Gloire au travail ! |
Chair à canon collective au nom de laquelle des fabricants de monuments aux morts font fortune ou chair à travail qu'on glorifie puis à laquelle on accorde éventuellement une prime, un timbre poste ou une médaille en chocolat, le destin historique du héros est d'être mort, mutilé ou balayé sous le tapis.
Les trois en même temps, si possible. Après y'a plus qu'à lancer des appels d'offre chez les statuaires.
Le meilleur résumé de ce état de fait m'a été donné par un mineur asturien : "Chaque fois qu'on nous traite de héros et de fer de lance de la classe ouvrière, je me demande par où on va nous niquer."
Tant que nos maîtres bombarderont des exploités d'appels à l'héroïsme et qu'il se trouvera parmi ces derniers des crétins pour aller défiler au pas en souvenir du casse-pipe où on les a envoyés, tout restera à régler.
Une fois cette question entendue, on préfère adopter la position des Stranglers*, vilains petits canards du punk, en 1977 : No more heroes.
Puisqu'on aime, on ne compte pas. Une reprise en castillan de ce bon vieux Loquillo accompagné d'Hugh Cornwell, des mêmes Stranglers en guest. Vous remarquerez que si en anglais on cite volontiers Trotsky et Lénine, en espagnol, ce serait plutôt Durruti et le Quijote. Vivement que cette putain de frontière soit rouverte.
* Dont le clavier, Dave Greenfield n'a pas survécu à l'épidémie en cours.
Héros et Thanathos sont les pierres angulaires-tombales d'une humanité qui ne mérite finalement peut-être pas mieux qu'un virus qui donne un coup de ses ptits machins en forme de je-ne-sais-quoi dans la fourmilière. Pas toustes, je sais, pas toustes...
RépondreSupprimerPardon pour ma noirceur d'esprit, camarade. Je crois que j'arrive aux tréfonds de ma "résilience", pour utiliser la novlangue de merde de l'élite bourgeoise.
J'espère un jour, me transformer en un joli papillon...
Et oui, bordel de merde, franchir la Bidassoa me ferait le plus grand bien!
Muxu
L
Vous vous laissez aller, camarade L. Qui serions-nous pour asséner à l'humanité des sentences qu'elle ne nous a pas demandé ? Des rédacteurs de revue millénariste paraissant en début de semaine ?
SupprimerEn attendant l'heure à laquelle nous pourrons franchir notre frontière favorite, je vous conseille quelques sentiers navarrais ou souletins bien connus des générations de contrebandiers locaux.
Rappelez-vous que les Pyrénées n'ont jamais été un mur mais un passage.
Agur chez vous.
Quant à votre cafard il n'a rien que de naturel face à tant de déploiement de force. De toute façon, que penser d'un pays où seuls les flics avaient le droit de circuler sans justification ?
RépondreSupprimerQuant à l'Humanité, dans l'ensemble, je ne lui reproche que de suivre des maîtres. Ma première réaction est due que depuis ma rencontre avec le système scolaire je ne crois guère aux punitions collectives.
Mux.
C'est pas faux.
RépondreSupprimerMais quand même...
L