vendredi 15 juillet 2022

Évolution

 

Les habitués de ce blogue l'ont certainement remarqué, le rythme de publication va en ralentissant.
Il y a désormais un peu de dix ans, cet outil fut créé par l'ingénieux Eliott pour appuyer une défunte émission de radio. Le sus-cité étant parti vers d'autres aventures, votre serviteur l'alimenta au grès de sa fantaisie, ses découvertes, ses enthousiasmes ou ses colères.
Et puis, le monde a cavalé et ce type d'intervention sur le ouèbe, à part l'excellente raison du partage, nous apparaît de plus en plus dérisoire. Pour tout dire, on se sent un peu con de causer zizique ou culture en général quand une guerre, une crise économique maousse et une planète invivable pointent leurs sales gueules,
Sans compter ce bon vieux proverbe targui certainement apocryphe : Si ce que tu as à dire n'est pas plus beau que le silence, alors ferme ta bouche. 
Que dire d'autre sinon laisser le dernier mot à ce bon vieux Chuck (en bonne compagnie) avec un titre toujours de circonstance qui définit tellement notre présent : Too much monkey business 

 

Suivi d'une chouette version de la même par une bande de jeunes en 1963 et en direct à la BBC. Où on constate à nouveau, et pour ceux qui en doutaient, que Ringo était quand même un putain de batteur et John un authentique rocker.

 

Tout ça pour dire que c'est pas fini mais que désormais, les publications seront beaucoup moins régulières.
Sur ce, marchez à l'ombre, les gens. Et bonne saison tout de même.
Un dernier clin d’œil au camarade Eliott. 


12 commentaires:

  1. Je suis un peu ignare en Beatles, mais si ça t'intéresse (et si tu ne l'as pas déjà lu), cet article (à rallonge) m'a appris pas mal de choses et fait invalider quelques préjugés. Extrait concernant entre autre John le rockeur :
    Quant à savoir si Paul est la pop-star et John le rockeur, tout dépend évidemment de ce qu’on met sous ces différents mots. Les deux ont adoré le rock’n’roll, ont écouté puis repris, avec les Beatles et en solo, les mêmes artistes préférés (Elvis, Chuck Berry, Little Richard, Buddy Holly). Je pense l’avoir déjà signifié : les deux ont été capables, en hurlant du Little Richard ou en psalmodiant du Buddy Holly, d’égaler leurs maîtres et de franchir le mur du son. Paul reprenant Long tall Sally n’est pas moins sauvage que John reprenant Dizzy miss Lizzy, Paul éructant I’m down n’est pas moins renversant que John braillant Twist and shout. L’énergie folle du Paperback writer de Paul n’a rien à envier à celle du Daytripper de John. Et quand John, quelques années plus tard, invente le punk-rock avec Polythene Pam, et le grunge avec I’m so tired et Happiness is a warm gun, Paul invente le heavy metal avec le sidérant Helter skelter, et signe les rocks les plus carrés de la dernière période des Beatles : Lady Madonna, Birthday, Back in the USSR, Get back – sans parler du déjanté Why don’t we do it in the road ?. Et pareillement après la séparation – il suffit d’écouter Monkberry moon delight en 1971, Hi hi hi, Jet ou Band on the run en 1973, Ballroom dancing en 1982 ou Figure of eight en 1989, If you wanna en 1997, I only got two hands en 2005, Only mama knows en 2007, Queenie eye en 2013, Come on to me en 2018, sans oublier les impressionnantes envolées bruitistes de Sing the changes, avec The Fireman : depuis cinq décennies, Paul continue de faire du très beau boucan.

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    1. Disons qu'à savoir lequel de Paul ou John serait le plus rocker accompli nous passionne assez peu. Par contre on aime beaucoup la voix sur cette reprise de Chuck (génial musicien et insupportable individu avec lequel John est devenu assez pote par la suite. Comme quoi, qui s'assemble...) Non, comme on l'a écrit, on trouve surtout que le Ringo y est particulièrement inspiré.
      Quant aux Beatles en général, avant d'être rhabillés par Brian Epstein, ils se sont comportés comme n'importe quels sauvages talentueux bardés de cuir à leurs débuts, que ce soit à Hambourg ou au Cavern de Liverpool.
      Que voulez-vous Wrob, la soi-disant pureté n'a jamais été de ce monde.
      Mais on aura bien rigolé par moments.

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  2. Moi non plus, j'ai rien à dire de plus beau que le silence. Mais quand même, finir sur Elliott, c'est la classe à Dallas. La dernière réplique de "The Long Goodbye", c'est pas "moi, quand on m'encule, j'essaye de faire face" ?

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    1. Dans mes souvenirs, c'était plutôt "I even lost my cat" ou "It's ok with me".
      Va falloir le revoir et ce sera toujours avec plaisir, même si notre cher Sterling Hayden en fait des caisses comme Hemingway d'occasion.

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    2. Brian Epstein, Sterling Hayden... Ne reste pas silencieux trop longtemps Michel, car j'apprends plein de choses et découvre plein de gens ici !
      Sur mon Folio au dépôt légal d'octobre 2008, traduction de Janine Hérisson et Henri Robillot, la dernière réplique est "Au revoir !" et la dernière phrase : "On n'a pas encore inventé le moyen de s'en débarrasser, de cette engeance-là." Mais après une recherche Wiki je réalise que vous pensiez plutôt au film...

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    3. Oui, Michel, c'est plutôt ça. Me revient en mémoire un magnifique papier de Philippe Garnier sur Sterling Hayden pendant le tournage du Privé, je crois que c'est dans son recueil d'articles parus dans Libé "l'oreille d'un sourd".

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    4. Garnier a même récemment commis un livre tout à fait intéressant sur le gars en question. "L'irrégulier", ça s'appelle.

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  3. PS : c'est Wrob, je ne sais pas pourquoi j'apparais comme anonyme...

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  4. Ben oui, c'était le film because l'illustration de la fin et le camarade Eliott Gould en Marlowe (où est révélé le pourquoi du pseudo de certains, je sais c'est mal mais y'a prescription, merde). Ceci dit, l'édition en "grande noire" de 1992, reprise 2008, par les deux zigues est la meilleure traduction française de ce petit bijou.
    Quant aux noms qui apparaissent, les joies de Google qui nous fatigue à force.
    Salud et t'inquiète, on a toujours une idée qui vient !

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  5. Sterling Hayden lui aussi mettait les voiles (je sais c'est nul mais bon la chaleur tout ça...): https://www.youtube.com/watch?v=kwsKDBca-h4

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  6. Vous êtes formidable ! Le Garnier sur le bonhomme est très bien oui (comme la plupart des écrits du Havrais d'ailleurs).

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