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vendredi 17 décembre 2021

Douglas, autre curiosité belge

 
 Allez, un petit conseil pour la période de libations obligatoires qui s'annonce doublé d'un coup de chapeau aux archéologues du label Caméléon records qui exhument les vinyles plus ou moins perdus du punk, hard, garage, new-wave, folk ou soul provincial ou francophone.
Ce qui nous a permis de découvrir un singulier personnage : Douglas, dont la vraie identité est Jean-Pierre Lauwers (allez faire carrière avec un blaze pareil à l'aube des années soixante, même en Belgique).
Résumons à gros traits ce qu'on sait et qu'on trouve en détail à cette adresse :
issu du monde de la nuit bruxelloise, Paul Deneumoustier, sévit dès 1962 comme compositeur et guitariste chez James Curtis & The Madisons qui ont laissé un petit tube : Madison go ! 
 
Arnaqué sur les droits d'auteur, Deneumoustier alias Paul Davera monta un groupe folk, les Dollars avec Lauwers au chant principal et Francis Jouaret. Ils ont laissé une paire d'EP 4 titres et un succès qui s'est fait attendre.
Un producteur décida alors de prendre en main le futur de Lauwers, rebaptisé Douglas en gardant Deneumoustier comme auteur.  
Il sortira deux EP en 1967 et 1968, le deuxième étant joué par des requins de studio excessivement côtés comme Jimmy Page, Alan Parker, Barry Morgan, Less Hurdle... 
Douglas sort un dernier 45 tour fin 1968.
D'après les gens de Caméléon, la face A, Les Anges Noirs ne vaut pas tripette.
Par contre, comme ça arrive parfois (prenez Be bop a Lula de Gene Vincent, par exemple) la face B, petit rock garage à tendance psyché, est beaucoup plus intéressante et a connu une postérité souterraine.
Elle évoque imanquableement quelques loustics de l'époque tels Évariste ou Jean-Bernard de Libreville.
Ça s'appelle tout simplement Si je buvais moins.
 

 

Quelques temps plus tard, le disque partit au pilon et l'auteur en racheta cinq exemplaires à Philips (ça a au moins servi à la réédition). Douglas redevint Lauwers, John tout de même, et s'embaucha à l'usine non sans persister à jouer du folk et du blues dans les troquets.
Fin de l'histoire belge du jour.

mardi 2 novembre 2021

Un hymne sur un malentendu

 

Malgré un nombre respectable de films et de romans noirs, en particulier ceux de Dennis Lehane qui le démontrent, insistons ici sur le fait que Boston, Massachsetts, n'est pas qu'une cité coloniale de la haute réputée pour ces espaces verts, ses élites et son université, cette ville a aussi ses quartiers interlopes et son prolétariat vivant par communautés puisqu'elle est aux États-Unis. On dit aussi que c'est une des plus grandes villes irlandaise de la planète.
Or, à Boston, Noirs et Blanc, Latinos et Asiatiques, irlando-américains ou italo-américains, tout le monde se réconcilie non pas lorsqu'il s'agit de rosser les cognes mais plutôt d'entonner en chœur Dirty Water.
On sait que les chansons comportant le nom d'une ville dans leur titre ont en moyenne meilleur chance de faire carrière que d'autres mais le cas de celle-ci est assez curieux.
Les amateurs savent généralement qu'elle fut créée par un obscur groupe de Garage, The Standells, en 1965.    

  

On sait généralement moins que le groupe (Larry Tamblin, clavier et chant, Tony Valentino, guitare et chant, Jody Rich, basse et Benny Hernadez batterie et chant) est issu de Los Angeles, à l'autre bout du continent. Mieux, lorsque cette bande qui végéte sort d'abord la chanson au riff impeccable en 45 tour puis en album éponyme, les petits gars n'ont jamais foutu les pieds à Boston ! C'est leur manager, Ed Cobb, qui a effectué un séjour là-bas en galante compagnie et a écrit les paroles afin de se venger d'une cité où il a connu quelques émotions pas toutes agréables.
Car les paroles font référence aux bas quartiers irlandais près de la rivière Charles (aux eaux polluées) à l'étrangleur de Boston, à la frustration des étudiantes de l'université Simmons. Tu parles d'un dépliant de l'office de tourisme !
Tout en connaissant un succès d'estime et restant le tube (assez confidentiel) des Standells le morceau sera purement ignoré du côté de Boston. L'honorable groupe de rock aura quelques autres succès d'estime avant de se déliter autour de 1968. Sometimes good guys don't wear white, par exemple.
 
 
On aurait pu en rester là mais en 1972, Lenny Kaye, par ailleurs guitariste de Patti Smith, exhume des 45 tours oubliés des années 1964-1968, racines du rock garage et proto-punk des USA sous le nom de compilation Nuggets (pépites). Et le premier 33 tour de la série s'ouvre par Dirty Water, faisant aussi sec accéder le titre au statut de légende méconnue.
Toute une génération des années 1970 se fait les dents en reprenant les Nuggets, et les titres sont encore joués de nos jours dans les bistrots et autres salles confidentielles, devenant une école pour rockers débutants ou confirmés.
D'ailleurs, nous sommes quelques-uns à avoir d'abord connu ce truc repris par un honnête et énergique groupe de pub rock anglais, The Inmates, en 1979, sur leur premier album First offense. Ils avaient juste changé Boston par... London ! Commerce oblige.

