Pour arroser ça, une vieillerie de la première cassette des Bérurier Noir, leur concert d'adieu au Pali Kao, dont le texte est piqué à la BD de Lauzier et Alexis Les aventures d'Al Crane, un western parodique des années 70 (ci-dessus).
La musique, est la énième démarque de When Johnny comes marching home, rengaine qui date au moins de la Guerre de Sécession.



De plus, il se murmure qu'une des banderoles sera un hommage à la Commune de Paris. Et au tube de J.B. Clément (ici par Serge Kerval).



vendredi 3 mars 2017

Les Bérus reprenaient les Vibrators

Loran et François pas encore statufiés

Quitte à se prendre une volée de bois vert de la part des amateurs nostalgiques, allons-y gaiement.
On a beaucoup apprécié les Bérurier Noir jusqu'à leur deuxième album, "Concerto pour détraqués", lorsqu'ils pratiquaient encore une musique froide, désespérée à la limite de la folie. Ensuite, on estime qu'ils se sont fourvoyés dans une impasse musicale en tombant dans le chant pour supporters et politique en se caricaturant à l'extrême, jouant aux porte-paroles autoproclamés d'une certaine jeunesse, bien moins ambigus que LSD, mais bien plus plus mégalomanes qu'OTH.
Tout le monde n'a pas le culot de Jimmy Pursey.
Et puis, ils ont plutôt plus mal vieilli que pas mal d'autres. À leur décharge, il faut bien reconnaître que leur succès brutal et la Bérumania qui en a découlé auraient rendus barjot n'importe quel rocker de l'époque.
Par ailleurs, bien d'autres qu'eux ont joui du tiroir caisse, fin de l'intro.

Un titre, qui clôt en beauté la première face dudit album nous intéresse ici : Les rebelles. Non seulement ils laissent ici tomber leur irritante boîte à rythme mais nous fûmes nombreux à y entendre une reprise aux paroles réécrites pour l'occasion.



Bien des keupons de l'époque crurent y reconnaître un titre, Troops of tomorrow celui-là même qui donnait son nom au deuxième album des écossais Exploited, le groupe de Wattie Buchan, souvenez-vous, ceux qui nous firent le coup des crêtes et du "punk's not dead".
Dôté d'une pochette apocalyptique, ce titre se voulait un hymne à la jeunesse, au désespoir et à une fin tragique (pochette de l'album ci-contre).
Mais nos petits gars de Kilbride n'ont jamais caché avoir tout bonnement emprunté la chanson à un groupe plus méconnu, plus garage, plus trash : The Vibrators (sobrement : les Vibromasseurs)

Trentenaires (déjà) vieux routiers de la scène pub-rock / garage britannique, le groupe londonien de Pat Collier, John Ellis, Ian Knox et Eddie Edwards saute dans le train du punk en 1976 après avoir assisté à un concert d'autres vieillards, the Stranglers, et d'une bande de sales jeunots, the Sex Pistols. Guidés par le guitariste et producteur improvisé Chris Spedding, les Vibrators feront une honorable carrière suivie d'une reformation en 1996. Comme de nombreux groupes britanniques qui survivent comme ils peuvent de leur musique. Ils tournent encore à cette heure.
Un coup d'oreille à l'original de Troops of tomorrow enregistré en public, en 1978, lors d'une John Peel Session de la BBC fera comprendre pourquoi, malgré la version honorable des Bérus, on préférera toujours nos teigneux d'en face le Pas-de-Calais.