Marie-Thérèse Orain nous a rappelé son existence dans Chanson Boum !
Triste histoire que celle de Marie-Françoise Gaite, dite Gribouille (1941-1968).
Elle a commencé à chanter très jeune au sein des diverses institutions où sa très catholique famille l'avait enfermée dans son Lyon natal (le pseudonyme Gribouille serait un emprunt au surnom d'une éducatrice). Une fois libre, elle file à la capitale pour y survivre en dessinant à la craie sur les trottoirs.
Une anecdote veut que l'ayant prise pour un joli garçon, Jean Cocteau l'aurait abordée pour la draguer avant de se rendre compte de sa méprise et d'aller la présenter au cabaret "Le Bœuf sur le toit" en guise de réparation.
Elle chantera ensuite des chansons écrites par Gérard Bourgeois, Charles Dumont, Jacques Debronckart, Georges Chelon.
Son physique androgyne, ses paroles ambiguës et sa voix grave, évoquant parfois celle d'Adamo, lui vaudront un public lesbien* ainsi qu'un un tombereau d'ordures balancées par les gardiens de la morale de la France gaulliste.
Officiellement, elle se suicide en 1968, d'après ses proches elle était simplement prématurément usée à vingt-six ans.
Elle qui chantait Mourir demain n'a pas eu le temps de vivre mai 68.
Elle a sorti neuf 45 tours et un seul album de son vivant. Trois autres verront le jour à titre posthume.
Un 45 tour de 1966
Et une chanson à titre posthume
Gribouille - Mourir Demain par gusyverde
* Françoise Mallet-Joris disait d’elle « Elle était le désespoir sous la
forme la plus séduisante qui chante avec des coups de gueule et d‘inattendus mouvements de tendresse qui l’étonnaient elle-même….
»
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