 

La chanson poursuit donc son bonhomme de chemin, devenant de plus en plus connue et en 1995, l'équipe de hockey de Boston l'adopte comme hymne, aussi tôt imitée par les supporters des Red Socks, équipe de base-ball nationalement classée. Du coup, tout Boston se met à chanter cet air dédicacé aux eaux crades, même les citoyens écolos s'en servent pour leurs campagnes de dépollution. Et voilà comment un relativement obscur single de 1965 s'est retrouvé beuglé par une capitale de 700 000 habitants.
Entre-temps, Dodd et Tamblyn ont remonté une nouvelle mouture des Standells. Et dans les années 2004-2006, les californiens se verront jouer leur désormais succès aux ouvertures des matchs de Boston.
Surtout, ne jamais désespérer !  
Allez, une dernière par des gloires locales, les Dropckick Murphys.


vendredi 25 septembre 2020

Primitifs du chaos péruviens

Comme on n'a rien à ajouter au tombereau déversé à l'occasion de la disparition de Juliette Gréco, persistons à creuser du côté des fadas du rock n' roll.
Interrogez un connaisseur quant à savoir quel serait le groupe le plus barjot, le plus hystérique de la deuxième vague du rock, celle de 1960, et je vous fiche mon billet qu'il vous citera The Sonics  (Tacoma, Washington) dans les trois premiers.
Or, ces précurseurs du punk, initiateurs du rock garage ont eu leur pendant contemporain, peut-être encore plus siphonnés à... Lima, au Pérou : Los Saicos !
En l'an de grâce 1960, Erwin Flores, César Augusto "Papi" Castrillón, Rolando "El Chino" Carpio et Francisco "Pancho" Guevara, compagnons d'école buissonnière forment un groupe de rock, Los Cometas.
En 1964, Erwin de retour d'un séjour au Brésil leur suggère d'adopter une musique plus agressive tout en éructant dans leur espagnol maternel. Il leur propose de se rebaptiser Los Sádicos, mais les membres reculent, jugeant le nom trop agressif pour l'époque. Après réflexion, ils décident d'enlever le D pour devenir Los Saicos (une référence au premier 45 tour des Sonics qu'on trouve sur le lien ci-dessus ?)
En 1965, leur 45 tour, Demolición, leur vaut le prix de mejor de la semana à la télévision. Voici l'objet du délit. Mais pourquoi une telle haine vis à vis de la gare ?

Ils se produisent régulièrement au Centro Histórico, bar branché de Lima fréquenté par la bohème artistique, immortalisé par un Mario Vargas Llosa pas encore devenu l'affreux réactionnaire qu'il est. Il faut dire que musicalement, le Pérou de l'époque a accouché de quelques bizarreries, dont l'incroyable Yma Sumac sur le cas de laquelle on reviendra.
Ils connaissent un succès d'estime local avant de se séparer en 1968 non sans avoir enregistré six maxi 45 tours. Dont cet Évadé d'Alcatraz.
 
 
Miracle d'internet et des rééditions des labels indépendants de passionnés, le groupe refait surface sur une compilation espagnole de 1999, Wild Teen Punk from Perú, 1965.
Vu l'intérêt des jeunes générations et suite au décès de Rolando Carpio en 2005, Erwin Flores remonte sur scène. Et reforme la bande en 2010 pour une série de concerts au Pérou, en Espagne, au Mexique. Depuis, ils sont honorés comme grands précurseurs et décorés par le ministère de la culture. 
Triste sort d'une musique de sauvages devenue muséifiée. 

samedi 18 juillet 2020

Garageux Brits et pop française des années 60



Quand on mets un zeste de nostalgie dans un bouillon d'exotisme kitsch, ça donne parfois quelques bizarreries.
Ainsi, alors que nous-autres, petits frenchies avons été élevés dans le culte des Kinks, des Pretty Things, des Who, de Johnny Kidd et des swinging sixties, voilà-t-il pas qu'une bande de galopins issus de la mouvance de Wild Billy Childish, notre rocker, poète et peintre surproductif chéri de Chatham (Kent) s'amuse à rejouer nos misérables années soixante.
Édités chez le très recommandable label garagiste Damage good, ce combo, tout bêtement nommé Dutronc est composé de Parsley (issu des Bristols, des Solar Flares, de The Adventure of Paisley, etc.) au chant à l'accordéon et à la basse, de Bruce Brand ( Thee Headcoats, the Pop Rivets, the Milkshakes...), guitare et chant de "Bongo" Debbie (Thee Headcotees, pendant féminin des précédents, The Nuns...) batterie et chant et de Rudie, bassiste à géographie variable.
Nos lascars passent donc leurs fins de semaine à reprendre Serge Gainsbourg, Jacques Dutronc, Françoise Hardy, les Charlots, etc.
À ce jour, ils ont sorti un album et un EP quatre titres.
À noter que les plaisantins jouent parfois aussi sous l’appellation des Baby Birkin en reprenant devinez qui.
On les trouve ici en concert avec Dodécaphonie (des Problèmes )


