mercredi 24 janvier 2024

Du côté de l'élite

 

"Je suis toujours été en faveur de l'IVG"
 
Gérard Larcher, président du Sénat,* entendu hier à la radio.

* Ce qui laisse supposer qu'il est allé un peu au-delà du certoche.
 

mardi 9 janvier 2024

Gesundheit über alles !

 


En guise de billet tardif de début d'année, on aurait pu faire un constat désabusé du monde tel qu'il ne va pas.
Ce ne sont pas les sujets qui auraient manqué, des colossaux massacres à Gaza que certains prolongent sous prétexte d'aide humanitaire (remember Sarajevo ?), d'une guerre où l'Occident est prêt à combattre l'impérialisme le plus ignoble jusqu'au dernier Ukrainien à condition que ça ne lui coûte pas trop cher, d'une loi abjecte passée par un gouvernement qui ne fait même plus semblant (on croit avoir touché le fond avant de constater qu'il n'y a pas de fond), de la multiplication de guignols atroces au service du capital devenant démocratiquement chefs d'État, etc. 
On aurait même pu trouver des raisons d'espérer lorsqu'une Kurde nommée Roya Heshmati donne une leçon de dignité à une bande de fascistes libidineux.
Mais non, on partage notre stupéfaction sur tout autre chose.
Ami des années 1990, vous vous souvenez de Rage against the machine (rebaptisés par les anti tech pyrénéens Ariège against the machine) ?
Mélange de heavy punk, de funk et d'un soupçon de hip hop, ces Californiens firent fureur chez les jeunes gens par un gauchisme parfois de bon aloi.
Ou comment faire un tube mondial sur une triste réalité : la flicaille flingue. 
 
 
Quelle ne fut pas notre surprise de découvrir où va se nicher le refrain "Fuck you! I won't do what you tell me". 
Il semble que le petit père Kim Jong-Un goutte assez ce succès de 1992.
Aussi, le voir joué par un grand orchestre, devant un parterre de zombis en uniforme avec un fond de scène à base de symboles phalliques ravageurs, nous a laissé entre la jubilation la plus infâme et la tristesse la plus légitime.
Il faut dire qu'à Pyongyang, on swingue méchamment. Normal, une fausse note et te voilà au violon vite fait. 
On en est resté tellement baba qu'on se demande encore s'il s'agit d'un génial détournement à base de montage serré ou si cette séquence a vraiment existé, auquel cas, on le répète, il n'y a vraiment plus de fond à toucher.
Nous livrons l'objet de notre perplexité à votre sagacité.


Notre cher Kaurismaki, qui avait offert à la population d'Helsinki un concert des Leningrad Cowboys accompagnés par les chœurs de l'Armée Rouge peut aller se rhabiller. 
Allez, que l'année vous soit tout de même moins pénible que la précédente.