lundi 31 janvier 2022

La guerre Froide d'antan (parenthèse d'actualité)

 

Cluster sous contrôle

Près de trente années après le naufrage de l'URSS où en sommes-nous ?
Autour de l'Ukraine, l'Otan et l'armée russe jouent à qui a la plus grosse division dans une mise en spectacle qu'aucun parc d'attraction n'a les moyens concurrencer.
La crise du Covid se double d'une crise géopolitique en attendant une éventuelle énième crise financière. La crise permanente comme gouvernance, en quelque sorte.
On a l'air de se moquer mais ce genre de gesticulation nous évoque irrésistiblement d'autres crises comme celle dite des "euromissiles" dans laquelle il s'agissait de saupoudrer l'ensemble du territoire européen de fusées balistiques destinées à réduire la région d'en face en poussière plus ou moins radioactives.
À l'époque où le "camp d'en face" en faisait rêver certains, le camarade Linton Kwesi Johnson résumait assez bien la querelle inter impérialistes par cette chanson tirée de son album Making history (1983) Di eagle an' di bear.
Pas grand chose de neuf depuis.

mercredi 26 janvier 2022

Simone Tassimot, atypique contemporaine

Certains extermineraient leur famille pour faire carrière, d'autres s'en foutent un peu du moment qu'ils peuvent partager un moment musical avec autrui.
Simone Tassimot (1943-2018) était certainement de celles-là.
Après une jeunesse gauchiste (elle apparaît dans Grands Soirs et Petits Matins de William Klein, documentaire exquis sur Mai 68) elle devint journaliste puis graphiste jusqu'à tout envoyer bouler à cinquante balais en montant sur scène "à l'ancienne". Une chanteuse, un pianiste et elle s'attaqua au XXIème siècle à la façon d'une goualeuse des cabarets rive gauche des années 1950. 
Elle mena vingt ans de pur cabaret avec des spectacles tels Chansons d’escales, Saint-Germain-des-Prés, La Fille des bars, Carnaval, Léo Ferré et les poètes, Qui j’aime, D’une fin de siècle à l’autre…en chantant Carco, Caussimon, Ferré,Mac Orlan et, bien entendu Gainsbourg auquel elle consacra tout un disque de reprises Gainsblues (2009).
Ici, Dépression au-dessus du jardin accompagnée par Jérôme Destours.

Elle interpréta également des chansons de films de l'entre-deux guerres et apparut dans quelques films de Paul Vecchiali (C’est l’amour, Le Cancre, Les 7 Déserteurs ou la Guerre en vrac, Train de vies ou les Voyages d’Angélique.)
Elle chanta d'ailleurs quelques chansons écrites par ce réalisateur comme Les Nuiteuses pour son spectacle Chansons pour la nuit.


 

Une chanteuse discrète qui perpétuait la tradition de ses aînées juste parce que ça lui plaisait. Ce qui fait toujours plaisir.

mardi 18 janvier 2022

Irlande, on a chanté le désastre

 