Une version du Temps de l'amour de la grande Françoise.


mardi 10 mars 2020

Kenavo Gildas

Son dernier zine
Tout est dérisoire dès qu'on évoque la mort mais on avoue en avoir un peu marre de cette hécatombe de copains.
Un parfait gentleman, figure historique du rock toulousain nous a quitté le 8 mars. Gildas Cosperec, c'était la voix impeccable de Dig it !*, le jeudi soir sur Canal Sud. C'est lui qui avais repris le flambeau du défunt Nineteen, faisant vivre un fanzine lu de l'Australie à l'Alaska. Ce furent plus de trois décennies à remuer, dénicher, partager sa passion pour le rock qui tâche. Comme si, au fond, notre cher classieux avait toujours été dans le paysage.
Et pourtant, quand il n'était pas au volant du camion ou à la console de la radio, lorsqu'on se croisait dans un de ces troquets pas encore disparu, on causait rarement rock 'n roll. Plutôt vie quotidienne, d'histoire ou de l'état du monde. Tu vas manquer, camarade Brezou. Kenavo !

Non seulement notre The voice passait merveilleusement en radio mais il fut  chanteur des Shoo Chain Brothers, groupe des nuits agitées toulousaines de la décennie 1990.
Le voici, les voici en fin de concert (les flics venaient de débouler) le 18 avril 1996 à l'Arcadie de Nantes dans Action ! Un amical salut aux survivants.




* La der des ders du 16 janvier à cette adresse.

mardi 17 septembre 2019

Les Fleaux, jeunesse québecoise


C'est arrivé en 1966 au Québec.
Ils s'appelaient les Fleaux (sans accent) mais on disait aussi les Flos selon la période. André, Alain, Richard et Maurice vivaient à Lachute, comté d'Argenteuil. Tony Roman, fondateur du label de rock garage Canusa, de passage dans leur patelin, les vit en concert et fut charmé ce jeune groupe "parce qu'ils se débrouillaient bien et aussi parce que les gens trouveraient ça cute".
Précisons qu'au moment d'enregistrer Ma Lili Hello (reprise anecdotique de Pierre Perpall) leur premier titre pour une compilation Canusa, les Flos avaient 11 ou 12 ans de moyenne d'âge. Une tentative de coup commercial avec des bébés rockers, en somme.
Qui restera sans lendemain.
Rebaptisés en Fleaux, nos gaillards n'enregistrèrent qu'un unique 45 tour avec le titre sus-cité en face B et en face A, la raison de leur présence ici : à notre connaissance l'unique version en français du titre aux mille reprises, de ce sommet du rock garage, j'ai bien sûr cité Gloria des Them (écrite en 1964 par Van Morrison).
Chantée par une bande de moutards pré-pubères avec des paroles délirantes (Elle faisait cinq pieds quatre / elle me traitait en homme), bien entendu issues du cerveau du boss, Tony Roman.
Que sont-ils devenus ? Mystère...
On peut retrouver le titre sur l'anthologie Rumble (Quebec Garage Beat 66-67)


 

Un grand merci au blog de Félix B. pour son érudition.

vendredi 5 juillet 2019

JP Kalfon rocker à part

Ni Johnny Cash, ni Vince Taylor, tout simplement Kalfon
Le désormais trop rare Jean-Pierre Kalfon était l'invité, pour clore la saison, de l'émission Mauvais genre sur France Culture
Voilà l'occasion de rendre hommage à cet acteur particulier, en rappelant  qu'il fut un rocker incendiaire à ses heures.
N'épiloguons pas sur la carrière théâtrale ou cinématographique du gars de Genevilliers (né en 1938) et jetons un coup d’œil sur le musicien. D'abord danseur aux Folies Bergères, choriste chez le jeune Higelin, batteur de plusieurs formations, Kalfon sort son premier 45 tour dès 1965 sur le ton déjanté qui est sa marque de fabrique.



Dans les années 70, il monta plusieurs groupes : les Crouille-Marteaux, Sugar Baby Bitch, Monsieur Claude et Kalfon Rock Chaud avec lesquels il se paya le luxe d'un concert au légendaire festival punk de Mont-de-Marsan en 1976 aux côtés, entre autres d'Eddie and the Hot Rods, des Damned, de Little Bob, de Bijou, des Pink Fairies, etc.



Mais il a surtout crevé l'écran en 1968 dans le film de Marc'O Les idoles, charge sabre au clair sur la période yé-yé française, le show-biz et le spectacle en général.
On le retrouve dans 14 juillet en compagnie de ses complices de débauche, Pierre Clementi et Bulle Ogier.



