jeudi 10 septembre 2020

Les Fils de joie déprimés


Retour sur la jeunesse toulousaine de la décennie 1976 / 1986 avec un groupe qui écuma nos bars et clubs : Les Fils de joie.
Était ce de la new- wave, terme si imprécis ? Du post-punk, appellation fourre-tout qu'on trouve sur leur notice wiki ? Pour nous, un groupe de rockers touchés par le virus de la pop dansante de ce début des années 80.
Formés au lycée St Sernin, ils furent trois puis cinq : Olivier de Joie au chant et guitares, Alain de Joie à la batterie, Daniel de Joie à la basse, Chris de Joie aux claviers et Christophe Jouxtel, puis Marc au saxo. 
Leur geste par Olivier : Pourquoi le nom des Fils de Joie ? On l'a pris par dérision et pour plusieurs raisons : premièrement pour faire comme les Ramones, notre principale influence à l’époque et avoir tous le même nom de famille (Olivier de Joie, etc.). Deuxièmement parce qu'on était des « Newavers » et donc dans la provoc et le second degré (Punk ou new Wave c’était pareil à l’époque). Bon les fils de Joie, c’est un peu des « fils de putes » non ?Il faut s'imaginer les années 78/80, on était des pionniers à Toulouse. Il y avait des hardrockers partout, c’était aussi le règne de Abba, de Peter Frampton, du Jazzrock, de la disco (même Johnny en faisait…). Au secours !! On en pouvait plus des morceaux de 3 heures, des textes prétentieux ou des mélodies commerciales... alors, quand on a entendu les Ramones, les Clash, les Pistols… Argh!!! La lumière !!! C’était notre tour, enfin la révolution !!! Mais on était des aliens en France pour l’époque… Et à Toulouse, je vous fais pas un dessin. Bref, les mecs voulaient nous péter la gueule et les filles ne voulaient pas de nous...  Enfin, heureusement ensuite ça a changé mais pas tout de suite…
Adeptes d'un romantisme second degré, d'un cynisme désabusé dans l'air du temps, dotés d'une image très "jeunes gens modernes", leurs enregistrements n'ont jamais rendu justice à leur côté bordélique et spontané sur scène. Du moins à notre souvenir. En 1982, leur premier 45 tour dépressif et auto-produit, Adieu Paris, truste les émissions rock des radios libres locales. En 85, ce tire sera de nouveau enregistré sous la houlette de Frank Darcel (de MDS ). On préfère la version 1982.



En 1985, deuxième 45 tour, Tonton Macoute, produit par Jello de Starshooter.


On a bien aimé, surtout à leurs début. Ils se sont séparés en 1986, revenant hanter les scènes par intermittence en 2020. On peut les retrouver sur quelques compilations telles Arrête ça, c'est trop bon ou Anthologie des idées noires. Ce site leur est consacré.
Côté marrant, ils ne dédaignaient point s'attaquer aux Ramones à l'occase, collant un côté tropical à Havana affair. C'est la face b du précédent.










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