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dimanche 1 janvier 2023

Un gars qu'a pas eu de chance

 

Commençons l'année par deux versions d'une chanson également aimables à nos oreilles, comme disait l'autre avant de se faire lourder. 
Frédo de Bernard Dimey fut crée par les Frères Jacques. Hubert Degex, le compositeur n'est autre que le pianiste habituel du quatuor que l(on voit en action ci-dessous.
Remarquons que les frangins avaient "oublié" le dernier couplet originel, peut-être un poil trop osé pour l'époque.
A côté des requins de la finance
Et des crabes du gouvernement,
Tous ces tarés qui règnent en France
A grand coup de gueule d’enterrement.
A côté de toutes ces riches natures
Qui nous égorgent à coup de grands mots !
A côté de toute cette pourriture
Il était pas méchant Frédo !

 

Oubli rectifié dans une version réactualisée par Riki de la Butte aux Cailles avec Captain Simard et Justine Jérémie.

vendredi 24 juin 2022

De la thune et des rengaines

Ceci n'est pas une critique des médias

Plusieurs personnes, dont that good ol' Georgie, ont attiré notre attention sur cette émission atypique de Tiphaine de Rocquigny, chargée de l'économie sur France Culture, celle du 16 juin dernier.
Thème de cet Entendez-vous l'éco : comment les artistes, emportés par des objectifs poétiques, se saisissent-ils des mécanismes sociaux et économiques pour les mettre en chanson, depuis les troubadours de l’Occitanie du XIIe siècle à jusqu'à Bernard Lavilliers, en passant par l'Internationale ? 
Sont invités le délicieux Jacques Vassal dont l'éditeur Les Fondeurs de briques a publié il y a peu une version augmentée de son Folksong et Bertrand Dicale, auteur du Dictionnaire amoureux de la chanson française (Plon, 2016).
Si cette émission (cliquer sur le lien) est globalement d'une très bonne tenue, elle nous procure un seul sujet d'étonnement : si on comprend bien qu'Aristide Bruant y soit égratigné, on pige moins que cette girouette de Montéhus soit épargné par nos érudits. Notre version quant à ces deux lascars se trouve en cliquant sur les liens.
 
Et un p'tit coup des Frères Jacques en moralistes
 

dimanche 13 janvier 2019

Quoi de neuf dans le nouveau monde? Une loi anti-casseur

Frapper un homme à terre est indigne d'un policier (instruction du préfet Grimaud)


"Foule haineuse", "complices de casseurs", "fainéants", etc. La litanie des qualificatifs utilisés par les gouvernants n'est pas sans évoquer celle qu'écrivit Prévert dans La chasse à l'enfant, en souvenir de la mutinerie d'août 1934 à la maison de correction de Belle-Île-en-Mer. À l'époque, une prime de 500 francs avait été offerte pour la capture de tout gosse évadé. Une piste à creuser auprès de certains voisins vigilants ? Utilisez la hotline de votre Kommandantur sous-préfecture, discrétion assurée.



Après les beaufs à diesel et à clopes, les fafs, les supplétifs de Poutine, voici les vilains gilets jaunes de janvier (à qui on promet désormais fer, feu et prison) suivant les honnêtes et authentiques gilets jaunes de décembre (qui ont connu le fer, le feu et la prison). Pour couronner le tout, on nous annonce un fichage généralisé pour accompagner la énième loi anti-casseurs, tradition nationale remontant à Raymond "la matraque" Marcellin en 1970.
Bilan provisoire au 8 janvier :
1 personne tuée (par grenade lacrymogène)
4 mains arrachées 
12 personnes éborgnées
1 personne rendue sourde (par grenade assourdissante, justement)

Place du Capitole, hier
Bilan provisoire du samedi 13 à Toulouse : 33 interpellations, 5 blessés (une main arrachée, une joue perforée, des tirs à la tête...)
Vu le nombre de flics plus ou moins isolés qui auraient pu morfler ce samedi, on s'interroge encore sur la patience manifestée par cette foule soit-disant "haineuse".
Un classique venu de Belfast, The Outcasts, The cops are coming (1979)




lundi 11 juin 2018

Paris des maléfices



Amis de la poésie, des villes qui ressemblaient encore à des villes, des bistrots et de la lutte des classes, bonjour.
Aujourd'hui n'est pas coutume, nous allons faire une petite virée ésotérique dans les recoins d'un Paris mystérieux et disparu.
Voici une émission du 4 juin 1964, de la série "la France insolite". Réalisée par Claudes Dagues, on y retrouve Armand Lanoux, Jean-Louis Bernard, Pierre Dérlon et, bien entendu, l'inévitable Jacques Yonnet.
Le Poème d'Apollinaire sur l'île est récité par Jean-Marie Fertey.
Paris serait une ville "à sorcières, une ville à maléfices". C'est ce que prétend démontrer ce documentaire qui remonte au moyen-âge.
Le peintre et mage Baskin s'emploie à le confirmer : il y aurait des lieux maudits comme le pont, la rue de Bièvre, d'autres hauts lieux restés tels quels. C'était le cas du haut de la montagne Sainte-Geneviève ou la rue Clovis.




