jeudi 31 octobre 2019

Les bas-fonds de novembre

Louis Jouvet dans Les bas-fonds de Renoir d'après Gorki (1936)
 
Il fut un temps, pas si lointain, où les villes n'étaient pas encore colonisées par air bnb, ni truffées de caméras de surveillance, ni réservées à une classe sociale triomphante et néanmoins inquiète, ni traversées de magasins en franchise, où la marine marchande ne se réduisait pas à quelques ilotes trimballant des containers guidés par satellite, où les classes dangereuses hantaient les ruelles.
Ce n'était certes pas plus équitable, juste plus vivant. 
Et chacun de ces ports, de ces capitales, de ces centres industriels possédait ces quartiers louches où régnaient des déclassés, où le prolo venait chercher l'oubli ou la conspiration et le bourgeois s'encanailler. 
Fascinants ou craints, ces bas-fonds furent abondamment chantés.

Les Vanneaux de novembre feront donc une balade dans ces bouges et rues mal famés du passé et d'aujourd'hui. Le lundi 4 novembre à 17h30 sur le 92.2 de Radio Canal Sud

En apéritif, Mac Orlan, chantre du fantastique social et un quartier réputé, l'East End et ses docks. Cette version de la Fille de Londres est chantée par Catherine Sauvage.




 

lundi 28 octobre 2019

Actualités ibéro-américaine

Lorsque le blindé ne fait plus peur
Encore une semaine riche d'émotions populaires. Si de Hong-Kong à Alger, de Quito à Beyrouth, de Bagdad à Barcelone, un fantôme court le monde, c'est bien celui de l'émeute qui ne demande qu'à devenir révolution.
Si le mois dernier on a eu une pensée émue pour les camarades de La Victoria à Santiago du Chili, on était d'imaginer que le pays entier allait s'enflammer suite à une augmentation de trop. Manifestations monstres, état d'urgence, blindés dans les rues, plus de 80 cas de torture documentés dans les commissariats, il y a dans l'air comme une revanche de l'histoire. Et comme le disent les insurgés "Le problème n'est pas 30 centimes d'augmentation mais 30 ans de pouvoir de merde" (et encore, il en manque).
En hommage aux gens du Sud, ce déjà vieux rap du Chilien Pizko MC au titre tout à fait évocateur. Molotov en mano.


Dans un autre style de mémoire collective, cette reprise à Victor Jara vendredi dernier devant la Bibliothèque Nationale. El derecho a vivir... joué à 200 guitares au moins.


Et tant qu'on y est, évoquons ce non événement qu'est le déménagement de la charogne de Los Caidos cette semaine à Madrid.


Españoles….
Franco ha vuelto ! Semblent dire des poignées de réactionnaires rendant hommage à celui qui passa sa vie à trahir tout ce qui pouvait lui faire de l'ombre. À ces tristes nostalgiques du Vive la mort et en souvenir de l'ultime promenade, nous dédions cette aimable ballade des madrilènes Los Toreros muertos : Soy Falangista (Y me voy de excursión).





jeudi 24 octobre 2019

The Gun Club : Fire of love


Pour la presse comme pour le public, ce sera du tout cuit tant il y a là un de ces objets que les deux affectionnent particulièrement : l'énergumène qu'on va traiter en bête de foire.
Barney Hoskins (...) voit en Jeffrey Lee Pierce "avec sa voix désespérée et habitée un Jim Morrison gothique chantant sur les fantômes et les poissons, les sorcières et les poupées vaudou".




Tout au long des trois premiers albums, du blues au jazz en passant par la country, Pierce et son groupe vont donc revisiter le folklore nord-américain de la première moitié du XXe siècle, avec tout ce que le prolétariat y a produit comme expression d'un rude quotidien. émigration vers le nord industriel, Grande dépression, difficultés des conditions ouvrières et paysannes avec ce qu'elles comptent de vicissitudes, ségrégation en plus pour la communauté noire.



