émission de février 2013 : l'amour dans tous ses états
Jean Poiret Je m'aime Michèle Bernard Le fils père Fréhel Ohé les copains Charles Aznavour Tu t'laisses aller Brigitte Fontaine Dévaste-moi Harry Choates Jolie blond' Serge Gainsbourg Ces petits riens Caterina Valente 39 de fièvre Valérie Ambroise Je me souviens de la bohème Dalida Pour ne pas vivre seul La Rue Ketanou La femme que j'aime Raoul de Godewarsvelde Quand la mer monte Nina Simone Il n'y a pas d'amour heureux Alain Bashung Gaby Pierre Vassiliu Ma cousine Rachid Taha Camarade
Bon, faute de mieux pour l'instant vous pouvez écouter ça là :
lundi 29 juillet 2013
Quand GAINSBOURG bossait pour l'ORTF
C'est en 1967 que Marcel Bluwal et Georges Neveux créent le feuilleton Vidocq, inspiré des mémoires d'Eugène François Vidocq, ancien bagnard qui a très mal tourné ( il finira chef de Sureté et donc fondateur de la PJ) Il ne pas confondre cette série avec "Les nouvelles aventures de Vidocq", avec Claude Brasseur dans le rôle principal, que les mêmes feront quatre ans plus tard. Pour la musique, de la première c'est Gainsbourg qui s'en charge avec cette "Chanson du forçat" en générique, chanson folk largement inspirée du titre "Ballad of Hollis Brown" de Dylan (1964) Il existe aussi une variante chantée a capella titrée "Complainte de Vidocq" et une série de pièces avec orchestre pour bois et cordes. Il en a même été tiré un Ep de quatre titres.
Notre Lucien national remettra le couvert l'année suivante ce coup-ci pour le cinéma. ce sera la musique du film "Le Pacha", de Lautner, gentil nanard dans lequel son apparition constitue la séquence la plus excitante (voir l'émission sur le cinéma, sur ce blogue au 15 mai 2012).
François Claudius Koënigstein (son père était d'origine néerlandaise),
dit Ravachol (du nom de sa mère, Marie) est un combattant
anarchiste né le 14 octobre 1859 à Saint-Chamond (Loire) guillotiné le 11 juillet 1892 à Montbrison. Ravachol était un ouvrier
teinturier qui faisait vivre sa mère, sa soeur, son frère et s'occupera
de son neveu. Très pauvre, il jouait le dimanche, pour pouvoir
survivre, de l'accordéon dans des bals, à Saint-Étienne. Il a fréquenté les milieux interlopes dès ses 8
ans.
François et ses mauvaises fréquentations
Ravachol sera arrêté pour avoir commis 3 crimes crapuleux en
province et surtout pour avoir fait sauter à Paris la maison des
magistrats chargés du procès de trois anarchistes (Descamps, Dardare et
Léveillé furent passés à tabac par la police pour avoir manifesté avec
le drapeau rouge à Levallois le premier mai 1891 suite à la tuerie de Fourmies) et de trois
attentats à la dynamite contre des représentants de la justice.
Des méfaits de traîner au bistrot en sale compagnie
Ravachol sera exécuté le 11 juillet 1892, à montbrison, par l'inévitable bourreau Louis Deibler. Il refuse l'assistance de l'aumônier et chante Le Père Duchêsne en allant vers la guillotine. Ses dernières paroles sont « Vive la
ré… » au moment où le couperet tombe. Le télégramme partiellement
chiffré de l'annonce de l'exécution le traduit par « Vive la
république ! » Il semble plus juste de penser avec Jean Maitron
que ses dernières paroles furent « Vive la révolution ! »
Il resta après son exécution une légende, non seulement chez les anars mais pour tout le populo jusqu'à la belle époque. Il est par exemple fort cité par Amélie Hélie ( Casque d'Or, quoi! ) dans ses mémoires ( Chroniques du Paris apache (1902 -1905) Mercure de France 2008
EXTRAIT DU Disque "Chansons anarchistes"
Paroles de Sébastien Faure, 1893. Chanté par les Quatre Barbus.