Pierre Derlon interprète un sort jeté par les gitans à un autre pont. Lui-même se revendique frère des tziganes dotés d'étranges pouvoirs.
Pour Jean-Louis Bernard, Paris serait une pierre philosophale ceinturée de monuments mégalithiques alignés. Analysant des noms des localités françaises, il y trouve des parentés avec Isaurée et Isolde, adorés par les anciens gaulois et leurs prédécesseurs. Les dieux égyptiens étant cousins de ceux de la Gaule, les Égyptiens s'appelaient Rômes c'est à dire des hommes qui avaient le sens de l'inconscient et des pouvoirs magiques. Ben tiens, encore une confusion sur le peuple errant...
Après un détour par la légende de la main de gloire, Armand Lanoux, qui a écrit "Physiologie de Paris", souligne le fait que de nombreuses émotions populaires ont eu lieu au Faubourg Antoine dans le 12ème arrondissement de Paris : forces telluriques, coups de rouge et peuple ouvrier se faisant arnaquer après chaque éclosion barricadière...
Un vrai régal pour l'amateur de vieilleries et de pittoresque social.

On conclue en zizique avec une peur bleue.


Et une page de pub pour touristes à Pigalle

vendredi 11 mai 2018

Les Frères Jacques ont rencard avec Brigitte


En 1958, Ricet Barrier sortait son premier disque chez Jacques Canetti et passait aux Trois Baudets en compagnie de Serge Gainsbourg au piano, Raymond Devos, Bernard Haller et un petit nouveau nommé Jacques Brel.
En 1961, il enregistra Rendez-vous, ou Stanislas, pour son deuxième huit titres chez Philips.
Comme souvent (Dolly, la Marchande de poisson, les Spermatozoïdes), les Frères Jacques se chargèrent de la populariser en la reprenant.
Et en s'offrant, au passage, une figurante de luxe dans ce scopitone où la belle enfant s'exhibe dans un superbe manteau d'ocelot.
Elle n'avait pas encore épousée la cause animale doublée d'une déplorable paranoïa vis à vis du genre humain. 

mercredi 28 mars 2018

Sartre chansonnier


En 1944, Jean-Paul Sartre se trouve un peu d'occupation : entre autres activités, il écrit sa pièce de théâtre Huis clos qu'il fait jouer au Vieux Colombier.
C'est pour l'inclure dans sa pièce qu'il accouche d'une chanson Dans la rue des Blancs-Manteaux, qui sera par la suite revue sur un rythme de valse lente par Joseph Kosma.
N'adorant pas la musique, Sarte en fit cadeau à la jeune Juliette Greco en 1950. Il lui proposa d'ailleurs plusieurs autres textes qu'elle refusa avec constance.
Elle grava la chanson sur un de se premiers 78 tours avant de la remettre en face B de Si tu t'imagines sur un 45 tour trois titres de 1963 (Trianon ETS 4401) qui sera un franc succès.
Greco enregistrera plusieurs autres versions du titre, que ce soit en studio, en 1962, ou en public en 1968.
Mais, cette apologie du grand déchoucage fut toute aussi popularisée par les Frères Jacques qui, l'ayant interprétée avant Greco, la mirent systématiquement à leur tour de chant.

samedi 4 février 2017

Une chansonnette d'Henri Georges Clouzot

L'auteur en amateur de whisky


Outre réaliser un des meilleurs films français de tous les temps, "Le corbeau" (grâce à la "Kontinental"), Henri Georges Clouzot, nous a laissé quelques aimables bobines comme L'assassin habite au 21, Quai des orfèvres, Les diaboliques ou Le salaire de la peur, pour ne citer que nos favorites.
Comme si ça ne suffisait point, le cinéaste misanthrope s'essayait à la chanson.
Une de ses plus belles vacheries fut Jeu de massacre, sur une musique de Maurice Yvain, qui sera popularisée par Marianne Oswald.
Avec le Gilles (Jean Villard) du duo Gilles et Julien, il en commit quelques savoureuses telles La ronde des métiers, La bourrée du Diable ou cette pochade : la Vierge Éponine qui nous ramène deux heures moins le quart avant Jésus-Christ.
Après ça, on se prend à regretter que l'homme n'ait pas commis de péplum.
Voici l'occasion d'un ultime coup de chapeau aux Frères Jacques dont le dernier membre, Paul Tourenne, a déserté la vie le 20 novembre dernier.