L'originalité du Gun Club est là : Pierce a capté le fond du blues en s'émancipant de sa forme. Et si Pierce a capté le fond du blues, c'est parce qu'il est une personnalité blues. Là se situe la différence avec les productions des musiciens blancs comme le blues-boom des années 1960 a pu en produire. au fond, les disques des Cream et même des Stones n'étaient-ils pas plutôt un hommage au blues que véritablement du blues ?



"Ma mère est mexicaine. Une métisse, mi-indienne, mi-française. Du coup, j'étais catholique et dans le sud-ouest, être catholique, c'est pire que d'être communiste. Je sais ce que c'est que d'être traité comme un bougnoule. Ma mère, quand j'étais môme, elle ne parlait pas un mot d'anglais et moi j'étais un foutu bâtard : trop blond pour les mexicains, trop mexicain pour les autres. Déjà, quand j'étais môme, je portais des médailles et des gris-gris pour faire chier le monde. Les cathos mexicains sont complètement givrés : ils pratiquent un mélange de christianisme et de superstitions indiennes. C'était bonnard, je n'avais qu'à voler des amulettes à ma mère."  Jeffrey Lee Pierce.

Les deux morceaux sont tirés du premier album du Gun Club, Fire of Love (1981)
Preachin' the blues est une reprise de Robert Johnson.
Texte et citations sont extraits du livre Jeffrey Lee Pierce de Marc Sastre (LFDB 2013)

lundi 21 octobre 2019

Raoul par la face Nord




Revenons sur un personnage attachant avec par avance nos excuses à nos camarades ch'tis qui connaissent déjà tout ça par cœur.
Car comme Francis Albert Victor Delbarre dit Raoul possède sa représentation en géant à Lille, le truculent personnage tout en masse physique et en voix rocailleuse , qu'il qualifiait lui-même de "laryngite de comptoir" ne provenait point de ce bourg situé entre Boeschepe et Steenvoorde mais bien du quartier populaire de St Sauveur (d'où est également issu un autre musicien Pierre Degeyter qui écrivit la musique de l'Inter).
Photographe de père en fils et chanteur un peu par hasard, le balèze prit le patronyme de Godewarsvelde pour faire comme tous les autres membres du groupe Les Capenoules, bande de francs déconneurs se consacrant aux chansons lestes en picard, dont les rares enregistrements étaient bannis des prudes ondes de ce début des années 60.
Avec Dimey et Beaugrand

À la notable exception de l'acteur Maurice Biraud qui passait leurs chansons sur Europe 1, popularisant ainsi le grand à la casquette.

Mis en avant, c'est un Raoul mort de trac qui enregistre, en 1967, une chanson de marin-pêcheur écrite par son pote Jean-Claude Darnal qui se vendra à 150 000 exemplaire devenant aussi sec un classique des kermesses et autres ducasses : Quand la mer monte.

Mais notre chanson du lundi matin sera cette semaine une immortelle : Tu n'es qu'un employé. suivie du Grand Meetingue, de l'Accordéoneu et du P'tit Quinquin sur son premier EP 4 titres de 1966 (Déesse DDP 103).



Raoul s'embarqua donc pour dix ans de carrière, refusant d'en faire son gagne-pain : Mi, j’sus n'in canteux, j’sus photographe se plaisait-il à rappeler.
Il fera tout de même les premières parties d'Enrico Macias, de Mouloudji, de Raymond Devos, d'Annie Cordie, de Joe Dassin, de Nicoletta, des Compagnons de la chanson et même de Claude François à qui, suite à un concert triomphal à Calais il glissera sur un ton narquois On ne saura jamais si le public est venu pour toi ou pour moi !
Devenu pote avec Léo Ferré, Brel, Brassens, Bernard Dimey, Mouloudji, Jean Yanne, Pierre Perret qui sortira ses disques sur son label, il semble qu'il n'aimait rien tant que de prendre la mer face à sa baraque du cap Gris-Nez.
Il se pend le 13 avril 1977. On vous a causé de son enterrement à l'époque.