Pour conclure ce chapitre au sujet de notre freak national, on ne résiste pas au plaisir de vous renvoyer à une brève biographie de monsieur Marc'O extrait d'un site bien connu paraissant le lundi au point du jour

Maquisard en Auvergne à quinze ans, marlou de Saint-Germain-des-Près après la guerre, programmateur au Tabou avec Boris Vian, introducteur de la poésie lettriste, producteur du Traité de bave et d’éternité d’Isidore Isou qu’il impose à Cocteau en 1951 à Cannes, éditeur du premier texte de Debord dans la revue Ion financée par le cagoulard Robert Mitterrand, animateur dès les années 1950 du groupe et du journal « Le soulèvement de la jeunesse » basée sur l’idée du prolétariat externiste (le prolétariat déserte de plus en plus une classe ouvrière toujours plus intégrée et se concentre chez les jeunes et tous ceux qui se vivent comme étrangers à cette société), inventeur du théâtre musical et d’un théâtre où le comédien n’est plus réduit à interpréter des rôles, mais à créer la pièce elle-même, mentor de la jeune troupe formée entre autres par Bulle Ogier, Jean-Pierre Kalfon, Pierre Clémenti et Jacques Higelin, critique impitoyable des yéyés, de la célébrité et de la télé-réalité (et quasi-inventeur du style punk) dès 1966 avec Les idoles, pionnier de l’occupation des théâtres dès 1967 à Reggio Emilia contre la guerre du Vietnam, co-fondateur avec Monique Wittig et Antoinette Fouque à la Sorbonne en mai 1968 du Comité Révolutionnaire d’Action Culturelle (CRAC), ancêtre du MLF (Mouvement de Libération des Femmes), passeur continu, avec Guattari, entre la France et l’Italie des années 1970, présent à Bologne, toujours avec Guattari, en septembre 1977 lors du fameux Congrès international contre la répression, initiateur en 1979 de l’opéra-rock Flashes rouges porté par la jeune Catherine Ringer, chercheur dans les années 1980 autour des nouvelles possibilités qu’ouvre pour l’image le développement des techniques audiovisuelles, animateur dans les années 1990 avec Cristina Bertelli des Périphériques vous parlent et de la jeune troupe Génération Chaos, où officient des anciens de l’excellent groupe de rock Witches Valley et qui ira jusqu’à faire des premières parties de concerts de Noir Désir, et puis on s’arrête là.

mercredi 26 juin 2019

We the people / Delphine, la reprise inattendue



Encore une reprise complètement improbable.
We the people (En toute simplicité) fut un groupe garage à tendance psychédélique basé à Orlando (Floride). Le nom vient du fait que ses membres provenaient de différents combos, the Coachmen, the Trademarks, the Nation rocking shadows, the Offbeats et avaient décidé de former une sorte de super-groupe de luxe. Actifs de 1966 à 1970, ils ne connurent de leur vivant qu'un succès d'estime malgré le fait que leur chanson Mirror of Your Mind soit devenue un tube local le temps d'une saison.
Réapparus dans les compilations des années 1980, ils sont depuis repris par plusieurs groupes de revival garage.
Mais la chanson qui retient notre attention aujourd'hui est In the past (1966).



Comme on l'entend, We the People avait une arme sensée leur assurer la conquête des radios : un instrument fabriqué par le grand-père d'un de leurs proches. Baptisée «Octachord», cette curiosité, entre sitar et mandoline, produisait ce son accompagnant magnifiquement la vague psychédélique de 1966.
Par quels chemins tortueux, Delphine Bury, nom de scène Delphine, chanteuse originaire de Charleroi se retrouva-t-elle à adapter cette chanson en 1967 pour son troisième 45 tour quatre titres sorti par Decca en France et en Belgique ? Nul ne sait.
On constatera que des petits malins s'étaient procuré les bandes du groupe de Floride et avaient juste collé la voix de la jeunette par dessus.
Ce qui donne La fermeture éclair, chanson un chouïa moraliste destinée à mettre en garde les jeunes filles contre les appétits libidineux des ogres masculins.
Après tout vu l'état de la contraception à l'époque...



On s'en doute, Delphine ne connaîtra pas le succès.
Même en sortant un autre 45 tour qui reprenait Les prisons de sa majesté de sa collègue Clothilde, notoire déjantée dont on vous avait causé à l'époque.
On ne sait ce qu'elle est devenue depuis.

lundi 1 avril 2019

Faux, plagiats, détournements, confusion, les Vanneaux d'avril

Jean Gabin dans l'Imposteur de Duvivier (1944). Dans ce mélo patriotique, la voix de Gabin est celle de Robert Dalban, officiellement pour cause d'engagement dans les FFL.
Les Vanneaux se vautrèrent ce soir dans les mauvaises plaisanteries à base de détournements et autres supercheries. Say no more.