vendredi 25 novembre 2016

Carco, Mac Orlan et leurs airs de caserne

Enregistrés à la radio en 1950, des airs de Mac Orlan chantés par Laure Diana accompagnée d'un accordéoniste, sont présentés par nos deux poètes, ci-devant montmartrois.
Ici, on nage dans la nostalgie du biffin (on disait alors assez peu bidasse) avec sa vérole, son cafard, ses cors aux pieds, ses aventures coloniales et les filles à soldat. Surtout les filles à soldat, d'ailleurs.
Ce troupeau servira de chair à canon en masse pendant les quatre années d'une guerre qui allait en finir avec les derniers débris de romantisme populaire pour annoncer un futurisme tout empreint d'acier et de gaz.
Pierre Mac Orlan, qui avait morflé d'une "bonne blessure" (celle qui vous renvoie dans votre foyer à peu près "intact") devant Péronne, lors de la bataille de la Somme en 1916, en savait quelque chose.
Les quelques habitués de ce blog connaissent déjà plusieurs de ces chansons mais l'interprétation de Laure Diana est parfois fort différente des habituelles.
Dans l'ordre, elle chante Bel-Abbès, La belle de Mai, Marie-Dominique, Fanny de Lannion, Nelly, Rose des bois.


Richard Anacréon, Pierre Mac Orlan, Marceau Verschueren et Francis Carco (Denise Colomb, 1949)


Dans un tout autre ordre de chose, l'année de merde continue : disparition la même semaine de Paul Tourenne (le plus petit de la bande) et de Sharon Jones. Y'a des jours comme ça où on aimerait que la faucheuse choisisse un peu mieux ses cibles.

samedi 2 janvier 2016

Janvier : le sport c'est la santé

Entraînement de l'équipe de France de relais 4x100 mètres avant les olympiades de 68
On n'échappera pas aux bonnes résolutions, donc cette année, on commence par se mettre au sport. Et comme disait le baron Pierre de Coubertin : "Le jeune sportif se sent évidemment mieux préparer à partir à la guerre que ne le furent ses aînés. Et quand on est préparé à quelque chose, on le fait plus volontiers". Voilà qui ne pouvait mieux tomber.
Il sera donc question d'athlètes, de cyclistes, de dealers appelés "docteurs", de boxeurs, de pot belge, de demis de mêlée, de fair-play, de gymnastes, d'arrières droits, d'arbitres corrompus et de biens d'autres choses encore.
Tous en short le lundi 4 janvier à 18h sur les 92.2 de Radio Canal Sud.   

Et c'est encore une fois l'impeccable chorégraphie des Frères Jacques qui évoque les dieux du ring.

Et un hymne au beau sport venu d'outre-Pyrénées

mardi 8 décembre 2015

Décembre : tant qu'on a la santé


Ce soir là, chaque chanson fut dûment mimée par nos animateurs. Remarquez, on s'en fout, c'est de la radio. À l'ancienne...

Raoul de Godewarsvelde                 Chanson sans calcium
Henri Salvador / Ray Charles          Blouse du dentiste
Gaston Ouvrard                                Je ne suis pas bien portant
Thomas & son groupe électrogène   Le cancer
Dany Mauro                                       Tamiflu
Simone Max                                       Un p'tit verre
Les Colocs                                          Séropositif boogie
La Bolduc                                           Tout le monde a la grippe
Énigme
Marie-Thérèse Orain                          L'amour en cage
Étron Fou Leloublan                          Le lavabo
Bobby La pointe                                 Méli-mélodie
Monique Morelli                                 Marguerite Luc
J Higelin / B Fontaine                         La grippe


Comme toujours, cette émission est téléchargeable là.

Et en supplément, le côté visuel de la chose :


Freres Jacques Chanson sans calcium par mouche45

samedi 28 décembre 2013

En ces temps de frimats...



   ... Et à l'attention de nos amis parisii, même si le climat n'est guère plus clément de par chez nous, une petite merveille de Jacques Grello- évoqué ici- découverte au hasard de l'internet, et qui, j'en suis sûr, réchauffera leurs corps transis...

    Par les Frères Jacques





   Et par l'ami Georges, accompagné d'un certain Maxime Le Forestier,une interprétation sans doute plus tendre.

 

vendredi 21 juin 2013

Monsieur William, le retour


   On se sent un peu obligé de rajouter la version en spectacle des Frères Jacques pour ceux qui l'auraient ratée sur le tube...
   Toute en économie de moyens, un léger jeu de lumière, un petit canon... quel talent !
   En ce jour, irrémédiable, de fête de la musique, n'allez pas flâner n'importe où... Cela pourrait être fatal.