Un clin d’œil final à une amie qui braillait cette chanson lorsqu'elle était gamine : La femme aux bijoux, valse de Bénech et Dumont écrite en 1912 et gravée par lui en 1967


jeudi 17 octobre 2019

Les Hot Pants, en route vers la gloire



Pour les privilégiés qui les ont vu sur scène lors de leur brève existence, les Hot Pants étaient indubitablement parmi ce qui se faisait de mieux dans ce pays en terme d'énergie et de musique revigorante.
Ces chauds caleçons (d'après un titre de Jaaaames Brown) naquirent des restes des Joint de culasse, plutôt spécialisés dans un pub rock joyeux.
1984, année Orwell, après un voyage dans son Espagne d'origine familiale, le jeune Manu Chao (il a alors 23 ans) persuade ses camarades Pascal Borne (guitare) Jean-Marc Despeignes (basse) et Santi Casariego (Batterie) répétant dans un squat de Sèvres, de rajouter à leur formule du garage sixties sautillant et quelques espagnolades.
Dont la plus fameuse, une rumba barcelonaise tirée d'un film phare du cinéma quinqui. Ici jouée pour FR3 Besançon en 1986.



Outre les connections avec les médias du futur petit chéri des altermondialistes, les quatre forçats de la route vont réaliser l'exploit de jouer plus de 300 concerts en deux ans, score uniquement contestable par Little Bob en son temps.
Ils ne laisseront derrière eux qu'un single, un album , Loco Mosquito, et trois titres sur une compilation, Hot chicas, en compagnie des Chihuahua (où officiait également Pascal Borne) et des Carayos, projet mené en parallèle par le glouton Manu.
Personne ne pouvant humainement survivre à un tel rythme, le groupe fort d'une réputation en béton armé et de deux personnalités trop considérables pour rester longtemps associées, se dissout en 1987.
Manu et Santiago rejoignent des musiciens de Dirty District et des Casse-Pieds pour monter la Mano Negra qui tout en recyclant quelques titres des Hot Pants (dont Mala vida), et emportent le jackpot. Ce qui est une autre histoire...
Un autre extrait de la session bisontine : Junky beat

 

Guitariste émérite des Parachutes, des Kingsnakes, des Chihuahua, des Hot Pants, de Radio Bemba (et on doit en oublier) Pascal Borne s'est éteint en 2014. 

lundi 14 octobre 2019

Loïc Lantoine Le blues du travailleur


Il est de ces lundis matins où on a plus de mal à retrouver le chagrin qu'à l'accoutumée.
Peut-être que la ville de samedi, noyée de gaz lacrymogène jusque dans le métro, avait-elle un vague air de naufrage rouennais qui nous reste coincée dans la gorge. Peut-être, alors qu'un média local nous annonçait que 75% des flics "habituels" s'étaient fait porter pâle, les vingt-cinq personnes arrêtées, pour certaines copieusement tabassées, ne sont pas pour rien dans notre humeur cafardeuse.
Il est en des moments où une chanson déprimée nous sied à merveille.
Y'a plus qu'à se remettre Mauvais ouvrier de l'ami Loïc Lantoine.
Qu'on envoie aux travailleurs vidés et aux amours enfuies.


