Affichage des articles dont le libellé est Evariste. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Evariste. Afficher tous les articles

lundi 2 avril 2018

Émission d'avril : il ya 50 ans, le beau printemps

Le premier qui rira...

Bon, on a tâché  de fêter à notre manière, pas commémorer... le terme nous faisant gerber.
Sans avoir la moindre envie de rejouer la farce, nous rappelons à notre aimable auditoire que les rues de nos villes qui furent bitumées à la va-vite dans les années 70 sont désormais repavées.
À bons entendeurs...
On a refourgué

Malicorne                                      Intro
Évariste                                         La révolution
Polnareff                                        L'amour avec toi
Les Gottamou                                Le Monkiss de la police
CA du Théâtre de l'épée de bois   Ah, le joli mois de mai à Paris
Léo Ferré                                      Comme un fille
Suzane Gabriello                           Les flics de mon pays
Vanessa Hachloum                       Chanson du CMDO
Stella                                             L'idole des jaunes
Dominique Grange                        Grève illimitée
Thierry Freedom                           Monsieur le délégué
Gérard Manset                              Animal, on est mal
Les Barricadiers                           Elle n'est pas morte
Camizole                                       Charles de Gaulle
Philippe Clay                                Mes universités
Jean-Michel Caradec                    Mai 68   
Nougaro                                       Paris mai
intermède de l'usine Wonder 
Sheila                                           Petite fille de français moyen
Jean Sommer                                Vous êtes grands
intermède par Georges Séguy
José Molina                                  En esta plaza
Karel Kryl                                    Braticku zavrej vratko
Tako Kotiko                                 Oh, le joli mois de mai...

L'émission peut donc s'entendre ou s'archiver en cliquant là.
Les extraits lus sont de Plus vivants que jamais de Pierre Peuchmaurd (Libertalia) et de Les Années d'Annie Ernaux.
On vous met aussi la face B du 45 tour d'Évariste :  La faute à Nanterre



Si c'est Paris Match qui le dit....
Et du free jazz qui ne voulait pas sortir en direct : Red Noise (1971)

 


Ps : En ce qui concerne l'origine de la Chanson du CMDO, le camarade Joseph Ponthus nous signale ce lien illustrant le propos avec la version de Jacques Douai : http://www.artpoetique.fr/poemes/chanson_du_siege_de_la_rochelle.php

Et pour l'histoire, une petite chronologie subjective de mai / juin / juillet par le camarade Tomás Ibáñez.


samedi 27 juin 2015

Évariste : aliénation et hiérarchie



On a déjà évoqué le cas de Joël Sternheimer, docteur en physique théorique à Princeton, devenu chanteur pop sous le nom d'Évariste pour mai 68.
On notera, sur ce qui suit que notre gars, cofondateur du label artisanal "expression libre" avec Dominique Grange, était passé d'une pop délirante à la chanson à texte d'apparence plus classique.


Le côté gauchiste de notre sympathique personnage étant attesté par ce soin, cette passion, à se définir CONTRE ou ANTI (l'Anti-Antoine, l'Anti-Dutronc) à l'instar des multiples chapelles politiques de cette décennie.

Mais revenons à la perle rare : à placer quelque part entre Grothendieck et les Shadoks, voici une démonstration scientiste de l'écroulement prochain de la hiérarchie visible sur cette vidéo réalisée par Yves-Marie Mahé en 2012.

Ça vaut son pesant de nouilles au beurre, surtout la confrontation avec Louis Pauwells qui joue sans se forcer le rôle du vieux con de service.

Le tout fait un peu plus de 20 minutes.



Pour rappel du baroque de notre physicien, semble-t-il toujours en activité, une mise au point aux fans datant de 1967.


samedi 6 octobre 2012

Pour en finir avec le travail 2 (rayon curiosités)



                                                                    

    En 1966, les frais de la guerre du Viêt Nam amènent des suppressions de postes dans les universités américaines. Un Français, Joël Sternheimer, docteur en physique théorique de 23 ans, voit son poste d’assistant à Princeton (chez le professeur Wigner) dans la liste de ces suppressions.

    À cette époque, en France, le phénomène Antoine prend l'allure d'une véritable révolution, son diplôme d'ingénieur le met à part du monde classique de la pop. Joël ne pourrait-il faire à son tour un disque, lui « par rapport à qui Antoine n'a qu'un bagage de collégien » ?

    Revenu en France pour les vacances de Noël, il passe avec succès une audition chez Disc’AZ (obtenue via un ami rencontré au restaurant de l'École normale supérieure), et enregistre en quelques jours, sous le pseudonyme d’Évariste (référence à Évariste Galois), un disque en forme de dialogue surréaliste entre un oiseau de nuit et un saurien rugissant, qui, dans le sillage d’Antoine et de ses élucubrations, connaîtra lui aussi un vif succès : Connais-tu l’animal qui inventa le calcul intégral ?.

    Cette escapade se voulait au départ sans lendemain. L’année suivante éclata cependant en France Mai 68, qui poussa le chanteur à reprendre la guitare pour enregistrer, en autogestion cette fois — avec l'aval du patron de Disc'AZ, Lucien Morisse — un disque aux accents plus clairement politiques :
« Si j’suis tombé par terre
C’est la faute à Nanterre Le nez dans le ruisseau
C’est la faute à Grimaud… »
    Il se retrouve vite adopté par la bande d’Hara-Kiri, à commencer par Georges Wolinski qui dessinait dans Action, et écrira plus tard quelques articles politiques et épistémologiques assez abstraits dans Charlie Hebdo.

    Lorsque Claude Confortès se propose de faire un spectacle à partir de la série Je ne veux pas mourir idiot de Wolinski, c'est tout naturellement à Évariste qu'il demande d'en écrire et interpréter les chansons.
    Par la suite, le chercheur Joël Sternheimer — chercheur indépendant, car ses disques lui ont donné une certaine autonomie financière — prendra le pas sur le chanteur Évariste. Il s'intéresse ainsi aux relations possibles entre la croissance des plantes (et plus généralement la synthèse de protéines) et leur exposition à des séquences musicales, assisté par sa jeune épouse japonaise.

    Mais l'humour ne l'a pas abandonné pour autant : il a épousé celle-ci dans la ville de Seix (Ariège).