Oui, je le répète : c'est la société qui fait les criminels, et vous
jurés, au lieu de les frapper, vous devriez employer votre intelligence
et vos forces à transformer le société. Du coup, vous supprimeriez tous
les
crimes ; et votre œuvre, en s'attaquant aux causes, serait plus grande
et plus féconde que n'est votre justice qui s'amoindrit à punir les
effets. (extrait de la déclaration de Ravachol à son procès)
En 1966, Pierre Mac Orlan a fait paraître un second recueil de chansons, intitulé "Mémoires en chansons" (le premier recueil, "Chansons pour accordéon", était paru en 1953). Invitée à l'émission "Au rendez-vous de l'accordéon" du 31 mai 1966, Simone Bartel (née en 1932) chante la première chanson extraite du recueil, "A Sainte-Savine", en présence du poète. Ce poème qui débute comme un bestiaire de fantaisie, revient vite sur les massacres de 1914-1918 sur lesquels Mac Orlan, blessé lui même en 1916 près de Péronne, fut quelque peu obsessionnel.
Simone
Bartel a chanté les poètes, l'amour, la dérison et aussi les
révolutions... Beaucoup de ses interprétations se sont dispersées
aux quatre vents et seuls les disques demeurent... C'est une
artiste engagée et pourrait-on dire libertaire. Elle n'a jamais fait
aucun compromis au show-biz, ce qui ne l'a pas empêchée de débuter
avec les plus grands noms de la chanson du Paris de St-Germain des
Prés, de Montmartre, avec qui elle a partagé les grands moments de
leurs errances et de leurs doutes, de leur réussite...
Métier difficile, enfumé et pour lequel le salaire n'était jamais
acquis: les charmes du café théâtre, des cabarets, se paraient de
relativisme fonctionnel à tous les étages du commerce.On
disait vous déclarer, mais trop souvent sur de fausses fiches de
paie... Elle pense souvent aux autres artistes et
ouvriers de toutes les disciplines, qui, devenus vieux et moins
chanceux, vivent misérables et abandonnés, dans une société qui
ne fera plus rien pour eux. Elle espère que les êtres humains les
plus jeunes se dresseront enfin debout tous ensembles, plus éclairés
et en paix, exigeant justice pour le monde entierafin
de reprendre aux banquiers et autres politiciens ce qu'ils nous ont
volé par le mensonge et les armes.
Souvent
entendue à la radio, elle est rarement nommée ! Une interprête
-trois fois lauréate du prix Charles Cros, tomberait-elle plus
facilement dans l'oubli que ses collègues auteurs-
compositeurs-interprètes?
Seul problème : le site en question ne répond plus. Dommage ! On y trouve, entre autres, des inédits d'Eugène Pottier ainsi que quelques disques épuisés fort intéressants. Si quelqu'un a un contact, merci d'avance de nous le faire passer Post scriptum tr-s tardif Eureka ! L'adresse valide est : http://simone.bartel.free.fr/Simone BARTEL - Acceuil.htm
jeudi 18 juillet 2013
DASHIELL HEDAYAT nous quitte
RIP
Daniel
Théron, plus connu sous le pseudonyme de Jack-Alain
Léger, romancieret
chanteur,
né à Parisle 5 juin 1947, mort le 17 juillet 2013.
Son
premier album, La
Devanture des ivresses,
est récompensé par le grand prix de l'académie Charles Cros en 1969. Il adopte ensuite le pseudonyme de Dashiell
Hedayat, en hommage à l'écrivain de romans noirs Dashiell Hammettet
à l'écrivain iranien Sadeqh Hedayat, et publie en 1971 l'album Obsolete,
enregistré avec le groupe Gong.
Les ventes de ses disques restent confidentielles.
Jacques Marcel Gaëtan Greslot dit Jacques Grello: 1915 (St Ouen) 1978 (Paris)
Il
fit partie des émissions télévisées La boite à Sel et Le Grenier de Montmartre.
Dans chacune de ces deux émissions hebdomadaires (la seconde
possédant également un équivalent radiophonique), il officiait souvent avec son collègue et ami Robert Rocca,
par ailleurs son beau-frère.
Comme
beaucoup de chansonniers de cette époque, il chantait également
certaines de ses compositions. Plusieurs firent l'objet de pressages,
dont Les Quatre Métiers, où il chantait ironiquement
que les quatre métiers les plus sûrs pour placer ses enfants
étaient cafetier, prêtre, policier et prostituée.