Membres de l'ICA célébrant Pâques
 
Une édifiante légende veut qu'avant d'être abattu par des corps francs, le dirigeant spartakiste Karl Liebknecht aurait dit "il est des défaites qui valent cent victoires". Une autre veut que le leader socialiste et patriote Irlandais James Connolly (Séamas Ó Conghaile en gaélique) aurait écrit à sa femme avant d'être fusillé sur une chaise à cause de ses blessures "N'était ce pas une vie bien remplie, Lillie ? Et avec une belle fin ?" 
Si les deux cas ont ceci en commun qu'ils sont une tentative, non dénuée d'humour dans le second, de se remonter le moral avant le grand saut, on peut s'interroger sur la "belle fin" de Connolly*.
Parce qu'en ce qui concerne le bilan de l'insurrection irlandaise de Pâques 1916, il est, pour le moins, mitigé. Il en reste toutefois une des plus belles chansons de cette île pourtant richeen la matière, The Foggy dew.  
Résumons l'affaire, voici environ 700 ans que l'Angleterre, pille, puis occupe, puis colonise l'Irlande. Ce qui a été ponctué par des soulèvements ratés, conflits sociaux, famines provoquées par la politique anglaise et émigration massive vers les USA.  
Depuis 1873, on promet à l'île une certaine autonomie (Home rule) sans cesse repoussée. Ratifiée en 1914, cette autonomie est renvoyée à la fin de la guerre en cours. Cette querelle a vu la création de milices loyaliste (UVF) et indépendantiste (Volunteers) à quoi il faut rajouter les paramilitaires de l'Irish Citizen Army (ICA) de James Connolly, crée comme une milice d'autodéfense ouvrière.
Profitant de l'envoi de l'armée anglaise en France, Belgique, Dardanelles et Moyen Orient, la Fraternité irlandaise (IRB) majoritaire dans la milice nationaliste et alliée à l'ICA déclenche une insurrection à Pâques 1916 (24 avril 1916) au cours de laquelle elle proclame rien moins que la création d'une République irlandaise. Le poète Patrick Pearse lit sa proclamation devant la poste centrale occupée et un public stupéfait puis attentiste ou hostile. Mal préparée, mal coordonnée, la révolte menée par moins de 1500 combattants fait vite face, à Dublin, à quelques 16 000 soldats britanniques.
L'état-major anglais ordonne, par ailleurs, l'envoi de 50 000 hommes sur la colonie soulevée.
Soulevée ? En fait, les rebelles se retrouveront seuls, les Irlandais se contentant de compter les points de cette inégale partie et les révoltes devant toucher les comtés ruraux se faisant attendre. 
Avec des régiments irlandais envoyés sur le front de l'ouest (donnez votre sang, on vous donnera l'autonomie, vieux chantage colonialiste en temps de guerre) l'insurrection est qualifiée de "complot du Kaiser". 

Pilonnés par l'artillerie de terre et de marine, isolés, Dublin en flammes, les insurgés doivent déposer les armes au bout de six jours de combats et près de 400 morts.
Plus de 5000 arrestations s'ensuivirent sur tout le territoire et 90 condamnations à mort prononcées (dont 15 exécutées, à peu près l'ensemble du gouvernement provisoire républicain à l'exception de De Valera, citoyen américain).
Encore un soulèvement foireux, donc, l'Irlande y était habituée.
Sauf que la répression britannique provoqua un élan de sympathie vis à vis des fennians et, désormais une partie des Irlandais feront comme si cette république était une réalité, l'insurrection de Pâques étant son acte de naissance. Ce qui accouchera d'un nouveau soulèvement en 1918 jusqu'à une indépendance tronquée en 1921.
Il ne manquait plus qu'à adapter une ballade traditionnelle pour célébrer les héros de 1916. Détournement d'une chanson d'amour, elle aurait été écrite par Charles O'Neill en 1919. 
Convertir un désastre en épopée, voila bien la fonction de la poésie. Ou de l'escroquerie politique.
Il existe tant de versions de cette chanson qu'après hésitation on met ici celle de Sinéad O'Connor et des Chieftans, mélancolique à souhait et accompagnée d'images des films The Wind that Shakes the Barley (Ken Loach, 2006) et Michael Collins (Neil Jordan, 1996).

 

Autre version plus rare, celle d'Alan Stivell chantée à l'Olympia en 1972.
Il en fit plus tard un duo avec Shane Mc Gowan.  


* Certains mauvais esprits lui attribuent la formule "Les socialistes du monde entier ne comprendront pas ce que je fous là" en pleine insurrection. Ce qui serait bien le genre de ce sympathique révolutionnaire. Il est toutefois avéré que blessé aux jambes, étendu sur un brancard il aurait commis cette plaisanterie : "Un bon bouquin au lit et une insurrection, ça pourrait être pire comme dimanche."



jeudi 13 janvier 2022

Veronica Spector Greenfiels (1943-2022)

 

En 1963
Ronnie Spector fut bien plus que la déesse du doo wop accompagnée par ses cousines des Ronettes, bien plus qu'une mélodie obsédante dans Mean streets (Scorsese, 1973), bien plus qu'une femme tyrannisée par son brutal et mégalomane producteur de mari avant de prendre son envol, plus que l'éphémère chanteuse de Jimi Hendrix en 1969, plus qu'une des premières "bad girls" du rock'n roll.