vendredi 11 octobre 2019

Rubén Blades et la chanson interminable


S'il est un genre musical aujourd'hui considéré mineur et ghettoïsé dans des clubs de danse de quartier ou des croisières qui s'amusent, c'est bien la salsa.
Et pourtant, cette extension du son montuno caribéen, principalement créée par des musiciens portoricains ou cubains exilés à New York, fit les beaux jours du spanish Harlem des années 70 ou 80 (et les nôtres) permettant aux latinos d'exprimer leur mal de vivre ou leurs revendications avant de sombrer dans l'injonction "Hey moreno, montre-nous ta joie".
Rubén en 1976
Et s'il est un chanteur qui donna au genre ses lettres de noblesse et son message social, c'est bien le panaméen Rubén Blades.
Exilé au États-Unis à vingt ans, vivotant comme facteur, d'abord auteur de chansons doté d'un indéniable talent de conteur, il fut ensuite embauché comme chanteur dans l'orchestre de l'immense tromboniste Willie Colon en remplacement du portoricain Héctor Lavoe.
Rubén Blades va révolutionner la scène avec une chanson qui fut d'abord refusée par la maison de disque (7.20 minutes ! Trop long pour un 45 tour) avant de devenir l'hymne des quartiers hispanos puis celui des voyous d'Amérique latine : Pedro Navaja (Pedro la Lame).
Car le génie de cette chanson est de si bien manier images et plans de caméras explicites qu'elle en devient un court-métrage à elle seule et qu'aucune vidéo, surtout pas celle ci-dessous ne peut lui rendre justice. 
L'histoire débute par une longue description d'une gouape de quartier, petit criminel inspiré sans le cacher du Mackie Messer de l'Opéra de quatre sous.
Après que le narrateur nous ai décrit son costume de pachuco, ses armes et sa dent en or, la caméra s'éloigne pour un plan large des rues.
On est en été, en plein après-midi, et à part cette voiture banalisée dont personne n'ignore que c'est la police, le quartier est désert.
Sauf cette prostituée qui fait des allers-retours au bar du coin en attendant désespérément d'harponner un micheton.
Et c'est là que notre Pedro Navaja a la plus mauvaise idée de sa courte vie : profiter de cette solitude pour trucider et dépouiller cette pauvre femme qui ne manque pourtant pas de ressources.
Les deux agonisent bientôt sur le trottoir et seul un ivrogne ramasse le couteau, le 38 spécial, les portefeuilles avant d'aller fignoler sa cuite un peu plus loin... comme dans un roman de Kafka !  
La chanson se clôt sur trois minutes d'un refrain moqueur entonné par le poivrot "La vie est pleine de surprises" agrémenté de proverbes d'un Rubén Blades faussement moraliste ("Qui a vécu par l'épée, périt par l'épée", "Mauvais pêcheur qui a ramené un requin au lieu d'une sardine","Huit million de faits-divers à New York", etc.)


Sortie en 1978 sur le disque Siembra, cette salsa devient très vite LA salsa par excellence. À tel point que le label Fania ayant malencontreusement cédé les droits à des producteurs de nanars mexicains (voir ci-dessus) Rubén décide d'écrire une improbable suite à cette histoire.
Intitulée fort à propos Sorpresas (1985) on y retrouve le saoulard qui se fait braquer par un autre voyou (sobrement nommé "le Voleur") qui, stupéfait par son butin, se rend immédiatement sur les lieus du crime. Là-bas, c'est son tour de connaître une grande stupéfaction et un funeste sort.
Car Pedro Navaja, qui n'était évidemment que blessé, porte toujours deux poignards sur lui lorsqu'il sort bosser, au cas où...
Ayant soigneusement échangé les papiers d'identité, notre tueur reprend son existence non sans avoir nettoyé sa blessure à la gnôle et extrait la balle avec ses dents.
Un ultime flash radio nous apprend que le Voleur n'était autre que Alberto Aguacate alias “El Sala’o” et la prostituée Josefina Wilson, en réalité un travesti sur lequel notre psychopathe de classe avait un contrat pour une raison indéterminée.