D'autres
compositions de sa part étaient de la même veine. "La
Guerre" rappelle avec cynisme qu'un traité de paix est
une arme de guerre et "Les péchés capitaux"
qu'il y a contre le péché un préjugé défavorable que le
péché capital est très discrédité, et que la paresse
est le péché le moins fatigant.
Il
maniait avec précision un timbre mi-ironique mi-sarcastique qui lui
valut d'être choisi pour interpréter le rôle du renard dans un
audiogramme du Petit Prince.
Il
fut incinéré en 1978.
Extrait du livre de Ruy-Vidal:
En 1952, il vient d’avoir 31 ans, Brassens rencontre, grâce a un ami commun, le chansonnier Jacques Grello. Celui-ci plante une guitare qui traînait par là entre les mains du poète et l’invite a chanter. Jacques Grello devait expliquer par la suite qui’il venait d’acheter cette providentielle guitare grâce a un trop-perçu d’impôts que le percepteur venait de lui restituer.
Peu connaisseur en instruments, il fait essayer cette guitare en "peau de percepteur" par le jeune Sétois, la lui prête pour deux heures, puis pour le temps qu’il voudrait. Ce sont ses accords qui accompagnent les deux premiers disques. Bref, c'est au zèle incorruptible d’un fonctionnaire du ministère des finances que le poète anarchiste devrait sa carrière !
Quoi qu’il en soit, Grello aime beaucoup les chansons de Brassens, et cet avis autorise et impartial est un précieux encouragement pour le poète qui commençait a douter de lui-même. Une solide amitié se noue entre les deux hommes.
Grello essaye de "faire passer" Brassens dans deux ou trois "boites", il l’encourage a persévérer malgré les échecs.
(Georges Brassens par F. Ruy-Vidal. Productions Alain Piersan, 1978)
Ci-dessous une version quelque-peu chaotiquedu chef d'oeuvre de Lucien Boyer et Stanislas par les deux zigues bien entourés
Comme le 14 juillet se rapproche, il me souvient que le 14 juillet 1989, un mystérieux "comité des Sans-cravates" se donna pour objectif de commémorer le bicentenaire de notre "Grande Révolution" (je sais, ça se discute) en attaquant la prison de La Santé.
Ci-dessous un des tracts d'époque trouvé sur le blog de Claude Guillon :
Contre toute attente l'initiative eut un succès d'estime. Voyez l'extrait du compte-rendu tiré du même blog : Les manifestants dispersèrent à coup de
pétards, et sous les acclamations des détenus aux fenêtres, les
policiers qui interdisaient l’accès à l’entrée de la prison, devant
laquelle on put se réjouir de quelques déprédations (j’inverse ici, à
dessein, le style « journaliste »). Le cortège infligea aussi de menus
dégâts à l’annexe culturelle de l’ambassade de Chine, déjà occupée
quelques semaines auparavant, après le massacre de la place Tiananmen,
par le Comité « Pékins de tous les pays, unissons-nous ! »
Tout ça pour un petit bonjour aux ami-e-s ainsi qu'à ceux qui croupissent dans ces lieux d'infamie, rappeler que la fêtenat peut être l'occase de rigoler et s'envoyer cette petite merveille du Père François qui n'a pas pris une ride depuis 1974.
dimanche 7 juillet 2013
Du côté du Chat Noir (4)
Gaston Couté
Poète des anarchistes et des paysans
Couté (23 09 1880 Beaugency , Paris 28 06 1911) est le fils d'un meunier de Beaugency (Loiret). Il quitte l'école qu'il a cordialement détesté, bien avant le bachot pour se retrouver employé comme commis auxiliaire à la Recette générale des impôts d'Orléans avant de travailler pour un journal local, Le progrès du Loiret.
Il commence là à publier ses poèmes, dont certains sont composés en patois
beauceron, dans des feuilles locales et les fera
entendre à une troupe d'artistes parisiens en tournée. Ayant reçu
quelques encouragements, il se décide, en 1898, à monter à Paris alors qu'il a dix-huit ans.
Après quelques années de vaches très maigres, il obtient un certain succès dans les cabarets.
Jehan Rictus, chansonnier et poète qui avait fondé sa poésie sur l'usage de la langue argotique, a été sensible à son talent et dit de lui : « ...