Elle fut surtout une, sinon la, grande voix du New York des années soixante.
Sinon pourquoi auraient-ils tous (Joey Ramone, Bruce Springsteen, Patti Smith, Keith Richards, etc.) fait la course à l’échalote pour jouer avec elle ? 
Une chanson de circonstance en duo.

mardi 11 janvier 2022

Jesse James, populaire crapule

 

Jesse et Frank
 

L'Histoire joue parfois de drôles de tours à la postérité.
Ainsi, Jesse James, leader du gang James-Younger est-il devenu un des bandits les plus renommé des États-Unis, ce qui là-bas signifie un des plus chanté et des plus filmé. Et pourtant le bilan de ce "Robin des bois du Missouri" est loin d'être brillant. 
Fils de pasteur, deuxième d'un fratrie de trois, Jesse et son frère aîné Frank furent élevés dans une ambiance farouchement pro-sudiste. Bien avant le déclenchement de la guerre de Sécession, entre 1854 et 1861, deux états voisins, le Kansas et le Missouri connurent une série d'affrontements, de meurtres, d'émeutes, de fraudes électorales entre colons les peuplant ayant pour cause leur adhésion aux États-Unis et, de ce fait, la question d'y déterminer où l'esclavage était ou non légalisé. Même si la culture du coton y était inexistante, les colons sudistes du Missouri obtinrent dans un premier temps le statut d'état esclavagiste alors que le Kansas voisin et peuplé d'une forte minorité d'origine germanique était farouchement anti esclavagiste, favorisant les réseaux d'évasion vers le Nord (dit le "chemin de fer souterrain").    
Ayant grandi dans ces prémices de la Guerre civile, les frères James s'engagent chez les Sudistes dès que celle-ci est déclarée en avril 1861. 
Clement, Hendricks et Anderson

La ferme familiale étant ravagée par des irréguliers nordistes, James, à peine âgé de 16 ans va s'engager dans les troupes de William Quantrill, les bushwalkers, qui livrent une guérilla sans merci aux nordistes du Kansas qui répliquent avec d'autres francs-tireurs, les Red legs ou Jayhawkers. Et c'est parti pour deux années de massacres.     
C'est chez les écorcheurs de Quantrill que Jesse fait la connaissance de futurs associés tels "Bloody" Bill Anderson (collectionneur de scalps) Archie Clement ou Cole et Jim Younger tout en apprenant sur le tas ce qui assoira ensuite sa réputation. 
Le principal exploit de ces charmants jeunes gens sera le Massacre de Lawrence où après avoir occupé cette ville du Kansas, ils y exécutent 182 hommes et incendient 185 maisons. Inutile de préciser que dans cette guerre il n'y a pas de prisonniers et tout soldat nordiste capturé est assassiné. De même les soldats bleus se font un plaisir de pendre tout irrégulier du Sud sur lequel ils mettent la main. Le général fédéral Ewing fera même évacuer plus de 10 000 civils du territoire bordant la frontière du Missouri, rendant cette région désertique pour un bon moment. Traqués, harcelés, la bande de Quantrill s'en va piller le Texas, pourtant territoire confédéré. Puis,, vaincu, le Sud capitule.
Les soldats rebelles sont donc amnistiés sauf les irréguliers, ce qui est le cas de tous ces guérilleros. Qui n'ont aucun mal à se planquer dans le comté de Clay (Missouri) qui leur est acquis et où la haine du nordiste reste encore tenace jusqu'à nos jours. 
 