Cette suite resta longtemps la bande-son des transports en commun ou des ruelles de marché du sous-continent américain.
Outre un troisième opus, bien moins bon, centré sur le personnage de l'ivrogne, cette chanson aura inspiré deux films mexicains (médiocres), deux comédies musicales (La Verdadera Historia de Pedro Navaja et Pedro Navaja) deux séries télévisées (américaine et vénézuélienne) ainsi que des réponses ou allusions dans d'autres chansons de José fajardo, Yuri Buenaventura, Héctor Lavoe, los Van Van, Malanga, les Bad Street Boys, entre autres...
Jusqu'à notre tigre de Sainté, Nanard Lavilliers himself, en pleine crise salsera, qui y alla de son hommage sur son 33 tour O Gringo sorti en 1980.


mardi 8 octobre 2019

Vaneaux d'octobre : en guise de réponse à l'envoyeur

 De quelques réponses bien senties ou réactions à diverses chansons ou situations...

Jean Yanne                          Les émancipations d'Alphonse
Les Wampas                        Manu Chao
Eminem                               / Papa Doc
Beatles /                               In my life
Alfred Lennon                      This is my life
Sex Pistols /                          New York
Johnny Thunders                  London Boys
Fabe /                                   Des durs, des boss, des dombis
Lunatic                                 La lettre
Merle Haggard /                  Okie from Muskogee
The Yougnblood                   Hippie from Olema
Les Gypsys                           Le prolétaire
Makach                                Crève, hippie, crève
Captain & Tennille/              Love will keep us together
Joy Division                          Love will tear un apart
Golden Moustache               Old rap vs new rap
LKJ                                       Di black petty booshwah
Roger Miller/                       King of the road
Jody Miller                           Queen of the house
Siniestro Total                     Mina terra galega
Les Clébards                       Post scriptum
Hank Locklin/                     Geisha girl
Skeeter Davis                     Lost to a geisha girl
MC Jean Gabin                   Je t'emmerde

C'est écoutable ou enregistrable en cliquant là.

On y fit allusion, voici la chanson par laquelle le scandale arriva. Neil Young en 1972 sur l'album Harvest chante l'Alabama du KKK.

 


En réponse les bourrins de Lynyrd Skynyrd firent un tube sudiste avec Sweet home Alabama. Puis ils prirent l'avion...




samedi 5 octobre 2019

Variation sur grosse américaine

Casquettes qui ne s'envolent jamais (et illustration abusive : c'est une Triumph )

On avait autrefois cité la Norton en la taxant de plus belle moto du monde.
À vrai dire on s'en fout un peu de l'esthétique des grosses chromées, il s'agit juste ici de se repasser ce que d'autres nomment une rengaine entêtante.
Remarquons tout de même que la Harley-Davidson, débarquée dans nos contrées en 1944 dans les fourgons des GIs, fut l'engin qui symbolisa le mieux monde des bikers, des grands espaces (pas trop pourvus en virages vu la maniabilité du truc) et de la conso à go-go des années soixante.
Toujours à l’affût de l'air du temps, Gainsbourg fit chanter ce blindé à deux roues par Brigitte Bardot en 1968.



Tube que reprirent les Bordelais de Gamine en 1984



Fermons le ban de cette rubrique anti-écologique avec OTH en concert


mercredi 2 octobre 2019

Au loin s'en vont les nuages


On a mauvais esprit.
Surtout lorsqu'on nous claironne que cinq mille tonnes de produits chimiques partis en fumée n'occasionnent qu'une gêne passagère due à l'odeur et aux poussières.
Qu'on se remémore l'ineptie des autorités après l'explosion de l'Onia, pardon, de l'usine AZF.
Ainsi que la fois où la ligne Maginot arrêta un autre nuage à nos frontières. Ce jour-là, il pleuvait aussi à Prypiat.
Et à comme s'il ne suffisait pas que les usines chimiques partent en fumée, on ne peut s'empêcher de songer à ces centrales nucléaires rafistolées.
Puisqu'on a mauvais esprit.

Tout comme Alain Bashung dans son Dimanche à Tchernobyl en 2002 (album L'imprudence)


Ou, dans un genre plus enlevé, les regrettés Malpolis, avec Du côté de Tchernobyl.


C'était notre rubrique "Il ne faut pas désespérer la Seine-Maritime".