El Vez                            Go, Zapata, go !
Régis Barly                    Faux beatnik
Foster Jenkins                La reine de la nuit
El compa sacra              Falsos amigos
Georgius                         Monsieur Bébert
Thomas Jensen                Les faux-monayeurs
Zangalewa                      Waka, waka
The Kinickebokers          Lies
Plastic Bertrand              Ça plane pour moi
Milli Vanilli                      Girl you know it's true
Andrew Loog Oldham     The last time
K-rime                              Menottés
Henri Salvador               Mama goteu goteu
Castelhemis                    L'armée
Julio Sosa                        Cambalache
Ragga sonic                    Mythos
Monique Leroux-Bray     L'hymne à l'amour
Mouse & the Traps         Public execution

Si vous y tenez, vous pouvez, écouter ou télécharger en cliquant là.

Vu qu'on l'a raté à l'antenne, voici Les flics arrivent de Guy Peterman, un heureux détournement de Surfin' Hootenany de Al Casey.



Et, comme vous ne pensiez tout de même pas échapper au 1er avril. Un imposteur dans la variétoche de 1976 qui en écrivit quelques-unes d'écoutables.

mardi 25 décembre 2018

Noël malsain

Avec toute cette agitation, on a failli oublier la magie des Noëls de notre enfance.
Heureusement, le petit génie de Chatham, l'homme aux 120 albums et aux 2500 peintures, est là pour nous les évoquer. On le constatera ci-dessous, cet homme a quelques raisons d'en conserver de cuisants souvenirs. Comme souvent, y'avait une couille dans le potlatch.
Ladies and gentlemen, mister "Wild" Billy Childish :



My father walked in pissed through the door
And chucked the telly across the floor
Then he fell drunk to his bed
And these were the last words he ever said

Merry Fucking Christmas to you all!
Merry Fucking Christmas to you all!



Plus moqueur, plus léger, on en remet une dernière pour la route avec ce titre d'Éric Frasiak C'est beau Noël (2016)



mardi 28 août 2018

Ronnie Bird, notre Mod




Dans les années soixante, il y eut quelques Mods en France. Pas seulement de ceux qui se contentaient d'exhiber un look irréprochable. Certains avaient chevillé à l'âme l'amour du rhythm'n blues américain et des ces petits anglais fascinés par cette musique d'excités qui partirent en guerre contre le rock 'n roll figé des puristes à blousons noirs (Who, Kinks, Pretty Things, etc.)
Ronald Méhu, dit Ronnie Bird (né en 1946 à Boulogne-Billancourt) fut certainement un des représentants les plus talentueux de cette mouvance. Devenu une référence chez les apprentis garagistes des années 80, le gars ne commit qu'un album (qui en devinrent deux au Canada) et une dizaine de singles de 1964 à 1969. La rumeur en fit même un sujet de sa gracieuse majesté perdu au pays des bouffeurs de grenouilles. Après tout, il aimait à s'entourer de musiciens britanniques.
Lui qui avait commencé en adaptant Buddy Holly, changea sa stratocaster d'épaule pour se faire une spécialité de reprendre en français, les Stones, James Brown ou les Troggs.
Comme dans "Chante", de 1966, énième variation en réponse aux Élucubrations d'Antoine. Ce qui ne les empêchera pas d'assurer ensemble la première partie de Chuck Berry la même année. 


Claire reprise du classique des Them I can only give you anything


Et comme il faut bien se nourrir, Ronnie se retrouva un temps embarqué dans la comédie musicale Hair, avant d'écrire pour les autres, puis de revenir à ses premières amours au début des années 1990 grâce à la reconnaissance de la nouvelle génération.  

jeudi 9 août 2018

Antoine rencontre les Problèmes

Antoine rencontre les Problèmes (Vogue LVLXS 82-30) 1966 est le troisième 33 tours de l'ex-facteur Pierre Antoine Muraccioli.
En réalité, ce 30 cm ne contient que deux chansons écrites et chantées par Antoine : Je dis ce que je pense, je fais ce que je veux (déjà évoquée) et les Contre élucubrations problématiques (voir ci-dessous). Tube voué aux variantes, Les élucubrations d'Antoine, sorties au début de la même année, avaient déjà accouché, non seulement du Cheveux longs, idées courtes de Johnny Halliday mais aussi à un EP de parodies de Jean Yanne (Les émancipations d'Alphonse, Les revendications d'Albert, Les pérégrinations d'Anselme, Les préoccupations d'Antime). Le filon est donc copieusement exploité.
Pour le reste, ce disque est l'unique album de ce groupe de garage rhythm' n blues à la française, Les Problèmes.
À noter, en ce qui concerne la Ballade à Luis Rego, prisonnier politique, que comme des milliers de ses compatriotes, le guitariste portugais, se sentant peu de goût pour la guerre coloniale, avait quitté son pays en "oubliant" de partir à l'armée. Mal lui en prit d'être allé visiter la famille : il passera quelques mois à l'ombre des geôles salazaristes. Il est de ce fait, absent du disque.