Dos au mur, les fugitifs du groupe Quantrill se reconvertissent dans les attaques de banques dès février 1866 avec celle de Liberty (60 000 dollars) Lexington (2000 dollars seulement) Richmond (trois citoyens tués et un bandit lynché), Russelville (1450 dollars) et Gallatin (500 ridicules dollars et un caissier flingué).
Bien entendu, s'en prendre aux banques n'est pas pour déplaire à une population de fermiers pressurés par ces agences. Le gang étend ses activités à l'Iowa et tâte du braquage ferroviaire, spécialité qui va les rendre à jamais célèbres. Et leur assurer une réputation de bandits d'honneur grâce à la stupidité et à la brutalité de l'Agence Pinkerton, chargée de les traquer qui assassinera le jeune John Younger (16ans) qui ne fait pas partie du gang, ainsi qu'Archie James, âgé de 8 ans et benjamin de la fratrie. On retrouvera des restes d'agents de la Pinkerton dans une auge à cochons.  
Cette légende dorée des James a été très vite fredonnée dans les campagnes. Les Lomax en ont tiré quelques enregistrements et même Woody Guthrie y est allé de son refrain.
 
 
Malgré une amnistie promise par plusieurs politiciens, le gang lance un raid sur le Minnesota et cette fois, tout va de travers. Le 7 septembre 1876, l'attaque de la banque de Northfield vire au désastre: les habitants tirent massivement sur la bande, deux outlaws sont tués et tous les autres plus ou moins gravement blessés. Divisés en deux groupes, le premier d'entre eux est ensuite exterminé tandis que les frères James s'enterrent un temps dans le Tennessee sous une fausse identité. Fin 1879, attaques de trains et de diligences reprennent. Mais règlements de compte (Jesse abat Ed Miller qui voulait quitter le gang) et chutes se multiplient simultanément au sein de la bande. Qui se trouve bientôt réduite aux frères James et aux frères Ford (Robert et Charlie) 
Le gouverneur du Missouri avait offert 10 000 dollars pour la capture ou la mort des concernés. Et comme dans toute belle histoire de bandit d'honneur c'est Bob Ford qui tiendra le rôle du dirty little coward qui tue Jesse James dans le dos alors qu'il époussette un tableau. Et ça donne une autre ballade avec en intro le début du film de Samel Fuller, J'ai tué Jesse James (1949). C'est Johnny Cash qui s'y colle.

 

Et comme dans toute bonne chanson de geste, les frères Ford ne profiteront guère de leur traîtrise : après avoir touché bien moins que prévu, Charlie se suicide en 1884 et Robert est tué dans un saloon en 1892 par un admirateur de Jesse James. Frank James, qui a négocié sa reddition, est acquitté à son procès et finira garde du corps du président Théodore Roosevelt. Bob Younger est mort en prison, Jim se suicide à sa sortie en 1902 et Cole devient prédicateur.
Une vraie histoire américaine !
Restent plus d'une quinzaine de films dont certains très recommandables, quelques BD (dont un excellent Lucky Luke) et un nombre effarant de chansons. Pas mal pour un petit gars somme toute plutôt sanguinaire. 
 

 

vendredi 7 janvier 2022

Johnny Montreuil par lui-même

 J’ai débarqué dans ce foutu terrain vague à Montreuil, la caravane au cul d’une camionnette conduite sans permis. Novembre, la pluie, la boue… J’ai réappris la vie dans ce décor de rêve : un cirque abandonné, des ânes, des arbres qui refleurissent au printemps, des roms qui ont mis les voiles depuis mais qui sont restés mes frères, des bandits, des voyous. Il y a aussi Blacky qui gère le courrier et qui répare nos tires. J’étais venu pour faire du son et j’ai été servi : Kik Liard à l’harmonica, Rön « Droogish » aux guitares et Visten « Fatcircle » à la batterie. Des sauvages ! Avec eux des chansons sont venues et on est devenus des potes. On a surtout monté un crew redoutable et infaillible prêt à tout déboîter sur scène. Rock’n’roll ma gueule !

 

Faisons un point rapide au sujet du rock 'n roll de proximité au rayon cuir prolétaire, mobylettes, banlieue, canettes et mégots à l'ancienne : Papa Schultz nous a lâché voilà plus de sept ans, les Moonshiners sévissent encore et deci delà, il reste quelques gloires locales ni entièrement blues ni entièrement punk ni tout à fait rockab'.