Georges Oble et moi, nous nous trouvions incontestablement en présence
d'un adolescent de génie qui, à ses dons extraordinaires, joignait déjà
une technique des plus habiles et la connaissance approfondie du
métier... »
"Admis à réciter des vers à Al Tarlane, il délaissa bientôt ce cabaret, où il se produisait gratuitement, pour l'Âne Rouge
dont le patron, plus généreux, lui allouait en guise de salaire un
café-crème quotidien. On ne devine que trop que fut l'existence du
pauvre déraciné réduit à cette maigre pitance, à laquelle s'ajoutaient
parfois les alcools corrosifs offerts par d'aimables spectateurs. Il
subsista ainsi, pourtant, pendant un an, créant "Le champ de naviots",
et tant d'œuvres d'une facture déjà puissante, cris de révolte d'une
âme simple et droite se dressant face à la Société égoïste et veule pour
laquelle "l'honneur quient [tient] dans l'carré d'papier d'un billet
d'mille". "De l'Âne Rouge, Gaston Couté passa aux Funambules [...] "S'il atteignit la gloire, il ne connut jamais l'aisance. C'est
au point qu'un soir, un noctambule qui avait heurté du bout de sa canne
un gros tuyau de ciment gisant sur un chantier de la Compagnie du Gaz
eut la surprise d'en voir sorti Couté mal
réveillé. Injurié par celui-ci, l'autre s'excusa, convia le chansonnier à
souper et lui loua pour une semaine un gîte plus normal dans un hôtel
de Montmartre. "Le logis qu'il apprécia le plus fut l'arrière-boutique d'un
bougnat, non à cause de son confort relatif, mais parce que le local
n'était séparé que par l'épaisseur d'une porte condamné d'un tonneau de
vin installé dans le débit. [...] "Sincère dans ses propos comme dans ses œuvres, Gaston Couté distribuait avec beaucoup trop de générosité les vérités désagréables [...] "Son indépendance, et aussi, hélas !, son intempérance, faisaient
de [lui] un pensionnaire inconstant. C'est pourquoi il ne figura pas à
la place d'honneur qui lui revenait sur les programmes de nos cabarets.
Bast ! Il chantait et cela lui suffisait. Extrait de Michel Herbert (La Chanson à Montmartre, La table ronde, 1967)
Il disait souvent qu'il n'était pas un poète
beauceron, ainsi qu'on le désignait dans les milieux montmartrois, mais un poète
solognot. Il affirmait que la Beauce commence seulement après les dernières
vignes et les derniers bois.
Couté disait aussi, par boutade,
que les curés et les instituteurs de la région étaient issus du phylloxera.
Ce minuscule insecte venait d'apparaître et avait détruit toutes les vignes du
pays.
Gaston Couté continuait son tour de chant
dans divers cabarets. On le voyait au " Pacha-noir ", au "
Carillon". De nouvelles chansons s'ajoutaient à son répertoire : "L'école",
"Les mangeux de terre", "L'Idylle des
grands gas", "Monsieur Imbu", etc... Il continuait sa vie
de bohême, sans souci du lendemain, avec des périodes d'aisance ou de gêne.
Il acceptait les unes et les autres avec une sérénité et un fatalisme que
rien ne pouvait ébranler. De nouvelles amitiés venaient à lui. Ainsi, il
avait fait connaissance avec Liard-Courtois, un curieux type d'homme, ex-forçat
pour faits politiques.
Fernand Desprès fit entrer Couté à " La
Guerre Sociale " que dirigeait Gustave Hervé. Le numéro du 22-28 juin
1910 de cet hebdomadaire, dans une courte notice, à gros caractères, annonçait
que le poète chansonnier Gaston Couté avait : "
accepté de mener, dans ses colonnes, le bon combat contre la bêtise des Riches
et des Maîtres, contre les iniquités de l'ordre bourgeois ". Couté
y publiait une chanson par semaine sur les faits sociaux et politiques du jour.
Mais ces chansons satiriques, rythmées sur des airs connus, écrites à la hâte
au dernier moment, n'atteindront jamais l'envolée extraordinaire de ses
premiers poèmes,
il forçait trop la note.
L'inspiration vient rarement sur commande, pas plus qu'à heure fixe.
