vendredi 10 avril 2020

Conseil aux confinés en bande


Notre guide suprême rechignant a s'exprimer, il laisse toutefois filtrer que notre enfermement est bien parti pour durer.
Ce modeste blogue se permet un conseil utile en temps de cohabitation  forcée quelque part entre le tutoriel de yoga, les cuistots d'occasion du tube, des has been dont on se fout royalement mais qui s'aventurent à donner un concert depuis leurs cuisines.
Il s'adresse avant tout aux familles nombreuses et entassées, aux amants à la dérive, aux ados qui rêvent d'ailleurs, aux colocataires qui se tapent la vaisselle des autres, à ceux et celles qui ne supportant plus les voix auto-tunées de la musique du grand, la gueule de l'autre au petit-déjeuner ou l'hypocondrie du conjoint, à ceux qui supputent le poids en héritage de la grand-mère gâteuse, à celui qui n'en peut plus du chien du voisin, à l'enfant, à la femme et aussi à l'homme humiliés et brutalisés. Et on en oublie mais ça fait déjà pas mal de monde.
S'il vous plaît, retenez-vous encore un peu. Ce serait trop bête.

 Autrement dit par Rodolphe Burger dans Rien ni personne


4 commentaires:

  1. Je crois, cher Julio, que le secret pour tenir consiste à prendre quelques produits relaxants…
    PS : Je viens de remarquer pour la première fois que le parc filmé dans ce clip est celui où je promène le chien tous les matins… et esquive comme je peux les runners dangereux…

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    1. Cher Carlos, c'est pas pour faire le malin mais puisqu'on en est à exhiber nos vies en public, étant à l'isolement (donc seul, excusez la tautologie) j'évite certains produits relaxants qui se fument et ont l'inconvénient de me plonger dans un état de douce paranoïa et de nostalgie amoureuse. Le truc à fuir comme la peste en ce moment ! Quoi qu'il en soit, comme pour toute marchandise bonne à vendre, l'économie de la drogue étant à flux tendu, ce genre de produits va avoir tendance à se raréfier. Et à devenir hors de prix. À part dans nos campagnes chez quelques auto-suffisants.

      Bon, fumette mise à part, on peut toujours prendre un verre face à son miroir ou se mater un bon film. Je vous épargne ici la liste des petites merveilles que j'ai eu la joie de découvrir ou redécouvrir. Quant à la radio, merci à elle d'être aux ordres du pouvoir, ça faisait longtemps que j'avais pas remis autant de disques.
      Mais c'est un peu longuet, à force.
      Courage à vous et aux autres.

      Llegara, el tiempo de la cuenta.

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  2. Si vous voulez savoir à quoi ressemble ce virus, écoutez-le sur soundcloud :

    https://soundcloud.com/user-275864738/viral-counterpoint-of-the-coronavirus-spike-protein-2019-ncov

    Le coronavirus retranscrit en musique par un chercheur du MIT

    Il a un volume, une mélodie, un rythme... Et si la modélisation musicale du nouveau coronavirus pouvait nous permettre d'en savoir davantage sur lui ? Markus Buehler, musicien et professeur du Massachussets Intitute of Technology (MIT), s'est attelé à retranscrire en sons la structure des protéines qui composent le SARS-CoV2. Dans un article du MIT diffusé le 2 avril, le chercheur explique avoir réussi à transformer en représentations audibles sa structure protéique, afin de pouvoir mieux l'étudier et par conséquent mieux le combattre.

    « Nous pensons que l'analyse du son et de la musique peut nous aider à mieux comprendre le monde matériel, explique-t-il. Nous aurions besoin d'un microscope de grande puissance pour voir les détails équivalents dans une image (...) Le son est un moyen élégant d'accéder aux informations stockées dans une protéine. »

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  3. Aaaah, l'élégance des protéines.
    Comme disait un copain charmeur de serpents, "ça peut pas faire de mal".

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