On ne regrette pas tant une production quelque peu variétoche (la voix de Rinaldi mise en avant) que l'éternelle malédiction du rock français qui fit dégénérer ces jeunes gens prometteurs (Gérard Rinaldi, Gérard Filippelli, Jean Sarrus, Jean-Guy Fechner et Luis Rego) en groupe potache tout public sous le nom des Charlots dès 1966. Reste un honnête disque de rock aux guitares furieuses et à la basse aspirante qui, une fois encore fait démentir la théorie comme quoi, à l'époque, cette musique était ici inadaptable. Comme on l'a dit ailleurs, ça ne déparerait pas les compils de petits groupes bordéliques des années soixante qui ont fleuri depuis.
Mais trêve de cuistrerie, le rappel de cet album n'était qu'un prétexte à présenter Contre élucubrations problématiques mises en scène par Jean-Christophe Averty le 13 juin 1966. À vos caffettes !


vendredi 1 décembre 2017

Le rock n roll? Déjà une musique de vieux ruraux.

Après Colette, Paulette

On a dans ces "pages", cité pas mal cité de rades, cabarets, goguettes, bistroquets ou assommoirs dédiés à la musique.

Lorrains, Lorraines, nous rendons aujourd'hui un bref hommage au bar Chez Paulette à Pagney-derrière-Barine (54200).
Le côté savoureux est qu'à l'âge de 12 ans, Paulette Melat fut déclarée inapte à tout travail intellectuel en raison d'une "faiblesse générale" par un toubib. Ce qui l'enverra charrier des cageots et fûts au bar paternel. 
Ledit paternel décédant en 1969, elle hérite du bistrot et, épaulée par son mari, un jeune amateur de zizique, ouvre son bar aux concerts. 
Et c'est parti : Triangle, Martin Circus, Ange, Variations. Et puis après, Little Bob, Alex Chilton, Dr Feelgood, Parabellum, Sepultura (si!) les Wampas... On arrête là. Non sans préciser que le bluesman texan Calvin Russel portait un tatouage à l'effigie de la patronne sur le bras.
Gag final : en 2013 et à 90 berges, la Paulette est décorée "chevalier des arts et des lettres" pour "sa vie, son œuvre".
Le troquet, rebaptisé Paulette pub rock a été successivement repris par sa fille, Claudine, puis son petit-fils, Julien. Ce petit sujet, passé à la télé régionale en 1986, nous donne l'occasion de retrouver les Dogs, groupe mythe de Rouen.
Et, entre nous, 50 balles, c'était tout de même pas donné.


samedi 24 juin 2017

Surfin' beurre



Camarades cinéphiles, il ne vous a certainement pas échappé qu'à l'entrée de l'escouade de marines dans l'usine "vietnamienne" du film de Kubrick "Full metal jacket", s'élève en arrière-fond une chanson qui fit les beaux jours des Ramones ou des Cramps, pour ne citer que les plus huppés des groupes qui la reprirent.
Surfin' Bird est originellement un titre de 1963 créé par les Trashmen, de Minneapolis. Il est joyeusement pompé sur un autre titre (Bird the word) groupe de la même ville The Rivingstons
À titre de démonstration, comparons ci-dessous :
l'original très cool
 

et sa sauvage variante, promise à un bel avenir

 

On pouvait donc compter sur les garnements d'Au bonheur des Dames, dotés d'un solide humour de potaches, pour tenter une adaptation française qui, si elle n'est pas une grande réussite, a, au moins, le mérite d'être plutôt marrante. 
Nous la dédions aux fleurons de notre industrie agrochimique de la belle région de Normandie (ses plages du débarquement, ses lignes THT, ses ex-bocages, sa centrale nucléaire, etc.)




vendredi 12 mai 2017

Les Coronados, garage band précurseur

Emprunté au blog "Teenagers électriques"
Si le mot, tellement galvaudé, de "culte" peut s'appliquer à quelques groupes de rock français, les Coronados sont un des plus sérieux candidats au titre.
Public fidèle, influences irréprochables, respect des collègues, grande et petite presse dithyrambique et... pas grand chose à l'arrivée.
Comme bien d'autres de cette époque, les "Coros", ex " Javelisés" abandonnent leur Limoges natal pour aller chercher gloire et fortune à la capitale. Se taillant une belle réputation de groupe de scène aux guitares bordéliques et au chant gueulé en français dont les paroles confinent à l'inaudible, ils enregistrent deux EP en 1981 et 1982 (l'excellent "Voix blanches et idées noires") avant de sortir le déconcertant album "N'importe quoi. Mais pas n'importe comment" en 84. Les pièges du studio étant ce qu'il sont, un son trop clean, trop variétoche, les trahira.
Ce titre a été repris depuis par les Wampas :



Rhythm'n blues enragé, adaptations d'Alex Chilton ou de Captain Beefheart (pas les groupes les plus en vue du moment sauf chez quelques connaisseurs) malgré un  accueil encourageant, Dominique quitte le groupe qui continue en trio.
Et s'accroche encore jusqu'en 1989, avec l'album "Un lustre", plus avant-gardiste, qui signera la séparation du garage band. Ils resteront un des meilleurs représentants d'une scène rock française assez lettrée, teigneuse et pas stupide des années 80.
Ces derniers temps, ils se reforment à l'occasion.