Par contre, c'est dans ce boulot à la tâche qu'il fut le mieux payé. Il
gagnait chaque mois 150 à 200 francs, ce qui était une somme importante pour
l'époque. Il avait donc de quoi vivre décemment. Mais cet argent venait trop
tard puisque sa santé était définitivement compromise. Et puis, un bohême ne
peut être ni aisé, ni riche !...
Le 13 juin 1911, " La Guerre Sociale "
annonçait que Gaston Couté était poursuivi pour "outrages à la
Magistrature".
Un ouvrier, arrêté au cours d'une manifestation, avait été trouvé porteur
d'un tire-bouchon. Il avait été traduit en Correctionnelle pour port d'arme
prohibée. Couté en avait fait une chanson sous le titre " Il avait an
tire-bouchon ". Elle pouvait se chanter sur l'air " Elle avait une
jambe en bois ".
Il avait un tir' bouchon
Dans la poch' de son veston
On s' demande où s'arrêt'ra
L'audace de ces scélérats ?
Par cette poursuite judiciaire Couté payait les chansons parues dans les journaux et revues anarchistes. On les fredonnait dans les rues
et les ateliers. Au lieu d'en rire, les Autorités se fâchèrent.
Miné par des années de privation et par
l'alcool, son corps usé n'a pu résister à la phtisie. Après diverses démarches, le
corps de Couté a été ramené dans son pays et au
moment du, départ pour la gare d'Orléans, il y avait beaucoup de monde dans la
cour de l'Amphithéâtre. Des chansonniers, des artistes, des écrivains, des
musiciens, des hommes politiques .de gauche. Des militants syndicalistes étaient
venus nombreux. Des gerbes et des couronnes s'étalaient autour du cercueil.
Une chanson pour tous nos braves travailleurs de l'armement
Et pour la route, si j'ose dire, une de ces petites merveilles qu'on croirait écrite exprès pour décrire le sort des Roms dans cette petite république bananière qu'est la France d'aujourd'hui.
On trouve ses oeuvres littéraires au éditions le Vent du ch'min : - La chanson d'un gâs qu'a mal tourné (4 tomes) - La guerre sociale - Et un glossaire
Pour des raisons techniques, vous aurez droit à l'émission de mars avant celle de février. Remarquez, elle vaut le détour...
La preuve :
Brigitte Fontaine Gilles de la Tourrette
Hector et les Médiators Je vous déteste
Renaud Crève salope
Clothide Chanson bête et méchante
Casey Apprends à te taire
Roger Masson Le blues de la méchanceté
Jean-Luc Debatisse Les foetus
Chantal Grimm Le pendu
Françis Blanche & Pierre Dac La tyrolienne de la haine
Jehan Les petits amoureux
Louis Massis Une bonne paire de claques
Mai Lan Gentiment, je t'immole
Louis-Ferdinand Céline Règlement
Anne Sylvestre La vache engagée
Régis Barly Faux beatnik
Tardivement mais comme promis, la tyrolienne par les Barbus
J'apprends que le label Born Bad Records publie enfin l'intégrale de Clothilde (de son vrai nom Elisabeth Beauvais) sous le titre à peine exagéré de " Queen of the swinging Mademoiselles".
Incarnant une sorte d'anti Françoise Hardy, elle ne publiera que deux EP et un 45 tour en italien en 1967. Son mentor de chez Vogue, Germinal Tenas, et son parolier Jean-Yves Gaillac lui concoctèrent des textes au 69 ème degré, surréalistes et acides, farcis de sous-entendus plus ou moins graveleux et de jeux de mots bêtes et méchants qu'elle susura de sa jolie voix innocente. Mais ce sont surtout les arrangements baroques et débridés qui nous font encore marrer aujourd'hui : des riffs de cors de chasse, de pipeau, des choeurs stupides ou des bandes passées à l'envers. Ces niaiseries déjantées et inventives vont culminer avec "Des garçons faciles" en duo avec les Charlots
Son presque tube :
Et une version du même à la télévision avec un encombrant Pierre Dac :
Depuis, Elisabeth raconte à qui veut l'entendre à quel point cette expérience et l'emprise de Germinal Tenas l'ont emmerdée au point d'aller reprendre ses études.
Merci encore au Commandant Sylvain du fanzine Dig it ! où j'ai trouvé toutes ces précisions.