Johnny Montreuil est de ceux-là. 
Pas vraiment un petit nouveau, on l'avait ainsi apprécié au Bar des sports de la place Robespierre il y a déjà une dizaine d'années. 
Et le bougre s'accroche. À sa mythologie de ferrailleurs, de Pento et de goldo, au rock et au blues, à ses complices dont l'inévitable Kick, à son personnage de Johnny Cash du pauvre, pardon, du 9-3. Un récent album, Narvalos forever et un écumage systématique des rades (tant que l'ausweiss ou les odieux le permettent) et si c'est pas possible, autant jouer dans les jardin d'Aubervilliers en hommage aux biffins.
 

 
Voilà qui mérite un clin d’œil d'encouragement. Ces gars n'ont pas inventé le médiator mais ils ont l'immense mérite de maintenir l'étincelle du rock popu qui pue du bec. 
Et même s'ils ont inventé le blues, le country et le rock, y'a malgré tout un truc que les Ricains nous envient : le musette, gros ! Et le jazz manouche tant qu'on y est. Hommage à Django et à ses disciples.
 


mardi 4 janvier 2022

Pinard à la coca et belle époque

 

Extraits de l'article d'Anne Steiner, La gueuse blanche de Montmartre paru dans la revue Brasero n°1.   

Les feuilles de coca continuent à être exportées vers l'Europe pour une utilisation qui relève plus de l'herboristerie que de l'industrie pharmaceutique. Elles entrent notamment dans la composition d'un breuvage aux usages à la fois médicaux et récréatifs : Le vin tonique Mariani à la coca du Pérou élaboré en 1863 par le fils d'un apothicaire de Bastia, étudiant en pharmacie à Paris et préparateur dans une officine du boulevard Saint-Germain. Il est commercialisé sous forme de bouteilles de 50 cl contenant 60g de feuilles de coca macérées dans du vin de Bordeaux et tire ses 14°. Les sportifs comme les chanteurs d'opéra chantent ses propriétés stimulantes. C'est à la fois un apéritif et un remède énergisant censé soigner la grippe, les affections nerveuses, l'anémie et même l'impuissance. (...)
Outre ses talents d'apothicaire, Mariani a le sens de "la réclame". (...) Son coup de maître reste l'Album Mariani qu'il fait éditer par Camille Flammarion en 1894.
 
Il contient les notices biographiques d'hommes et de femmes célèbres dans les domaines artistiques, politiques ou littéraires auxquels il demande une dédicace vantant les bienfaits de son tonique après leur en avoir fait parvenir quelques flacons. Chaque notice est accompagnée d'un portrait réalisé par un dessinateur de renom agrémenté de la fameuse dédicace en écriture manuscrite.
Le pape Léon XIII voisine avec Sarah Bernhardt, Émile Zola et Léon Bloy, entre autres. Et Mariani n'hésite pas à mettre à contribution l'anarchiste Louise Michel, laquelle affirme avec quelque malice que le vin Mariani fortifie la volonté et double l'énergie.
Tremblez bourgeois !
Entre 1894 et 1925, quatorze volumes contenant plus de mille notices seront publiés. (...)
Le vin Mariani, dont il se vend 10 millions de bouteilles par an, est commercialisé dans toute l'Europe et même aux États-Unis. Un pharmacien d'Atalanta, John Pemberton, réalise en 1885 une imitation qu'il nomme "vin français à la coca". Mais face à la montée du mouvement de tempérance dans la pays, il substitue bientôt à ce produit un sirop non alcoolisé à la feuille de coca et à la noix de cola mélangé à de l'eau gazeuse qui deviendra fameux sous le nom de Coca-Cola. 
Cependant, la cocaïne étant de plus en plus déceiée aux États-Unis, les feuilles de coca, pourtant inoffensives, seront elles aussi expurgées de la recette.
À vous, madame Fréhel