Les Coronados étaient Bernard Lepesant ( Chant & Guitare), Dominique Especel (Guitare), Yves Calvez (Basse), Berko, puis Dilip Magnifique (Batterie).

vendredi 10 février 2017

Hey Joe, calme-toi Joe !


Voici une chanson américaine légendaire qu'on suppose écrite par Billy Roberts vers 1962.
Elle narre la destinée d'un homme, malade de jalousie, qui après avoir flingué sa femme fuit désespérément vers un Mexique qu'il n'atteindra sûrement jamais.

"Hey Joe" devient un énorme succès en 1966 lorsque le jeune James Marshall (dit Jimi) Hendrix l'adapte à sa sauce. La même année, les Byrds, groupe de folk-rock qui cartonne à L.A., en sort une autre interprétation, puis, c'est au tour de Love, Cher, Frank Zappa (qui la parodie en "Hey punk"), Deep Purple, Wilson Pickett (qui la transpose en soul), Patti Smith, etc, etc.
Mais tous ces braves gens se sont essentiellement inspirés de l'interprétation du groupe garage californien The Leaves qu'on peut retrouver de nos jours sur le premier tome des compils Nuggets*.
Son pourri et play-back garantis. Au vu de ses cadrages, le cameraman avait l'air plutôt raide, lui aussi...

Bien plus tard, en 1984, Alain Bashung reprit à son compte une ancienne version de Jean-Philippe Smet.
En 1966, le Jojo, qui enregistrait à Londres, se trouvait voisin de studio de Jimi Hendrix. Il devint pote du bassiste Noel Redding et embarqua le trio Experience en tournée. Non sans leur emprunter leur tube, réécrit en français pour l'occase par Gilles Thibaut. Qui ne fit plus aucune allusion au meurtre et à la cavale vers la frontière mexicaine. Notre déjà vieux rocker et futur hippie s'est taillé un beau succès avec ce 45 tour en 1967.
Il existe une version de cette année là, chute de studio, dans laquelle Hendrix accompagne Johnny à la guitare.
Mais comme on a toujours préféré Bashung à Halliday...


Et une dernière pour la route, celle de Willy DeVille qui lui donna une dernière jeunesse avec l'excellente idée d'y coller des mariachis.

 

* Exhumation de 45 tours de groupes garage et psychédéliques Nord-américains oubliés, compilés par Lenny Kaye, ci-devant guitariste de Patti Smith, la boucle est bouclée.

dimanche 15 janvier 2017

Mickey Finn et Nino Ferrer

Il est assez peu fréquent qu'un chanteur aille rendre de vibrants hommages aux musiciens censés le servir. Derrière Nino Ferrer, on a vu défiler une belle brochette à commencer par Manu Dibango ( à l'orgue !) débarqué de son Cameroun en 1967. Mais ce sera sa rencontre avec Michael Finn Waller, (1947-2013) guitariste irlandais, qui va décider notre Nino, qui traverse une de ses crises de mélancolie récurrentes, à retourner à la musique.
Avec lui et une bande de potes de Mickey, issus des Heavy Metal Kids, ils forment le groupe Leggs et enregistrent les albums Métronomie, Nino Ferrer and Leggs, Nino and Radiah, Suite en œuf et des 45 tours qui cartonnent tels La maison près de la fontaine ou Le Sud.

Guitariste éclectique, Mickey Finn avait débuté dès 1963 dans divers groupes dont les Blue Men ou les Heavy Metal Kids. C'est sous son nom qu'il avait obtenu ce succès d'estime en 1967 avant d'enregistrer un album mêlant du garage, du blues et, chose rare à l'époque chez un musicien blanc, du rock steady jamaïcain. Voici donc le très hendrixien "Garden of my mind" qui se fit une deuxième renommée grâce aux compilations Nuggets.


Détail piquant, le nom de scène de Michael évoque l'argot américain de la Belle Époque à Chicago. Là-bas sévissait un certain Irlandais homonyme, Michael Finn, propriétaire du Lone Star Saloon qui s'était fait une spécialité de servir à ses clients des boissons bourrées de sédatif afin de mieux les dépouiller. L'appelation "Mickey Finn est devenue par la suite un sale mélange destiné à déglinguer les toxicomanes adeptes de la piquouze.
Nino avait une telle amitié pour son camarade guitariste qu'il le mit en scène dans plusieurs chanson, en particulier avec ce titre tiré de l'album Ex Libris (1982) : Micky Micky
Ou dans le dernier couplet de l'Année Mozart (album La Désabusion. 1993)  


Mickey Finn a également joué sur plusieurs albums de Jacques Higelin (Champagne, Caviar, À Mogador, etc.) tout en ayant remonté les Blue Men ainsi que divers autres groupes. Il est mort quinze ans après son pote Nino et repose au Père Lachaise.

Une de leur dernière collaboration de 1993 : Notre chère Russie.

 



samedi 30 juillet 2016

Pas là en août

Affiche d'il y a presque 50 ans, depuis...
Une fois de plus, le mois d'août sera fatal à l'Herbe Tendre. Comme l'an passé nous déserterons les ondes mais on vous laisse des archives.
L'Herbe Tendre et quelques amis
Avec un recommandation spéciale pour l'émission exceptionnelle sur Gaston Couté, inédite sur les ondes, une heure cinquante en compagnie du Vent du ch'min.
Si vous l'avez ratée, il suffit de cliquer sur le lien "Gaston C" ci-dessus.

Et comme les mauvaises nouvelles vont toujours en série, nous serons bien de retour à la rentrée de septembre avec nos obsessions, ce bon goût sophistiqué, cette bonne humeur proverbiale et une sélection accouchée aux forceps.
En ce qui concerne cet été pourri, laissons le dernier mot au poète :
"Honneur à tous, bonheur à ce qui vont survivre." (Missak Manouchian)

Pour illustrer notre bon goût, du rock crétin, léger et dérisoire à l'image des congés payés : d'abord une chansonnette surf / garage des Slickee Boys (1983). Vous avez dit Ramones ? Non, ils sont encore plus vilains...



Toujours aussi primesautier, une reprise d'OTH (1989) dans laquelle on est prêt à laisser sa place au soleil. 
Devinette : c'était de qui déjà l'original ?

OTH - Le soleil du Midi par Punpa

lundi 27 juin 2016

Eric Tandy

On vous a déjà dit, ici même, tout le bien qu'on pensait des Olivensteins (dont les enregistrements de 1979 / 1980 n'ont été publiés qu'en 2011)
Rendons ici hommage à l'auteur, celui qui écrivit cette suite de superbes titres :  "Patrick Henry est innocent ", "Fier de ne rien faire", "Pétain Darlan c’était l’bon temps", "Euthanasie", "Vivement que je sois vieux" ou "Je hais les fils de riches"
Éric Tandy et Jef Aérosol (2011)

Avant de devenir journaliste ou de donner de passionnantes conférences sur l'origine du punk, Tandy a été vendeur au magasin de disque de Lionel Hermanni, Mélodie Massacre. Frère aîné de Gilles, le chanteur, grand copain de Dominique Laboubé (des Dogs), il est nommé parolier du groupe maudit de Rouen.
Il a logiquement pris le micro dans un autre combo, Les Nouveaux Riches, pour un unique 45 tour, 25 ans.
En 1983, il reprend son nom pour un Ep 4 titre, ET sorti chez New Rose.
Vers 86/87, il enregistre Cafards bizarres dont les bandes avaient été perdues à jamais, croyait-on.
Jusqu’en 2015 où elles ressurgirent car Smap Records, archéologue du rock rouennais, va le ressortir à partir de l’unique cassette miraculeusement retrouvée.
C'est assez pop, un brin variétoche d'assez bon goût avec un discret hommage à quelques groupes américains de pop qu'on aimait bien alors.
Exemple : ce Bombes sur la ville
  

Pour finir, une petite explication de l'auteur au sujet d'un de ses vieux morceau du temps des Olivensteins : Patrick Henry est innocent c’est en réaction à tous les groupes dans la lignée des Sham 69 qui avaient tous une cause à défendre, ils sortaient tous des chansons avec « machin ou ducon is innocent ».  Du coup, je me suis demandé qui pouvait être innocent, et à l’époque les médias parlaient beaucoup de l’affaire Patrick Henry, je me suis dit que c’était un bon candidat.

dimanche 22 mai 2016

King Khan fils de Dutronc !


 
Arish Ahmad Khan, alias King Khan, est certainement un des rockers les plus loufoque de la planète. Canadien bilingue (et même largement plus) d'origine indienne, ce furieux s'est établi à Berlin depuis une dizaine d'années.Vieil habitué des garage band, il a joué avec les Spacehits, les Kukamungas, BBQ, King Khan and the Shrines, les Almighty Defenders, le rappeur GZA...

Et voilà-t-il pas qu'à l'instar de son collègue british Billy Childish, celui qui avait monté un groupe sobrement appelé "Dutronc", notre sympathique rocker en tongs s'est pris de passion pour le dandy fumeur de cigares, celui qui relevait quelque peu le niveau des yé-yé, le grand ancêtre du swinging Paris.
Ça va au point d'aller se revendiquer comme son seul, son unique, héritier !

Émerveillé par sa découverte, l'escogriffe le braille à qui veut bien l'entendre en faisant un sacré raffut se terminant en punk hystérique.
Ceci en est témoin : une vidéo désargentée tournée sur un toit de Brooklyn lors de sa tournée de 2008. Sauvage.